Dealer de la drogue ou monter son entreprise de communication ? Blanc bonnet, bonnet blanc, dans
Business dans la cité. Rayane veut sortir du monde de la drogue pour se lancer dans un projet de journal gratuit, avec comme cible les jeunes urbains. Grâce aux ressources (pécuniaires ou non) de son ancienne vie, son entreprise prend vite son envol. Mais que ce soit dans les banlieues de Seine saint Denis ou dans les hautes sphères de Paris, la drogue est omniprésente. Pour voir son entreprise prospérer, Rayane replonge dans ses anciennes pratiques. Entre son addiction et les jalousies de ses anciens « amis » son projet se délite peu à peu. Les coups bas de ses plus proches collaborateurs vont amener Rayane au poste de police, après une arrestation musclée. Car même les policiers sont violents et corrompus. Rayane n'est pour eux qu'un cancrelat qui a réussi, ça énerve. Et quand ses aveux sur les plus gros dealers fuitent dans sa banlieue, il n'y a plus qu'une solution qui s'offre à Rayane. Fuir sa banlieue, abandonner son entreprise pour survivre. Mais en a t-il encore le temps ?
Il semble que l'auteur ait voulu écrire comme on parle dans les cités. Il s'agit d'un outil en plus pour nous montrer la violence et la brutalité de ce milieu. Mais l'écriture est assez inégale avec des parties plus exagérées que d'autres. Ce qui freine la fluidité de lecture. de plus, le livre est presque dépourvu de descriptions, on se concentre là encore sur les actions violentes et brutales. Il est donc difficile de rentrer dans l'histoire de Santaki. L'histoire est très sombre pour l'avenir des jeunes des cités. Aucune rédemption n'est possible. Mais les personnages manquent de charisme, on a donc peu d'empathie pour ces jeunes qui n'arrivent pas à sortir la tête de l'eau. Dommage.