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Matthew Shardlake tome 3 sur 7

Georges-Michel Sarotte (Traducteur)
EAN : 9782714442932
540 pages
Belfond (24/08/2007)
4.06/5   205 notes
Résumé :
York, 1541. Aux portes de la ville, quatre têtes coupées sur des piques, font le régal des corbeaux. C'est la réponse, royale et sanglante, à la conspiration papiste. Bientôt, le roi lui-même viendra mettre un terme, par sa seule présence, aux troubles de la province.
D'ici là, Matthew Shardlake, avocat à la Cour, assurera la protection du meneur catholique, le bouillant Broderick, jusqu'à son transfert à Londres où l'hérétique sera remis aux questionneurs de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Situé après Les larmes du diable ce nouveau tome des enquêtes de Matthew Shardlake se passe pendant l'été 1541 lorsque le roi Henry VIII fit une tournée dans les villes du Nord afin de rallier à lui les habitants.
Thomas Cromwell a été décapité et c'est l'archevêque Thomas Cramner qui convainc Matthew de rejoindre York afin de remplacer l'un des avocats chargé de présenter les demandes en justice des habitants et qui est mort. Cette demande acceptée, Cramner lui confie une seconde mission officieuse celle-là, qui consiste à veiller à ce que sir Edward Broderick qui est accusé d'avoir comploté contre le roi ne meure pas avant que le cortège rejoigne Londres où il sera confié aux « spécialistes » de la Tour. Piégé, Matthew qui pourtant souhaite ne plus être mêlé aux intrigues politiques se met en route avec son nouvel assistant, rencontré dans Les larmes du diable, Jack Barack.
Et il a raison de ne pas vouloir fréquenter la Cour car il va être victime de plusieurs attentats à la vie, être moqué par le roi en personne, côtoyer sir Richard Rich personnage important et devenu son ennemi et fera même connaissance avec l'un des bourreaux de la Tour de Londres dans l'exercice de ses fonctions.
Il faut dire que cette intrigue tourne autour des fondements de la royauté, elle est donc particulièrement délicate.
Allez, je me plonge dans le suivant.
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Une nouvelle aventure de Matthew Shardlake à nouveau finie! Et quelle aventure! Dans ce pavé de quasi 800 p., nous retrouvons l'avocat et le fameux Barak.
L'intrigue se situe non à Londres mais à York. Une nouvelle fois, le talent d'historien combiné au talent de romancier de C.J. Sansom nous plonge dans l'Angleterre d'Henri VIII dans les terres du Yorkshire où la Réforme n'est pas bien admise par tous. le couple royal entreprend ainsi une expédition dans le Nord pour éteindre les derniers feux de la rébellion. Matthew Shardlake se retrouve à nouveau contraint d'accepter une mission politique qui n'est pas sans péril pour sa vie, cette fois donnée par Cranmer en personne.

J'ai beaucoup aimé l'intrigue, le fait que les mystères, très nombreux, soient résolus en leur temps sans que cela apporte des longueurs. de plus, il ne s'agit pas là uniquement de la Réforme mais bien de secrets royaux, comme peut l'indiquer le titre du roman. le personnage de Shardlake prend de l'épaisseur : après s'être désillusionné sur la Réforme, Matthew remet en question la personne du Roi. L'auteur nous présente tout le long du livre un Henri VIII cruel, impitoyable et une reine bien nigaude. Son contexte historique, bien documenté, nous fait découvrir les habitants du Yorkshire et leurs ressentis en cette période troublée. C'est aussi l'occasion de faire un point sur la torture, une pratique trop fortement utilisée...
Quoiqu'il en soit si Matthew résout comme de coutume l'intrigue, ce n'est pas sans laisser des plumes. Il me tarde de le découvrir dans de nouvelles aventures.
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J'avais chroniqué les deux premiers volumes de cette série (Dissolution et Les larmes du diable) en étant à la fois agréablement surpris par cettre approche très glèbeuse de l'Angleterre des Tudor et assez peu passionné par l'intrigue de ces polars historiques. Sans surprise, Sang Royal possède un décor toujours aussi crade où la boue recouvre tout et où les hommes sont tous plus ou moins pourris jusqu'au trognon. Mais comme dans les précédents volumes, les ficelles narratives sont hélas toujours aussi grosses. À un tel point que j'ai failli abandonner ma lecture en cours de route. J'ai dû me faire violence pour venir à bout de ces 800 pages de suspens plus artificel que le parfum banane chez Haribo.

