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Prix du Gouverneur général du Canada (1977)

Dans ce très beau livre, l'auteure de "Bonheur d'occasion" et de "Rue Deschambault" nous emmène dans sa classe à Saint-Boniface, Manitoba, Canada. Avant d'écrire, elle fut institutrice quelques années et se souvient là d'enfants qui l'ont marquée. D'une écriture soignée et fluide, dans un très beau français, un peu à l'ancienne, elle raconte ces moments attendrissants de contact avec les tout-petits qui viennent à l'école pour la première fois; ou ces enfants qui s'attachent à elle et veulent lui faire de beaux cadeaux pour Noël mais qui bien souvent, sont issus de familles trop pauvres ou très nombreuses. Il y a ceux qu'il faut littéralement apprivoiser, celui qui a la voix la plus pure, l'élève trop rudoyé à la maison à qui un professeur attentif peut redonner confiance. Nommée ensuite dans une école de village où elle assure l'enseignement dans les huit niveaux, G. Roy raconte les arrivées du matin après des heures de marche, les départs du soir de tous ces enfants qui habitent des fermes lointaines; elle n'a pas sa pareille pour voir dans une personne si jeune soit-elle ce qu'il s'y passe, ne surtout pas la heurter, la blesser; et garder l'objectif qu'une solide instruction pourra les faire changer de condition, leur permettre d'accéder à une vie moins dure. Nous aurions tous aimé être de ses élèves, de "ces enfants de sa vie" comme elle dit, avoir auprès de nous le temps d'une année scolaire une telle maîtresse, compétente et d'une infinie bienveillance.
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Ces enfants de ma vie : C'est le premier que j'ai lu et c'est aussi mon préféré. Gabrielle Roy nous raconte ses souvenirs de toute jeune institutrice. Elle a enseigné successivement dans des petits villages ruraux perdus au fin fond des vastes plaines canadiennes et dans la banlieue d'une ville peuplée d'émigrés d'origines différentes.

Le livre est composé de six récits, chacun centré sur un enfant. Ces portraits sont à la fois pleins de fraîcheur et d'humanité. A l'époque où Gabrielle Roy enseignait (entre 1930 et 1937), la population souffrait de pauvreté. Gabrielle Roy était très sensible à cette misère, ayant vécu une période de précarité dans sa propre famille.

Elle nous livre ses doutes et interrogations de toute jeune institutrice, soucieuse d'appliquer la meilleure pédagogie possible. Par ailleurs, elle n'hésite pas à rencontrer les familles, se déplaçant jusqu'à leurs maisons parfois éloignées de l'école, traversant des paysages qui font penser à ceux de "la petite maison dans la prairie" (j'adore !)

J'ai vraiment aimé son écriture. Chaque mot est choisi avec soin, les portraits sont bien construits, bref j'ai passé un très bon moment avec ces enfants.
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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J'ai découvert ce livre dans une sympathique petite librairie de Montréal.
Au départ c'est le sujet qui m'a attiré. Une enseignante raconte sa première année avec ses élèves dans un petit village du Manitoba. Et j'ai été envoûtée par l'écriture de Gabrielle Roy.
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Ces enfants de ma vie est un ensemble de nouvelles dans lequel Gabrielle Roy parle de sa propre expérience d'institutrice au Manitoba des années 1930. Elle présente à travers six récits ; les traits mémoriels de six élèves, Vincento, Clair, Nil, Demetrioff, André et Médéric.

Gabrielle Roy se balade, littérairement, entre la vie campagnarde et la vie citadine, pour raconter des faits qui se déroulent dans deux écoles différentes. La première se situe dans une ville, où l'auteure est chargée de la classe de première année. Et la deuxième se situe dans un village, où elle est chargée de huit classes.

Le recueil commence par le premier moment de quitter la maison pour aller s'intégrer dans la première institution de la société, l'école. Ce moment est représenté par le personnage, Vincento. Puis ; vient une leçon de générosité enseignée par le petit Clair souffrant d'une profonde pauvreté, qui a offert un cadeau de Noël à la vieille mère, enfermée sur elle-même, de l'institutrice. En lui redonnant, ainsi, un morceau de joie. Les faits se poursuivent pour évoquer le rôle du chant et de l'écriture dans la réconciliation de l'âme. Et ce, en particulier, par le biais de deux élèves Nil et Demetrioff. L'auteure traite, aussi, la valeur du sacrifice dans le récit d'André. En fin, elle traite dans le dernier récit de Médéric, un adolescent de quatorze-quinze ans, le sentiment d'amour et l'abandon scolaire. C'est dans ce contexte, donc, que les six élèves présentés dans son recueil sont les enfants de sa vie.

