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3,49

sur 383 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
S'il existait une classification des genres en ce qui concerne la littérature animalière, on pourrait attribuer à La ferme des animaux une place honorable au sein des récits politico-philosophiques et situer le fabuleux destin d'une vache…du côté de la chick-lit! (avec une mention spéciale « titre à rallonge »)

Ce ne sont pas les cochons qui tiennent le haut du pavé mais les vaches, un petit troupeau de vaches qui prend soudain conscience, éclairées par un chat à l'accent rital, qui, lui, a beaucoup roulé sa bosse. Finir en « bistèque hachée » n'est pas leur tasse de foin, elles suivent donc les suggestions du matou et se font la malle (pas en cuir, SVP).

Suit une phase de découverte de la civilisation et du danger que représentent l'humanité pour la race bovine, et pas uniquement pour les protéines : les voitures, la clandestinité, la crainte que suscite en ville l'apparition du troupeau, tout constitue une menace pour les demoiselles naïves et ignorantes.

Le chat réitère la bévue de Christophe Colomb qui partageât le même but : atteindre les Indes (eh oui, là-bas, les vaches sont respectées et même sacrées). Et se plante (ou pas) : le cargo qui abrite nos amies à quatre pattes se dirige tout droit vers le pays des mangeurs de hamburgers. de quoi en avoir des frissons.

Un détail, les génisses sont accompagnées par un t aureau, dont les capacités mnésiques ont été mises à mal par un accident au cours de l'évasion. de quoi semer la zizanie dans le troupeau.

Le côté obscur n'est pas omis : il apparaît sous les traits d'un chien monstrueux, qui revient du pays des ombres et a décidé de faire la peau (de vache) de Lolle, l'héroïne.

En effet, si j'ai évoqué la chick-lit en début de chronique, c'est bien parce que nos donzelles, dont l'une est pleine des oeuvres du macho à cornes, ont des échanges qui évoquent l'ambiance d'une cour de récré de quatrième. Il leur manque juste une addiction au shopping (pas de boutiques de sabots sur leur trajet, quant aux sacs à main, on oublie).

C'est une sorte de récit initiatique de base, puisque les vaches vont découvrir les valeurs nobles du partage, du pardon, du courage, tout en se chamaillant comme des bimbos.
Pas de thèse innovante ou originale. En ce sens un public jeune pourrait peut-être y trouver les prémisses d'un raisonnement philosophique et moral.

Bien sûr le texte est censé être drôle. C'est cependant un humour au ras des pâquerettes (mais pourrait-il en être autrement?) : les jeux de mots sont basiques, souvent proférés par le matou. Rien ne nous est épargné, même pas le coming-out d'une des évadées.

Un coup de chapeau pour la traduction, qui n'a pas dû être facile.

C'est une fable légère, sans grande consistance, même le discours vegan reste light.
Pas de quoi être bouleversé, trop de lieux communs et de déjà vu pour un discours convenu. Ça se lit vite, très vite et ça s'oublie encore plus rapidement.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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"Le fabuleux destin d'une vache qui ne voulait pas finir en steak haché"... Je me suis bien demandée comment il était possible d'écrire 420 pages sur le sujet sans en faire un truc moralisateur, pathétique et rasoir.
De nature curieuse, je me suis dit que je ne prendrais pas grand risque à vérifier par moi-même.

Et bien, ce fût une très agréable surprise !
Nous avons là un petit roman sans prétention mais néanmoins très original. Moi qui, avec mes trois chats, verse quotidiennement et sans complexe dans l'anthropomorphisme, je n'ai éprouvé aucune difficulté à entrer dans ce troupeau et son "humanité bovine".

Je n'ai pas éclaté de rire mais souri tout au long de ma lecture. Cette transposition de nos émotions et comportements humains dans la tête et le coeur d'une vache est joliment amenée. Et l'aventure, pleine de rebondissements et de situations inattendues, m'a embarquée sans retenue.

