Seule compte la réalité, que les rêves, les attentes, les espoirs permettent seulement de définir un homme comme rêve déçu, comme espoirs avortés, comme attentes inutiles.
Pour le coupe-papier, l'essence, c'est-à-dire l'ensemble des recettes qui permettent de le produire, précède l'existence....
Pour les existentialistes, l'existence de l'homme précède l'essence.... L'homme, [contrairement au chou-fleur ], sera ce qu'il a projeté d'être [ c'est son essence ].
L'existence précède l'essence.
L'homme est libre. Si Dieu n'existe pas, nous ne trouverons pas en face de nous des valeurs ou des ordres qui légitimeront notre conduite. Ainsi, nous n'avons ni derrière nous, ni devant nous dans le domaine lumineux des valeurs, des justifications ou des excuses. Nous sommes seuls, sans excuses. L'homme est condamné à être libre.
Il ne peut y avoir de vérité autre, au point de départ, que celle-ci : je pense donc je suis, c'est la vérité absolue de la conscience s'atteignant elle-même .
Est-ce qu'au fond, ce qui fait peur, dans la doctrine que je vais essayer de vous exposer, ce n'est pas le fait qu'elle laisse une possibilité de choix à l'homme ?
Ainsi, nous n'avons ni derrière nous, ni devant nous, dans le domaine numineux des valeurs, des justifications ou des excuses. Nous sommes seuls, sans excuses. C'est ce que j'exprimerai en disant que l'homme est condamné à être libre.
Il faut souffrir pour comprendre le véritable sens de la vie est de l'homme. Mais l'enfer n'est pas les autres. l'Enfer serait de se retrouver seul sans personne et là le jeu commencerait vraiment. Sans personne pour l'éternité je crois que là nous trouverions peut être la véritable sagesse : la vie est précieuse ainsi que l'homme.
Il n'y a pas de tempérament lâche ; il y a des tempéraments qui sont nerveux, il y a du sang pauvre, ou des tempéraments riches ; mais l'homme qui a un sang pauvre n'est pas lâche pour autant, car ce qui fait la lâcheté, c'est l'acte de renoncer ou de céder, un tempérament ce n'est pas un acte ; le lâche est défini à partir de l'acte qu'il a fait. Ce que les gens sentent obscurément, et qui leur fait horreur, c'est que le lâche que nous présentons est coupable d'être lâche. Ce que les gens veulent, c'est qu'on naisse lâche ou héros. [...] Ce que dit l'existentialisme, c'est que le lâche se fait lâche, que le héros se fait héros: il y a toujours une possibilité pour le lâche de ne plus être lâche, et pour le héros de cesser d'être un héros.
L'expérience montre que les hommes vont toujours vers le bas, qu'il faut des corps solides pour les tenir, sinon c'est l'anarchie.