Donc. le roi Henri VIII enchaîne toujours les mariages tel Eddy Barclay. Cette fois-ci, il s'est pris une petite jeunette. Et comme le nord de l'Angleterre s'est rebellé il y a peu (les conspirateurs ont été pendu et leurs corps ont été mangés par les corbeaux), le roi décide de faire une tournée triomphale pour obliger les survivants à lui renouveler leur allégeance. le cortège royal est long comme la caravane du Tour de France et coûte une fortune à organiser. C'est un véritable cauchemar logistique. Une véritable armée en campagne. Il y a même un bordel ambulant pour s'occuper de ces nobles messieurs partis sans leurs épouses. Et notre héros l'avocat contrefait se retrouve embarqué dans cette histoire avec une double mission : compiler les doléances des gens de la ville d'York pour les présenter au roi quand il se pointera et également veiller à la bonne santé d'un prisonnier qui doit prochainement être transféré de York pour être torturé à Londres. Évidemment, rien ne va se passer comme il se doit : la santé du prisonnier va être menacée et notre nabot d'avocat va avoir la malchance de recueillir les confessions explosives d'un moribond. À partir de là, ça va être la course aux indices pour trouver l'assassin et comprendre la nature du complot.

Comme souvent avec C.J. Sansom, le carambolage de deux intrigues n'est pas harmonieux. Il veut occuper le lecteur, le faire courrir après plusieurs lièvres à la fois pour l'empêcher de se concentrer sur les faits. Et ça se voit. On manque d'indices et quand l'assassin est finalement révélé, son identité était totalement imprévisible. À un tel point que je n'ai pas cherché à trouver le coupable : je savais que l'auteur allait me sortir un lapin de son chapeau à la dernière minute. Pire, le personnage de l'avocat au physique ingrat commence à me courrir sur les haricots. le pauvre infirme dont tout le monde se moque, mais qui a un gros coeur de Bisounours, il est lassant. Même son assistant Barrak lui fausse compagnie pour batifoler avec une jeune donzelle pendant la moitié du livre afin de ne plus avoir à supporter les récriminations du héros. C'est dire. Les machinations machinent. Les tentatives de meurtres sur l'avocat s'enchaînent dans la grossierté narrative (mention spéciale à la cage de l'ours qui est furtivement ouverte par le méchant tandis que le héros passe justement par là). Et à la fin, la vérité est dévoilée. Rien de nouveau sous le soleil.

Reste que l'auteur est très doué pour mettre en scène la période historique. Alors que d'autres décrivent un Henri aussi parfait qu'un mannequin de pub pour slip moulant (comme la série télévisée Les Tudors), C.J. Sansom fait lui vivre un Henri gras et puant, qui prend des décisions débiles et martyrise son petit monde. Les nobles dans son sillage passent leur temps à bidouiller pour acheter des terres à bas prix en mettant des propriétaires honnêtes aux fers ou bien en soudoyant les avocats (mais notre héros est incorruptible, vous l'aurez deviné). L'atmosphère du cortège royal est bien rendue, de même que l'antipahtie des yorkais envers ces gens du sud qui viennent leur dire comment il faut croire en dieu. La Réforme est toujours là en toile de fond, c'est décidément une époque très intéressante. Et comme l'auteur est avocat de formation, l'intrigue légale est solide et intéressante.

