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EAN : 9782842055202
63 pages
1001 Nuits (30/11/-1)
3.52/5   24 notes
Résumé :
En sortant du couvent à seize ans, la Marquise fut contrainte d'épouser un aristocrate de cinquante ans, froid et méprisant, qui la dégoûta du contact des hommes. Elle fut bientôt veuve et abandonnée dans une société aristocratique dissolue du 18e siècle, qui voulut la corrompre. Elle resta pourtant chaste, non par goût, mais par dégoût des hommes. Pour échapper aux pressions de son entourage, elle se lia au Vicomte de Larrieux, qui, contrairement aux autres, n'étai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
La marquise à 65 ans, par la curiosité de notre narrateur, elle lui raconte sa vie amoureuse, moins passionnelle, en termes de confession...

Mariée à un vieux à l'age de 16 ans, Veuve après six mois de mariage, méprisante, solitaire et rejetée bien longtemps, elle se consolera avec l'indifférent Larrieux. le point culminant du récit de la marquise est l'homme pour qui elle s'est éprise, son amoureux idéaliste, un comédien en qui elle est tombée plutôt amoureuse de chaque rôle qu'il jouait sur scène. A chaque personnage qu'il incarnait, l'intensité de sa passion ne faisait que s'accroitre mais une fois notre comédien hors de la scène, il n'exerçait plus la même exaltation sur la marquise...

Une nouvelle idéaliste comme son personnage!
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Une très jeune femme de l' aristocratie française quitte à l' âge de seize ans l' établissement de Saint-Cyr où elle a reçu un éducation supposée parfaite et
accomplie . A sa sortie, elle fut mariée au Marquis de R...qui avait cinquante ans . A seize ans et demi , elle
est veuve . Cette dernière fait face à sa nouvelle vie sans aucune expérience , connaissant mal la société , ses us et coutumes . Durant cette période , c' est
l' apparat qui prime avec les salons et les salonnards,
les courtisans et les courtisanes , les libertins et les
libertines . La jeune veuve aura du mal à se faire une
place et réalisant qu' elle ne peut vivre dans un tel milieu alors elle décide de vivre à l' écart et se renferme . Cette
vie claustrale n' étant pas la solution idoine car il lui faut un protecteur . Elle remarqua ,unhomme , le vicomte de Larrieux qui devient son amant . Ce dernier est un rustre, tout ce qui l' attire de cette femme , c' est sa beauté .
Ce que nous apprenons sur la vie de cette femme , nous l' apprenons de la narration faite à une personne
de son entourage . Le vicomte de Larrieux décède à l'âge de quatre-vingt-quatre ans .
Le narrateur intrigué par le comportement de cette femme qui va se confesser à lui . On sent qu' elle est sincère dans ce qu' elle révèle . Alors le narrateur voulant savoir un peu plus sur sa vie , lui demanda : "Si elle a aimé quelqu' un ?" Elle lui apprit qu' elle a
aimé vraiment une seule fois dans sa vie et c' était le
grand amour ! " . Mais il s' agissait d' un amour
platonique pour un comédien de théâtre, d' origine
italienne prénommé Lilio .
Pour ne pas spoiler le récit .....
Une belle nouvelle à lire car venant d' une dame, Sand, qui a aimé et qui sait ce c' est l' amour . En lisant cette nouvelle , on s'oublie et on ne remarque même pas le temps qui
s' écoule .

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Aujourd'hui je vous propose une courte nouvelle, oeuvre de George Sand, qui fait encore une fois partie des écrits classés comme féministe de l'auteur.
"La Marquise" a eu une drôle de vie.
A quinze ans à la sortie du couvent, elle a été contrainte d'épouser un homme de cinquante ans, méprisant et égoïste qui la dégoûtera à jamais des autres hommes.
Devenue veuve très jeune, à seize ans, elle se lie pour avoir la paix et surtout, ne plus subir les assauts répétés des autres hommes, au Vicomte de Larrieux à qui elle restera fidèle jusqu'à sa mort. Il n'est pas vraiment préoccupé par sa jeune compagne et ne désire qu'étaler sa beauté. En fait, il ne s'intéresse réellement qu'aux biens matériels. Mais là voilà protégée à jamais de l'ambiance libertine du XVIIIe siècle qu'elle exècre.
Le vicomte de Larrieux vient de décéder à quatre-vingt-quatre ans. La marquise en a soixante-cinq. C'est ce qui déclenche chez elle l'envie de se confier. Ce qu'elle va faire...
Nous apprenons son histoire au fur et à mesure qu'elle la raconte au narrateur, avec confiance. C'est un tout jeune homme qui ne sait rien ou presque des décennies précédentes et finalement peu de chose des femmes. Il commence par nous présenter la marquise en des termes peu flatteurs...comme une belle femme certes, mais pas très intelligente, et de plus aujourd'hui fanée par les années.
Le narrateur écoute cette confession avec ennui, ce qui aiguise notre curiosité de lecteur, car bien entendu, nous allons être surpris par les révélations qui nous seront faites.
Le lecteur découvre que la Marquise a aimé avec passion, mais en restant chaste et donc d'un amour platonique, un homme qui a eu le mérite de la faire rêver...alors qu'elle avait déjà renoncé depuis longtemps au bonheur.
Il s'appelait Lélio. Il était beau et italien. C'était un saltimbanque qui transforma la vie de la Marquise pendant plus de cinq ans en lui redonnant goût à l'existence. Pourtant, il était peu apprécié par les autres spectateurs et souvent sifflé pour ses prestations médiocres sur scène. Mais elle était transcendée dès son apparition, elle trouvait son jeu magnifique.
Était-elle amoureuse de l'homme, quelconque et même carrément vulgaire avec ses pairs, ou bien des multiples personnages que Lélio interprétait avec brio sur scène ? Ou bien encore était-elle amoureuse de ses propres rêves et de son propre idéal d'amour ?

