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La grande partie de cette BD se passe durant la guerre contre l'Irak. C'est aussi le début de l'adolescence de Marjane. Cependant, avoir un esprit rebelle comme elle dans une Iran islamique peut parfois être dangereux.

Ce second tome est aussi bon que le premier même s'il est moins touchant. C'est parfois triste de voir une famille aussi libérale perdre ses droits au fur et à mesure que je nouveau régime affermit son pouvoir.

J'aime bien le style de Marjane Satrapi qui est aussi très rigolo.
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Marji grandit et L Histoire suit son court.
La guerre, les privations, la cruauté du hasard et des répressions sont le quotidien de Marji et de ses proches.
Si le personnage principal a parfois des réactions qui nous donnent l'envie de lui mettre des claques (ahh, l'adolescence) nous n'en sommes pas moins touchés par l'histoire qui est la sienne.
Nous découvrons avec elle l'horreur de la guerre et des régimes totalitaires.
La petite fille grandit, donc, et sa vision des choses s'affine. Sa réflexion se fait plus fine et moins manichéenne.
Ce tome se termine sur un tournant dans la vie de Marjane, une rupture qui a fait se serrer mon coeur et monter les larmes.
Une suite engagée et terrifiante qui nous amène à savourer notre chance de vivre dans des états de droit.
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Ce deuxième tome de "Persepolis" s'ouvre sur un événement dont j'ai appris l'existence avec le film "Argo" : la prise d'otages à l'ambassade des Etats-Unis.
Dès le début le ton est donné, la révolution culturelle Iranienne bat son plein, les universités sont fermées et Marjane voit alors l'un de ses rêves s'écrouler : "Plus d'universités ... Et moi qui voulais devenir chimiste. Moi qui voulais faire comme Marie Curie. Je voulais être une femme savante et émancipée. Je voulais attraper un cancer pour la science.".
Bien vite, le pays s'enfonce dans un obscurantisme, la révolution islamiste ne se contente pas de fermer les lieux d'instruction et de réécrire l'histoire de l'Iran, le port du voile est décrété obligatoire pour toutes les femmes, soit-disant pour les protéger des hommes : "Ainsi donc pour protéger les femmes de tous les violeurs potentiels, le port du voile fut décrété obligatoire.", certains fuis le pays tandis que des purges d'opposants politiques se mettent en place.
Puis, c'est la guerre Iran-Irak qui éclate, un conflit qui durera huit ans et coûtera la vie à de nombreuses personnes, le régime au pouvoir n'hésitant pas à faire sortir de prison des opposants politiques afin de les envoyer se battre et mourir en héros.
J'ai trouvé particulièrement belle et juste une phrase d'une camarade de classe de Marjane alors que celle-ci tente de la consoler de la mort de son père : "J'aurais préféré qu'il reste en prison vivant, que héros mais mort.".
L'histoire traite également de l'enrôlement/endoctrinement de nombreux jeunes gens sous la promesse d'un paradis certain à leur mort, pour cela on leur remettait une clef qu'il devait porter sur eux : "La clef du paradis, c'était pour les démunis. En leur assurant une vie meilleure, des milliers de jeunes, leur clef autour du cou explosèrent sur les champs de mines.".
Une nouvelle fois, Marjane Satrapi a su choisir avec justesse les mots pour raconter son histoire et les souffrances de tout un peuple.
Elle parle des conditions de vie difficiles des Iraniens, des pénuries dans les supermarchés, des bombes larguées sur Téhéran, de la mort qui rôde de plus en plus, du déchirement des familles séparées à travers son oncle mourant dont le seul souhait est de revoir son fils vivant aux Pays-Bas.
L'Iran est un pays qui s'est alors refermé sur lui-même, tout ce qui est occidental y est banni et une nouvelle fois, Marjane peut compter sur le courage (et l'amour) de ses parents qui bravant les interdits et rusant vont lui ramener de Turquie des biens interdits en Iran, comme la dernière paire de baskets Nike ou un badge de Michael Jackson.
Pourtant, cela n'empêche pas les personnes de se procurer une partie de ces biens, par le biais du marché noir évidemment.
La terreur commence à régner partout, à travers les gardiennes de la révolution avec qui Marjane va passer un sale quart d'heure qui aurait pu lui coûter bien plus cher.
Marjane continue à grandir, elle se rebelle contre sa mère, en fumant sa première cigarette, continue à dire ce qu'elle pense et à s'habiller comme le souhaite, mais cela devient trop dangereux pour elle.
Et c'est sans doute l'une des plus belles preuves d'amour que ses parents vont lui faire, pour lui permettre de continuer à étudier et à vivre une vie normale, ils vont l'envoyer en Autriche, loin d'eux parce qu'ils savent que c'est la seule solution et la meilleure chose à faire pour leur fille : "On préfère t'avoir loin de nous et heureuse, plutôt que proche mais malheureuse et vu la situation, tu te porteras mieux ailleurs qu'ici.".
Ce passage est pour moi l'un des plus émouvants de la bande dessinée, j'ai trouvé ce geste magnifique, très fort mais aussi très douloureux.
Qu'il en faut de l'amour pour laisser partir sa fille pour lui offrir un avenir meilleur.
A cette occasion, la grand-mère de Marjane va lui dire une phrase très importante, qui lui restera toute sa vie : "Dans la vie tu rencontreras beaucoup de cons. S'ils te blessent, dis-toi que c'est la bêtise qui les pousse à te faire du mal. Ça t'évitera de répondre à leur méchanceté. Car il n'y a rien de pire au monde que l'amertume et la vengeance. Reste toujours digne et intègre à toi-même.".
D'ailleurs, la scène de cette dernière nuit où Marjane dort avec sa grand-mère est l'une des plus émouvantes, ainsi que celle du départ à l'aéroport avec ses parents.
Qu'est-ce que j'aime la grand-mère de Marjane Satrapi, c'est une personne qui aura réussi à me tirer les larmes aux yeux plusieurs fois au cours de ma lecture.

