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sur 1696 notes
Décidément, l'heure est à la fantasy de qualité. Après le premiers tome des Salauds Gentilshommes de Scott Lynch découvert (et adoré !) il y a quelques semaines, je me remets une louche d'excellence et de plaisir grâce à Patrick Rothfuss.

J'ai su dès le prologue que j'avais dégoté une pépite. Il serait un peu trop long de vous retranscrire ici l'intégralité des deux pages introductives, mais laissez-moi vous dire que c'est une entrée en matière comme je les aime : originale, mystérieuse, et très, très bien écrite. On y découvre l'auberge presque déserte d'une bourgade tranquille, et surtout l'homme qui y habite, l'homme qui sera le centre de toutes les attentions dans quelques instants. Sous ses airs d'aubergiste paisible, Kote (ou Kvothe) cache en effet un destin extraordinaire et une vie hors du commun.

Je suis tiraillée par l'envie de vous en dire plus sur ce personnage incroyable mais ce serait à mon sens gâcher le plaisir de la découverte ; je préciserai juste qu'il est né parmi les Edema Ruh, un peuple d'acteurs, chanteurs, troubadours et artistes itinérants fortement apprécié et estimé des habitants des Provinces Unis. Un terrible événement le pousse à partir en quête des Chandrians, une troupe de démons mythiques dont on dit qu'ils ne sont qu'une légende. Et pour en retrouver la trace, quoi de mieux que d'aller à l'Université, où des magies anciennes et puissantes sont enseignées ?

Voilà en quelques mots la teneur de ce que vous trouverez en attaquant le nom du Vent : les ingrédients somme toute classiques de la fantasy. Mais Patrick Rothfuss les cuisine et les assaisonne de façon divine, et le délice perdure jusqu'à la dernière page. J'ai adoré la manière dont la musique habite le récit de bout en bout et le rend particulièrement sensible et vivant. La plume de l'auteur est sublime et nous emporte dès les premiers instants dans un monde incroyablement riche et détaillé. Il n'est pas question de combats épiques ou de magie flamboyante : le Nom du Vent se rapproche plus de la fantasy de Robin Hobb, où tout est dosé avec finesse et où l'aspect psychologique prend le pas sur les faits d'arme et l'action. Personnellement, c'est la fantasy que j'aime le plus, de celle qui instaure un sentiment de proximité et de familiarité avec les personnages tout en restant profondément romanesque (à entendre : "chez qui prédomine le sentiment, l'imagination, la rêverie").

La construction et le rythme du récit, très soignés, alternent les souvenirs de Kvothe racontés par lui-même et la vie actuelle de l'auberge : clients qui entrent ou qui sortent, comptoir à nettoyer, repas à préparer, toutes les tâches sans importance qui interrompent le récit pour un temps, miroir du lecteur qui doit également vaquer à ses occupations. L'auteur réussit si bien à nous plonger aux côtés du jeune homme que l'on revient au présent comme on se réveille d'un rêve, légèrement engourdi et désorienté. Kvothe doit servir une part de tarte, ne devons-nous pas aller fermer les volets ? On sort du roman de la même façon qu'on y entrés, par un effet de répétition totalement génial : le prologue marquait l'entrée dans une histoire merveilleuse où le lecteur s'abandonne, les deux dernières pages marquent le chemin inverse. Il est temps de retrouver doucement la vraie vie... jusqu'au prochain tome .
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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Ça fait très longtemps que je n'ai pas lu un livre de fantasy aussi bon !

Enfin quand je parle de fantasy, on est ici dans un sous-genre que beaucoup apparentent à la fantasy elle-même : l'heroïc fantasy. Ce sous-genre de fantasy est caractérisé par un héros très charismatique, rusé et puissant, qui a souvent un but égoïste (Kvothe se bat pour survivre, pas pour sauver le monde) et où les personnages secondaires sont... secondaires. Il n'y en a que pour le héros et franchement, quel héros !

Son histoire est touchante et sa personnalité se forge au fur à mesure, à force de vivre des épreuves plus ou moins difficiles. Cela le rend attachant et on a vraiment envie qu'il s'en sorte, car la vie n'est pas clémente envers lui.

