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EAN : 9791090507449
256 pages
Ici Bas (05/05/2023)
4.63/5   19 notes
Résumé :
En 2015, la chanteuse Nûdem Durak a 22 ans lorsqu’elle est condamnée à dix-neuf ans de réclusion par le régime turc. Son crime ? Avoir défendu, par sa musique, la lutte et la culture de son peuple – kurde. À ce jour, faussement accusée d’être membre d’une prétendue « organisation terroriste », elle est toujours enfermée. Nûdem Durak est condamnée à rester en prison jusqu’en 2034 : à travers elle s’exprime la lutte de tout un peuple pour sa liberté.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Nûdem est une chanteuse kurde dont la musique est sa raison d'être, sa joie, son dépassement, sa liberté. C'est pourquoi elle ne fait que chanter. Pourtant un jour elle est arrêtée et condamnée à dix-neuf années de prison, car pour les autorités turques chanter en kurde est encore trop. C'est répandre la culture d'un peuple qu'elles veulent éradiquer.

Pour raconter l'histoire de Nûdem, et par delà le drame du peuple kurde, Joseph Andras a rencontré la famille et les amis de Nûdem. À son récit, dans une langue aussi poétique qu'incisive, s'intercale celui de Nûdem, juste poignant, qui de sa prison témoigne. Elle dit ceux qui ont lui a coupé les ailes et brisé la voix, pour la simple raison qu'elle est de l'ethnie kurde. Un peuple devenu martyr par la volonté de la Syrie, de l'Iran, de l'Irak et maintenant de la Turquie d'Erdogan. Des Kurdes dans un Kurdistan que 'l'Histoire — les empires, les mandats, les nations, les traités signés puis trahis — a divisés en quatre parties, en quatre pays voisins, vouant un peuple antique, soit trente à quarante millions d'individus, à la condition de minorité éternellement suspecte de collusion avec l'étranger, régional ou occidental, de minorité partout colonisée, partout assujettie, parfois exterminée.'
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Nudem Durak est une chanteuse kurde , originaire de la région de Cizre en Turquie , haut lieu de la rébellion kurde . Elle a été emprisonnée à 22 ans et purge une peine de 14 ans , loin des siens dans le nord est de la Turquie .
Soutenue par de nombreuses personnalités , elle est devenue l'un des symboles de l'oppression du peuple kurde par l'état turc.

Ce livre alterne les chapitres : Un chapitre est consacré à l'enquête de l'auteur , à ses rencontres avec la famille de Nudem , ses ami(e)s , des gens qui ont partagé sa cellule ou encore des kurdes qui ont fui à l'étranger et mène le combat depuis l'Europe.
Le chapitre suivant est un texte de Nudem écrit en prison et qui relate sa vie jusqu'à son arrestation.

Nudem a juste voulu vivre avec son peuple , sa langue et perpétué l'héritage de son peuple via sa musique et son chant. Elle nous raconte son dégout pour l'école , formatée pour assimiler la population Kurde aux turcs, son attrait pour l'art, son besoin de faire vivre la culture kurde et de l'enseigner à des jeunes à Cizre et son obstination à mener le combat depuis sa terre . C'est un texte , une histoire touchante devant laquelle , il est dur d'être insensible .

Pour ce qui est du récit de l'auteur, il est indéniablement très bien renseigné. J'ai appris une multitude de choses sur le Kurdistan , le peuple kurde, son oppression.
Mais aussi , sur la géopolitique.
Et la France n'est pas épargné de part son ambivalence. On applaudit les kurdes qui luttent contre Daech dans le nord de la Syrie mais on fournit des armes à la Turquie pour qu'elle déloge ces mêmes kurdes de la terre qu'ils viennent de gagner sur Daech ( Les kurdes occupent de façon autonome une partie de l'Irak et se sont installés le long de la frontière turque en Syrie, dans une région nommé le Rojava.)

Il y a au moins deux façons de lire la prose de l'auteur : On ne peut que s'offusquer devant la terreur et l'injustice que répandent l'armée turque , la police turque vis à vis des kurdes. C'est indéniable .
Voici une autre lecture que l'on peut faire en complément de la; première. Je ne suis jamais convaincu du coté binaire d'un conflit. Les gentils , les méchants.
Il est indéniable que le PKK a commis des attentats en Turquie, a tué , volontairement ou non des civils. Cela est dit à demi mot ici et cela me gène un peu.
L'auteur insiste sur la voix du chef fondateur du PKK, Ocalan, qui prône l'égalité des sexes , la fin du capitalisme et un monde centré sur l'écologie et qui semble s'excuser depuis sa cellule où il croupit à vie depuis 1999 à chaque mort engendre par son groupe.
De plus, même si ce n'est pas le propos , montrer l'état turc actuel comme tyrannique eu égard de toutes les personnes qui se mettent en travers de son chemin , et pas seulement les Kurdes , aurait , à mes yeux , eu plus de poids que ce jugement binaire de la situation.