A vous de voir en lisant cette courte nouvelle, divisée en trois chapitres, écrite avec beaucoup de finesse par George Sand en 1832 et publiée pour la première fois dans la "Revue de Paris", en décembre de la même année.
C'est un texte que je n'avais jamais lu et que j'ai découvert avec grand plaisir.

Le lecteur découvre le poids des préjugés de l'époque et en particulier le cloisonnement entre les différentes classes sociales, mais aussi le libertinage qui était de mise à la cour, sous Louis XV. Au-delà de cette immersion dans le XVIIIe siècle, c'est encore une fois une critique de la condition féminine que l'auteur nous invite à découvrir.
Cette femme, la Marquise, ne nous apparait pas comme très sympathique au départ, superficielle, peu encline à réfléchir sur ses actes, effacée et soumise. Au fur et à mesure de notre lecture, elle va nous apparaitre bien différente.
Enfermée par sa condition de femme et de marquise, elle est finalement vulnérable et entièrement dépendante du désir des hommes. Elle ne sait pas comment échapper à sa condition...de plus elle n'est pas heureuse.
L'auteur décrit avec pudeur, ce sentiment de dégoût qu'elle ressent, tellement éloigné du désir féminin, un sentiment entièrement lié au comportement des hommes qu'elle a croisés sur son chemin. Elle sait par avance que tout ne peut être que déception pour elle, car aucun ne se penchera sur ce qu'elle désire vraiment.
Mais quand elle découvre sa passion pour Lélio, qu'elle juge au départ indigne d'elle car leur différence de classe est une entrave à leur amour, elle va user de ruse et déjouer l'attention du Vicomte de Larrieux, assez jaloux de nature de sa beauté, pour arriver à ses fins et se rendre au théâtre où elle peut laisser libre cours à sa passion...
Mais cette passion n'est pas pour autant idyllique. Les sentiments sont complexes et la marquise est au départ fortement déçue par Lélio quand elle le croise en dehors de la scène. Sans ses habits de comédien, il n'est plus le même ! Il n'est plus celui qui correspond à son rêve. Elle se sent décalée par rapport à l'époque dans laquelle elle vit et a du mal à accepter d'être confrontée à la réalité puisque celle-ci ne correspond pas à ses rêves...
Elle-même est d'ailleurs soit dit en passant, prisonnière de sa propre représentation de l'amour, de son rêve de prince charmant entre autre et c'est justement la complexité de ses sentiments qui rend cette nouvelle intéressante.

Une nouvelle de 76 pages à peine qui nous parle de liberté, d'inégalité entre les hommes et les femmes, mais également de l'art du comédien et de la puissance du théâtre...
Encore une fois, si vous désirez la lire, vous pouvez la trouver en e-book gratuit.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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J'aime bien les textes de George Sand que l'on peut qualifier de féministes. Cette nouvelle de 1932 intitulée "La marquise" en fait partie car elle montre que certaines femmes du 18ème siècle étaient lucides de leurs conditions et que ce sont les moeurs de l'époque qui les empêchaient de vivre pleinement leurs amours.
Pour cela, la marquise de R. ne se sent pas inférieure aux hommes.
A quatre-vingt ans, elle se confie au narrateur sur la seule passion amoureuse qu'elle a vécu. Elle désire lui raconter ce qu'elle n'a jamais dit à personne en raison de son âge avancé et parce que le Vicomte de Larrieux, son amant officiel, vient de mourir. Elle en témoigne peu de tristesse mais veut prouver à son interlocuteur que son coeur n'est pas insensible.
Larrieux était un homme de son rang très amoureux de la marquise qui passe pour manquer d'esprit mais est incontestablement belle. Elle le supporte par faiblesse pour avoir la paix et éviter d'être importunée par les hommes qu'elle déteste ayant été mariée à seize ans avec un rustre qui, heureusement, la laissa rapidement veuve et mère. Ayant un enfant, elle ne pouvait pas se remarier et pensait que tous les hommes étaient des salauds (ce n'est pas le vocabulaire de George Sand qui a une belle écriture) jusqu'au jour où elle voit le comédien Lelio jouer le grand Corneille au théâtre. Elle vivra les cinq plus belles années de sa vie grâce à cette passion secrète qui restera dans l'illusion de la scène. Je trouve que l'image est belle.