Ce que j'ai adoré dans ce premier tome, c'est le rapport à l'argent. le héros est pauvre, on le sait, et il va passer toute son adolescence à courir après l'argent. La façon dont c'est écrit appelle une réelle empathie de la part des lecteurs. du coup, on veut qu'il gagne de l'argent !

Il n'y a aucune baisse de régime dans ce tome 1, qui pose vraiment le paysage et crée une ambiance rassurante. Personnellement, j'ai l'impression de connaître l'Université et la ville d'Imre comme ma poche.

C'est donc avec plaisir que je mets un 5 étoiles amplement mérité.
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Le nom du vent est le premier tome de la trilogie de fantasy Chronique du tueur de Roi de Patrick Rothfuss. Publié par les Editions Bragelonne, cette belle brique de 800 pages est en vente à 25,00€. Sachez que si 3 trois sont déjà parus en France, c'est parce que le second tome a été coupé en deux afin que le livre ne soit pas trop lourd. le tome 3 n'est, à ce jour, pas paru en France (ni en VO).

Ce premier tome raconte l'histoire de Kvothe, de son enfance à ses 16 ans. Kvothe est un personnage très complexe. Nous le rencontrons d'abord adulte, sous le prénom de Kote, tenancier d'une auberge dans un petit village. C'est un personnage renfermé, sombre et mystérieux, sur qui on sent peser le poids de son passé. Mais jeune, Kvothe était curieux de tout, intelligent et parfois imprudent. En grandissant, on le découvre courageux, audacieux et téméraire, toujours intelligent, malin… mais aussi entêté et obstiné bien que cela puisse aussi passer pour de la persévérance selon le domaine. Kvothe n'a pas eu la vie facile et il raconte son histoire avec honnêteté. Si le Kvothe adulte semble inaccessible, nous nous attachons rapidement au Kvothe enfant.
[Bon, la prononciation du prénom pour nous, lecteurs francophones, est quelque-peu laborieuse (merci réverso !) mais on finit par s'y faire ^^]

Le roman est une belle brique longue à lire car le roman n'est pas écrit si gros que ça et que ce grand format nous propose de grandes pages pleines d'écritures. Avant l'arrivée à l'université de Kvothe, les dialogues sont peu nombreux et nous avons le droit à de bonnes pages de narration. Celles-ci pourraient facilement effrayer un lecteur non-assidu ou pas trop familier des romans aussi épais. Pourtant, bien qu'elles ne se tournent pas vite, ces pages se dévorent avec plaisir. Malgré son nombre important de pages qui pourraient faire croire à des longueurs, je ne me suis pas du tout ennuyée en le lisant. L'écriture est très agréable et l'auteur sait comment nous laisser en haleine, en nous donnant des bouts d'éléments futurs qui intriguent le lecteur. Genre « je ne pouvais pas savoir à cette époque que j'allais faire telle chose ensuite… ». Oui, il m'a fallu deux semaines pour lire ce roman mais j'ai vraiment eu un petit coup de coeur pour ce livre qui m'a captivé.

J'ai adoré et dévoré encore plus rapidement le livre quand Kvothe arrive à l'université. Les idées de l'auteur sont complexes mais fascinantes. J'ai beaucoup apprécié son idée de la magie/du sympathisme, très complexe mais très original. L'ambiance université, les rivalités, les amis, les ennemis etc… m'a conquise. Nous savons comment cela va finir, car le personnage nous le dit dès le début, mais nous sommes quand même captivés.

L'univers proposé par l'auteur est un monde de fantasy médiéval, un peu moyenâgeux mais que la magie améliore par rapport à notre propre moyen-âge. J'aime beaucoup cette atmosphère à l'ancienne. La magie n'est pas le point culminant du livre. Pour le moment, elle n'y prend qu'une petite place. Présente et essentielle, mais pas spectaculaire comme dans Harry Potter.

Conclusion

Ce roman est une petite pépite qui se dévore lentement et avec plaisir. Les amateurs de fantasy seront nombreux à être conquis par la vie de Kvothe. La magie est au rendez-vous, les péripéties aussi mais l'épopée et la renommée qui en ressortira n'ont pas encore véritablement commencé. Cette première journée d'histoire s'achève en nous laissant sur notre faim et j'ai hâte de commencer la première partie du second tome pour découvrir les mésaventures de notre héros ! Un roman très bien écrit et qui saura séduire de nombreux lecteurs !
Lien : http://freelfe.blogspot.fr/2..
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Enooooorme!!

