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EAN : 9782262021689
704 pages
Perrin (25/03/2004)
3.92/5   13 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Jean-Claude Lattès - 03/1984)
ISBN : 9782709602952


Il y a dix ans, le 2 avril 1974, Georges Pompidou s'éteignait. Ainsi prenait fin cruellement un destin hors série.

Premier ministre pendant six ans, chef de l'Etat pendant cinq ans, il fut vingt-cinq années durant le collaborateur privilégié du général de Gaulle. Ainsi il aura connu et affronté tous les soubresauts que travers... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Auvergnat, cigarette au bec, fils d'instit' ?

C'était cela, Pompidou, oui, mais aussi tellement d'autres choses !

Le livre d'Eric Roussel nous montre le chemin accompli par cet homme : normalien, enseignant de Grec et De Latin , soudain collaborateur de De Gaulle sans avoir ete resistant, puis banquier d'affaires sans avoir étudié la finance, optant finalement pour la politique quand les circonstances le permettent, étendant son domaine au fur et à mesure des situations, des crises et des possibilités. Finalement, la succession de de Gaulle.

Mais la politique est loin d'avoir dévoré Pompidou : c'était un grand amateur d'art moderne, un mari amoureux de sa femme, un père...et surtout un petit-fils de paysans auvergnats : intelligent, formé, bien entendu, mais un homme qui ne s'est jamais départi de ce bon sens terrien. Contrairement à son ministre des Finances et grand concurrent, Polytechnicien , qui était bien plus un homme de systèmes et de mathématiques.

Un homme de coeur, Pompidou ? Sans doute, oui.
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A mon échelle, Georges Pompidou est aux commencements du monde. Il l'a quitté depuis un moment, et aussi tous ceux qui ont bâti leur carrière politique avec ou contre lui. Après lecture complète d'une biographie achetée il y a trente-cinq ans, quand il me semblait important de savoir ce qui distinguait les bons des méchants, l'impression qui s'en dégage finalement est que les questions de personnes sont prédominantes, et que l'intérêt est à peu près le même que celui qu'on peut tout aussi légitimement attacher, au hasard, à l'histoire impériale de Tibère à Néron. Bien au-delà des détails de cette histoire, les réflexions de Georges Pompidou m'ont touché en trois passages. Dans le premier, il fustige la prétention de Jacques Chaban-Delmas à créer une "nouvelle société" : "Chaban croit le moment venu de faire du neuf. On ne fait jamais du neuf ! Ce sont là des fantasmes d'adolescents ou de romantiques ! Il n'y a jamais de pages blanches ! On doit se contenter de poursuivre une tapisserie entamée par d'autres et dont la trame nous est imposée". Dans le deuxième, il exprime des aspirations décalées de la société productiviste, affairiste et concentrationniste qu'il accompagne politiquement : "Je suis de ceux qui pensent que dans cinquante ans [aujourd'hui] la fortune consistera à pouvoir s'offrir la vie du paysan aisé du début du XXe siècle, à bien des égards, c'est-à-dire de l'espace autour de soi, de l'air pur, des oeufs frais, des poules élevées avec du grain, etc. On y ajoute des piscines et des automobiles mais ce n'est pas une modification fondamentale, il reste le besoin d'air, de pureté, de liberté, de silence". Et le dernier clôt l'ouvrage : "Les peuples heureux n'ayant pas d'histoire, je souhaiterais que les historiens n'aient pas trop de choses à dire sur mon mandat [...] Que mon nom soit mentionné ou ne le soit pas n'est pas très important". La sagesse qui anticipe sur l'oubli est rarement contredite.
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Une biographie passionnante
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critiques presse (1)
Lexpress
07 décembre 2012
Dans ses lettres comme dans ses notes, Georges Pompidou ne cherchait pas à briller, mais à éclairer - et c'est sans le secours de l'art qu'il parvient à nous captiver.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Hypothèse absurde ? Une chose est certaine, deux ans auparavant, en 1971, le président de la République était encore résolument opposé au quinquennat. A Roger Ikor, qui s'était inquiété auprès de lui du déséquilibre des pouvoirs, il avait répondu sans ambages : "Je ne crois guère au danger que tu redoutes quant à la durée excessive d'un pouvoir quasi personnel ou en tout cas présidentiel. Mais, si un jour j'avais à faire une réforme des textes, ce qui est très compliqué, je serai prêt à limiter cette durée à un maximum de deux septennats. Je ne suis pas pour le mandat de cinq ans qui conduit fatalement à une convergence des élections présidentielles et législatives et donc au régime présidentiel intégral, ou au régime d'assemblée."
A partir de cet élément d'information, on peut s'interroger, rechercher les motifs qui ont amené Georges Pompidou à changer d'avis. A dire vrai, plusieurs raisons paraissent l'avoir incité à modifier son attitude. L'expérience décevante
du referendum de 1972 a-t-elle joué ? Tout l'indique. En organisant cette consultation, le successeur de Charles de Gaulle entendait non seulement mettre la gauche dans l'embarras et accroitre son prestige internationale, mais aussi retremper à mi-parcours sa légitimité. L'essai s'étant révélé non concluant, il est permis de supposer qu'il a alors estimé que le septennat n'était pas une bonne solution, qu'il convenait de réduire la durée du mandat afin de donner à l'élu du peuple pleine autorité jusqu'à la fin de ses fonctions. Cela dit, il n'est pas impossible que l'altération de sa santé l'ait également amené à réfléchir. Pour sa part, Pierre Messmer reste convaincu qu'en la circonstance il a voulu "forcer le destin."
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