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4,48

sur 1696 notes
Etant assez réticent à lire un roman fantastique, je me usis laissé tenté par celui-ci suite aux critiques extrêmement positives du site. Plus qu'une bonne surprise, ce livre est un pur bijou qui se dévore tant les histoires du héros sont passionnantes. Je craignais d'être noyé sous un flot ininterrompu de noms complexes sans aucun sens mais rien de tout ça. L'univers est complexe mais l'auteur n'invente pas de termes inutiles juste pour embrouiller le lecteur. L'histoire est tout simplement passionnante. Une pure merveille qui mérite d'être lue par un plus grand nombre.
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Harry Potter et les fins de mois difficiles.

J'ai emporté les deux lourds premiers Tomes en vacances a vu d'un 4,5 Bablio presque unanime, j'aimerais éviter à d'autres la même déconvenue donc je vais appuyer un peu fort. Ce livre est un représentant honnête du genre Young Adult, mais en l'état une piètre saga de Fantasy et de la mauvaise littérature. le livre s'ouvre sur une carte superflue, présente surtout comme preuve que l'auteur a réfléchi quelques heures à la géographie des lieux, en plus de la poignée de peuples et aux 3-4 grands événements historiques qui donnent consistance à son univers. On est à mille lieues de Tolkien, Pratchett, Eddings ou Javorski, le lore semble plutôt léger est est assez maladroitement balancé à la tête du lecteur par deux longs récits dans le récit, quand un personnage secondaire lance "mais laissez-moi donc vous raconter une histoire" qui dure ensuite 20 pages.

Dans un monde bien plus médiéval que fantastique, une forme de magie entre auto-conviction et alchimie a permis le développement de l'éclairage public et de la lampe de poche enchantée... mais c'est visiblement son seul et unique impact sur la société. On suit l'enfance puis l'adolescence du héros, Kvothe, de son initiation à cette magie par un vagabond itinérant (original...), puis le massacre de sa famille par les antagonistes (qui le laissent seul indemne: il fallait bien un prétexte au récit), sa vie à la dure dans un sous Ankh-Morpork pour finir sur son admission et ses premiers pas dans sup-de-Poudlard. Ce jeune homme a toutes les qualités "intellectuelles", comédien talentueux, orateur convaincant bien qu'un peu bravache, joueur de luth surdoué et bien sûr élève génial qui parvient à ridiculiser un grand maître dès son premier cours. Ses principaux défauts étant une autosuffisance à la limite du supportable et son incapacité à comprendre les jeunes et jolies jeunes femmes qui tombent en pâmoison devant lui, il est le parfait fantasme de pré-adolescent brillant mais boutonneux et introverti qui devrait facilement se projeter. On retrouve quelques passages un peu violents mais bien entendu jamais de sexe dans ce livre mettant en scène des adolescents ou jeunes adultes chastes et prudes, une façon peut-être de préserver l'innocence des jeunes lecteurs.

Pour finir, pas de régicide non plus dans ce premier tome des Chroniques du Tueur de Roi ni dans la moitié du second, mais un jeune homme qui se fait bizuter, fabrique de menus objets, emprunte de l'argent et surtout, SURTOUT, fait ses comptes toutes les 30 pages: peut-être une tentative sympathique d'apprendre au lectorat-cible à gérer son argent de poche. Si vous maitrisez ce concept, passez votre chemin.
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C'est avec beaucoup d'enthousiasme que je vous présente ce premier tome de la série Chronique d'un tueur de roi, où nous allons suivre les aventures de Kvothe.
L'histoire débute de manière assez idyllique dans une troupe de comédiens itinérants où vit le jeune garçon. C'est dans un foyer aimant qu'il grandit, et c'est un vieil homme qui l'initie aux bribes de la magie. Puis, vient le grand chaos lorsque tous les membres de sa troupe sont sauvagement assassinés par les Chandrians, un groupe mystérieux de créatures maléfiques. Seul rescapé du massacre, Kvothe va tenter de survivre seul: il devient un vagabond des rues dans la ville de Tarbean pendant trois ans. Ensuite, il arrive tant bien que mal à intégrer l'Université.
L'univers créé par l'auteur est assez original: tout en restant dans une ambiance globalement médiévale, il intègre un nouveau type de magie, étudié ici de manière scientifique dans une école sélective. C'est aussi cette atmosphère un peu estudiantine (à la manière d'Harry Potter) qui m'a plu.
Ce roman est addictif : plus on avance dans la lecture, plus on a envie de savoir la suite. Malgré ses innombrables talents, Kvothe n'est pas aussi agaçant qu'il en a l'air. Il est arrogant, conscient de ses capacités, mais il a quand même bon coeur. Ses actions sont surtout guidées par l'inexpérience plutôt que la volonté de faire du mal (sauf peut-être concernant Ambrose). Les personnages secondaires sont également bien travaillés : la mystérieuse Denna, Elodin le maître nommeur, Auri etc.
Le style d'écriture est simple, mais vraiment fluide, léger et agréable à lire. On ne s'ennuie pas. On n'est pas submergé par des longueurs. Au contraire, en peu de mots, l'auteur nous emmène dans son royaume magique et nous fait tourner les pages de son livre à une vitesse folle. C'est hautement addictif et prenant donc préparez-vous beaucoup de tasses de café en prévision de nuits blanches en compagnie de Kvothe.
Beaucoup de questions restent sans réponse à la fin de ce premier tome donc, je m'empresse de lire le second.
Pour conclure, c'est un roman que je recommande vivement aux fans de fantasy!
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Ce livre marque le début d'une fresque dense et captivante. Malgré son nombre impressionnant de pages, l'immersion dans ce récit se fait sans effort et avec une grande fluidité. L'écriture, ou du moins, la traduction, est soignée et malgré sa simplicité apparente, offre de nombreux détails, ainsi qu'un vocabulaire précis et technique.