En résumé, ce volume n'est pas lui non plus le polar du siècle, mais le travail historique de l'auteur rachète presque les faiblesses stylistiques et narratives du roman. Si seulement la série abandonnait ce héros sans relief qui passe son temps à errer d'un rendez-vous à l'autre en geignant comme un Caliméro...
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Cette troisième aventure de Mathhew Shardlake, avocat au temps d'Henry VIII, l'amène à son corps défendant à fréquenter la suite royale lors d'un voyage d'Henry VIII dans le nord de l'Angleterre, en 1541 quelques mois après la révolte dite du Pèlerinage de la Grâce. Chargé d'une mission sensible par l'archevêque Cranmer, Shardalake se débat entre les complots des adversaires religieux et ceux des nobles nord de l'Angleterre. La première partie du récit avance doucement, à l'instar de l'arrivée sans cesse retardée du convoi royal à York. La description du quotidien du peuple au XVéme siècle est réussie, mais c'est lorsque le fond de l'énigme commence à prendre forme, lors du départ du convoi pour le voyage retour de York vers Londres que le livre prend son vrai rythme. A l'arrivée un bon policier historique (ou au choix un bon roman historique avec pour arrière fond une énigme policière), mais qui aurait grandement gagné à être raccourci.
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J'ai toujours une appréhension avec les livres historiques anglais parce que je suis bien loin de connaître l'Histoire de l'Angleterre et l'époque d'Henri VIII et son changement radical de religion est assez complexe. Notre avocat Matthew Shardlake va cette fois-ci se retrouver à devoir enquêter dans l'entourage direct du roi et de la reine actuelle, Catherine Howard, petite jeunette de 17 ans, qui n'a pas bien conscience du monstre auquel elle est unie.
"Confrère Shardlake", accompagné de son fidèle assistant Barack, est donc invité par l'archevêque Cramner, à accompagner le convoi royal en visite dans le Nord du pays, pour redorer le blason royal après les émeutes anti-Réforme qui ont été réprimées dans un bain de sang. Il doit à la fois préparer les doléances des habitants au Roi en matière de rendu de justice et aussi veiller à la santé du prisonnier Broderick, convaincu de complot contre le Roi et qu'on doit ramener vivant à Londres pour y subir la torture et lui faire avouer ses complices.
Comme dans les précédents tomes, l'auteur nous dépeindra encore ce pays gris, pluvieux, boueux, glacial... Cet opus alternera les assassinats, vols et tentatives de meurtres à l'encontre de notre avocat qui aura bien du mal à accomplir ses missions sans en laisser des plumes (ou des dents !)
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Écoute, répondis-je d’une voix sereine, les autorités font tout pour maintenir le calme. Si tu traites les gens comme tu viens de le faire, non seulement on s’expose toi et moi à recevoir un coup d’épée dans les tripes, mais tu risques aussi de nuire au voyage du roi. C’est ce que tu veux ? » Il resta coi, les yeux fixés sur ses pieds, la mine renfrognée. « Qu’est-ce que tu as ? demandai-je. Voilà des semaines que tu t’emportes pour un rien. Naguère, tu étais capable de tenir ta langue de vipère. Le mois dernier, tu m’as causé des ennuis en traitant, alors qu’il pouvait t’entendre, le juge Jackson de vieille chenille à l’œil chassieux.
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Dès l’enfance, ma difformité m’avait mis à l’écart. Je n’avais jamais été à l’aise parmi la bande de gamins des fermes du voisinage qui jouaient ensemble et chassaient les lapins dans les bois. Ils ne m’avaient jamais accepté, comme si, d’une certaine manière, je menaçais leur vigoureuse agilité. En outre, les bossus ont la réputation de porter malheur.
Durant quelques années, ma seule compagne de jeu avait été une gamine de mon âge, la fille du propriétaire de la ferme qui jouxtait celle de mon père. Costaud, jovial, peu raffiné, le fermier était veuf et père de cinq grands garçons lourdauds et d’une fille unique : Suzanne. Après la mort de sa femme, le fermier semblait ne savoir que faire de cette petite fille. Un beau jour, je l’avais trouvée dans notre cour alors que je faisais voguer des bateaux en papier sur une grande mare. Elle m’avait regardé un moment, mais j’étais trop timide pour lui parler.

Chapitre 10
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Rencontrer le roi, chef de l’Église, fontaine de la loi et de la justice, constituait le plus grand rêve de tout Anglais. L’espace d’un instant, j’eus le sentiment qu’il m’avait montré ce que j’étais vraiment : une créature méprisable, minable bestiole se traînant sur la terre. Puis la colère bouillonna de nouveau en moi. Je n’avais pas mérité cette atroce humiliation. 

Chapitre 17
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La pauvre Octavie est morte. Lorsque Madge est entrée ce matin elle l'a trouvée gisant par terre. Elle était très vieille. Je m'étais promis qu'on irait chasser ensemble, un de ces jours, pour la voir voler et jouir des rayons du soleil une dernière fois.On a toujours tendance à se donner du temps pour mener un projet à bien, jusqu'à ce qu'il soit trop tard !
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La vérité selon laquelle le véritable chef de l’Église d’Angleterre n’est pas l’évêque de Rome, mais le roi, placé par Dieu au-dessus de son peuple pour le guider en tant que chef suprême. Quand la conscience du roi se meut, c’est Dieu qui parle à travers lui. 

Chapitre 2
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