Il y a plein d'autres sujets abordés dans cet ouvrage qui restera pour moi une lecture importante , instructive, mais qu'il me semble devoir lire avec la vision d'un témoignage à charge, en ce qui concerne la partie de l'auteur . Nul doute que ce qu'il dit est vrai, mais il manque la parole de la défense.
Je terminerai ma critique , bien plus longue que d'habitude , par les très beaux mots de Asli Erdogan , écrivaine turque exilée qui comme d'autres artistes , soutient la cause de Nudem Durak.

"Un pays qui emprisonne ses écrivainsa perdu tout lien avec la réalité: quand il emprisonne ses musiciens, il consume aussi ses rêves. Tout le monde le sait et fait semblant de l'ignorer : depuis des annés , en Turquie, une politique de répression particulièrement cruelle et tyrannique est à l'oeuvre. Chaque jour , elle s'étend. Les cordes vocales de la société sont coupées une à une ...
Ceux que l'on entasse dans les prisons ne sont pas seulement des politiques, des journalistes ou des défenseurs des droits humains : Chaque personne qui irrite le pouvoir, qui ne semble pas assez "morale", assez "décente", assez "conforme à la nation", se voit , un jour, par quelques descentes de police , arrachée à la vie. Avec la collaboration de l'Europe, de nouvelles victimes sont continument sacrifiées dans les prisons : La torture y sévit, des morts en sortent toutes les semaines."....
..." Nudem est en prison depuis 7 ans pour avoir continuer à chanter en kurde avec insistance, pour avoir dit 'J'EXISTE et je veux continuer à exister... Elle est sur le point de perdre sa voix...Et avec elle , nous aussi!"
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La chanteuse kurde Nûdem Durak est emprisonnée depuis 2015 en Turquie, condamnée à dix-neuf ans de prison pour avoir défendu l'art et la culture de son peuple. Joseph Andras, fidèle à son travail d'enquête littéraire, a correspondu avec elle et s'est rendu plusieurs fois au Kurdistan.
(...)
Pour la première fois, Joseph Andras consacre un ouvrage à une personne vivante, avec qui il échange plus ou moins directement : « Je n'ai jamais écrit que pour bricoler des tombeaux ou redonner vie aux morts qui en ont déjà un. Je ne suis aller aux mots que pour creuser la terre avec mes mains et en sortir les silences malheureux. » Ce portrait lui permet de donner la parole à son sujet, bien que le nom de celle-ci n'apparaisse pas comme co-auteur (pour des raisons juridiques et pour éviter d'éventuelles conséquences judiciaires). Il a d'ailleurs remisé, le temps d'un livre, son style fameux, précieux et précis, pour laisser place à cette parole. Il s'inscrit pleinement dans la campagne de solidarité internationaliste Free Nûdem Durak qui, en brisant le silence, a d'ores et déjà au moins amélioré ses conditions de détention : « Son cachot n'est plus cette nuit aphone, cette étanchéité noire. » Par sa démarche, il cherche à rendre justice à des personnalités en les réintégrant dans la mémoire collective et à nourrir nos luttes. « Ce portrait est plus qu'une ébauche et moins qu'un marbre ; mes gestes ont été de minutie et de rage. J'ai cherché le feu d'un humain charriant le feu des réfractaires. Je crois l'avoir frôlé, j'entends qu'on s'y avive : voilà tout. »

Compte rendu complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Je n'avais jamais entendu parler d'elle. Je découvre son existence lorsque les journaux kurdes parlent de son arrestation, son emprisonnement et enfin sa condamnation à 20 ans de prison pour "terrorisme". Dans la mesure où il suffit d'être Kurde pour être accusé et condamné de "terrorisme", je ne suis guère "choquée" par l'information mais je me rappelle m'être interrogée. Pourquoi donc la Turquie s'acharne-t-elle sur une jeune chanteuse kurde pas encore au fait de sa gloire? Pourquoi elle? Je sais l'arbitraire en Turquie, je sais que l'épée peut s'abattre sur certain(e) et en épargner d'autres sans que l'on sache véritablement pourquoi mais tout de même, pourquoi elle?