Ce premier tome n'est qu'un faible aperçu du destin de Kvothe. Il ne s'agit que de la première journée des chroniques d'un tueur de roi, qui relate l'enfance miséreuse et l'adolescence périlleuse de Kvothe.
Pour l'instant, le « tueur de roi », n'a pas encore fait son apparition. La suite « La peur du sage » promet d'être riche en surprises et révélations.

J'ai apprécié Kvothe, un personnage aux multiples facettes : orphelin, enfant des rues, voleur, apprenti magicien talentueux, grand romantique et surtout, grand maladroit. Toutefois, c'est le Kvothe adulte qui me tarde de suivre. Aubergiste discret, on a du mal à imaginer que sa vie fut aussi bien remplie et qu'il ait acquis une aussi grande popularité.

Le scénario souffre de nombreuses longueurs, notamment, l'apprentissage de Kvothe à l'université m'a semblé interminable, répétitif et manquant cruellement d'originalité : des erreurs commises bêtement, des punitions injustes et la gueguerre avec Ambrose, rien de très surprenant de ce côté là. Heureusement que le récit s'articule en deux temporalités, les scènes à la Pierre Levée en compagnie du scribe Chroniqueur et de Bast sont celles que j'ai préférées.

Avec ce livre, j'ai baigné dans plusieurs ambiances : un petit côté Cercle des poètes disparus avec le niveau d'exigence de l'université, une atmosphère à la Harry Potter avec l'apprentissage de la magie, et la recette façon le trône de fer pour le côté impitoyable de certains personnages.

Malgré quelques petites longueurs, il est difficile de ne pas être happée par le récit de Kvothe, aussi dramatique que palpitant.
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J'ai cru que je n'arriverai jamais au bout de cette lecture. Je me suis demandée à plusieurs reprises pourquoi je n'avais pas accroché… après tout, j'ai trouvé l'univers et la plupart des événements intéressants. Il y a malgré tout quelques longueurs et certains passages m'ont saoulée. Mais ce n'est pas cela qui m'a freinée… le personnage principal m'a posé souci et j'en parle plus bas.

Le héros, Kvothe, se planque sous le déguisement de tenancier d'une auberge la Pierre Levée et on ne le connaît que sous le nom de Kote, ça doit grosso modo être un truc du genre, le début est super flou et pour nous embrouiller davantage, des personnages non importants racontent le passé du légendaire Kvothe ; bien sûr, on est très loin de la vérité.
Lorsque Kvothe rencontre Chroniqueur, ce dernier réussit à le convaincre de lui conter sa véritable histoire. Il accepte de le faire en trois jours – nous avons droit au premier jour.
Au début, le récit s'attarde sur sa jeunesse au sein de la troupe d'Edema Ruh de ses parents, des gens du spectacle. Il y côtoie Ben,un arcaniste, qui lui apprend les bases de la magie.
Lorsque sa famille est tuée, Kvothe erre un temps avant de finir à Tarbean, ville ou il survit dans les bas-fonds, et ce, pendant trois ans. Puis il finit par prendre son courage à deux mains et décide de rejoindre l'Université pour devenir à son tour un arcaniste comme il l'avait promis à Ben. Une des raisons qui le motive à avancer est bien évidemment la mystère qui entoure la mort de la troupe d'Edema Ruh. Pourquoi eux ? Qui sont les meurtriers ?
Une bonne partie du roman nous conte sa rapide évolution au sein de l'Académie.
C'est un résumé plus que succinct mais en 781 pages, il se passe tant de choses, qu'il est impossible de les relater sans spoiler ou sans écrire une chronique de huit mille mots.

