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3,63

sur 3720 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai voulu relire ce court récit avant d'en faire la critique. Ma première impression remontait en effet à mon adolescence et il faut bien voir les choses en face : ça ne date plus d'hier ! Je me suis donc replongée dans ce roman "rural" avec la ferme intention de le réhabiliter aux yeux de ma propre mémoire hélas... le verdict tombe, de 3 étoiles il passe à 2. Fait assez rare, ma maturité de lectrice acquise au fil des ans et des lectures tend généralement à me faire revoir à la hausse la plupart de mes opinions d'enfance.

Ce texte, très court, s'articule en trois temps. George Sand dont l'écriture est superbe, va dépenser pas mal d'énergie à justifier le choix de son sujet, ne se contenant pas d'expliciter l'origine de son inspiration mais l'étayant de mille arguments, allant selon moi jusqu'au militantisme. Sans doute le fait d'être femme justifie à lui seul ce besoin viscéral d'expliquer le pourquoi du commun. Moi, cela m'a ennuyée, funeste augure pour la suite...

Vient ensuite l'histoire à proprement parlé, là encore la narration est belle, simple et sensible ; très évocatrice d'une paysannerie structurée avec d'un côté les riches paysans, les fermiers et les métayers, et de l'autre les pauvres saisonniers, pasteurs, porchers, etc. La trame est vraiment bête comme chou, plus simple tu meurs : Germain, veuf, doit se remarier ; un mariage est arrangé, il s'y prête jusqu'à voir ses sentiments évoluer dans une direction qu'il n'aurait jamais soupçonnée, au gré d'une nuit d'errance dans une forêt réputée "envoûtée". Je n'en dirai pas plus pour deux raisons : premièrement je n'aime pas quand une critique est un simple résumé de l'oeuvre et deuxièmement si je vous le dis vous n'aurez vraiment aucun frisson à attendre du récit lorsque vous le lirez.

La dernière partie représente pour moi le summum de l'ennui, c'est dur, chère madame Sand, de me faire ça à moi qui fuis tant que faire ce peut les éco-musées, les musées des vieux outils ou des attelages d'antan et autres vitrines plus ou moins bricolées qui hantent nos campagnes et dont l'office de tourisme local vous vantera les mérites tant et si bien que le Louvre en comparaison vous paraîtra un humble débarras renfermant des croûtes poussiéreuses. Pourquoi, très chère madame Sand, vous dont les qualités d'écrivain sont réelles, vous dont la vie fut trépidante et les amours passionnées, faut-il que vous m'imposiez la longue description d'une noce paysanne agrémentée de l'historique complet des us et coutumes du Berry et de la Touraine ? Non, là, je dis stop. Déjà je n'ai pas beaucoup aimé que Germain passe pour un fieffé abruti tout au long de votre roman, lui qui du haut de ses 28 ans semble pourtant un beau gars bien débrouillard qui ne rechigne pas à la tâche et a le malheur d'être veuf avec charge d'enfants alors que Marie, cette adolescente d'à peine 16 ans, semble l'incarnation de la sage et pure Vierge-Marie, rien de moins, mais là, non, désolée, je dis non. Je laisserai dormir entre vos pages le cornemuseux et le vielleux, les matrones et le chanvreur, je ne leur veux aucun mal mais mon attention s'est définitivement dissipée dans le brouillard qui environne la mare au Diable.
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Je n'ai longtemps connu de George Sand que sa lettre coquine à Musset. Mais mon admiration pour cette femme libre et engagée m'a tout de même encouragé à lire un peu plus d'elle.
La Mare au Diable n'est sans doute pas son roman le plus engagé, quoiqu'il vise à réhabiliter le monde paysan, travesti comme rustre et sans intérêt par la bourgeoisie intellectuelle dominante de son temps.
Le scénario est bien construit -je ne le révélerai pas-, les scènes de la campagne berrichonne sont bien documentées ; l'écriture est agréable et pleine de fraîcheur, la psychologie des personnages et fouillée, et je l'ai lu comme un petit conte pastoraliste habilement mené.
Pour autant, ce petit produit n'aura rien eu de marquant pour moi ; que diable, je m'attendais à autre chose de cette femme de tempérament ! La mare au diable n'est décidément qu'un petit trou d'eau aux amourettes, et je préfère de loin la plume mordante De Maupassant.
J'y reviendrai peut-être, pour exorciser cette déception...
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Roman champêtre par excellence, « La Mare au diable » est l'un des romans les plus connus de George Sand. Elle le publie en 1846, en hommage à son amant Frédéric Chopin, après l'avoir, selon les rumeurs, rédigé en quatre jours seulement.

Dans ce roman, George Sand célèbre ce qu'elle chérit le plus : son Berry, à travers ses traditions rurales et agricoles, et sa simplicité franche et directe, car pour elle, le beau réside dans le simple.