Si vous ne savez pas que le concours d'entrée à l'Université va déterminer de combien de talents vous devrez vous acquitter, si vous voulez connaître le nom des choses ou acquérir des notions de sympathisme ce roman est fait pour vous. Sinon, passez votre chemin.

il faut avoir faim, très faim pour dévorer les 700 pages de chaque tome. Mais quelles aventures vous allez vivre.

Un énorme coup de coeur!
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Difficile d'ajouter une nouvelle critique pour ce livre, qui en compte déjà une trentaine, d'autant plus que je n'ai pas grand chose à apporter à l'opinon quasi-unanime de ceux qui n'ont pas attendu la parution du deuxième tome pour commencer la série. le Nom du vent est un très bon opus de fantasy, dont il me tarde de lire la suite. Non pas qu'il sorte de manière flagrante des standards du genre : ce premier volume raconte l'histoire d'un adolescent, brillant et curieux, dont on devine, aux quelques allers et retours avec le présent, qu'il est amené à jouer un rôle fondamental pour sauver son monde de quelque force malfaisante... Mais sur cette trame ultra-classique, l'auteur sait construire une histoire riche en rebondissement, jouer d'une écriture fluide et d'une structure soignée pour nous faire haleter aux aventures d'un héros décidément bien sypathique et crédible. A titre personnel, j'ai beaucoup apprécié l'université labyrinthique et la bibliothèque étouffante et interdite ! A noter aussi, le héros ne reçoit aucune aide extérieure, il se fait "tout seul", à grand renforts d'expédients financiers et de journées de travail surchargées. Une lecture à recommander.
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Si l'on présente ce livre comme l'histoire d'un jeune aubergiste sans histoire qui raconte sa vie à un scribe de passage, on aura du mal à faire comprendre l'attraction qu'il peut provoquer sur son lecteur. Mais ce serait omettre que ce tenancier anonyme fut dans une autre vie, et malgré son jeune âge, une véritable légende dont on raconte les histoires de manière plus ou moins fidèle jusque dans sa propre auberge.

Premier tome de ce qui devrait être une trilogie, "Le nom du vent" nous raconte l'enfance, parfois heureuse, parfois dramatique, mais toujours passionnante du jeune Kvothe. Centré sur un personnage unique, dans un univers très bien pensé, légèrement fantastique, et avec une large part faite à sa psychologie, ce roman m'a beaucoup fait penser à L'assassin royal, et comme c'est là aussi très bien écrit, ça ne peut que plaire aux fans de Robin Hobb, et aussi sans doute à bien d'autres.

Au final donc un grand roman dont le seul défaut actuellement et de ne pas encore avoir de suite publiée tant j'attends la deuxième journée avec impatience !
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Vous cherchez de la fantasy d'exception ? Celle qui nous fait voyager, rêver, ressentir tout un tas d'émotions. "Le nom du vent" propose tout cela et bien plus encore. Patrick Rothfuss a écrit un petit chef d'oeuvre du genre.


Mise en place dans un univers somme tout classique, l'histoire recèle de surprises, d'originalités et d'une puissance épique sans comparaison. Aucune fausse note dans ce roman qui reste pour moi un des meilleurs ouvrages de la fantasy. A lire absolument !
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Le Nom du vent a été ma seule et unique lecture pour le Mois de la Fantasy 2019… mais pas des moindres ! Quasiment 800 pages pour ce premier tome de la série (trilogie ?) baptisée Chronique du Tueur de Roi. Un nom bien intriguant, surtout après avoir tourné la dernière page puisque je n'ai pas croisé de roi là-dedans… et pourtant, il s'en passe déjà des choses dans la vie de Kvothe.