Challenge Coeur d'artichaut 2022
Challenge Riquiqui 2022
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C'est tout à fait par hasard que j'ai découvert cette nouvelle de George Sand. Il s'agit d'ailleurs de ma première lecture de cette auteure et je dois dire que j'ai beaucoup apprécié l'écriture de ce texte.

La Marquise de R., dame âgée se confie sur sa vie sentimentale. Mariée à seize ans à un homme qui en avait cinquante, elle a gardé une profonde aversion envers les hommes. Après une représentation théâtrale, elle tombe sous le charme d'un acteur italien nommé Lélio. Elle lui voue un amour platonique et intense. Ce n'est pas tant de l'homme en lui-même qui l'attire mais plutôt les personnages qu'il incarne chaque soir. Plongée dans ses rêveries, elle vit cet amour par procuration.

J'ai été happée par ce récit. le texte date de 1832 mais j'y ai trouvé une certaine modernité dans la manière d'aborder les sentiments de cette femme. Cela a suscité mon envie de découvrir d'autres oeuvres de Sand.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Une fois , une fois seulement dans ma vie , j' ai été amoureuse , mais amoureuse , mais amoureuse comme personne ne l' a été , d' un amour indomptable , dévorant , et pourtant idéal et platonique s' il en fut . Oh ! cela
vous étonne bien d' apprendre qu' une marquise du dix-huitième siècle n' ait eu dans toute sa vie qu' un amour , et un amour platonique! C' est que voyez-vous , mon enfant , vous autres jeunes gens, vous croyez bien connaître les femmes , et vous n' y entendez rien . Si beaucoup de vieilles de quatre-vingt ans se mettaient à vous raconter franchement leur vie, peut-être
découvririez-vous dans l' âme féminine des sources de vice et de vertu dont vous n' avez pas l' idée .
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Une fois, une seule fois dans ma vie j'ai été amoureuse, mais amoureuse comme personne ne l'a été, d'un amour passionné, indomptable, dévorant, et pourtant idéal et platonique s'il en fut. Oh! cela vous étonne bien d'apprendre qu'une marquise du dix-huitième siècle n'ait eu dans toute sa vie qu'un amour, et un amour platonique! C'est que, voyez-vous, mon enfant, vous autres jeunes gens, vous croyez bien connaître les femmes, et vous n'y entendez rien. Si beaucoup de vieilles de quatre-vingts ans se mettaient à vous raconter franchement leur vie, peut-être découvririez-vous dans l'âme féminine des sources de vice et de vertu dont vous n'avez pas l'idée.
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Comme le vautour prend une perdrix dans son vol magnétique, comme il la tient haletante et immobile dans le cercle magique qu'il trace au-dessus d'elle, l'âme de Lélio, sa grande âme de tragédien et de poète, enveloppait toutes mes facultés et me plongeait dans la torpeur de l'admiration. […] Lélio n'existait plus pour moi: c'était Rodrigue, c'était Bajazet, c'était Hippolyte. Je haïssais ses ennemis, je tremblais pour ses dangers; ses douleurs me faisaient répondre avec lui des flots de larmes; sa mort m'arrachait des cris que j'étais forcée d'étouffer en mâchant mon mouchoir.
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La marquise de R... n’était pas fort spirituelle, quoiqu’il soit reçu en littérature que toutes les vieilles femmes doivent pétiller d’esprit. Son ignorance était extrême sur toutes les choses que le frottement du monde ne lui avait point apprises. Elle n’avait pas non plus cette excessive délicatesse d’expression, cette pénétration exquise, ce tact merveilleux qui distinguent, à ce qu’on dit, les femmes qui ont beaucoup vécu. Elle était, au contraire, étourdie, brusque, franche, quelquefois même cynique. Elle détruisait absolument toutes les idées que je m’étais faites d’une marquise du bon temps. Et pourtant elle était bien marquise, et elle avait vu la cour de Louis XV...
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J'ai toujours eu peu d'esprit; dans ce temps-là j'étais tout à fait bête. Cette éducation claustrale avait achevé d'engourdir mes facultés déjà très-lentes. Je sortis du couvent avec une de ces niaises innocences dont on a bien tort de nous faire un mérite, et qui nuisent souvent au bonheur de toute notre vie. En effet, l'expérience que j'acquis en six mois de mariage trouva un esprit si étroit pour la recevoir, qu'elle ne me servit de rien. J'appris, non pas à connaître la vie, mais à douter de moi-même. J'entrai dans le monde avec des idées tout à fait fausses et des préventions dont toute ma vie n'a pu détruire l'effet.
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Videos de George Sand (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de George Sand
Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel ! Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires... On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Les auteurs : George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps. Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
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George Sand est un pseudonyme pour :

Stéphanie-Félicité de Crest
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