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sur 137 notes
Un récit romanesque, voir allégorique, construit sur une rencontre annoncée entre deux descendantes d'émigrants allemands vers les USA aux XIX. le point de ralliement entre les deux histoires tardera à venir et la correspondance de la première protagoniste l'emporte inutilement sur la deuxième. La surprise pour moi futl a référence au musée de l'immigration de Bremerhaven, de très bonne facture comme l'indique Salam. L'auteur a une intuition à propos de la métamorphose de Dieu, pour survivre à la permanence de l'homme, idée un tant soit peu iconoclaste! Mais il n'ira pas plus loin et nous laisse avec nos interrogations au bord du chemin et l'islamisme radical à la porte de nos sociétés. Facile à lire, court mais frustrant.
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Impossible de continuer la lecture au-delà de la page 100... Ce livre n'est pas un roman comme je l'entends mais c'est un mélange de 2 histoires peu captivantes à mon sens , de traité philosophique , d'évocation d' auteurs célèbres , de références historiques ,......trop brouillon pour moi . Ça m'a vite agacé....rien compris !!!!
Je préfère lire une chronique/un article d'un bon journaliste sur les dangers de l'extrémisme religieux,...
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Je n'ai pu aller au bout de ce roman, malheureusement. Je pensais le sujet intéressant, et il doit sans doute l'être mais le style narratif me semblait trop ennuyeux, l'impression de ne pas capter l'essence du livre.
Je tenterai de lire cet auteur à un autre moment, un autre roman.
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La force de Boualem Sansal consiste à partir d'une fiction, parfois complexe, à aborder les maux de la société, au premier plan desquels il place la radicalisation islamiste, mais également l'impuissance des pouvoirs publics devant ce qu'il nomme, des ennemis, des envahisseurs, des « serviteurs de la métamorphose de Dieu. Dans le « train d'Erlingen » il traite de l'émigration et de l'immigration des XIX éme, XX ème et XXI ème siècles, de l'usage que les hommes ont fait du train pour déplacer, déporter, exterminer des populations. Lorsqu'il aborde le cas précis de la France il n'hésite pas à décrire la situation de certaines banlieues et parle du renoncement des dirigeants.
La construction du roman est déroutante. Deux histoires se croisent. L'une est constituée de notes qui devaient servir à l'écriture d'un livre et des lettres que s'échangent une mère et sa fille. Il y a Ute von Ebert qui est l'héritière d'une dynastie allemande qui a émigré au XIX ème siècle aux États-Unis et fait fortune outre-Atlantique. Elle est revenue vivre à Erlingen, une petite ville bourgeoise (de fiction) qui est menacé par un ennemi fanatique qui veut imposer une loi de soumission à Dieu. Les autorités de la ville envisagent d'évacuer les habitants grâce à deux trains, qui ne pourront pas sauver la totalité de la population et qui n'arrivent pas. Elle écrit à Hannah sa fille qui habite Londres et lui fait vivre ce qui se passe à Erlingen. L'autre histoire est celle de Élisabeth Potier, qui a été victime de l'agression d'un jeune radicalisé, alors qu'elle revenait d'une manifestation de soutien aux victimes du Bataclan en novembre 2015. Ce sont les lettres de sa fille Léa qui nous révèle son engagement d'enseignante dans une banlieue dite difficile. Elle nous apprend ce que sa mère a vécu pendant son coma revenant sur la vie de Ute von Ebert car c'est elle qui avait collecté ces notes. le chevauchement des deux histoires est parfois difficile à suivre, mais il y a des pages d'une intensité bouleversante, d'autant que l'on ne sait pas si l'on est dans la fiction où dans la réalité. Deux romans célèbres planent sur celui de Boualem Sansal : en premier, «  La métamorphose » de Franck Kafka sur lequel il s'appuie pour démontrer la métamorphose de Dieu et celle des individus qui se radicalisent. Ensuite il consacre des pages « au désert des Tartares » de Dino Buzzati pour traiter de l'ennemi qui ne vient pas, mais est bien présent et hante la population d'Erlingen où des lieux dans lequel il s'immisce. Avec le train d'Erlingen il se place dans la lignée de ces classiques, comme avec 2084, la fin du monde il faisait écho à 1984 de Georges Orwell.
Au delà des ennemis qu'il cible, certaines de ses positions, des expressions qu'il emploie peuvent parfaitement s'appliquer à la situation que vit le monde avec le Coronavirus, d'ailleurs page 23 pour parler de la guerre il écrit : « pour l'expliquer, ils disent que c'est une nouvelle maladie, une épidémie » mais page 19 il avait écrit « ce ne sera pas la première fois que l'humanité repartira à zéro ».
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C'est un livre éclaté qui accumule comme les couches géologiques d'un passé lointain les histoires et les sujets. Or, ce qui ressort de ce livre ardu est que ces couches qui s'entassent ne concernent pas un passé lointain, ni même un futur éloigné, mais le présent, là, tout de suite, maintenant, dans une sorte d'urgence que l'on pressent comme une inquiétude qui monte au fil des pages. L'écriture est incroyable, variante, variable et sous l'enthousiasme forcené, la volonté de demeurer, il y a un rappel lancinant et comme désespéré, que rester ou fuir, c'est perdu, alors autant rester ! le propos se défend bien qu'on pourrait argumenter l'inverse. Pour qui fuir ou pourquoi rester, à moins que ce ne soit l'opposé, pourquoi fuir et pour qui rester ? le danger n'est jamais nommé mais la métaphore est évidente si ce n'est creuse. Ils, ce sont ceux qui veulent faire advenir le règne de la foi, contre toute autre démarche, car quand vous croyez absolument, en la vérité suprême, à quoi la recherche, la démarche expérimentale et scientifique, l'argumentation et la discussion. le livre de Boualem Sansal est un récit ou une fable, cela aurait pu être, dans un autre registre un livre de SF ou une dystopie. Il semble que ce livre n'ait ni arrière-plan, ni horizon, l'auteur parle d'urgence et d'actualité. C'est maintenant et chez nous que cela se passe, et ce qui se passe, c'est la métamorphose de Dieu. Un seul avis, lisez-le, ou essayez. C'est un si livre particulier qu'il mérite que chacun se fasse sa propre opinion à son sujet.
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Abord un peu difficile de ce livre ! J'ai du m'accrocher ! Une histoire racontée de manière littéraire, bienvenue, qui est un mélange de Rhinocéros d'Inesco et du Désert des Tartares de Buzzati . Intéressant et à méditer, l'Islam envahit les coeurs et les cerveaux avant de conquérir les terres...Un récit très bien structuré, éclaté entre plusieurs narrateurs, et une très belle écriture, j'ai bien aimé l'histoire, et son coté politique n'ai pas pour me déplaire.
A lire pour les amateurs de littérature;
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Autant j'avais beaucoup aimé 2084, autant le train d'Erlingen m'est tombé des mains. En fait, j'ai trouvé que c'était une très très longue intro !
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Un train peut en cacher un autre, ou pas...