C'est Kote que l'on rencontre dans les premiers chapitres. Aubergiste banal, pas très souriant voire abattu. Son affaire ne marche pas très bien et ça ne risque pas de s'améliorer après la découverte malencontreuse d'un « démon » dans les alentours.
J'ai eu un peu de mal à me plonger dans l'histoire, ces premières pages me semblant un brin obscures, remplies de personnages (les clients habitués) que je n'arrivais pas à distinguer les uns des autres, dans un univers « magique » que je ne parvenais pas à comprendre.
Il m'a fallu attendre que Kote tombe le masque et retrouve sa véritable identité – Kvothe – en se plongeant dans ses souvenirs, pour que je devienne actrice de ma lecture et me sente impliquée. Alors qu'il commence à raconter son enfance itinérante au Chroniqueur arrivé dans son auberge, j'ai senti un lien se tisser entre le livre et moi. Et l'immersion s'est produite, la magie a opéré.

J'ai été passionnée par le passé de Kvothe. Émue souvent aussi par les mésaventures qu'il traverse dès son enfance. J'ai aimé découvrir sa jeune vie itinérante au sein d'un clan d'artistes, j'ai été touchée de plein fouet lorsqu'il se retrouve orphelin sans aucune ressources au milieu d'une grande ville hostile, j'ai croisé les doigts pour qu'il parvienne à intégrer cette université tant désirée et, constamment, j'ai été tenue en haleine par les hauts et surtout les bas, qui habitent ses souvenirs. Malgré l'épaisseur conséquente de ce premier tome, on ne s'ennuie pas, ça non !
La force de Patrick Rothfuss tient surtout dans ce héros qui peut parfois nous énerver – son côté imbu de lui-même m'a plus d'une fois donné envie de lui mettre des baffes – mais qui sait aussi se montrer attachant par bien d'autres aspects. Kvothe nous touche et l'on marche à ses côtés, aux côtés d'un ami qu'on a parfois envie de remettre à sa place mais qu'on a surtout envie d'épauler. C'est une figure complexe, avec des failles et des défauts, un passé plein de relief… bref, un personnage charismatique, crédible et réaliste.

Les autres personnages sont forcément vus à travers les yeux du héros puisque c'est lui qui raconte ses souvenirs donc on peut en conclure que ses perceptions sont un peu biaisées par ses sentiments. On rencontre donc, entres autres, une jeune femme très belle et semble-t-il inatteignable (j'ai bien aimé son caractère indomptable mais je me demande bien ce qu'elle peut cacher…) et des figures qui mettent des bâtons dans les roues de notre Kvothe : un enseignant vraiment désagréable et un autre élève (riche) qui deviendra son grand ennemi.
J'ai presque retrouvé du Harry Potter dans le schéma narratif (l'orphelin qui entre à l'école et découvre la magie à travers plusieurs cours et professeurs plus ou moins sympathiques) et dans la caractérisation des personnages et dans les relations qu'ils entretiennent (notamment de compétition et de haine). Ce parallèle que j'ai pu faire n'est pas un défaut pour moi puisque cela fonctionne très bien, on y croit.

Et puisqu'on en est à la comparaison avec Harry Potter, parlons un peu de la magie proposée par Patrick Rothfuss. Je l'ai trouvée plus proche d'une sorte d'alchimie ou en tout cas d'une pratique quasi scientifique, que d'un don inné merveilleux. Plusieurs sortes de magies semblent exister dans cet univers mais Kvothe vise à devenir arcaniste et à maîtriser le nom des choses. Puisque, dans cette saga de fantasy, les mots (et surtout les noms) ont une très grande importance. C'est quelque chose que l'on retrouve souvent dans les textes féeriques traditionnels : si une fée connaît votre véritable nom, elle a tout pouvoir sur vous !
A noter que la musique a aussi beaucoup d'importance dans cette histoire (et a priori dans l'oeuvre de Patrick Rothfuss) ce qui n'est pas pour me déplaire car permet des scènes d'une très grande force et émotion (je pense au moment où Kvothe retrouve un luth après de longues années sans en avoir tenu un entre ses mains).

Vous l'avez compris, le Nom du vent offre les souvenirs des jeunes années de Kvothe. Un récit dans le récit donc. Mais celui-ci est entrecoupé de courts chapitres dans le présent (et donc dans l'auberge) auprès d'un Kvothe plus âgé et de son compagnon de route qui semble posséder bien des secrets, à commencer par son identité… Mais il faudra attendre les tomes suivants pour découvrir comment ces deux-là se sont rencontrés. J'ai un peu moins aimé ces passages dans lesquels j'ai trouvé notre héros beaucoup plus éteint. Certes plus sage et plus posé, mais beaucoup moins « attractif » à mon goût. Cela dit, ce découpage narratif relance régulièrement le rythme et l'intensité du récit et participe à son côté « page-turner ».