Ma question trouve sa réponse dans ce livre absolument magnifique. Nûdem Durak fait l'objet d'une véritable persécution parce qu'elle représente ce que la Turquie veut éliminer : une tête dure consciente de la colonisation du Kurdistan, qui s'arme intellectuellement pour s'en défaire et, pire encore, pour libérer son peuple. Nûdem Durak est de celles qui dès le début ont dit NON. Non à la colonisation turque, non à l'école turque, non à l'apprentissage de la langue turque, non à la soumission, à l'effacement, à l'oubli de la langue, de l'Histoire et de la culture kurde. Nûdem Durak est de celles qui ont voulu, par leur art, leur talent, leur voix, leur chant insuffler de la vie dans un territoire devenu un véritable cimetière à ciel ouvert. le Kurdistan meurt en effet. Son Histoire, son Patrimoine, sa Culture, sa Langue disparaissent sous le rouleau compresseur turc qui veut anéantir l'existence kurde. Sa haine est féroce, sa détestation est impitoyable, sa rage est carnassière. La Turquie détruit le Kurdistan. Elle détruit TOUT; les rêves, les esprits, les espoirs et c'est à ce titre qu'elle s'acharne sur la si jeune Nûdem Durak car Nûdem est l'énième incarnation du fer de lance kurde. Elle s'élance dans la vie pour atteindre le coeur du peuple kurde et lui rappeler ce qu'il est. Et ce qu'il est, la Turquie ne veut plus le voir exister. Alors elle condamne Nûdem Durak - et toutes celles et ceux qui lui ressemble - au silence.

Ce livre est magnifique. Absolument magnifique. L'auteur, de sa plume que je trouve toujours aussi gracieuse, élégante et intelligente, tente de raconter Nûdem Durak. Et en voulant l'approcher, elle qu'il n'a jamais rencontré, il écrit inévitablement le sort du Kurdistan. C'est l'arbitraire, la prison, la torture, la mort, le silence, le désespoir, la pauvreté et au coeur des ténèbres la lumière de la dure et impitoyable résistance. C'est triste, c'est douloureux, c'est beau car digne. Dignes les Kurdes comme Nûdem Durak le sont.

En accompagnant les lettres douloureuses de Nûdem Durak, les mots de l'auteur brisent les murs bétonnés qui enferment et étouffent la voix de la chanteuse. Et je vous demande d'écouter, d' entendre cette douleur qui vient du Kurdistan. Je vous demande de les lire pour ne pas oublier qu'ailleurs des hommes et des femmes meurent pour avoir seulement voulu vivre en Kurdes libres.

Lisez pour qu'ils ne meurent pas dans la plus grande indifférence.
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Soucieux de respecter les choix des maisons d'édition, c'est avec ce titre que je présente ma chronique du jour. Pourtant il eût été peut-être plus juste de formuler ainsi le libellé d'introduction « Joseph ANDRAS & Nûdem DURAK ‘Sur la terre du Kurdistan' » puisque ce livre a bien été écrit à quatre mains. Mais venons-en à son contenu.

En 2015 Nûdem DURAK, chanteuse kurde, est arrêtée puis emprisonnée par les autorités turques. Motif : militantisme au sein du PKK, organisation révolutionnaire kurde hostile à la politique menée en Turquie. Nûdem DURAK encourt une peine de prison de 19 ans, sa libération ne devrait être effective qu'en 2034.

Nûdem DURAK n'est pourtant inféodée à aucun parti, aucun organe politique, mais sa voix dérangeait le pouvoir, ses prises de position dans ses textes. Elle avait été emprisonnée deux fois par le passé, la troisième est la plus brutale. Née officiellement en 1988, elle assure ne l'être réellement qu'en 1993 (les raisons sont évoquées dans le livre). Vivre pour une femme dans un Moyen-Orient où il est « impossible d'être apolitique », où les conditions des femmes sont revenues à un état quasi féodal, et où tout acte contre le pouvoir est condamné, est un combat de tous les jours.