Des vaches allemandes et un chat italien qui parlent... Mais bien sûr que c'est crédible ! Suffit d'être "aware", comme dirait Jean-Claude.
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Je discute régulièrement avec les vaches qui séjournent (souvent brièvement) dans le champ derrière chez moi avant de passer à l'abattoir. J'ose dire qu'on arrive même à devenir bonnes copines avant qu'elles ne repartent. Alors quand on me propose de lire un roman à leur sujet, je suis tout à fait emballée. Merci à Babelio pour cette découverte! Sauf que décidément mon amour pour les vaches ne suis pas de la réalité à la littérature. J'avais déjà lu "Comme une bête" de Joy Sorman qui racontait l'histoire d'un jeune homme qui aimait les vaches au point de devenir boucher. Entre poésie et ode à la race bovine, ce livre se prenait trop au sérieux pour me satisfaire. Ici au contraire, l'auteur prend le parti de jouer sur l'humour et l'ironie. David Safier est d'ailleurs bien connu pour ces romans décalés, frais et humoristiques ("Maudit karma", "Sacré famille!", "Sors de ce corps William!").
Et c'est vrai qu'on retrouve un côté complètement déjanté dans cette histoire. On suit une jeune génisse, Lolle, qui n'aspire qu'à une chose dans sa vie : vivre tranquillement au sein de son troupeau. Son monde s'ébranle quand elle découvre que son taureau est coupable d'adultère et que le fermier compte se débarrasser de ses bêtes. Elle est donc mise face à son destin, ne peut plus attendre que le temps passe et est obligée de se bouger l'arrière train ...
Derrière le ton humoristique, on retiendra quand même la morale de l'histoire, clairement explicite, mais que l'auteur a eu le mérite de proposer sous une forme originale. Sous couvert d'une comédie bovine, se cache une réflexion sur la vie et le bonheur. L'intrigue manque d'ailleurs peut-être de subtilité quant à la critique de la société humaine. Chacune des vaches occupe une place correspondant à un "type" humain. La ressemblance entre nous (société humaine) et les vaches est d'ailleurs poussée à son extrême limite. Et même si l'auteur ne franchit pas le cap des clichés poussifs, stéréotypes et prévisibilité gâchent un peu la lecture.

Il n'empêche que j'ai quand même passé un bon moment. Ça se lit vite et bien, c'est une chouette petite lecture pour se détendre en été. Mais ça aurait mérité de jouer davantage la carte de l'implicite. Comme tout bon roman de chick-lit qui fait son boulot, c'est vite lu, vite oublié, alors qu'en travaillant davantage la psychologie des personnages bovins secondaires par exemple, en les présentant plus subtilement, ce roman aurait pu être plus mémorable.
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Comment faire une critique de ce roman ? Oui, c'est curieux comme certains bouquins semblent rétifs à la moindre réflexion. La légèreté ne s'analyse pas facilement je suppose. Et le récit de David Safier est aérien. Bien entendu, donner le premier rôle à une vache permet à l'auteur quelques réflexions acides sur nous, les Hommes, mais on n'est pas non plus chez Orwell. L'histoire de Lolle est avant tout un divertissement agréable, le genre de roman que l'on peut sans problème déguster au bord de la piscine ou au coin du feu. Bref, parfait pour accompagner des vacances ou une convalescence sans pour autant trop tomber dans la littérature de gare. Dans ce road-meuhvie, on se laisse prendre au jeu et, personnellement, les aventures de ces vaches jetées sur les routes m'a souvent mis le sourire aux lèvres. Si je ne suis pas allée jusqu'à éclater de rire, j'ai passé un bon moment. C'est déjà bien, non ?
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Lorsque Lolle sauve un chat, elle est loin d'imaginer que sa vie va en être bouleversée. En effet le félin lui apprend que les humains tuent et mangent les bovins. Or Lolle est une vache ! Elle décide alors de quitter la ferme et de partir en terre promise en Inde. Elle va entrainer dans son périple fou quelques congénères.

Lolle et ses aspirations nous font sourire, mais quand l'auteur évoque son histoire d'amour, ses sentiments, ses copines, c'est un profil de femme qu'il décrit avec ses réflexions sur la vie, le bonheur, ses doutes et ses rêves.

Humour un peu déjanté au rendez-vous, on adhère pas à tout, certains passages sont un peu faciles mais ne boudons pas notre plaisir. Un texte sympa à lire sans prise de tête. Originalité au rendez-vous pour ce roman animalier comique qui nous ferait presque devenir végétarien !