En dernier lieu, les prénoms des enfants avec lesquels Gabrielle Roy a signé le titre de son livre, Ces enfants de ma vie, représentent en réalité les sentiments de tous les moments qu'elle a vécus dans un temps passé, où l'innocence et l'humanité jaillissaient de l'enfance.
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Nouvelles qu'elle a écrite quand elle était une très jeune institutrice au Manitoba.Elle retrace le portrait d'enfants ses élèves.Ses débuts d'institutrice, elle était douce et attentionnée surtout envers les plus pauvres.Son écriture est très classique. Elle est reconnue comme l'une des auteurs les plus importante dans la littérature canadienne du vingtième siècle. Dommage qu'elle soit méconnue en France. Et l'on trouve difficilement ses livres. Ses nouvelles dans "Ces enfants de ma vie" sont extrêmement touchantes, car elles sont vécues par l'auteur. Ces nouvelles sont des courts récits autobiographiques en quelque sorte. Quoiqu'elle y met beaucoup de poésie dans ces courts textes.
Mes nouvelles préférées de ce recueil sont : L'alouette avec Nil
Nil est un petit ukrainiens, un petit génie à la voix d'or. Ces chansons ukrainiennes émerveillent, distraient, enchantent son entourage les plus malheureux et en particulier son institutrice.
La dernière nouvelle est particulièrement très belle. de la truite dans l'eau glacée.Cette nouvelle ressemble à un conte, la belle institutrice, l'enfant et le père un véritable ogre. Médéric vient en classe tel un cowboy chapeau et cheval. Il vit avec son père un homme riche, violent, il boit.Sa femme de sang indien la quitté et il s'en remet pas.L'enfant, Médéric, est difficile ne s'intéresse pas à l'instruction. Son seul intérêt est la nature.Se noue une très belle complicité entre l'enfant et l'institutrice pour la beauté des paysages du Manitoba.
Jacques Poulin admire énormement cette romancière canadienne, elle est souvent citée dans ses livres.
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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L'un de mes points faibles de lecteur, c'est la nostalgie, tout particulièrement la nostalgie du temps qui passe et des enfants qui grandissent... c'est assez facile, pour un auteur, de m'avoir à la nostalgie.
Vous aurez compris que Ces enfants de ma vie est un livre empreint de nostalgie. C'est l'un des derniers livres que Gabrielle Roy a écrits avant de mourir. Il est basé sur les expériences qu'elle a vécues comme institutrice dans l'école d'un petit village francophone des plaines du Manitoba, au tournant des années 1930. L'école avait une seule classe d'une trentaine d'enfants âgés entre 6 et 14 ans. Gabrielle Roy parle de la vie de quelques-uns de ces enfants et des efforts qu'elle a réalisés pour les faire réussir. C'est souvent très touchant.
Ce livre est précieux parce qu'il existe peu de témoignages de cette époque écrits par des francophones de l'Ouest canadien. Gabrielle Roy, même si elle a vécu la majeure partie de sa vie au Québec, a été grâce à ses écrits une magnifique ambassadrice du Manitoba. Je recommande vivement tous ses livres.
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Un des plus beaux livres de Gabrielle Roy inspiré du temps qu'elle enseignait aux tout-petits. Certaines histoires demeurent dans la mémoire longtemps.
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"Ces enfants de ma vie" est au programme de littérature française à toutes les universités anglophones du Canada pour plusieurs bonnes raison. Étant court et est clair, il n'est pas trop difficile pour quelqu'un en train d'apprendre le francais. En plus ce roman représente très bien l'oeuvre de Gabrielle Roy qui est la plus grande écrivaine de l'histoire de la littérature canadienne-française. Parce qu'il raconte des événements dans la vie d'une jeune institutrice au début de sa carrière, il est de grand intérêt pour les étudiants qui pour plupart veulent devenir des enseignants dans les écoles d'immersion française qui existent partout au Canada.

Je recommande aussi la lecture de ce roman aux francais de l'Europe qui veulent mieux connaitre le Canada car Roy était une observatrice hors de commun et décrivait la société et les gens de son époque avec une authenticité remarquable.

Finalement , il faut ajouter que les contes dans ce recueil plaisent beaucoup. Roy croyait fermement dans la bonté fondamentale des gens. Ses personnages font face courageusement a leurs problèmes et à leurs défauts. Roy ne promet pas d'avenirs brillantes pour les élèves de son protagoniste, mais elle nous assure qu'ils font tous mener le bon combat dans leurs vies.

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Oh! Quel beau roman tout simple, tout plein de vie et d'amour.
À pleurer d'humanité.
Et ça se lit tellement bien!
Si vous aimez les enfants ou souhaitez apprendre à les aimer, lisez!
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Manifestement, je préfère la fiction de Gabrielle Roy à son autofiction. Bien que les récits de ce recueil soient très bien écrits et que le sujet ait de quoi attirer mon attention, je n'ai pas été enthousiasmée par ce livre autant que je m'y attendais. Gabrielle Roy a enseigné pendant plusieurs années et ce recueil de six nouvelles porte sur la profession d'enseignant, par le biais de personnages qui ressortent de ses groupes d'élèves.

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