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sur 174 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
le point de départ est séduisant: variations sur l'histoire de Caïn, avec des épisodes bibliques également ré-écrits, de l'anéantissement de Sodome et Gomorrhe à la tour de Babel, en passant par le sacrifice d'Isaac , le veau d'or pour s'achever dans l'arche de Noë. Passés les premiers moments d'agacement lié à une ponctuation étique et à l'absence de majuscules (pas de nom propre, donc pas d'existence?), j'accepte d'y voir la métaphore d'une humanité sans dessein, essentiellement mauvaise, qui doit se libérer de son dieu inique, violent et caractériel. L'ensemble n'étant pas dénué d'humour, pourquoi pas?
Mais au milieu de tout cela, une petite phrase m'a choquée: "Lors de la naissance de caïn, les israélites étaient quelque chose qui n'existait pas encore, et quand, beaucoup plus tard, ils se mirent à exister, avec les conséquences désastreuses que nous ne connaissons que trop bien, les recensements qui eurent lieu ne prirent pas en compte la famille d'adam."
Maladresse? Provocation? Il semble hélas que l'antisémitisme de M.Saramago ne s'infiltre jusque dans ce roman, et pas seulement dans ses entretiens ou son blog. La métaphore prend alors un autre relief, terrifiant, consternant: la justification de la destruction d'un peuple. Je tente en vain de comprendre autre chose. J'espère, je souhaite, je veux n'y avoir rien compris .
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Je suis tombé tout à fait par hasard sur ce roman. C'est le dernier qu'a publié l'écrivain José Saramago avant sa mort, survenue en 2010. Il est le seul écrivain portugais ayant reçu le prix Nobel mais, pour ma part, je n'avais jamais rien lu de lui jusqu'à maintenant. Peut-être ai-je très mal choisi ce livre ? En tout cas il m'a beaucoup déçu.
L'auteur "s'amuse" à revisiter la Genèse, ou plutôt à réécrire l'Ancien Testament sur un mode volontairement ironique, et parfois outrancier. Il semble que Saramago était athée et qu'il éprouvait le besoin de l'affirmer publiquement par l'humour noir et la dérision. En écrivant ce texte, il n'ignorait pas qu'il choquerait certaines personnes croyant en Dieu. C'était son droit - le sacrilège n'a rien d'illégal ici, nous sommes bien d'accord ! le problème c'est que, selon moi, ce texte n'a pas grand-chose d'intéressant; il ne crée aucune résonance en moi. Au début, j'ai essayé de jouer le "jeu" de l'écrivain, mais c'est peu à peu devenu pénible et lassant. Et ce n'est pas la manière d'écrire de l'auteur (notamment en omettant la ponctuation et les majuscules) qui rend meilleur le roman. Tout ça est fort peu excitant ! A tout prendre, sur ce sujet j'ai largement préféré "La Bible selon le Chat" de Philippe Geluck: cette BD est une peu "lourde" mais, au moins, je me suis "poilé" sans vergogne. On peut rire des "choses sacrées", au premier ou au second degré, mais encore faut-il le faire avec talent…
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