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Marjane Satrapi analyse très finement les rapports humains, et l'histoire qu'elle nous offre ici reste universelle : un amour contrarié, un mariage convenu sans sentiments, un désespoir sans fond qui fait son lit de l'insatisfaction des uns et des autres…

- le point de vue adopté est celui de Nasser Ali mais à travers ses souvenirs et ses points de vue, un portrait en creux s'ébauche : celui d'un homme qui fait payer ses erreurs à ses proches et ne comprend pas que ceux-ci lui en veulent, un homme incapable de pardonner, un homme égoïste désespérément replié sur lui-même…
- Une belle interrogation sur l'art transparaît en filigrane : faut-il être désespéré pour être doué ?

« Pour le commun des mortels, être musicien ou être clown, c'est du pareil au même. Ne t'en fais pas mon petit. Dis-toi que tu vis une véritable histoire d'amour. Mais bien sûr. As-tu déjà vu quelqu'un écrire un poème sur la femme qu'il a épousée et qui l'engueule quatre fois par jour ? Crois-tu que si Roméo et Juliette avaient fait six gosses ensemble, on aurait écrit un livre sur eux ? Tu souffres ! C'est pour ça que tu joues si bien maintenant ! «

Ce que j'ai moins aimé :

- le désespoir de cet homme que rien ne sauve imbibe la bande dessinée d'une teinte très sombre.

Lien : http://lecturissime.over-blo..
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Téhéran, 1958 : Quand il croise dans la rue celle qu'il croit reconnaître, Irâne, son premier et seul amour, Nasser Ali Khan va acheter un Tar. En effet sa femme, dans une ultime scène de ménage, vient de casser le sien. Hélas il ne trouve pas d'instrument qui lui convienne alors que la musique est sa seule raison de vivre. Il n'a plus de désirs, même le "poulet aux prunes" n'a plus de goût pour lui !
Il regagne sa chambre et attend que la mort vienne.
Les images du passé surgissent.
Comme dans ses autres BD, Marjane Satrapi s'inspire de sa famille ( ici son oncle musicien ) et du contexte politique de l'époque. Elle traite d'un sujet difficile, le suicide, mais avec naturel et humour et on perçoit la différence culturelle entre orient/occident sur la mort. Les personnages, les enfants surtout, sont habilement croqués alors que les dessins en pleine page rythment adroitement le récit.
Certaines scènes sont cocasses ( le voyage avec l'enfant, les funérailles de la mère, la famille obèse ) d'autres plus émouvantes ( la visite à la tante avec Marjane en personne). Enfin les 2 pages du cimetière, au début et à la fin, se font écho et laissent prévoir la suite.
Je ne suis pas une lectrice habituelle de BD mais j'ai beaucoup apprécié celle-ci.
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Nasser Ali Khan, joueur de tar iranien, sombre dans la dépression le jour où sa femme, dans un moment de colère, brise son instrument de musique. Ce tar était tout pour lui. Ce n'est pas seulement l'instrument qui est brisé, mais tout ce qu'il représentait et tous les souvenirs qu'il renfermait. Il y a beaucoup de tristesse et de mélancolie chez Nasser Ali, qui partage la vie d'une femme qu'il n'aime pas… et maintenant, sans son tar, comment ne pas se laisser dépérir ? Ce roman graphique m'a émue aux larmes. Je me suis laissée surprendre, la simplicité des dessins ne laissait pas présager une telle force dans les émotions. Pourtant, certaines planches sont d'une puissance incroyable ! Une très belle et triste histoire, dont je suis restée empreinte plusieurs jours après la lecture.
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Une BD bien triste où le héro musicien décide de mourir après la perte irremplaçable de son instrument de musique. L'histoire tourne autour de son amour de jeunesse qu'il n'a pas pu épouser. Ce souvenir le hante et empêche son bonheur avec sa femme mais lui vaut une inspiration musicale extraordinaire jusqu'au jour où il recroise son amour de jeunesse.
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Je retrouve avec beaucoup de joie l'auteure, Marjane Satrapi m'avait ébloui par sa maturité dans Persépolis et je la retrouve tout aussi excellent dans Poulet aux prunes. On débarque à Téhéran en 1958, on retrouve la famille de l'auteure dans cet opus mais pas de soucis si vous n'avez pas lu Persépolis, c'est une histoire inédite qu'elle nous présente, toutefois je vous le conseil, il est magnifique.
Pour en revenir à celui-ci, c'est l'histoire d'un Tar, un instrument de musique et de Nasser Ali Khan, possesseur dudit instrument, quand il se brise, c'est son coeur qui se brise avec lui, tout ses espoirs et sa joie de vivre, le choc, il se laissera mourir pour son Tar. L'histoire est très belle, triste aussi, mais qui déchire de manière inattendue une famille. le trait du dessin est simple mais efficace, c'est surtout la narration qui est émouvante et nostalgique, sensible et pleine de douceur, l'innocence de l'enfant fasse à la peine du père est bouleversante. Même le tar magnifique, la pièce de musée sonne faux aux oreilles de notre héros, « Puisque plus aucun tar ne pouvait lui procurer le plaisir de jouer, Nasser Ali Khan décida de mourir. Il s'allongea dans son lit… », dès le début on sait que le personnage meurt mais ensuite on suit ses huit jours de douleur, sa vie, celle de ses proches. C'était un tome unique et émouvant, j'ai adoré ce personnage singulier, qui a subit un choc qui l'a plongé dans une profonde dépression et une mort toute aussi inattendue pour les proches.
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Comment a t'elle fait? ... Je ne le sais pas. Toujours est 'il que ce poulet aux prunes est délicieux. Franchement, je ne croyais pas qu'après un chef d'oeuvre comme Persepolis, cet auteur pouvait faire aussi bien sinon mieux. J'ai adoré et j'en redemande! Cependant, c'est un plat qu'on ne savoure qu'une seule fois. Je suis trop gourmand!

