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EAN : 9782847127690
213 pages
Editions du Petit Pavé (16/10/2023)
4.12/5   4 notes
Résumé :
1870. La guerre vient d’être déclarée. Julien s’ennuie sur la ferme de ses parents près de Laval. Son père le voyait pourtant en successeur. Ses outils de prédilection, ce sont plutôt les crayons et la feuille de dessin. Julien gribouille, esquisse dès qu’il est touché par une situation, un paysage. Son oncle et parrain devine qu’il s’épanouira autrement que dans les travaux agricoles ; il le pourvoit en pastels et pigments.

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je remercie Babelio et les Editions du Petit Pavé pour ce roman que j'ai lu avec plaisir.

Au début du livre apparait un tableau du peintre Ludovic Piette , cela m'a permis de découvrir cet artiste. Bonne idée que d'offrir ce tableau au lecteur. Cette oeuvre intitulée " Ferme à Montfoucault " permet de situer la région où va se dérouler ce roman. En effet l'histoire se passe en Mayenne dans les années 1870 et en milieu rural. En lisant le prologue, on a l'impression que l'auteur a pu s' inspirer d'un fait réel pour son personnage principal.

Julien a une passion : le dessin, mais dans cette famille laborieuse vivant des travaux de la terre peut-on envisager un avenir autre que poursuivre le travail accompli par le père ? Dans cette famille attachante, un autre personnage intéressant, le parrain de julien, notaire, va le guider, l'accompagner et lui ouvrir un espace pour l'aider à choisir. C'est lui qui l'introduira chez le peintre Piette, ami de Pissaro.

La période est trouble avec la guerre qui a éclaté, l'avancée des troupes prussiennes et tous les déboires qui surgissent dans la famille.
Tout de même il va falloir choisir : quitter sa famille, sa bien aimée ou bien rester.

J'ai apprécié le style de l'auteur et ses descriptions qui restituent l'atmosphère de l'époque et du monde rural.








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Merci beaucoup à Babelio qui m'a permis de découvrir la plume de Jean-Claude Rubin grâce à ce roman que j'ai lu avec beaucoup de plaisir.
Le récit débute en 1870 alors que la guerre qui oppose la France à la Prusse vient de débuter. Julien, le narrateur, a quitté l'école où il avait pourtant de bons résultats pour seconder son père dans l'exploitation familiale, ce dernier caressant l'espoir qu'il lui succèdera lorsque le moment sera venu. Pourtant, même s'il s'applique aux tâches de la ferme Julien a d'autres rêves. Passionné de dessin et de peinture, il tente de faire comprendre et admettre son souhait de quitter la vie paysanne pour suivre son propre chemin dans le milieu de l'art.
L'auteur, dont j'ai apprécié le style à la fois clair et chaleureux, nous permet de nous attacher très rapidement à ce jeune homme « tiraillé » entre ses rêves et sa volonté d'être à la hauteur des attentes de ce père, déçu peut-être, mais surtout aimant et soucieux du bonheur de ses enfants. Je me suis « glissée » avec bonheur au coeur de cette famille laborieuse mais atypique aussi de par son ouverture d'esprit et l'importance qu'elle accorde à la culture et à la personnalité de chacun à une époque où le monde paysan se concentrait presque uniquement sur le travail de la terre.
Julien va connaître le doute et traverser des épreuves mais il saura également saisir les mains tendues par un parrain attentionné et un peintre de sa connaissance qui sauront le guider et lui ouvrir le chemin vers la réalisation de ses ambitions.
Un très bon moment de lecture et un auteur qui, je l'espère, nous offrira d'autres publications.
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« J'irai voir Pissarro » relate la quête de Julien, un enfant de la campagne de la Mayenne, en vue de se réaliser dans la peinture et de rencontrer le maître Pissarro. Mais c'est surtout la volonté irréductible du jeune Julien attiré par la peinture à quitter la ferme de ses parents. Nous sommes en 1870 et les Prussiens tout proches sont suspectés de tous les maux de la terre. Nous sommes dans une ferme plutôt aisée avec du personnel en plus des propriétaires et du fils Julien qui vient de quitter l'école. Tout irait bien si celui-ci acceptait de prendre la relève comme le souhaite son père mais le dessin, la couleur sont plus forts que tout.

