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3,45

sur 162 notes
Très curieux petit roman policier. Les romans policiers très courts me plaisent, ils sont souvent originaux, ne serait-ce que parce qu'il est assez difficile de respecter les codes du genre en moins de 200 pages.
Ici l'auteur s'est inspirée d'un fait réel, aussi célèbre en Allemagne que l'affaire Dominici en France. le crime réel s'est déroulé en 1922 : un vieux couple, leur fille et les deux enfants de celle-ci ainsi qu'une domestique sont retrouvés assassinés sauvagement dans leur ferme isolée. Les victimes ne sont pas des gens très sympathiques, il y a même de forts soupçons d'inceste … le crime n'a jamais été résolu.
Andrea Maria Schenkel a décidé de transposer les faits dans les années 50, avec une atmosphère d'après-guerre, c'est très réussi côté atmosphère. C'est noir et glauque à souhait.
Côté forme, elle a choisi de présenter les faits façon patchwork de témoignages. Au début la lecture est assez perturbée, le lecteur n'a pas le lien entre le témoin et le meurtre, c'est assez difficile de rentrer dans l'histoire sans avoir aucune connaissance du crime. Puis ça se décante, et en si peu de pages, sans enquête, elle arrive même à nous égarer sur une fausse piste, et à présenter le témoignage de celui qu'elle a choisi finalement comme assassin. Entre les témoignages il y a des prières qui augmentent à mon goût la tension dramatique.
Mon ressenti est mitigé, c'est glauque, le meurtre est sordide, l'atmosphère malaisante, mais je me suis sentie trop à distance de tout ça, et presque mal à l'aise de rester si à distance. Un brin perturbant, pas inintéressant par sa forme et surtout pour les différents points de vue (sur les victimes comme sur l'époque).
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Andrea Maria Schenkel part d'un fait réel et le transpose à une autre époque (juste quelques années après, et après une autre guerre, ainsi le contexte est préservé) pour nous raconter « La ferme du crime ».
Une sorte de documentaire-témoignage où quasiment chaque habitant du village va s'exprimer et raconter ce qu'il sait (ou ne sait pas).
Très bien construite, l'histoire distille goutte à goutte ses informations et ses zones d'ombre.
Une découverte effroyablement intéressante.
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Dans La ferme du crimeAndrea Maria Schenkel nous invite à un jeu de pistes qui évolue dans un livre gigogne où s'emboîtent les destins.

Tirée d'une histoire vraie, les éléments du drame sont posés assez rapidement et l'on pense avoir tout compris au bout de quelques pages de ce roman choral où les nombreux narrateurs/témoins se succèdent et déroulent leur propre fil de souvenirs.

La faiblesse des descriptions pas assez abouties et les portraits psychologiques des personnages flous et à peine ébauchés fait qu'on survole les récits, tentant de ne pas perdre le petit fil qui relie, sans jamais vraiment « accrocher » à l'intrigue.

Je n'ai pas ressenti la curiosité qui m'habite dans ce genre littéraire, où malgré les kilomètres d'enquêtes avalées, le lecteur cherche encore à découvrir l'identité du meurtrier.

Un arrière-goût de déception, mais comme chaque page lue est une minute d'évasion offerte à l'esprit, ce n'est jamais du temps perdu, rien que de l'enrichissement et du divertissement.

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Un écriture distante pour conduire le lecteur aux sources dun drame. Haletant !
Un silence de mort règne autour de la ferme isolée des Danner. Pourtant ceux qui s'inquiètent de l'absence de mouvement autour de l'exploitation et se décident à aller sur place entendent bientôt les vaches meugler de douleur et le chien gémir.
Un drame est survenu à coup sûr.
Aucun témoin oculaire, juste les histoires qui courent au sujet de cette famille étrange, taiseuse et acharnée au travail.
La guerre a certes modifié les caractères, fait entrer des inconnus et des rôdeurs dans les maisons, cependant qui pourrait avoir commis un tel acte ?
Au fil des témoignages le lecteur remonte l'histoire du village, les on- dits, les peurs, les amours, les violences indicibles ; jusqu'à la fin il est tenu en haleine.
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J'ai plutôt apprécié ce roman. Court mais efficace. La narration est originale, on découvre l'histoire à travers les témoignages (auditions) des différents personnages.
L'après-guerre est évoquée également. Un point que j'ai trouvé agréable parce que lorsque l'on apprend l'histoire à l'école, rarement, on nous fait prendre conscience que le point de vue peut être différent.
Concernant les personnages, Barbara m'a intrigué parce que l'image que j'avais d'elle a changé au fil du roman.
Premier livre lu de cette auteure, une expérience à renouveler.
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Un roman construit d'une manière vraiment étrange. On alterne entre témoignages, faits et passages religieux.
Il se lit très vite, c'est vraiment très concis mais très original. Je n'ai jamais lu de romans construits de cette manière, et je ne sais pas si j'ai réellement apprécié.

Mon avis reste très vague. Je l'ai lu, je n'ai pas rechigné à le terminer, mais je n'ai pas grand chose à en dire.
Ça se lit. Bon, j'arrête ici cette torture.
Je n'ai vraiment rien à en dire... Ce n'est pas mauvais, mais ça ne restera pas dans ma mémoire...
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"La ferme du crime" par Andrea Maria Schenkel.

