Le courage est au bout du jardin

Bientôt six ans que nous attendions, six ans que Mireille Rossi nous manquait !

Nous avions goûté sa plume si poétique à propos de l'enfance, de l'amour, de la famille dans ses deux premiers livres, La Parenthèse des anges et Les Centiments, tous deux parus dans la collection élan d'elles chez Elan Sud.

La voici de retour dans un texte témoignage très tendre, mais surtout très profond : le courage est bout du jardin.

Lorsqu'on m'a dit que ce livre traitait de l'accompagnement en fin de vie et la remémoration des derniers moments passés avec le père… j'ai eu peur. Pathos et Tanatos… non !
Mais c'était sans compter avec la plume de Mireille Rossi, sa prose poétique. Autobiographique ou pas, là n'est pas le sujet, ce qui compte c'est l'éclairage, ce que le lecteur peut ressentir, peut prendre pour lui. Un sujet difficile à traiter et qui relève de l'équilibriste pour y arriver avec tant de douceur.

Nous entrons dans le quotidien de cette fille et de cette famille dont le père est en fin de vie, ces moments où la seule urgence est de capter les derniers regards, les derniers mots, de donner des signes de tendresse. Les prendre et les graver pour se souvenir de l'essentiel.
Puis il y a l'après, ce temps où tout remonte en surface, à fleur de peau. Ces images du père, simples et quotidiennes, ces rendez-vous réussis ou manqués. Mireille Rossi nous embarque au bout de cette réflexion, jusqu'au point où on se sent en paix, où ce départ inéluctable est acceptable, donc accepté.

Aucun voyeurisme, aucune vulgarité. Un livre où la forme sert fond, l'agrandit… de la littérature.
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