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EAN : 9782264006653
10-18 (09/09/1998)
3.64/5   7 notes
Résumé :


Il y a du Simenon chez Scerbanenco. Mais un Simenon plus acide, plus violent, secoué parfois par des indignations lyriques comme une mauvaise fièvre.

Le Nouvel Observateur

Scerbanenco est au polar américain ce que Sergio Leone est au western.

Le Matin
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Curieux personnage que cet écrivain qui a écrit beaucoup pour ... les magazines féminins. Parcours totalement atypique. Né en Ukraine et flanqué d'un nom imprononçable, il se retrouve dans le pays de sa mère en 1911, bébé, et elle et lui repartiront en Russie pour retrouver son père, ukrainien. Hélas, celui-ci a déjà été passé par les armes.
Il est extraordinaire que cet homme sans cursus scolaire ou presque, nanti d'aucun diplôme et passé par des travaux difficiles et ingrats dans sa jeunesse (balayeur, manoeuvre ...), ait découvert l'écriture à la suite d'une sorte de tuberculose l'ayant forcé au repos, en commençant d'abord comme correcteur dans les magazines précités.
La plume est précise, tranchante comme une lame, impitoyable.
Il excelle dans le portrait de sales types, des mauvais, des lâches, des minables.
Dans Profession salopard, le cynisme est la toile de fond. L'histoire avance, les événements changent, mais le personnage ne bouge pas d'un iota.
Dans d'autres nouvelles, on croisera toute une galerie de personnages variés, et pas seulement interlopes, des bourgeois sournois, des assassins insoupçonnés, des femmes au karma étrange.
Franchement, il est étonnant que cet excellentissime auteur ne soit pas connu de beaucoup.
Si c'est votre cas, précipitez-vous ! Ça pique un peu, mais ça vaut le détour.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L'effet d'une absorption de bolder – hallucinogène dont le nom dérive d'une formule chimique qui demanderait de trop longues explications – cet effet-là dure environ deux heures. Deux heures durant lesquelles un homme se sent tout-puissant à tout point de vue : il lui semble de vivre dans un monde en cinérama, en couleur, et qu'accompagne un grand, un très grand orchestre. Physiquement – mais peut-être n'est-ce là qu'une sensation illusoire – il se sent capable d’assommer un bœuf à coup de poing. Sexuellement, il a l'impression de ne devoir plus rien envier, bien au contraire, au coq andalou -lequel est réputé non seulement pour sa férocité au combat, mais, plus encore, pour le nombre incroyable de poules qu'il parvient à séduire. Le bolder vous rend, autant dire, plus gaillard, plus apte au déduit, vous transformant en Superman, en Nembo Kid et même un peu en Diabolik ou en marquis de Sade.

Beau gosse. P74
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Il devait y avoir tout un régiment de flics. Il ne lui vint même pas à l'idée d'essayer de fuir ; il sentait bien que tout le quartier était cerné. Il se contenta de répéter :
-Alors t'es morte, ma petite.
Et ses dix doigts se resserrèrent inexorablement autour du cou de Christina.
Puis il commença de s'habiller, tandis que s'amplifiait le tintamarre des sirènes de la police, car il lui aurait souverainement déplu d'être arrêté tout nu.

Beau gosse. P84
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Elle n'était pas tellement fière, pas tellement contente non plus, d'envoyer en taule un si beau gosse. Mais on n'a pas idée aussi de proposer le mariage à la première pute venue, laquelle se trouve justement en cheville avec les flics.

Seulement depuis hier, page 62
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Giorgio Scerbanenco : Les Enfants du massacre
Olivier BARROT, dans une salle de classe, présente le livre de Giorgio SCERBANENCO, "Les Enfants du massacre". Né à Kiev en 1911, Seerbanenco fait tous les métiers avant de se spécialiser dans le polar.
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