C'est pourquoi son histoire principale, celle de la romance entre Germain et Marie, est enchâssée entre des considérations de l'auteur (George Sand tenait, dans ses écrits, à se genrer au masculin) sur la beauté des traditions agricoles, et sur les us et coutumes du mariage dans le Berry au XIXe siècle.
De mariage, il en est question dans « La Mare au diable » : Germain, un bouvier bientôt trentenaire (âge canonique selon les standards de l'époque) est incité par son beau-père à se remarier. Cela fait déjà quelques années que Germain se morfond dans son veuvage et il a trois enfants qui deviennent des charges pour sa famille, ses belles-soeurs devant accoucher elles-mêmes et ses beaux-parents se faisant vieux. le beau-père ayant déjà à moitié arrangé un contrat nuptial avec la fille de l'un de ses amis, Germain doit aller se faire une idée sur celle-ci sur place. Étant un homme serviable, il va proposer à Marie, la jeune voisine qui a accepté un emploi de bergère non loin de l'endroit où il se rend, de la chaperonner. Mais le chemin qui devait être court va se compliquer quand ils se perdent sur les rives de la Mare-au-diable, un point d'eau dont les brumes retiennent les visiteurs pendant la nuit… Pas besoin d'être grand clerc pour deviner ce qui va se passer : pourquoi chercher une épouse loin de chez soi quand on en a une sous la main ?

L'originalité de ce roman réside dans ce couple dans lequel la femme prend l'ascendant dès le départ : qu'est-ce que Germain est benêt ! Marie a les bonnes idées pour manger (utiliser une partie du gibier que Germain amenait en cadeau à la veuve, ramasser des châtaignes pendant le chemin en prévision), pour se chauffer (elle sait faire un feu, pas Germain), faire un campement, ce qui permettra à Germain de passer la nuit dans les meilleures conditions. Il aurait été bien perdu sans elle… Tout comme elle saura le faire mariner bien qu'animée par de bonnes intentions, quand éperdu d'amour, il voudra l'épouser.

Ce n'est pas pour rien que George Sand est devenu l'écrivain de la compagne, tant il excelle à reproduire la vie quotidienne agricole et berrichonne, à l'aide de patois et d'expressions locales consacrées. Mais au-delà de la seule langue, il réussit également à décrire parfaitement les paysages, nous transportant immédiatement ailleurs. Toutefois, c'est bien là le seul transport que j'ai ressenti, car je me suis assez ennuyée à la lecture : l'intrigue n'est en effet pas trépidante, et les dialogues non plus (ils ont le mérite de la simplicité tant aimée de l'auteur). de même, j'ai trouvé dommage que le motif de la Mare-au-diable, cet endroit un peu mystérieux, un peu fantastique, n'ait pas été davantage exploité, car il aurait pu donner un peu de relief à cette histoire un peu plate.
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Pas très envouté par ce monde rural décrit de manière bien simpliste. Pour un roman qui se veut réhabiliter le monde pastoral, je le trouve pas très vivant ni très critique. Tous les personnages sont naïfs, niais au possible et enfermés dans un monde pastoral de rêve, tout est beau et gentil. L'intrigue est simpliste, Germain, veuf, doit se remarier, un mariage est arrangé mais sur le trajet, il va tomber amoureux de Marie, une autre femme. le récit a l'apparence d'un conte mais qui n'a franchement rien de bien marquant à part ses défauts.

Premièrement, je veux bien être pris pour un con mais il y a des limites. Les paysans tout beaux, tout gentils, faudra nous dire ou elle les a croisés. Les sentiments sont peints de manière si simpliste et sans rebondissements que ça en devient vite fatigant. Les descriptions sont peut être évocatrices pour certains, moi j'ai trouvé ça d'un ennui mortel. Et enfin, la description sociologique du mariage au Berry, c'est vraiment le pompon, le summum de la souffrance, elle aurait plutôt dû écrire un essai. La déception fut totale j'en ai bien peur...
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Ce sont les travaux de la ferme...
ça nous fatigue, mais c'est bon...
(Léopold Nord et Vous)

Après une première partie lourdaude et bucolique, dans laquelle l'autrice justifie son choix d'un tel sujet, George Sand va faire oeuvre de simplicité dans son récit d'une histoire d'amour qui se repère à 100 lieues comme le nez au milieu de la figure... Sur les conseils de son ex-beau-père, Germain, veuf et travailleur (les deux ne vont pas spécialement de pair), père de quelques enfants dont un fort jeune et têtu (voire mal élevé), va au village voisin pour se présenter à une veuve, que l'on verrait bien l'épouser. Mais il va accompagner Marie, jeunette fort bien faite à l'intérieur comme à l'extérieur... et ce qui devait arriver arriva... Bardaf ! c'est l'embardée...

C'est simple, direct, droit au but pour Germain et Marie, sur l'air de 50 nuances de craie. On voit tout arriver dès l'instant où ils embarquent sur le chemin du village voisin. D'ailleurs, George Sand n'essaie pas un instant de nous faire prendre des vessie pour des lanternes. Dons, pas de risque de se brûler...

