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Une lecture austère et pleine d'un ennui macabre. Cette oeuvre nous fait suivre la vie de trois générations d'une même famille, la famille von Trotta. le héros de Solferino, le grand père, instaure un nouveau statut à cette famille en sauvant l'empereur. On suit alors les histoires du fils et du petit fils jusqu'à leur mort, parallèles à celle de l'empereur François Joseph.
Le roman nous fait suivre la fin d'un monde, la fin de l'empire austro-hongrois et chaque élément de cette déchéance s'entremêle à la vie des Trotta.

Je n'ai pas particulièrement cette oeuvre, trop longue, trop austère, les personnages sont trop froids et hermétiques. Mais ce roman correspond parfaitement à l'idée d'un empire austère et glacial, de l'armée avec des hommes sans but, du début de la première guerre mondiale finalement.
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Grand classique de la littérature en langue allemande, sur lequel beaucoup a été écrit et dont le résumé a été bien fait sur ce site Babelio. Joseph Roth écrit une très belle prose, bien rendue dans la traduction de B. Gidon revue par A. Huriot. Inutile donc de revenir sur le sens de ce roman qui évoque, à travers trois générations de von Trotta – le héros de Solférino, son fils et son petit-fils – le déclin de la monarchie austro-hongroise. L'actualité de ce roman sur le temps et le travail de l'histoire reste totale : loin d'être une succession immuable d'instants, le temps transforme et bouleverse, mais insensiblement. Joseph Roth met en scène cette oeuvre du temps avec beaucoup de finesse. C'est aussi le roman d'un monde qui s'en va et dans lequel les protagonistes perdent leurs repères et leurs certitudes de toujours. Les trois générations de von Trotta sont confrontées, à des degrés divers, à cette évolution inéluctable et ils la ressentent progressivement. C'est pourtant un personnage secondaire, un Polonais, le comte Chojnicki, qui en a la conscience la plus vive et qui l'exprime le plus explicitement (cf. sa tirade p. 176), au point d'en faire prendre conscience au fils von Trotta, le préfet (p. 183), bousculé à son tour dans ses certitudes. Les femmes sont absentes de ce roman, et cela accentue encore la solitude de ces hommes confrontés à la précipitation de l'oeuvre de l'histoire. L'empereur lui-même, dans ses apparitions dans le roman, est aussi aux prises avec le temps et l'effondrement annoncé de son empire. En décrivant cette période de transition, Joseph Roth écrit un roman très moderne, qui nous parle aujourd'hui, 80 ans après sa rédaction, et pas seulement comme un témoignage.
Le roman vaut aussi par sa belle galerie de portraits, celle de personnages secondaires (Chojnicki, l'empereur, mais aussi l'ordonnance Onufrij, etc.), et surtout celle des trois générations de von Trotta, tous très attachants. C'est particulièrement le cas du fils, le préfet de W., qui évolue tout au long du livre, notamment à travers les événements et les épreuves (par exemple la mort de son domestique Jacques) et qui témoigne d'une sensibilité toujours pudique mais de plus en plus aiguë. C'est avec regret qu'on quitte ces personnages sincères, droits et touchants dans un monde qui bascule.
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Un livre intéressant en ce qu'il dépeint cette fin de l'empire austro hongrois par ses membres les plus représentatifs.
Par contre, il est très difficile en lisant de s'identifier au héros tant ses valeurs et son éthique sont éloignées des nôtres.
Je lisais donc ce livre un peu comme un traité entomologique décrivant de curieux personnages à la morale ripolinée.
Je n'avais pas du tout l'impression de pénétrer leur état intérieur et cela était parfois frustrant.
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Dans ce roman parut en 1932, l'écrivain et journaliste Joseph Roth raconte le déclin puis la chute de l'empire austro-hongrois à travers l'histoire d'une famille, les Trotta. Il y a d'abord le grand-père, le "héros de Solférino" qui sauva la vie de l'Empereur François-Joseph puis le fils, fonctionnaire de l'Empire et enfin, le petit fils, Charles-Joseph, officier dans l'armée impériale.
A travers l'histoire l'auteur dit sa nostalgie d'un monde disparu tout en restant lucide sur ses faiblesses et ses défauts.
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A travers la confrontation entre deux générations, un père et un fils tous deux marqués par l'acte héroïque du grand-père qui sauva l'Empereur, ce roman est l'occasion pour Joseph Roth de montrer l'effondrement progressif de l'Empire des Habsbourg. Ce n'est pas tant les conséquences de la Première Guerre mondiale qui le provoquent, que ce déni de la modernité et des aspirations populaires qui caractérisent les élites impériales incarnées par le père, Préfet de W. Pétri d'un sentiment de force tranquille, insensible à la remise en question, il persiste dans un classicisme que renvoie en miroir les chapitres évoquant le vieux François-Joseph qui s'efforce de dissimuler le trouble provoqué par sa vieillesse. Tous deux ne sentent plus l'Empire comme il est, avec ses nationalités qui croissent, ses inégalités qui se contestent, sa jeunesse qui s'abîme car elle n'ose pas refuser les voies tracés de l'armée et de l'administration. Face à la modernité, le père et, en creux, l'Empereur, se réfugient dans une vision passée et passéiste de l'Autriche que viendra troubler, avec une terrible brutalité, la guerre. La guerre qui emportera cette jeunesse refoulée au combat, cette guerre qui verra l'Empereur et sa génération s'en aller de vieillesse, de remords, d'incompréhension et d'angoisse dans leur lit!
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Pour de vrai je n'aime pas beaucoup la marche de Radetzky de je-ne-sais-quel-Strauss. Musique pompier qui me rappelle avec tendre nostalgie les concerts du Nouvel an qu'aimaient écouter mes grands-parents.En revanche le livre de Joseph Roth est un pur chef d'oeuvre d'une incroyable finesse. Il se déploie tout au long de la vie de François-Joseph 1er de la bataille de Solferino jusqu'à sa mort durant la Grande guerre. On y suit les barons von Trotta, eux aussi nés a Solferino, l'ancêtre y fut anobli pour avoir reçu dans la clavicule une balle destinée à ce jeune empereur.Le roman se déroule selon une ligne étrange reposant sur un mouvement hélicoïdale a la fois double et triple. Tout repose sur le duo (père - fils, maitres - domestiques) que vient redoubler une tierce (le grand pere, l'empereur). L'ordre ancien y défile et s'ebranle sans que l'on en sache véritablement les raisons : est-ce les ouvriers ? est-ce les hongrois, bosniaques, slovènes, ukrainiens, toutes ces nationalités qui composent l'Empire ? ou alors est-ce l'ordre ancien lui même qui s'affaisse de sa propre vieillesse ?
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Faire cette chronique me semble ardue... Je n'ai ni détesté, ni vraiment aimé cette oeuvre. du moins, je vais tout de même essayer d'exprimer mon ressenti face à cette lecture.