Comme je le disais plus haut, je n'ai pas aimé ce roman parce que le personnage principal m'a laissée totalement indifférente – je ne suis pas certaine que ce soit réellement la raison, mais je n'en vois pas d'autre. Si j'ai apprécié les joutes verbales que Kvothe échange avec le sale petit c** d'Ambrose, la majorité du temps, il m'a ennuyée.
Le héros est super intelligent, doué dans tout ce qu'il entreprend au point de tout réussir du premier coup. Il ne respecte pas grand chose et surtout pas les règles et il est assez fourbe pour s'en servir à son profit. C'est le personnage parfait par excellence. Alors oui, il a quand même des défauts, mais aucun qui me l'a rendu attachant : l'arrogance, la suffisance. Personnellement, je l'ai trouvé stupide et pour preuve sa réaction après les premiers coups de fouets qu'il reçoit, son maître arcaniste aurait dit qu'il était irréfléchi.
Bref, c'est un génie. C'est un don qui ne me dérange pas à condition que le talentueux personnage ait des défauts ou même des amis qui le rendent plus humain, comme c'est la cas pour Sheldon Cooper (Big Bang Theory). Kvothe en est loin, il est insipide et il en est de même pour bon nombre de ses compagnons (Bast est chiant, Denna m'a également laissée indiférente).

J'avais entendu énormément de bien de cette saga et souvent, il était dit qu'une fois le Nom du Vent commencé, il était impossible de s'arrêter… mouais, c'est pour ça que j'ai mis trois semaines à le terminer.
En conclusion, c'est une grosse déception pour cette lecture et je ne suis pas certaine de lire la suite.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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Le Nom du Vent est un premier tome plus que prometteur, idéal pour les adeptes d'une Fantasy plus poussée. Les personnages sont cohérents, tant dans leur personnalité qu'avec leur environnement. L'univers est bien écrit, bien maîtrisé et le parallèle entre passé et présent amène des questions sur le parcours de Kvothe pour en arriver là. de l'humour et de l'épique dans une histoire pleine de richesses, ce tome est fait pour vous si vous aimez la Fantasy détonante ! Un coup de coeur indéniable !

Plus d'infos sur ma chronique :)
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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Il y a certains livres qui, lorsqu'on voit leur couverture pour la première fois, nous inspirent avant même de se plonger dans leurs mots une bonne impression bientôt deçue. Les belles harmonies des lettres et des couleurs s'effondrent lamentablement, et l'on s'énerve ou on trépigne de rage, on s'exaspère des fautes d'orthographe, des traductions bancales, des clichés qui ne servent, finalement, qu'à présenter une oeuvre un peu pitoyable -mais bien attentionnée- de la fantasy contemporaine. Ou bien on se dit tout simplement qu'on a passé un bon moment, un livre entre les mains. Au moins, ce livre fut crée par de bonnes intentions : la passion, l'envie "d'en être" (un écrivain de fantasy). Mais une fois fermé, on oublie, et on passe, heureusement, à autre chose.

