AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les beaux messieurs de Bois-Doré tome 0 sur 3

Olivier Bara (Autre)
EAN : 9782080265586
704 pages
Flammarion (17/01/2024)
3.83/5   32 notes
Résumé :
Un marquis un peu farfelu, riche mais aussi généreux qu'un moine mendiant, et son fils Mario, beau comme un page mais aussi valeureux qu'un gentilhomme, chevauchent dans ce pays de Berry déchiré par les séquelles des guerres de religion.

L'action - et quelle action! - se déroule sous Louis XIII, Richelieu et le prince de Condé, mais il y a aussi Lauriane et Pilar. De la farouche huguenote ou de la sombre bohémienne, laquelle gagnera le coeur de Mario?... >Voir plus
Que lire après Les Beaux messieurs de Bois-DoréVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ah le roman de capes et d'épées, une de mes premières amours littéraires! Et par George Sand, en plus, c'est à se demander pourquoi j'ai mis autant d'années à lire Les beaux messieurs de Bois-Doré!
Mais qui sont-ils, d'abord, ces beaux messieurs? Pour ne pas trop en révéler sur l'intrigue, présentons un, et un seulement, le charmant vieux marquis, qui a suivi Henri IV quand il n'était que le prétendant béarnais au trône de France, et qui maintenant vit tranquille en province, rêvant gentiment du passé, et ayant beaucoup de mal à se voir vieillir, au point de passer son temps perruqué, tellement maquillé qu'il en est plâtré, et couvert de rubans. C'est pour cela d'ailleurs que l'un des antagonistes ne s'en méfiera pas, mais sous la poudre, si le jarret n'est plus aussi ferme, le poignet qui tient l'épée a encore de beaux restes! le vieux gentilhomme n'a qu'un véritable regret en ce bas monde, un surtout, ne jamais avoir su ce qu'il était arrivé à son frère cadet, disparu il y a des années et dont il pense qu'il a été assassiné.
Il trouvera évidemment la réponse à cette question, dans un roman fort agréable qui à la fois répond au canon du genre, et sait se faire plus intelligent que les clichés sur le genre en question. Et il y aura au fil de l'histoire des coups d'épées, l'assaut d'un château, un incendie, des vils traîtres, une rédemption, des histoires de revenant, deux mariages, beaucoup d'aventures et beaucoup de bonheur !
Et franchement, on s'y attache, à ce vieux marquis et aux siens, n'hésitez pas!
Commenter  J’apprécie          160
Nous sommes chez George Sand : si le titre même de l'ouvrage indique que les héros sont beaux, ils le seront, dans toutes les acceptations du terme : beaux gentilhomme et belles valeurs... Chez George Sand, le physique reflète le moral : un enfant souriant au teint clair ne peut être un voleur, même s'il voyage avec une troupe de bandits ou de bohémiens - les deux termes étant présentés comme quasiment équivalents. Un noble de campagne qui traite bien ses paysans, qui est cultivé, qui fait le bien autour de lui et a le coeur bon ne peut être ridicule, même s'il abuse d'artifices pour paraître plus jeune : la bonté l'emporte sur la vanité du visage. C'est un beau portrait de personnage, émouvant par ses fragilités d'homme qui refuse de vieillir, alors qu'il est doux, cultivé, aimable...
Le titre nous annonce plusieurs messieurs : les identités cachées sont donc très prévisibles, et d'ailleurs rapidement découvertes. Dommage, le roman commençait bien, mais il a de nombreuses pages de trop - au moins deux cent. le rythme semble bien long une fois qu'on a deviné qui était qui, qui se marierait avec qui, qui était méchant et qui était gentil - les personnages sont toujours manichéens chez George Sand...