Ce livre fait cohabiter deux univers. D'abord celui du monde rural à la fin du 19éme siècle avec les travaux dans les champs, les marchés, les qu'en-dira-t-on, etc.. le livre foisonne de détails sur cet univers : du vouvoiement des enfants vis-à-vis de leurs parents, Noël, les étrennes, etc.. Tout cela pas très différent de ce que l'auteur a probablement vécu dans les années cinquante comme si la société autour de la Mayenne n'avait pas changé pendant plus d'un siècle.

L'autre univers est celui des peintres où l'utilisation de tubes pour conserver la peinture les incitent à peindre sur le terrain. le peintre local Piette reçoit régulièrement Pissarro et nous donne une description fort sympathique de celui-ci et surtout de son obsession à peindre. Et c'est avec plaisir que l'on trouve dans le livre une quinzaine de références à des tableaux impressionnistes, quelquefois de façon très discrète comme « les coquelicots » de Monet qui ont colonisé le talus (page 63).

Voilà, certes , encore un livre sur le monde rural mais à cause de cette construction originale, tout au long du livre on prend plaisir à naviguer entre ces deux univers.
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Pissarro est un de mes peintres impressionnistes préférés, alors, quand j'ai reçu J'irai voir Pissarro de Jean-Claude Rubin, j'étais ravie. Bon, je préfère prévenir, Pissarro c'est un peu l'Arlésienne de ce récit qui a bien d'autres atouts.
C'est en Mayenne que Jean-Claude Rubin situe son roman, dès 1870, alors que les Prussiens sont aux portes de Laval. Julien, le narrateur, vient de passer son certificat d'études et doit maintenant seconder son père, un fermier auquel il doit logiquement succéder en tant que fils ainé. Mais Julien n'a que peu d'intérêt pour les travaux agricoles. Julien dessine bien et se voudrait peintre. Il est autodidacte et à la chance d'avoir un oncle qui connaît le peintre Ludovic Piette, l'ami de Pissarro.
J'ai apprécié les descriptions de la vie des Mayennais que nous fait, dans un langage simple, le jeune Julien. Il nous fait vivre le quotidien des paysans, la modernité avec l'arrivée du chemin de fer et les rêves de certains jeunes garçons dont l'école a ouvert d'autres horizons. Jean-Claude Rubin s'est très bien documenté sur la vie paysanne et s'est appuyé sur la correspondance entre Piette et Pissarro. Il conduit son lecteur à voir ses descriptions par le prisme des tableaux des peintres de la seconde moitié du XIXème siècle, qui allaient, sur le vif, peindre la campagne. Et j'ai, effectivement, souvent eu l'impression de me retrouver dans un de leurs tableaux.
J'irai voir Pissarro m'a procuré un joli moment de lecture. J'en ai profité pour retourner voir les tableaux de Pissarro et mieux connaître Piette. Juste un petit regret pour le côté romance avec un happy-end qui me semble superflu.
Merci aux Editions du Petit Pavé et à Babelio pour ce Masse Critique particulièrement intéressant.
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Vois-tu, quand Pissaro peint un paysage d'été, non seulement, il restitue les effets lumineux, mais il nous fait sentir la chaleur, les fragrances, la force de la saison.
- Les Pissaro vont enfin nous rendre visite, cet été ou à la fin de l'été, annonce madame Piette.
- Il a envie de brosser quelques huiles dans nos paysages mayennais. Je serai heureux de le suivre. C'est un maître pour la peinture à l'huile. Moi, je n'ai jamais réussi à dompter cette technique, mais nous partageons la même vision de la campagne : pas de sensiblerie, juste la nature telle qu'elle est. C'est de là que jaillissent les sentiments.
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- C'est ça la peinture ! Saisir le moment de vérité et de lumière. Tu vois comment le soleil anime les tonalités vertes. Même les vaches dans l'ombre tirent parti de la mobilité de la lumière. Il faut être en pleine nature pour capter cela. Rentré à la maison, ta mémoire ne peut en garder toutes les subtilités si tu n'as pas posé les couleurs essentielles. Demain s'il fait beau, je t'emmènerai peindre en plein air.
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