Dans un pays où certains livres, certaines langues sont interdits, l'avenir, loin d'être radieux, est même plutôt bouché et plus qu'incertain. Alors des femmes, des hommes se lèvent pour exprimer leur mécontentement, Nûrem est de ceux-ci. Joseph ANDRAS, déjà connu pour ses portraits saisissants et militants de Fernand IVETON dans « de nos frères blessées » (livre pour lequel il refusera le Prix Goncourt du premier roman), Kahnyapa DIANOU dans « Kanaky », HÔ CHI MINH dans « Au loin le ciel du sud » ou encore celui de Camille DESMOULINS dans « Pour vous combattre », dresse ici le portrait d'une autre figure de la lutte, celle de Nûdem DURAK. Comme en écho, la chanteuse, dans un texte en italique, vient dérouler son autobiographie ainsi que la situation au Kurdistan sur les dernières années, la pression émise par la Turquie et les relations délétères entre les deux peuples.

Si à ce jour Joseph ANDRA n'a travaillé pour ses livres que sur des personnages morts, il réalise que cette fois-ci, non seulement sa mission sera de donner force à une personne vivante, mais qu'en plus il correspond avec elle, depuis 2019, et alors que le régime turque de Recep Tayyip ERDOĞAN avec ses alliés de l'Iran et de la Syrie notamment se durcit de jour en jour envers le peuple kurde. ANDRAS ne se contente pas d'écrire, il agit. En homme de combat, il se rend sur place à plusieurs reprises, notamment du côté de la région indépendante du Rojava où les kurdes luttent sans merci pour conserver leurs territoires sans emprise. ANDRAS raconte : il est allé au Chiapas, il a écouté, appris. Là-bas la communauté est de tout coeur avec les kurdes. Il prend position, il prévient quant aux possibles procès d'intention « Il m'importe peu, au fond, que Nûdem fût membre ou non du PKK. Mais on se doit à la vérité des faits et aux règles les plus sommaires du droit ». « Amis » conspirationnistes, prenez-en de la graine…

Ceylan est la soeur de Nûdem, elle a été arrêtée elle aussi, presque en même temps. Nûdem tente de garder espoir, malgré la lassitude, l'incompréhension. Mais elle est toujours emplie de cette rage qu'elle fait partager par ses écrits, splendides, même si elle n'a quasiment pas été à l'école (où il était interdit de parler kurde). C'est ce que l'on appellerait aujourd'hui une « self-made woman ». Elle n'a pas l'impudeur de laisser le projecteur sur elle. Non, elle écrit sur ses frères et soeurs kurdes de lutte, sur sa jeunesse à elle, mais dans un contexte politique fort particulier où les médias d'opposition sont interdits.

De son côté ANDRAS rencontre et interroge quelques personnalités de la culture, elles aussi en lutte, notamment Asli ERDOĞAN (aucune affiliation familiale avec le président turque). Il couche sur le papier ce qu'il voit, ce qu'il lit, ce qu'il entend, en un véritable réquisitoire pour le peuple kurde, un texte présenté un peu comme des attendus de tribunaux, agrémenté de relais de nombreux témoignages d'autochtones ou d'exilés, qu'il retranscrit. Avec, et c'est l'une de ses marques de fabriques, des phrases percutantes en forme d'aphorismes : « Condamner le sang sans condamner l'ordre, c'est regarder le monde par l'oeil du roi ».

ANDRAS a travaillé quatre années sur ce livre, de 2019 à 2023, et a parallèlement reçu un cadeau inestimable : le manuscrit inédit « Les notes de la liberté », écrit en turc par Nûdem DURAK. C'est ce manuscrit qui est ici intercalé tout au long du travail de ANDRAS, en résultent deux textes qui se complètent, s'identifient, ne pensant jamais l'un loin de l'autre. L'ouvrage se termine par des messages de solidarité de figures de la culture mondiale, messages postés sur le site Free Nûdem Durak. le livre est paru en 2023 aux éditions ici bas, il est nécessaire, documenté, combatif, éblouissant de lucidité.

« J'ai vu que vous résumiez ce qui se passe en Iran à la question du voile. On vous parle de totalitarisme et vous parlez d'un vêtement. Dire que je croyais que vous étiez des gens éclairés, les européens ! ».

