Un ouvrage érudit qui prolonge et éclaire les raisons qui nous poussent à raconter, encore et encore. Nous comprenons aussi pourquoi écouter des histoires nous ravit, un goût acquis dès l'enfance.
Ce qui est arrivé peut constituer un souvenir, si l'événement nous a marqués, mais la façon dont je restitue les faits n'appartient qu'à moi, c'est mon souvenir, c'est ma vie, que je raconte à ma façon.
Nos récits constituent notre identité. Celle-ci est mobile, en créant des images de soi qui correspondent à des moi différents.
Il faut s'accrocher mais plusieurs passages lumineux démontent les arcanes de la construction de soi par le récit, car la capacité narrative est ancrée dans la biologie humaine (la biologie du cerveau) ; son développement durant la vie individuelle est un processus socialement "élaboré".
Si j'ai du mal à raconter, à me raconter, à raconter aux autres, mon identité personnelle en pâtit. Continuons à dire et à écouter ce qui nous anime. le récit est toujours une oeuvre.
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