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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Milan, dans les annes soixante, Duca Lamberti un médecin qui a été radié pour une raison que l'on apprend au cours du récit, est contacté par Pietro Auseri, un riche industriel. Ce dernier, en connaissance cause, le charge d'aider Davide, son fils de vingt ans à se désintoxiquer de l'alcoolisme sévère dans lequel il a sombré depuis un an et compte sur la discrétion de l'ex-médecin. Une proposition bien rémunérée qui tombe à pic pour Duca, en plein doute quant à une éventuelle reconversion qui se fait attendre. Après avoir rencontré Davide, Duca préssent que le jeune homme n'est pas alcoolique par goût mais plutôt par culpabilité, suite à un drame qu'il a vécu, et qui s'est traduit par le suicide d'une jeune femme. Au fur et à mesure de ses investigations, Duca, aidé de Carrua, son ami flic, découvre qu'une autre jeune femme est morte dans des conditions mystérieuses.

Une belle découverte apres la lecture de cette enquête policière, menée par Duca Lamberti, un médecin radié, en plein doute et en déshérence, meurtri et qui va s'attacher à ce jeune homme, lui aussi en perte de repères, traumatisé par la mort tragique d'une jeune femme. C'est également une plongée dans une affaire passée, non élucidée et qui permettra aux deux hommes de se révéler et peut-être se relever.
Giorgio Scerbanenco, avec Venus privée - une première enquête qui en compte quatre -, créé avec Duca Lamberti, un personnage pétri de doute, hanté par le passé, terriblement humain, un roman réédité dans la collection poche Totem, qui visiblement, tout en restant dans le domaine policier, élargit le cercle de ses auteurs, à des écrivains italiens.
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Giorgio Scerbanenco fait partie de mes auteurs incontournables. Plus je découvre ses écrits plus j'ai envie de le lire.

Dans ce roman, je retrouve Duca Lamberti, ancien personnage que j'avais découvert dans « les enfants du massacre » (roman que j'avais adoré).
Mais dans cet ouvrage (le premier opus), il sort de prison et sa première mission en tant que repenti est de s'occuper d'un jeune alcoolique de 22 ans dont le père a abandonné tout espoir… Mais pourquoi ce jeune homme s'est-il mis à boire du jour au lendemain ?
C'est à partir de cette interrogation que tout démarre… J'ai aimé les intrigues, le récit, les personnages et la fin.
C'est le premier tome, il y a une suite avec « à tous les râteliers » que je vais m'empresser de découvrir.

Bonne lecture !
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Curieux cet avertissement : parce que paru en 1966, ce "roman est à lire dans le contexte de l'époque".
Pourtant, prostitution de luxe, mafia et euthanasie sont des sujets intemporels. La mise en garde porte probablement sur la façon dont on parle avec mépris des "invertis", comme disaient les virils Milanais.
Giorgio Scerbanenco déploie une écriture fourre-tout, minestrone de métaphysique sociale et de psychologie de comptoir entre deux filatures. Cela va d'un topo sur l'industrie du tapin à la façon d'étrangler un méchant en passant par l'analyse d'une partie d'échecs. Dans ces digressions aussi, pointe un regard tendre sur la ville, les choses et les humains. Les incises, en cours de discours, véhiculent un humour à sec. Les métaphores pleuvent comme pluie sur la ville, saugrenues et souvent drôles.
On entend la verve italienne, on aime les belles voitures, ce qui n'empêche pas les bons sentiments envers les brimés et les secoués d'un destin capricieux.
Je regrette les explications inutiles comme si le-la lectrice était incapable de saisir les intentions du docteur radié, de l'amie héroïque ou du jeune homme perclus de culpabilité.
Je termine mon verre de Frascati bien frappé et je commande autre cru. Ciao !












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Premier roman des quatre ayant pour héros Duca Lamberti . Dans le Milan des années soixante , le docteur Lamberti , fils de policier et médecin radié suite à une accusation d'euthanasie , sort de trois ans de prison. Il est requis par un grand industriel pour aider son fils à sortir de son alcoolisme. Mais celui- à une cause qui amènera Lamberti à mener , en collaboration avec la police , une enquête dans le milieu impitoyable de la prostitution de luxe. le roman dont l'intrigue est somme toute assez classique vaut surtout par le caractère atypique de l'enquêteur et son ton extrêmement noir et amer.
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Une bien belle surprise! Achat sans trop savoir quoi m'attendre ....attiré par le coté polar et italien! et je m'attendais à un livre récent alors qu'il s'agit bien d'une réédition d'un livre sorti en 1966! le personnage principal est attachant , ce médecin sorti de prison , justicier dans l'âme ....et le voila confronté à sa premiere affaire...il navigue à vue avec ou sans la police dans cette région milanaise plombée par la chaleur ( et la mafia) .
sans nul doute, je poursuivrai la découverte de cet auteur
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Un homme inverti en vaut… ?