Et il y a certains livres qui, lorsque l'on voit leur couverture pour la première fois, nous inspirent avant même de se plonger dans leurs mots, une bonne impression, bientôt confirmée. L'illustration de couverture est finalement, particulièrement bien choisie, et l'on parcourt avec délice les innombrables lignes de textes. Malgré les 800 pages du premier pavé, on se régale, on n'as pas peur d'aller plus loin, et de se dire que, diantre, vais-je aller jusqu'au bout de ce chemin, là? Evidemment que oui, je vais y aller. Car le premier tome de la Chronique du Tueur de Roi, le Nom du Vent, est un chef d'oeuvre comme je n'en avait pas croisé depuis, quoi...Une bonne dizaine d'année. Et je vais vous expliquer brièvement pourquoi. Il y a quelque chose dans les strcuture de ce livre, dans le choix des mots et des thèmes, qui transcendent la littérature fantasy et les thèmes habituels (routiniers, usés, élimés...cochez la bonne réponse). le bon héros, pauvre, orphelin, mais plein d'un pouvoir extraordinaire pourtant est bien là, me direz-vous? La magie aussi, sous la forme du sympathisme? Et puis, l'Université, tout ça, ça ressemble foutrement à Poudlard de Harry Potter, et même à Gonelore, de Grimbert? Et puis il est trop parfait ce héros, il se la pète en fait. Il ne fait que réussir que ce qu'il entreprends, malgré tout les événements tragiques de sa vie, il arrive à rouler tout le monde, il grimpe les échelons comme personne! En fait l'image même du jeune loup prétentieux que tous adorent ou abhorrent car il est parfait, doué, puissant, imaginatif mais que dans vraie vie, on peux détester car il est l'image de la réussite même, malgré les sombres facettes de son histoire et de sa vie d'enfant. C'est là, dans ce renversement, dans ce yo-yo permanent, mais structurellement parfait monté -non, composé- par Patrick Rothfuss, que la magie du texte explose, se développe en de douces mélopée et une parfaite harmonie.

Les mots roulent et se déposent sur la page comme une balade, l'imagination opère car la fantasy n'est pas ici utilisée comme un simple support de la pensée et une simple référence littéraire. C'est une fantasy en cours d'évolution, ou de récriture si l'on veut. Les thèmes principaux sont bien là : la magie, le jeune héros, un monde vaste mais encore à parcourir. Mais les images d'Epinal disparaissent et de nouveaux thèmes font leur apparition, exit les pauvres imitations d'elfes, de nains, les dragons (pour l'instant peut-être), voici une image de l'humanité et une mythologie qui se dépose comme un terreau fertile à l'imagination. Exit, les alchimies douteuses aux alambics fumants, voici la médecine, les plantes, le réalisme magique. Exit, le héros faible, fatigué, (Harry Potter et d'autres qui eux aussi me fatiguent), ou le héros, musclé, filou, (Conan, et bien d'autres, etc...) voici un enfant (déjà homme fait pourrait-on dire), brillant, certes intelligent, qui semble contenir en lui, tous les germes du héros tragique, mythique (peut-être sadique, meurtrier, assassin mais je n'ai pas encore lu la suite de cette aventure). Toutes les facettes profondes de l'humanité réunie en un seul personnage, mais toutes les facettes, d'après moi, les plus exemplaires de l'être humain, sans verser dans la larmoyance ridicule. Un héros qui ne semble pas, pour une fois, être le jouet de son écrivain, ne pas être la poupée au bout des fils du destin, ne pas être le faible imbécile ne désirant que le bien du monde. Non, il semble mener sa barque, comme nous le faisons tous, mais avec cette mythique désinvolture (parfois) et ce courage fondateur (le plus souvent possible), mais également les erreurs (souvent) que commet toujours un héros profondément humain.

Bon, ce résumé m'as l'air bien positif. Normal. Je n'ai pas lu de si belle aventure, de si original développement et rencontré de si intéressants personnages depuis ma première escapade dans l'Entre-Deux Mondes avec Roland de Gilead et le cycle de la Tour Sombre de Stephen King. Pour moi la référence en tout temps du récit fantastique, d'un imaginaire qui transcende les genres littéraires et nos bien futiles comparaisons. J'attends avec impatience de lire la suite. A l'heure actuelle, je ne l'ai pas fini. Mais il fallait pourtant que j'en dise quelque mots.

Attention, "Le Nom du Vent" n'est pas seulement de la fantasy, c'est aussi de la grande littérature.
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Magnifique premier tome de la série Chronique du tueur de roi. La psychologie des personnages est travaillée, le monde est très intéressant et riche, les rebondissements ne manquent pas et l'intrigue nous tient en haleine. Vous l'aurez compris ce livre est à découvrir !
Lien : https://unlivreselonmonenvie..
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Mais que voici une belle découverte fantasy ! Ici, point de grandes batailles, point de guerres farouches mais une belle histoire à mi-chemin entre roman d'aventures et roman d'apprentissage, aux ingrédients d'heroic fantasy savamment maîtrisés et distillés : narration à l'intérieur de l'histoire, jeune héros marqué par le destin, qui découvre la vie et la magie à travers des péripéties bien amenées. le rythme est certes lent, mais cela contribue à créer réellement une ambiance, à camper les personnages, et même si parfois l'histoire est cousue de fil blanc, elle fonctionne à merveille, on est embarqué aux côtés de Kvothe.
Une excellente découverte, qui éveille une grande hâte de lire la suite. Bref, une saga prometteuse qui m'a rappelé la Citadelle des Ombres de Robin Hobb : même narration soignée, même souci du détail, même soin apporté à la psychologie du personnage principal (dont on retrouve des traits en commun), sans pour autant que cela donne une impression de déjà-vu qui serait pénible.
Du lourd dans le paysage de la fantasy, à conseiller aux adeptes du genre qui aiment quand les histoires prennent leur temps...
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Le Nom du Vent est très sympathique à lire et on est vite porté par l'histoire et le style. L'ayant lu en VO, je peux confirmer aux gens qui avaient un niveau moyen en anglais au lycée (et qui l'entretienne en regardant des séries ou films en VOST) qu'ils peuvent lire sans peine la série dans sa langue d'origine. La syntaxe est synthétique, percutante et lyrique. Passé les 50 premières pages, vous n'irez voir le dico que pour 2 à 3 mots de vocabulaire par chapitres selon vos connaissances de base.