J'ai apprécié la manière dont on montrait l'effondrement de l'empire austro-hongrois : le vieillissement de l'empereur, l'administration qui s'immobilise, l'armée qui s'effondre, le prolétariat qui se lève, les nationalistes qui se réveillent... La fin d'une époque est progressivement ressentie et annoncée par des signes avant-coureurs.

Joseph Roth a su parfaitement exprimer la disparition de ce monde. Je comprends de ce fait pourquoi ce roman est considéré comme un chef-d'oeuvre.

Malheureusement, certaines choses m'ont gênée.

Tout d'abord, le roman est très dense et le style d'écriture peut rebuter. Au début, j'avais beaucoup de mal à me mettre à la lecture (même si une fois que j'avais commencé, je ne m'arrêtais plus).

Certaines descriptions et certains passages sont horriblement longs et, personnellement, j'avais beaucoup de mal à m'accrocher et à y trouver un quelconque intérêt.

Enfin, ce qui m'a le plus agacé, c'est le personnage de Charles-Joseph (qui est me petit-fils du héros de Solferino). Il est l'image-même du anti-héros. Habituellement, je n'ai rien contre les anti-héros, mais celui-là me sortait par les yeux. Charles-Joseph est un médiocre soldat et pas vraiment chanceux en amour. Néanmoins, j'avais l'impression qu'il se complaisait dans son malheur. Il ne fait jamais rien pour changer les choses. Il subit et déprime dans son coin. Tout au long de l'oeuvre, je n'avais qu'une envie : lui mettre un coup de pied au cul et lui crier de se bouger. le livre étant assez conséquent, je me suis pris la tête avec ce personnage trop souvent à mon goût. Heureusement, le personnage de son père sauvait la mise. J'appréciais bien plus les passages qui lui étaient consacrés.

Ce roman a été adapté en série télévisé en 1995. Je l'ai vu il y a longtemps et j'avoue qu'il ne m'a pas marqué plus que cela...

En bref, je conseille tout de même la lecture de ce livre (surtout pour les amoureux de ce genre). Malgré ses défauts, il représente une ère aujourd'hui disparue et décrit magnifiquement un passé qui a marqué notre histoire.

Quant à ceux qui travaillent sur les romans d'apprentissage et les anti-héros, cette oeuvre est faite pour vous !
Lien : https://psycheedelik-unehist..
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Un libro clásico. Joseph Roth nos describe los años anteriores a la desaparición del Imperio Austrohúngaro de la mano de tres generaciones de una misma familia. El tiempo parecía que no existía. Cada gesto, dicho, costumbre o rito eran siempre los mismos y se representaban de la misma manera. Hasta que, de repente, lo que estaba cociéndose debajo de esa pantalla de inmutabilidad estalló, y ya nada iba a ser lo mismo. Esta novela del austriaco Joseph Roth se complementa perfectamente con el libro de memorias de su amigo vienés Stefan Zweig El mundo de ayer. Totalmente recomendable.
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"roman où l'on voit l'Europe sombrer aux prémices de la première guerre mondiale, aux confins de l'Empire austro-hongrois qui vit ses dernières heures : désoeuvrement de l'armée, revendications des peuples, cynisme...une belle écriture, quelques longueurs "
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En bref.
J'ai moyennement apprécié cette oeuvre, le roman est assez long, les personnages sont froids mais c'est peut-être mieut comme ça parce que ce roman raconte l'écroulement d'un Empire (Austro-Hangrois) malade et la dure réalité des conditions de vie des soldats...
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