Je ne connaissais Giorgio Scerbanenco que de nom et de réputation. Une ressortie avec nouvelle traduction dans la collection Totem de Gallmeister que j'aime particulièrement, m'a fourni l'occasion attendue.

L'éditeur précise que « ce roman a paru en Italie en 1966. Il est à lire dans le contexte de l'époque ».
J'y reviendrai.

Nous découvrons Duca Lamberti, ancien médecin radié de l'Ordre. Il vient tout juste de sortir de prison où il a purgé une peine de trois ans pour une euthanasie pratiquée sur une femme en phase terminale.
Il accepte la mission que souhaite lui confier un riche industriel milanais : soigner son fils, alcoolique chez qui toutes les tentatives paternelles de désintoxication opérées à coups de sevrage, de soins, ou de torgnoles, ont échoué.

Duca se rend rapidement compte que l'alcoolisme du jeune Davide est lié à la culpabilité qui le ronge, suite au suicide d'une jeune femme qui avait sollicité son aide.

Duca décide donc d'élucider cette affaire qui se révèle plus complexe qu'imaginée. Il va enquêter, au-delà des limites que lui autorise Luigi Càrrua (important l'accent tonique à cet endroit !), commissaire de police et rare ami qui lui reste.

Nous somme loin avec Duca, du détective anglais stylé ou du hard-boiled américain, mais c'est bien le caractère atypique d'un homme né pour soigner qui s'est trouvé condamné pour une bonne action et qui oscille entre détachement, réflexion, soif de justice et brutalité... qui crée une attirance du lecteur.

Scerbanenco dissèque la société nord italienne, dont les vices sont parfois dissimulés sous le brouillard et où d'autres monstres que la célèbre Bissa (quoi ? Vous n'avez jamais eu d'Alfa Roméo ?) dévorent les innocents et les crédules.
C'est passionnant.

Il convoque aussi une époque et là, on en revient à l'avertissement de l'éditeur.

Certes, la société décrite est très loin des avancées féministes -toutes insuffisantes soient-elles- constatées aujourd'hui.

Mais que dire de la vision de l'homosexualité !

Autant on pourrait s'attendre à une homophobie un peu surannée, celle qu'on retrouve aussi dans des chansons de Brassens (« Les amis de luxe / Des petits Castor et Pollux / Des gens de Sodome et Gomorrhe » ou « Si comme tout un chacun, j'étais un peu tapette »…) ou de Brel (« Oh mais ça c'est votre jeune frère Mademoiselle Germaine, C'est celui qu'est flamingant, Je vous ai apporté des bonbons.. »). Autant, dans "Vénus Privée » on a affaire à du lourd et de l'insistant qui ferait passer du Bigard aviné pour Lamartine. le récit se couvre soudain de formules grossièrement homophobes : « Inverti », « déviant », et de phrases assez ahurissantes : « L'idée de parler avec un infâme pédéraste la répugnait », « à sa façon de prononcer un juron extrêmement vulgaire, elle comprit sur le champ, sans le moindre doute, qui il était : un inverti, un authentique, misérable troisième sexe, maintenant toute l'inconsistance de sa personne physique s'expliquait , ce devait être l'inconsistance monstrueuse des mutants décrits dans les romans de science-fiction , au milieu exact de leur parcours de mutation, quand ils ont encore une enveloppe humaine, mais que leur esprit et leur système nerveux appartiennent déjà à l'affreuse nouvelle espèce », « Le mot « échecs » devait ouvrir les portes secrètes de ce que, à contrecoeur concernant un individu de cette espèce, il faut bien appeler l'âme. »...Etc.

Certes, il ne faut pas confondre l'auteur et le personnage, mais tant d'insistance laisse quand même une drôle d'impression pas pas gaie.

