Une étude des conséquences du vieillissement de la population française. L'essai est d'inspiration libérale mais il est intéressant et permet de prendre conscience de certains aspects de la société française. La lecture en est aisée en dehors de certains passages sur l'héritage et les solutions proposées (un peu technique pour les non familiers de l'économie).
Depuis 2014, pour la première fois dans l'histoire la part des plus de 60 ans dépasse celle des plus de 20 ans.
Notre système de retraite repose sur la répartition, la solidarité entre les générations et non sur la capitalisation. C'est pourquoi même si la France vieillit (un peu) moins vite que d'autres pays, le problème de la diminution du nombre d'actifs par rapport à celle des retraités se pose avec plus d'acuité. Il y a un problème d'équité par rapport à la jeunesse, un problème de cohésion nationale d'autant que les retraités ont un niveau de vie supérieur à celui des actifs (pour le moment...). Cela aussi est inédit puisque dans les années 1960, c'est dans cette cette tranche d'âge que se concentrait la misère. Nous sommes dans cette situation car nous ne l'avons pas anticipée comme nous n'anticipons pas le problème de la dépendance qui se posera demain quand les premiers boomers seront concernés. Cette génération n'est pas épargnée, elle a connu paix, prospérité, paix sociale, plein emploi et n'a pas cotisé suffisamment pour les retraites perçues par rapport aux générations précédentes ou suivantes.
Les jeunes peinent à trouver un CDI, un logement et leur situation est bien plus difficile que celle de leurs parents au même âge. Ils héritent d'une dette qui ne cesse de croitre, aggravée par la crise covid.
Le problème est aussi que la jeunesse s'abstient et qu'elle compte peu électoralement : le poids électoral des moins de 30 ans qui en plus s'abstiennent massivement est de 17% quand celui des plus de 50 ans est de 50 %. Pour des hommes politiques qui pensent à leur élection, le choix est vite fait et cela entraîne à une politique à courte vue.
L'auteur propose quelques solutions d'inspiration plutôt libérale pour limiter l'injustice intergénérationnelle (revenu universel version libéral, modification de la législation de l'héritage, adaptation du droit du travail aux nouveaux modes de travail, nouveau statut mixant CDI/CDD, solidarité intragénérationnelle).
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