Je me suis habitué au trait si particulier de Satrapi. Je reconnais beaucoup de talent dans la narration. Cette histoire est beaucoup plus intimiste, beaucoup plus profonde. C'est un véritable message d'amour. Un homme se meurt et on ne sera que vers la fin des dernières pages ce qui se cache derrière ce grand désespoir. On ressent beaucoup de tristesse.

Encore un chef d'oeuvre dans l'ombre de Persepolis !
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Très étrange BD : on reconnaît le trait de Marjane Satrapi (ce noir et blanc et ces lignes épaisses, avec un découpage classique mais net), en revanche moi qui ai beaucoup aimé Persépolis, j'ai regretté qu'il n'y ait pas assez de références à la vie quotidienne, aux liens familiaux (ils sont présents mais uniquement tristes, c'est trop rapide !), à l'Iran...
Finalement c'est le récit d'un renoncement à la vie, c'est sombre et mélancolique, mais il manque indéniablement un petit truc pour que ça émeuve vraiment...
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Dans Poulet aux prunesMarjane Satrapi nous raconte l'histoire tragique de son oncle, un célèbre musicien Iranien, qui décide de se laisser mourir après la perte de ce qui donnait un sens à sa vie : son instrument de musique, cassé par sa femme.
J'ai encore une fois beaucoup aimé me plonger dans les dessins de l'auteure (même si j'ai un tout petit peu moins apprécié que Persepolis), c'est agréable et intéressant, on s'interroge sur l'art, sur la passion, sur le sens que l'on donne à sa vie. de l'émotion et un bon moment passé.
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Poulet aux prunes, c'est l histoire d'un homme qui se laisse mourir car il a perdu le gout de jouer de la musique et donc, pour lui, le gout de vivre.
Il y arrive, et dans cette B.D , Marjane Satrapi nous révèle comment cet homme ( dont on comprend qu'il s'agit d'un membre de sa famille ) meurt. Une histoire mêlant musique, mystique soufie, relations familiales et amours; où l'on comprend au fil des pages que ce n'est pas tant la musique qui pousse Nasser Ali à mourir, qu'une peine de coeur.
J"ai adoré cette BD que j'ai lue d'une traite.
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Poulet aux prunesMarjane Satrapi

C'est l'histoire d'un homme, Nasser Ali, qui se laisse mourir après que sa femme ait brisé son tar, instrument de musique oriental. Tout au long de ses huit derniers jours, Nasser Ali, se remémore sa vie et tout ce qu'il considère comme des échecs.

J'ai trouvé cette histoire pleine de désespoir, de tristesse et de mélancolie. On sent l'amertume de cet homme qui rejette une bonne part de ses échecs sur le dos de sa femme qu'il n'aime pas. Il ressasse un amour de jeunesse et repousse tous les humains qui vivent autour de lui même ses enfants, sauf peut être sa fille Farzaneh.

Autant j'avais apprécié Persépolis là je suis restée un peu perplexe, quel désespoir et quelle mélancolie. J'avais vu le film il y a quelques temps déjà mais je ne l'avais pas trouvé aussi triste.

Par contre je crois que j'apprécie de plus en plus le trait de crayon de Marjane Satrapi, et le noir et banc qui m'avait un peu gêné au début de Persépolis me semble absolument aller avec cette histoire, de plus le livre est agréable, petit format et les pages légèrement cartonnées.

Voilà, enfin de compte je ne sais même pas si j'ai apprécié ou non cette BD, je l'ai lu, j'y ai réfléchit quelques jours avant de faire mon commentaire, mais je ne sais pas vraiment ce que j'en pense. Je suis toujours dans une certaine perplexité.
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