Cependant, malgré son goût - parfois un peu mièvre il faut l'avouer - pour la bonté et les beaux et grands sentiments, l'écriture de George Sand peut révéler certaines noirceurs inhabituelles qui sont donc d'autant plus fortes. Ici, c'est le siège d'un château, siège meurtrier mais où seuls meurent les "figurants" en arrière-plan, les gentils héros ne sont jamais menacés. Cette scène tranche par son rythme, son romanesque et sa violence avec son style habituel - pour un roman du XVII ème siècle, avec de l'épopée, je me tourne vers Alexandre Dumas... C'est aussi le personnage de la petite sauvage, enfant à peine humaine car élevée dans une cage qui ne connaît pas la tendresse et l'affection.
C'est donc un roman historique du XVII ème siècle, mais pas encore le XVII ème de Louis XIII, pas encore de mousquetaires ou de Richelieu. Non, c'est une sorte du continuation des guerres de religions, revues cependant après le déisme des Lumières. George Sand a lu Voltaire et la tolérance, Voltaire et Candide qui nous appelle à "cultiver notre jardin" ; elle connaît aussi Rousseau qui, lui, rêve d'une harmonie entre les hommes et la nature dans les campagnes. Qu'importe après tout le dieu prié par ses personnages, tant qu'ils ont - on y revient - le coeur bon. Protestants, catholiques, musulmans même se retrouvent autour de valeurs de fraternité, de tolérance, d'assistante et même d'amour du prochain.
Un roman long, très long, aux péripéties prévisibles, mais avec quelques beaux personnages, dans le style de George Sand.
Commenter  J’apprécie          100
Le 19eme siècle est incontestablement celui du roman historique et de Théophile Gautier a Alexandre Dumas les plumes les plus prestigieuses de la littérature française s'y sont frottées
Le lecteur contemporain retrouve avec délectation les émotions berçant une adolescence nourrie de romans de cape et d'épées ou la vaillance des héros n'exclue jamais la loyauté et ou l'on peut encore rêver que les idéaux ne sont pas morts.
George Sand a brillamment tenu sa place dans ce siècle avec ce délicieux roman qui bien sûr ce passe dans son cher Berry et met en scène un personnage que l'on ne peut qu'adorer ,ce marquis de Bois Doré élégant et précieux, nourri de lectures romanesques mais aussi follement brave et tendre avec les humbles, généreux avec les siens, tolérant envers tous.
Et cette dernière qualité n'est pas la moindre à une époque où le souvenir des guerres de religion est encore très présent et où il faut faire preuve d'une sacrée force de caractère pour éviter le fanatisme.
Le bon marquis va en connaître des aventures et devra, à la pointe de son épée, défendre les siens et plus particulièrement ce fils qui lui est tombé du ciel sur le tard , le gentil Mario. Une belle histoire d'amour , des secrets jalousement gardés, des rancunes tenaces, tous les ingrédients du genre sont présents et le lecteur se régale , savourant la langue élégante de George Sand qui prend plaisir à citer des lieux qu'elle connaît bien pour que le berrichon puisse s'y retrouver.
Un roman d'une grande fraîcheur qui reste à découvrir.
Commenter  J’apprécie          80
Ah les romans de capes et d'épées! Tout un monde oublié! Et dans ce roman, il y a tous les ingrédients: des larmes souvent, des personnages manichéens, de l'amour, de la poésie, des cavalcades, des duels, des brigands, des situations qui se résolvent de manière providentielle...
On ne s'ennuie pas vraiment, même si c'est parfois long toutes ces vicissitudes! Mais voilà les personnages sont attachants et on s'évade, l'auteur écrit bien, et c'est une part d'enfance qui nous revient!
Commenter  J’apprécie          130
Une intrigue classique mais bien menée allié à un style relativement fluide et élégant.
Si je devais lui adresser des reproches ce serait juste les suivants:
- des dialogues qui manque parfois de naturel, et semble un peu pédant (mais peut-être est-ce un choix artistique de l'auteur)
- des personnages un peu stéréotypé (mais le roman de cape et d'épée présente souvent ce point ce n'est pas dramatique)
- une fin un peu longuette. (passé l'histoire de vengeance, j'ai commencé à m'ennuyer un peu - mas pas trop non plus)
Mais l'un dans l'autre j'ai passé un bon moment avec ce livre.