Première partie ennuyeuse, deuxième partie téléphonée (même si Bell n'a pas encore créé l'outil), troisième partie qui ressemble à un musée de la vie rurale, ou plutôt à un Guide des pratiques rurales disparues, partim 1: le mariage à la campagne au XIXè siècle.

Personnellement, j'aime bien cette troisième partie... oui, je suis comme ça. Sauf qu'elle est un peu longue. J'ai cru sentir poindre plusieurs fois une sorte d'humour pince-sans-rire de George Sand, mais je projetais peut-être mes propres pensées...

Rien de mémorable... la preuve, c'est que je pense l'avoir lu vers 16-17 ans et je n'en avais gardé aucun souvenir...
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Ça ne me fait pas plaisir de mettre deux étoiles à George Sand mais « La mare au diable » est une grosse déception pour moi. le charme de ce roman champêtre n'a pas opéré comme avec «La petite Fadette».

Dans ce livre qui se passe dans son Berry natal, George Sand évoque la paysannerie autour du thème du mariage tel qu'il se passait au 19ème siècle. Cela pourrait avoir un intérêt sociologique ou historique mais il n'y a pas de point de vue. C'est une succession de description.

Et j'ai trouvé l'histoire de Germain et de la petite Marie totalement niaise. le père Maurice va arranger le remariage de son gendre qui est veuf à 28 ans mais ce dernier va tomber amoureux et épouser la petite Marie qui a 16 ans. Elle est belle, serviable, intelligente et aime ses enfants. Et tout le monde est beau et gentil !

Je me suis aussi demandé pourquoi George Sand justifie sa raison d'écrire en faisant un parallèle entre la vie du laboureur et les peintures du moyen-âge. Je n'ai pas trouvé cela très intéressant.
Non, vraiment, je suis passé à côté.


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Je n'ai pas compris à quel moment le livre commençait, sans parler des 20 pages de préface qui raconte le roman que j'ai à moitié lues. La note de l'auteur affichée comme chapitre 1, puis le labour second chapitre qui sonne exactement comme la note précédente. J'avais plus l'impression qu'on m'expliquait ce que j'allais lire, sans jamais le trouver.
Un peu comme si le serveur vous expliquait pendant 20 min le contenu de votre assiette et qu'il fini par vous servir en ayant grignoté presque tout le plat. Ca m'a fait cet effet là (et je déteste qu'on mange dans mon assiette, au propre comme au figuré).

J'aurais tellement préféré lire un essai de sa part, je sais qu'elle était une tête et qu'elle avait de l'influence et ça aurait été, je pense, beaucoup plus pertinent que ce roman. En termes de style d'écriture je n'ai aucun reproche à lui faire, j'avais déjà lu il y a peu La petite Fadette qui m'avais plus.
C'est vraiment sur la forme que je n'ai pas du tout accroché parce que le contenu est effrayant de vérité et toujours d'actualité, comme quelqu'un l'a souligné dans un commentaire de la critique de Gwen21.
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« La mare au diable » débute par le veuvage de Germain. Incité au remariage par son beau-père, il envisage de se rendre au village voisin pour rencontrer sa possible future épouse. Aussitôt, c'est la douche froide : vivement courtisée par d'autres hommes dont elle aime à jouer avec l'espoir d'obtenir sa main, il lui préfère une jeune et jolie bergère en compagnie de qui il s'est perdu aux alentours de la fameuse mare.

George Sand nous raconte la cour insistante de cet homme épris auprès d'une jeune fille effarouchée par l'âge de ce dernier. Persuadé de ses sentiments, il fait tout pour rassurer la bergère sur la viabilité de leur relation.

Le roman s'achève sur un appendice en quatre parties qui raconte avec force détails les noces paysannes du Berry, ses coutumes.

La paysannerie romancée et romantique décrite par George Sand ne m'a pas emballé. le roman a le mérite d'être court, me permettant d'ajouter un classique français à mes lectures et ma culture. Mais la romance en elle-même n'a su éveiller d'écho de ma part, j'y suis resté hermétique.
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Comme beaucoup de cinquantenaires, j'ai lu « la mare au diable » dans ma prime jeunesse et j'en avais gardé un joli souvenir. Or, à la lumière de mes cinquante ans et de mes expériences littéraires, je suis très désappointée à la lecture de cette bluette mièvre et assez maladroitement écrite, cucu à souhait et aux dialogues très pauvres.
A donner dans la boîte aux livres !
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Je n'avais jamais lu George Sand, le titre était intrigant et la réputation de cet auteur me laissait espérer un ouvrage de qualité. Et j'avoue que j'ai été très déçue. L'histoire est banale et sans intérêt, on se rend compte très rapidement de l'issue, on n'y apprend pas grand chose ( sinon le déroulement d'une noce), l'histoire d'amour est fade, la psychologie des personnages survolée...J'ai eu l'impression de lire une longue dissertation , scolaire, bien écrite, mais sans véritable intérêt.
De ce que je connaissais de George Sand, son indépendance, son esprit de liberté, ses amours passionnées, ses engagements politiques ...j'en attendais bien plus que ce récit mièvre et plat ( même si l'écriture est agréable).
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