Une mystérieuse inquiètante histoire malsaine du fin fond de la campagne allemande des années 1950 résume bien ce bouquin.

De un ; je n'aime pas la page couverture. de deux ; le portrait fout presque les choquottes aux quenottes. Je retourne le bouquin quand je le pose car je ne souhaite pas, et surtout ne veux pas, croiser le regard malicieux de pervers narcissique psychopathe du portrait en page couverture. Déjà là, avec cette image, il y a un certain malaise qui s'installe avant même d'avoir ouvert le livre pour le lire... puis ça représente bien l'ambiance malsaine et désagréable qui règne tout au long de la lecture. C'est ce que j'ai ressenti pendant ma lecture. du coup, ça rend curieux de vouloir lire l'histoire tout en y allant quasi en reculant. Ma curiosité était trop forte pour ne pas lire.

Plus j'avançais dans le livre, plus il y avait un malaise de savoir ce qui se passe sur cette ferme sans même pouvoir faire quelque chose. Et c'est l'endroit idéal pour commettre un crime quasi parfait. À la fois tout le monde voit et ignore en même temps ce qui se passe réellement. J'avais le mauvais suspect. D'un autre côté, c'était quasi évident que c'était cette personne. C'est tellement bien écrit que je ne m'attendais pas à cette fin. Mais c'est quoi cette fin???

Traumatisant, malsain, mystérieux et inquiétant comme nouvelle (si je peux qualifier ce bouquin comme nouvelle...).

Belle lecture à toi!

P.S. Ça se lit en une journée. Je l'ai lu par étape et en trois jours. Un livre de 157 pages chez Acte Sud (pour la traduction française) dans la collection Babel Noir.
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Tiré d'une histoire vraie arrivée en 1922 en Bavière, l'enquête n'a jamais élucidé ce sextuple meurtre d'une famille entière. L'écrivaine, dont c'est le premier livre, replace cette tragédie dans les années 1950. Il est rédigé comme une enquête menée par la police, où chaque témoignage est celui d'un voisin, de l'instituteur, du curé, de l'épicière et de l'ancienne aide de ferme. Les récits sont bruts, sans fioriture et les avis convergent. On comprend que le fermier est un homme violent, radin, incestueux avec sa fille dont les deux enfants lui seraient peut-être attribués ? Qui aurait ainsi pu tuer avec une telle violence à l'aide d'une pioche une famille entière, sans qu'il y ait eu vol ou pillage dans la ferme ? L'auteure nous dirige vers quelques pistes, juste issues de son imagination. La tension dramatique est maintenue à chaque page, et il est difficile de s'en extraire avant la fin. Excellent thriller.


Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Ce récit est tiré d'un fait réel : 31 mars 1922, les six habitants d'une ferme située à Hinterkaifeck en Bavière, sont retrouvés sans vie, assassinés à coups de pioche. Il s'agit là d'une des affaires non résolues de l'histoire allemande.

Ce roman choral habilement écrit, retrace l'histoire d'une famille et d'un village confronté à l'horreur. L'auteure situe l'action en 1950 et rebaptise la famille Danner : le père et la mère, Barbara leur fille, leurs deux petits-enfants Marianne et Joseph ainsi que marie, une fille de ferme employée par le père.

Le roman n'est constitué que de témoignages des personnes ayant côtoyé les victimes, chacun relatant sa version des faits, signalant ce qui a été vu ou entendu, ce que l'on connaît de cette famille, chaque déclaration venant admirablement compléter le récit pour renseigner le lecteur.

On découvre alors de lourds secrets et des faits graves renforcés par une ambiance lourde et un décor austère que l'on imagine parfaitement : brume, animaux affolés, chien qui geint et hurle, chapitres entrecoupés de prières, les prières de la mère pieuse et tourmentée

On refermera le livre avec en tête un criminel tout en gardant en mémoire que dans cette affaire, si des doutes sur certaines personnes ont surgi, on ne conservera que le souvenir de criminels potentiels sans jamais avoir prouvé de culpabilité, les supposés auteurs de ces meurtres n'étant plus de ce monde ou s'étant évaporés sans laisser aucune trace.

Un roman fascinant !
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Une famille de paysans bavarois est anéantie, massacrée.
Un cauchemar qui surgit dans une fin d'hiver maussade des années d'après-guerre...
On voudrait oublier la guerre, mais elle revient sous le masque hideux d'un quintuple meurtre.
Ce n'est pas quelqu'un d'ici!
C'est le diable qui vient chercher les pécheurs!
Voire.
La vérité dépasse-t-elle l'entendement ou n'est elle que trop entendue?
Attendue, même.
Le roman, terminé, laisse une grande tristesse. Un sentiment d'irrémédiable gâchis.
Car après la fureur et la folie, c'est l'anéantissement.
Andrea Maria Schenkel ne s'attarde pas, mais n'esquisse pas non plus: Une belle écriture bien traduite.
Les prières ne sont pas superflues, qui amplifient ce drame criminel en catholique Bavière.
Ce Babel noir mérite bien la visite!
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