Comme 3.5 n'est pas possible j'arrondis donc à quatre.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Parmi les nombreux protégés du favori Concini, don Antonio d’Alvimar, Espagnol d’origine italienne, qui signait Sciarra d’Alvimar, fut un des moins remarqués, et cependant un des plus remarquables par son esprit, son instruction et la distinction de ses manières. C’était un fort joli cavalier, dont la figure n’annonçait pas plus de vingt ans, bien qu’à cette époque il en déclarât trente. Petit plutôt que grand, robuste sans le paraître, adroit à tous les exercices, il devait intéresser les femmes par l’éclat de ses yeux vifs et pénétrants et par l’agrément de sa conversation, aussi légère et aussi charmante avec les belles dames qu’elle était nourrie et substantielle avec les hommes sérieux. Il parlait presque sans accent les principales langues de l’Europe, et n’était pas moins versé dans les langues anciennes.

Malgré toutes ces apparences de mérite, Sciarra d’Alvimar ne noua, dans les nombreuses intrigues de la cour de la régente, aucune intrigue personnelle ; du moins, celles qu’il put rêver n’aboutirent pas. Il a avoué depuis, en intime confidence, qu’il eût voulu plaire à Marie de Médicis ni plus ni moins, et remplacer, dans les bonnes grâces de cette reine, son propre maître et protecteur, le maréchal d’Ancre.

Mais la balorda, comme l’appelait Léonora Galigaï, ne fit point d’attention au petit Espagnol et ne vit en lui qu’un mince officier de fortune, un subalterne sans avenir. S’aperçut-elle, au moins, de la passion feinte ou vraie de M. d’Alvimar ? C’est ce que l’histoire ne dit pas et ce que d’Alvimar lui-même n’a jamais su.
Commenter  J’apprécie          10
Ce M. d'Alvimar était, en général, suffisamment adroit pour le compte des autres, discret et apte au travail ; mais on lui reprochait d'avoir la manie de donner son avis, "là où il devait se contenter de suivre celui des autres", et de montrer une capacité dont il faut se résigner à laisser le mérite à " ses supérieurs, quand on n'est encore qu'un petit personnage".
Commenter  J’apprécie          20
Mon Dieu ! mon Seigneur Dieu, est-il possible que les honnêtes gens soient condamnés à être joués par les scélérats, et qu'en toutes guerres ceux-ci soient les plus avisés, et, en définitive, les plus forts !
Commenter  J’apprécie          10
Il ne lui vint pas à l'idée que tout est en parfaite harmonie dans les opérations de la nature, soit qu'elle nous fasse, soit qu'elle nous défasse, et qu'avec ses cheveux gris il avait la mine qu'il devait avoir.
Commenter  J’apprécie          00
Il se garda bien de dire "comme un fils". Il eût craint de révéler le chiffre des années, chiffre qu'il croyait mystérieux, depuis qu'il l'avait oublié lui-même.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de George Sand (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de George Sand
Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grandes personnalités du XIXe siècle. Un livre exceptionnel ! Lettres réunies et présentées par Thierry Bodin.
Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants — dont une cinquantaine de nouveaux — sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires... On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Les auteurs : George Sand (1804-1876) est une romancière, dramaturge et critique littéraire française. Auteure de plus de 70 romans, on lui doit également quelque 25 000 lettres échangées avec toutes les célébrités artistiques de son temps. Thierry Bodin est libraire-expert en lettres et manuscrits autographes. Ses travaux sont consacrés au romantisme français, en particulier Honoré de Balzac, Alfred de Vigny et George Sand.
+ Lire la suite
autres livres classés : 19ème siècleVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (118) Voir plus



Quiz Voir plus

Quizz George Sand

George Sand est un pseudonyme pour :

Stéphanie-Félicité de Crest
Marie-Antoinette de Nohant
Amantine-Aurore-Lucile Dupin
Anne-Claire De Paris

10 questions
295 lecteurs ont répondu
Thème : George SandCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..