Voici donc un roman passionnant, qui donne envie de lire les aventures suivantes, mais qui fait sur certains aspects, dresser les cheveux sur la tête, même aux non-abonnés au magazine Têtu.
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Beau polar italien, avec un héros atypique et charismatique (le docteur Duca Lamberti, qui sort de prison après avoir été condamné pour euthanasie), des personnages intéressants et attachants, une intrigue bien ficelée... de plus, c'est vraiment agréable à lire.

Une belle surprise en somme (je ne connaissais pas du tout cet auteur), qui donne envie de lire la suite, ce roman étant le premier d'une série (toujours avec le Dr. Lamberti)
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Duca Lamberti recouvre la liberté après 3 années de prison, il a purgé une condamnation due à une euthanasie qu'il a pratiquée sur l'une de ses patientes. Sans argent et ayant à sa charge sa soeur et sa nièce, il accepte de désintoxiquer un jeune Milanais, tâche qu'il a trouvée grâce à l'aide de son protecteur, le docteur Càrrua, un haut fonctionnaire de la police milanaise.
David Auseri s'enivre chaque jour au whisky, malgré les supplications, les menaces, voire les coups de son père, l'ingénieur Auseri, un riche industriel, ami de Càrrua. Très vite, Duca Lamberti comprend que l'ivresse dans laquelle se plonge le jeune homme est due à un traumatisme. Un an auparavant, il avait rencontré une prostituée occasionnelle qui l'avait supplié de l'emmener en voyage, dans le cas contraire, elle allait mourir. Soupçonneux, peu à l'aise avec les femmes, il avait abandonné la fille à son sort, croyant à une arnaque. Mais le remords l'avait happé quand il avait découvert son suicide le lendemain dans les journaux.
Pour Duca, la guérison de David Auseri passe par l'élucidation de cette histoire. Il ne croit pas au suicide de Maurilia Radelli, d'autant qu'une amie de celle-ci est morte noyée peu de temps avant sa disparition. Les deux filles arrondissaient leurs revenus en se prostituant et leur mort simultanée devient suspecte quand Duca retrouve un rouleau de pellicule où elles posent nues devant l'objectif d'un photographe. Il ne fait plus de doute pour lui qu'elles ont été les victimes d'un réseau de traite des blanches.
Comment démasquer les coupables ? Lamberti trouve une alliée en la personne de Livia Ussato, une étudiante en sociologie qui fréquentait Maurilia. Livia accepte de jouer la proie pour les recruteurs de chair fraîche.
Ce premier titre des aventures de Duca Lamberti dresse le cadre du personnage : un jeune médecin dont la carrière a été ruinée par un geste de compassion, un homme qui a perdu toute illusion sur la société et ses congénères mais qui, cependant, se refuse à abdiquer devant l'injustice et le crime (le vrai et non celui que fabrique une société hypocrite).
Nous faisons la connaissance de son entourage familial, de sa soeur Lorenza et de la petite Sara et, enfin, de celle qui deviendra son amour, Livia. Médecin déshonoré, Duca Lamberti quitte la lumière à laquelle le promettait sa carrière médicale, pour l'ombre et la poursuite du crime avec l'aide de Càrrua qui ne voit pas d'un très bon oeil son protégé se transformer en justicier.
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On est dans le Milan des années 60, le Milan des riches bourgeois de la future métropole italienne.
Le principal protagoniste est le docteur Duca Lamberti, médecin radié de l'Ordre pour avoir procuré la mort à une patiente en fin de vie et condamné.
Duca Lamberti, fils de policier, bénéficie du soutien des amis de son père et,à sa sortie de prison,se voit confier la tâche de guérir de l'alcoolisme dans lequel il a sombré, le fils d'un important industriel.
Ce qui le conduit à lutter contre le crime.
Peu à peu,il découvre la raison de cet alcoolisme: le jeune homme se croit responsable de la mort d'une prostituée occasionnelle qui l'a accompagné dans un voyage rapide,de Milan à Rome et qu'on a retrouvée deux jours plus tard, les veines tranchées.
Et ce que Lamberti sera amené à découvrir n'est pas beau du tout.
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Très bon roman de celui qu'on désigne comme le père du roman noir italien. Des personnages marquants, d'une grande profondeur. Un charme suranné mais absolument pas dépassé se dégage du récit, maitrisé de bout en bout. Lu dans la version "Rivages noir", il a été ré édité chez Gallmeister.
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