Mais je ne puis pas compter sur des hommes que je ne connais pas en me fondant sur la bonté humaine, ou sur l'intérêt de l'homme pour le bien de la société, étant donné que l'homme est libre, et qu'il n'y a aucune nature humaine sur laquelle je puisse faire fond.
A partir du moment où les possibilités que je considère ne sont pas rigoureusement engagées par mon action, je dois m'en désintéresser, parce qu'aucun Dieu, aucun dessein ne peut adapter le monde et ses possibles à ma volonté. Au fond, quand Descartes disait : « Se vaincre plutôt soi-même que le monde », il voulait dire la même chose: agir sans espoir.
Ce livre me laisse perplexe. Je ne lis pas souvent des œuvres se voulant purement philosophiques. J'ai voulu commencer par un essai de Sartre et j'en reste perplexe. Je suis pour la vulgarisation mais quand celle ci est bien faite, et je ne pense pas que cet essai le soit. Comme dans plusieurs commentaires que j'ai pus voir, je trouve également Sartre d'un ton très pédant, utilisant des techniques d'argumentation provocantes au lieu de se rapprocher de l'irréfutable. La discussion finale donne l'impression que sa propre définition d'existentialisme varie, ce qui n'appuie pas son propos. Nous nous m'éprenons également sur la vraie définition des notions abordées (l'existentialisme, s'il ne réfute pas l'histoire, pense t il finalement que l'homme possède bel et bien une nature humaine, relevant souvent du déterminisme qu'il juge antagoniste à lui ? Quelle est sa définition de nature humaine? ).
"La notion même de “nature humaine” est absurde, puisque cela confère à l'homme une essence à laquelle l'homme ne peut pas s'arracher". Merci Google.
J'adore me poser ce genre de question et je continuerai donc à lire la philosophie, le ton du livre et les notions abstraites ne sont juste pas un bon départ dans celle-ci.
Nous sommes seuls, sans excuses. C'est ce que j'exprimais en disant que l'homme est condamné à être libre. Condamné, parce qu'il ne s'est pas créé lui-même, et par ailleurs cependant libre, parce qu'une fois jeté dans le monde, il est responsable de tout ce qu'il fait.
(...) toute vérité et toute action impliquent un milieu et une subjectivité humaine.
[P]our définir le probable, il faut posséder le vrai.
[L]es rêves, les attentes, les espoirs permettent seulement de définir un homme comme rêve déçu, comme espoirs avortés, comme attentes inutiles [...].
[L]’homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie.
La morale kantienne dit : ne traitez jamais les autres comme moyen mais comme fin.
[L]’homme est condamné à être libre [...], condamné à chaque instant à inventer l’homme.