Je ne suis pas sûre d'avoir quelque chose à reprocher à ce premier tome assez passionnant, bien construit, bien écrit, qui offre un univers complexe, un héros tout en relief et l'envie de lire la suite au plus vite…
Si coup de coeur il n'y a pas eu pour moi, c'est plutôt à cause de mon rythme de vie et donc de lecture qui ne m'a pas permis de dévorer ce pavé aussi vite et intensément que je l'aurais souhaité. Malgré tout, les souvenirs de Kvothe resteront un long moment dans ma tête et je serai ravie de visiter à nouveau son passé pour découvrir s'il a réussi à retrouver les Chandrians et à séduire l'insaisissable Denna.
Lien : http://bazardelalitterature...
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On se retrouve enfin avec une nouvelle chronique, trois longues semaines après la précédente ! A ma décharge, le nom du vent est un pavé de près de 800 pages, mais j'ai mis beaucoup de temps à le lire, c'est un fait. Et encore, je crois que si Julie, ma compagne de LC qui le lisait en parallèle et avec laquelle j'échangeais mon ressenti plusieurs fois par semaine, n'avait pas été là, il m'aurait fallu plus de temps encore ! Je crois que le quatrième de couverture tout autant que le buzz dont ce roman a bénéficié à sa sortie l'ont desservi car je m'attendais à tout autre chose…

Tout commence dans une petite auberge où Kvothe, l'un des hommes les plus emblématiques du pays, à présent devenu simple aubergiste, décide de raconter sa vie à Chroniqueur, biographe et scribe de passage. Un long récit qui va occuper trois journées de leur vie, dont le nom du vent ne constitue que la première. Ce tome s'attache à l'enfance de Kvothe, une enfance entachée par un terrible drame, l'assassinat de ses parents et de toute leur troupe de comédiens par des créatures qu'il nomme les Chandrians. Un événement qui va bouleverser toute sa vie et l'inciter à se mettre en quête de ces créatures disparues aussitôt leur forfait accompli.

Cela commençait plutôt bien et j'ai beaucoup aimé toute la première partie, où l'on découvre la vie itinérante de Kvothe au sein de la troupe ainsi que son apprentissage auprès d'un arcaniste, un magicien formé à l'Université qui pratique le Sympathisme et connaît le nom des choses. Mais au moment où l'intrigue devrait se mettre en place et enfin décoller, c'est à dire finalement à la mort de ses parents, les premières longueurs sont apparues et se sont définitivement installées. Dès lors, les moments de sa vie se succèdent de manière linéaire et, il faut bien le dire, sans réelle surprise.

Si je ne devais retenir que trois éléments de cette histoire, je citerais les problèmes d'argent, les persécutions d'Ambrose à l'Université ainsi que la belle et inaccessible Denna. Non seulement ça n'a rien de très original, mais pendant près de 800 pages, c'est extrêmement redondant. Cela n'a rien à voir avec les Chandrians, dont on termine ce premier tome sans savoir grand chose. Passée la première moitié du livre, on commence à trouver ça long ; passé le troisième quart, on peine à se remettre dedans le soir venu ; passée la dernière page, on soupire de soulagement à l'idée de pouvoir enfin passer à autre chose.

Il y avait pourtant matière à intéresser le lecteur. J'aurais adoré en apprendre plus sur l'Université et le Sympathisme en lui-même, sur ces araignées tueuses dont il est fait mention au tout début de l'histoire ou encore le terrible draccus, sur Bast le satyre ou encore la lunaire et mystérieuse Auri. Mais non, tout tourne autour de Kvothe, ses problèmes d'argent, son amour pour Denna. La plume est fluide, certes, et la lecture très aisée, mais à force de tourner en rond, l'intrigue finit par manquer d'intérêt. En dehors de quelques passages très prenants, tout est long, beaucoup trop long et c'est dommage.