Ce deuxième tome m'a une nouvelle fois transportée dans l'Iran des années quatre-vingt, j'y ai appris bon nombre de choses à travers une histoire particulièrement émouvante et un graphisme des plus réussis, c'est donc tout naturellement que je me suis dirigée vers le troisième tome pour découvrir la vie de Marjane en Autriche.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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J'ai été beaucoup plus touchée par ce second tome, qui m'a fait passer du rire aux larmes à plusieurs reprises. La situation politique m'a semblé plus claire et mieux expliquée. Plus grave aussi, mais l'humour caustique de la petite Marji, qui a grandi, sauve presque toutes les situations, jusqu'au jour où, pour sa propre sécurité, elle est obligée de partir.

Challenge multi-défis 2018
Challenge BD 2018
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L'exil oblige sans cesse à se réinventer, surtout pour une petite fille. Marjane Satrapi nous le le rappelle par ce long récit traçant au passage les portraits de sa famille, droite et digne mais aussi dévastée par l'histoire. Et l'on suit cela saisi à la fois de solides éclats de rire et de soudains frissons d'émotions. Persépolis bouleverse par la représentation simple d'un réel terriblement concret : un pays (l'Iran) marqué par les malheurs et la violence. Ce roman graphique devenu un best-seller dit une vérité de façon bien plus parlante que n'importe quel reportage télé.
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Dans le volume 2, la situation ne fait qu'empirer, à l'école, dans les rues.

On exécute en masse les opposants au régime et la guerre interne a même pris le dessus sur la guerre contre l'Irak.

Entre 1980 et 1983, les frontières ont été fermées.

Finalement, en 1984, Marji a 14 ans et ses parents décident de l'envoyer en Autriche, à Vienne, dans une école avec internat, pour qu'elle poursuive ses études librement.
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Cet épisode de la vie de Marjane se situe lors de la fermeture des universités pendant la révolution culturelle iranienne et la guerre Iran-Irak qui va de 1980 à 1988, de ses 11 à 19 ans. La guerre est évoquée au travers des pénuries, des bombardements, des départs pour la guerre des jeunes garçons et de l'interdiction des produits occidentaux. L'épisode finit avec le départ de Marjane pour l'Autriche pour continuer ses études. Ses parents promettent de la rejoindre, mais elle sent qu'il n'en sera rien. Très touchant de voir comment ses parents passent au travers des événements, protégeant leur fille. Intéressante façon aussi de découvrir cette période historique à travers ces personnages attachants. Très joliment raconté.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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La vie devient de plus en plus difficile pour les Iraniens. Après la montée de l'islamisme dans le tome précédent, ils se retrouvent maintenant en pleine guerre avec l'Irak. Fermeture des universités et des frontières, survols d'avions, des explosions qui se rapprochent, pénurie de vivres et de liberté.

Marjane Satrapi, qui nous raconte cette page de l'histoire qu'elle a vécu à travers ces yeux de jeune fille, n'est plus cette petite fille naïve qui essaye maladroitement de comprendre les événements qui frappent son pays. C'est devenu une jeune adolescente révoltée et ayant soif de liberté.

Même si Marjane Satrapi faisait plutôt partie des enfants privilégiés (ce n'est certainement pas le bon mot) pendant cette guerre, son récit n'en est pas moins prenant pour autant. Mémoires d'une adolescence passée derrière des murs ou sous un voile, à l'abri des regards des voisins, des fondamentalistes et des bombes.

Vive la BD iranienne !
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La révolution a renversé le Shah, les intégristes musulmans sont au pouvoir, le voile devient obligatoire pour les femmes, les contrôles des milices, de l'état et des fonctionnaires s'intensifient et les libertés s'amenuisent aussi vite que les stocks des magasins.

Et comme les malheurs n'arrivent jamais seuls, c'est la guerre avec l'Irak ! Les Skuds ne vont pas tarder à tomber sur Téhéran.

Le moment de fuir ?

Une suite autobiographique dans l'enfance toujours aussi touchante et imaginative avec des planches incroyables et créatives
Lien : https://www.noid.ch/persepol..
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Marjane nous entraine toujours dans son enfance sous les bombes et la revolution de son pays.
Sans langue de bois on apprend beaucoup de ce qu a vecu le peuole iranien et leur ressenti face a cette repression.
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