L'intrigue et les personnages de leur côté sont classiques. C'est le traitement de l'histoire dans les yeux et la bouche de Kvothe qui change tout. On est vite porté par son histoire et on veut savoir comment un jeune musicien et acteur d'une troupe de saltimbanques a réussi à devenir un assassin. Cette journée est focalisée sur son chemin entre l'incident déclencheur de l'aventure et ses études à l'Université.
La musique n'est pas détaillée de façon scientifique comme l'est la magie. C'est une interlude très poétique où Kvothe semble analyser le monde différemment, comme une porte ouverte sur un jardin secret qui lui permettrait de mieux s'exprimer à travers des mots abstraits. EN plus ce petit est doué, il a appris à jouer du luth de bien des manières (cf. le texte pour en savoir plus).
La magie présentée par Abenthy (The Sympathy en VO) nous fait voir le monde sous un angle différent et nous propose une vision scientifique qui n'altère en rien la poésie du texte ou du concept. Au contraire, on apprend que tout a un prix et que si on veut devenir un magicien comme dans les légendes, ce type de magie ne correspond pas. Plus tard, on découvrira qu'il existe un autre versant de la magie qui consiste à connaître le nom de ce qu'on veut utiliser pour les manipuler à souhait.

Malgré toutes ces bonnes qualités, il y a certains défauts qu'un gros lecteur relèvera : les personnages secondaires ont peu de corps, même si vers la fin on voit des caractères de plus en plus campés. J'ai eu énormément de mal à me les visualiser au départ. J'ai eu moins de mal avec Ambrose là-dessus, si ce n'est qu'il n'a pas un background psychologique assez chiadé pour le moment. Il veut juste être méchant point et on ne sait pas pourquoi.
L'intrigue a quelques longueurs qui sont la patte de l'auteur. Rien de très méchant comparé à d'autres cycles, mais il ets vrai qu'au bout d'un moment, on se demande pourquoi Kvothe stagne sans avancer alors qu'il est question de venger ses parents.

Pour le personnage de Kvothe en lui-même, j'ai eu des hauts et des bas avec lui à cause de son caractère. C'est un génie et il le sait. Un peu trop même. J'ai bien eu envie de lui mettre des baffes quand il était à l'Université pour lui apprendre la patience (d'autant plus qu'il arrive à s'en sortir niveau argent). Il est très imbu de sa personne sur ses connaissances et il se demande pourquoi il a toujours des accrochages avec Ambrose...
Je trouve aussi que, malheureusement, le personnage apprend peu de ses moments de faiblesse ou de malheur. Il rebondit vite sur les événements mais on a parfois l'impression que c'est arrivé à une autre personne. du coup, pendant la première partie j'ai eu l'impression que l'auteur avait fait exprès qu'on développe une profonde empathie pour lui juste pour qu'on pleure sur son sort.
Sinon, quand il se met à jouer de la musique ou quand il est amoureux, Kvothe devient une autre personne, tout timide et sans filet. Ça correspond bien au personnage adolescent très intellectuel qui ne sait pas vraiment sont les choses de la vie. Il ne peut pas l'analyser comme il le fait avec la magie (the Sympathy en anglais, je ne connais pas le mot VF).

Un roman qui a donc éveillé ma curiosité pour son univers et son concept de magie et qui me donne bien envie de lire la suite malgré tous les défauts que j'ai pu dire. Il s'agit d'un premier roman, rappelons-le.
Lien : http://biblio.anassete.org/?..
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