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Lolle, vient d'apprendre qu'en tant que vache elle est destinée à finir dans l'assiette des humains.
Il en est hors de questions et décide sur un coup de tête (de corne ou de sabot), et avec l'aide d'un chat italien, de partir vers l'Inde le pays qui vénère les vaches, mais elle décidera d'amener avec elle le plus de vache possible....c'est à dire....seulement trois, les autres étant trop bêtes pour la suivre et comprendre la réalité de la situation.
Une drôle d'histoire pour de drôles de vaches.
De péripéties en péripéties nous suivons Lolle et ses compagnes à la recherche du bonheur, mais surtout à la découverte d'un monde qu'elles ne connaissent pas, n'étant jamais sortie de leur ferme.
Je suis sortie un peu de ma zone de confort mais j'aime bien de temps en temps lire différemment.
J'ai été un peu gêné par les passages relatant l'histoire de la déesse créatrice des vaches Naïa et de son mâle Hurlo, j'ai trouvé ça barbant, je voulais connaître la suite du voyage de nos amies, j'ai donc sauté quelques lignes pour mieux arrive à la fin.
Une histoire touchante et émouvante avec des passages tendres et drôles, où l'on voit le monde autrement.
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Une lecture de vacances qu'on pourrait croire juste légère avec les mésaventures de vaches qui cherchent leur terre promise. Et pourtant. Les péripéties de Lolle et de ses amis cachent quelques réflexions sur notre façon de vivre. Ce récit m'a fait penser à Candide de Voltaire. Une vache naïve qui parcourt le monde et le découvre loin de ce qu'elle imaginait. David Siefer nous fait réfléchir sur la tolérance, la religion, le bonheur, l'amitié...
Lolle peut se montrer énervante et stéréotypée, comme ses camarades, mais ils sont attachants et drôles. La fin est convenue. Mais ça ne serait pas une lecture légère autrement.
Je m'attendais quand même à un récit plus fluide et moins entrecoupé de situations sans lien les unes avec les autres de la part de David Siefer suite à son fameux Maudit karma (que je n'ai pas lu mais qui avait l'air très bien). Oui je m'attendais à une sorte de Demain j'arrête ! de Gilles Legardinier. Ce dernier se situe bien au dessus.
Une lecture agréable et rapide, à laquelle il ne faut pas s'arrêter au premier aspect.
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Avec un titre aussi bien tourné, il est possible que beaucoup de potentiels lecteurs se soit arrêtés devant le rayon, pour lire au moins la quatrième de couverture puis l'on reposé. Certains de ces mêmes potentiels lecteurs ont franchis le pas pour acheter le livre et le découvrir. Je n'ai été ni des uns, des autres, j'ai voulu l'offrir juste pour la couverture en cadeau sympa et qui a fini directement au fond des étagères. Pour l'honneur d'un titre aussi aguicheur, je me suis décidé à le lire au lieu de le voir pourri dans la bibliothèque.
On découvre Lolle, tranquille bovidé vivant dans son pré avec son groupe de copines de la même espèces. Elle est dévastée après avoir pris en flagrant délit son taureau, Champion, avec la vache concurrente. Ce même jour, et après un moment de courage noyé dans le désespoir, elle sauve un chat près de la rivière dans leur pré, qui lui apprend que sa vie est de finir manger par les humains. Elles vont alors décider de s'échapper pour aller vivre en Indes.
Ce livre est écrit comme une blague où on aurait évoluant vers le romanesque. L'humour plus ou moins drôle avec les « meuh » toutes les pages laissent peu à peu place à des péripéties plus émouvantes. le début potache du livre évolue vite en véritable roman où l'humour pas très drôle est mis de côté pour laisser place à des situations plus profondes (parentalité, travail d'équipe, identité...)
Le vrai produit d'appel de ce livre est bien entendu les vaches et les autres animaux anthropisées dans des situations dans lesquelles ils n'ont pas leur places. Au début, l'humour tourne assez vite en running-gag. Toutefois, de bonnes idées ont permit de sortir du cercles de blagues pour faire évoluer les personnages. On passe d'un niveau d'humour bas à un niveau en développement personnel modeste, si on peut voir les choses comme ça. Lolle apprend à devenir cheffe, ses compagnons apprennent à se connaître elles-mêmes et à progresser ensemble, etc. La grande morale de cette histoire est assez basique au fond, mais il est récupéré par des moments plus sincères et bien tournés.
Le livre laisse aux lecteurs courageux d'avoir achetés délibérément cette oeuvre, un joli sourire rempli d'espoir sur nos visages. C'est un livre simple mais touchant où tout n'est pas à jeter car l'histoire permet à nos protagonistes de devenir de vraies héroïnes.
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Ce livre est assez plaisant, l'histoire étant celle d'une héroïne-vache, accompagnée de quelques copines de troupeau, d'un taureau volage et d'un chat italien.
Chaque vache a sa personnalité, chacune resssent, comme nous tous, de la peur, de la joie, de la jalousie et de l'empathie.

Ce point de vue animal permet de faire passer quelques messages (un peu simplistes à mon goût) et d'amener des situations cocasses et humoristiques.
Cependant, cela reste un feel-good-book, genre auquel je n'accroche pas vraiment, les situations sont souvent invraisemblables et le style assez plat.

Mais c'est un livre qui a "fait le job", m'a fait sourire, que j'ai lu sans prise de tête.
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J'ai bien aimé ce roman, que je viens juste de finir.

L'histoire est originale, c'est une vache la narratrice, ce qui m'a fait sourire car c'est quand même sacrément culotté de la part de l'auteur :)

J'ai aimé les personnages principaux, les vaches mais aussi le chat. C'est sympathique, ça m'a fait sourire plus d'une fois sans quand je trouve ce roman exceptionnel.

Mais j'ai passé plutôt un bon moment, et même si c'est un peu gros parfois, je lui donne la moyenne :)
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