"La population (d'Erlingen) attend fiévreusement un train qui doit l'évacuer. Mais le train du salut n'arrive pas." Piégés, les habitants de cette petite ville imaginaire mais allemande attendent comme le Godot de Beckett.

Ils veulent fuir l'envahisseur invisible et anonyme. Celui qui distille le poison de la pensée unique dans les âmes faibles ou piégées par des promesses de paradis non terrestre.

L'auteur construit son roman comme un puzzle, usant du conte, de l'épistolaire, du roman, du fantastique, de l'allégorie, de l'Histoire, de la littérature et de la géopolitique pour nous mettre en garde. Notre monde est en grand danger. le passé rattrape le présent.

Boualem Sansal est un virtuose. Je me suis un peu perdue dans les méandres de sa pensée, mais au bout du compte je ne peux que saluer la performance littéraire. J'ai un goût amer dans la bouche et je me sens en empathie avec ces habitants d'Erlingen.
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Ute von Ebert, riche héritière allemande, écrit à sa fille Hannah qui vit à Londres. Elle raconte comment leur ville natale Erlingen est assaillie par un ennemi insaisissable . Les habitants attendent en vain un train qui viendrait les sauver. C'est en fait un roman qu'Elisabeth, prof d'histoire du 93 à la retraite, a ébauché et que sa fille Eva , londonienne elle aussi, va retrouver et terminer.
On comprend alors que la première partie est une allégorie de la montée de l'islamisme en France , de la métamorphose de Dieu face auquel les habitants des cités et le monde alentour n'a d'autre solution que de se soumettre ou fuir...Belle démonstration ,effrayante, mais on se perd un peu dans la narration.
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L'histoire est fascinante. Dans une Allemagne cernée de toutes parts par un obscur ennemi qui a juré foi en un dieu unique, les habitants voient l'espoir de vivre avec la possible arrivée d'un train dans lequel ils seront emportés. Mais tout le monde ne trouvera pas sa place à bord de cet éden. Sansal conjugue passé (nazisme) et présent (islam fondamentaliste) pour déchiffrer une actualité toujours plus sombre & douteuse. Entre les politiciens corrompus, les habitants lucides de leurs avenirs, le récit s'envole et nous intrigue. Et puis, l'auteur se plante considérablement. A trop vouloir s'éparpiller, il perd son lecteur qui n'en demandait pas tant. Pourquoi rajouter des intrigues parallèles, pourquoi ne pas se focaliser sur cette fable initiale et dresser des portraits de notre société en proie à la suspicion et au fake-news? Parce qu'il souhaite toucher une élite littéraire avide de dictons philosophiques? Désolé, mais le charme est rompu en plein milieu du livre et ne reviendra pas.
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