L'autre argument se tire de ce que l'on observe dans le corps uni avec l'âme certaines propriétés qui sont propres à l'âme, et réciproquement dans l'âme unie avec le corps, des propriétés qui sont propres au corps. Par exemple, le corps de sa nature ne se meut que sous l'impulsion d'un principe extérieur; mais/grâce à son union avec l'âme, le corps est capable de se mouvoir lui-même en vertu d'une force intérieure. De son côté, l'âme de sa nature est privée d'étendue, parce qu'elle est immatérielle ; mais, par suite de son union avec le corps qu'elle informe, elle reçoit une certaine étendue, parce qu'elle exerce son action partout où s'étendent les dimensions du corps
La théorie cartésienne conduisit Kant à placer toute l'essence de l'homme dans la conscience seule, abstraction faite de la substance de l'âme, ou, comme il dit, abstraction faite de tout sujet, et par conséquent à séparer entièrement l'âme du corps.