Un roman qui n'a pas su me convaincre. Malgré tout, je reste curieuse de la vie de Kvothe, des circonstances qui l'ont amené à se retrouver dans cette petite auberge où il s'étiole. Mais il me faudra sans doute du temps pour me décider à lire la suite.
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Grande adepte d'heroic fantasy, je lis énormément de titres parus chez les éditions Bragelonne qui proposent un catalogue particulièrement riche. Lorsque ce titre est paru, je me suis jetée dessus, ne serait-ce que pour la couverture que j'aime beaucoup. Je me disais que compte tenu de son épaisseur, ma lecture allait durer un bon moment. Que nenni ! Une fois plongée dedans, j'ai eu beaucoup de mal à en sortir. Pourtant, ce n'était pas gagné avec les premières pages…
En effet, le livre est assez long à démarrer mais heureusement la plume de Patrick Rothfuss est juste sublime. Et si j'ai trouvé l'histoire assez lente, dans un premier temps j'ai continué ma lecture ne serait-ce que pour le plaisir de voir ces enchaînements de mots et de phrases parfaitement maîtrisés. Puis, progressivement, je me suis laissée entraînée par l'histoire qui a pris du rythme au fur et à mesure que j'avançais.

L'histoire commence par l'arrivée d'un scribe désireux de découvrir l'histoire de Kvothe, ce magicien de légende dont les aventures ont beaucoup fait parler de lui. Il fait alors la rencontre de Kote, un simple aubergiste. Quelle n'est pas surprise lorsqu'il découvre que se cache en réalité derrière ce propriétaire le personnage de légende en personne ! Ne pouvant laisser passer sa chance, le Chroniqueur, ce scribe connu pour sa démystification des légendes, va alors tout mettre en oeuvre pour que Kote lui raconte sa version de l'histoire. Nous plongeons alors dans le récit de la vie de cet homme qui a su construire sa légende. Car oui, le point essentiel pour cerner le personnage est de savoir qu'il a lui-même bâti son propre mythe. Ainsi, présent et passé vont se mélanger habilement tout au long du livre pour nous permettre de mieux comprendre les raisons qui ont poussé le puissant magicien à se retirer et à se cacher sous l'identité d'un simple aubergiste. À de nombreuses reprises, Kote coupera son histoire afin d'apporter un regard nouveau sur des évènements survenus il y a longtemps.
En dépit de nombreuses longueurs, le Nom du Vent nous offre un monde extrêmement riche et bien construit, au point qu'en 800 pages, je n'ai toujours pas l'impression d'en avoir fait le tour, seulement de l'avoir effleuré. Si je n'ai donc pas immédiatement adhéré à l'histoire, j'ai très rapidement changé d'avis, d'autant plus que le début m'a beaucoup fait penser à une trilogie que j'avais énormément apprécié : La Trilogie du Magicien Noir de Trudy Canavan, notamment avec le système de l'université.
Qui dit monde vaste et riche dit aussi nombreux personnages. Et ils sont nombreux à avoir croisé la route de Kvothe ! Celui qui a retenu le plus mon attention est bien évidemment son assistant Bast, dont la présence ne peut qu'intriguer. Il vaut mieux se méfier de ce jeune homme qui sous des dehors affables et une apparence agréables pourrait se révéler bien plus dangereux qu'il n'y paraît. C'est ce que va découvrir à ses dépens le Chroniqueur. Quel est le lien unissant Bast à son maître ? Question à laquelle le Chroniqueur va chercher une réponse mais ce ne sera pas la seule. Si ce premier tome permet de répondre à nombre d'entre elles, une fois refermé, il y en a encore plus restées sans réponse. le seul moyen pour y voir plus clair est de se plonger dans le deuxième tome, La Peur du Sage, qui s'annonce encore mieux !

Encore une fois, les éditions Bragelonne nous prouve avec ce roman la richesse et la qualité de leur catalogue. le Nom du Vent de Patrick Rothfuss est un roman remarquable tant pour son histoire que pour son écriture. 800 pages, c'est beaucoup ! Pourtant, on se surprend à en redemander 800 autres tant il est difficile d'abandonner ne serait-ce que quelques instants Kvothe, cet homme qui a su créer sa propre légende !
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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