https://deslivresrances.blogspot.com/
Lien : https://deslivresrances.blog..
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critiques presse (1)
LeMonde
26 juin 2023
A son tour, avec Nûdem Durak, l’écrivain d’aujourd’hui se pose en éveilleur de consciences. Il le fait en évitant toute sensiblerie, mais en prenant le temps d’écouter et de montrer des personnes qui vivent, pensent et sentent.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Ahmet me dira ne pas se souvenir du jour de l'attaque de leur village. Rapports, articles, ouvrages : je ne trouverai aucune information détaillée sur Zivik. Ce dont il se souviendra nettement, par contre, c'est « du sang des gens mélangé au sang des animaux ». Il avait huit ans. « Ça a été terrible.» Firdevs me dira : « Notre mère nous parlait tout le temps de cette histoire. » Leur mère me dira : « Si on pouvait se comprendre avec la même langue, si je vous racontais tout ce qu'on a vécu, vous ne me croiriez pas. C'était notre première maison, sur nos terres à nous. Quand l'État a rasé tout le village, j'étais enceinte. J'ai caché les enfants dans une grotte. »
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Au mois d'octobre 2020, le sous-commandant Galeano
- anciennement Marcos -, théoricien et porte-parole de l'armée rebelle, lançait, dans un communiqué adressé à qui voudrait bien s'en saisir sur la planète : ceux qui s'en prennent aux indigènes mexicains, ce sont « les mêmes qui pourchassent les Mapuches, les mêmes qui massacrent les Kurdes, les mêmes qui détruisent la Palestine, les mêmes qui tirent sur les Afro-Américains, les mêmes qui exploitent (directement ou indirectement) des travailleurs un peu partout sur la planète, les mêmes qui cultivent et vénèrent la violence de genre, les mêmes qui vouent l'enfance à la prostitution, les mêmes qui vous espionnent pour connaître vos goûts et vous vendre ceci ou cela - et si rien n'est à votre goût, eh bien on fera en sorte que cela vous plaise quand même -, les mêmes qui détruisent la nature ».
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L'art est la voix du peuple : je m'y vouerai, consciente des responsabilités morales que cela suppose. L'identité du peuple, voilà le combat que nous allions mener. Cette identité est la mienne. Je prendrai donc les risques nécessaires et j'avancerai quel que soit le prix à payer : c'est la promesse que je me suis faite. Le chemin sera sans fin. Tant de héros, tant d'âmes nous ont déjà quittés pour rejoindre l'éternité. Le monde entier doit les connaître : je serai de celles, de ceux qui rendront ça possible.
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´L'Orient’ est la ‘province exclusivement masculine’ du voyageur et de l'écrivain : par les pleins et les déliés de sa plume, les femmes sont transformées en ´créatures à fantasmes’. Said, lisant Flaubert, relevait : la femme orientale ‘ne parle jamais d'elle-même, elle ne fait jamais montre de ses émotions, de sa présence ou de son histoire.
C'est lui qui parle pour elle et qui la représente´.
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On accueille parfois certains êtres dans nos cœurs avec toute la confiance dont nous disposons, sans songer un instant au fait qu’ils pourraient, un jour, nous tromper ou nous décevoir.

Nûdem Durak
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Videos de Joseph Andras (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joseph Andras
Qui sont les représentants en librairie ? Ces hommes et ces femmes de l'ombre, qui sillonnent les routes de France dans des voitures chargées de livres pour faire le lien entre les maisons d'édition et les librairies ? Elisabeth Segard, journaliste à Livres Hebdo, est allée à leur rencontre pour brosser le portrait robot de l'une des professions les plus discrètes et les plus influentes de la chaîne du livre. Dans la deuxième partie de l'épisode, Lauren Malka nous emmène au coeur de la Goutte d'or, à Paris, pour y découvrir la Régulière, une librairie-café présentée par sa fondatrice Alice et par l'écrivaine Chloé Delaume, au micro de Lauren, comme “une véritable oasis de culture”.Enfin, la clique critique de Livres Hebdo se réunit pour vous parler non seulement de ses coups de coeur de février, mais aussi de ce que ces livres dessinent dans le paysage éditorial de ce début d'année. Entre essais, BD et romans, les genres sont variés : Histoire de Jérusalem, de Vincent Lemire et Christophe Gaultier, publié aux Arènes ; Littérature et révolution, de Joseph Andras et Kaoutar Harchi, publié aux éditions Divergences ; Insula, de Caroline Caugant, publié au Seuil ; Les yeux de Mona, de Thomas Schlesser, publié chez Albin Michel ; Rousse, de Denis Infante, publié chez Tistram ; Abrégé de littérature-molotov, de Macko Dràgàn, publié chez Terres de feu. Un podcast réalisé en partenariat avec les éditions DUNOD, l'éditeur de la transmission de tous les savoirs.Enregistrement : janvier 2024 Réalisation : Lauren Malka Musique originale : Ferdinand Bayard Voix des intertitres : Antoine KerninonProduction : Livres Hebdo
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