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3,45

sur 161 notes
Ce récit est tiré d'un fait réel : 31 mars 1922, les six habitants d'une ferme située à Hinterkaifeck en Bavière, sont retrouvés sans vie, assassinés à coups de pioche. Il s'agit là d'une des affaires non résolues de l'histoire allemande.

Ce roman choral habilement écrit, retrace l'histoire d'une famille et d'un village confronté à l'horreur. L'auteure situe l'action en 1950 et rebaptise la famille Danner : le père et la mère, Barbara leur fille, leurs deux petits-enfants Marianne et Joseph ainsi que marie, une fille de ferme employée par le père.

Le roman n'est constitué que de témoignages des personnes ayant côtoyé les victimes, chacun relatant sa version des faits, signalant ce qui a été vu ou entendu, ce que l'on connaît de cette famille, chaque déclaration venant admirablement compléter le récit pour renseigner le lecteur.

On découvre alors de lourds secrets et des faits graves renforcés par une ambiance lourde et un décor austère que l'on imagine parfaitement : brume, animaux affolés, chien qui geint et hurle, chapitres entrecoupés de prières, les prières de la mère pieuse et tourmentée

On refermera le livre avec en tête un criminel tout en gardant en mémoire que dans cette affaire, si des doutes sur certaines personnes ont surgi, on ne conservera que le souvenir de criminels potentiels sans jamais avoir prouvé de culpabilité, les supposés auteurs de ces meurtres n'étant plus de ce monde ou s'étant évaporés sans laisser aucune trace.

Un roman fascinant !
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Bon,moi,je cherchais un livre léger, agréable,sympa,assez court....Mon libraire m'a fait cadeau de cet ouvrage,tout cela parce que j'avais acheté deux "poche".Un cadeau étant un cadeau fait par une personne compétente, me voici,profitant de la canicule,lancé dans ce que je crois être un aimable divertissement.Et...Ou la la,"ça pique",comme on dit au rugby.
Noir,c'est noir et même plus.Une ferme isolée, un père incestueux,avare,rusé, une fille soumise,une grand mère bigote à l'extrême ,une fille de ferme,des petits enfants,...tous tués. de potentiels coupables,mais....
Les témoignages se succèdent pour "parler de cette affaire",tout le monde y va de son couplet mais personne n'a rien vu...Et ce qu'on dit n'est pas flatteur...Et,oui,c'est la campagne et tout le monde connait tout le monde....
C'est noir,glauque,désespérant ,inquiétant. Un roman noir de haute lignée ,habilement présenté par cette succession d'avis dont on peut toutefois douter de la véracité .
Sortie d'un fait divers,cette affaire nous touche au plus profond de nous -même. Tous les travers les plus retors de l'âme humaine sont présents.
C'est terrible et le récit est glaçant.
Vous qui cherchez une lecture de plage,passez votre tour.Ne faites pas comme moi...Enfin,faites ce que vous voulez mais je vous aurai prévenus ,ce roman,c'est du lourd en matière de déprime et retourner au boulot déprimé, c'est pas terrible.Moi qui suis retraité ,j'envisage de ne pas reprendre à la rentrée , c'est vous dire....
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Une famille de paysans bavarois est anéantie, massacrée.
Un cauchemar qui surgit dans une fin d'hiver maussade des années d'après-guerre...
On voudrait oublier la guerre, mais elle revient sous le masque hideux d'un quintuple meurtre.
Ce n'est pas quelqu'un d'ici!
C'est le diable qui vient chercher les pécheurs!
Voire.
La vérité dépasse-t-elle l'entendement ou n'est elle que trop entendue?
Attendue, même.
Le roman, terminé, laisse une grande tristesse. Un sentiment d'irrémédiable gâchis.
Car après la fureur et la folie, c'est l'anéantissement.
Andrea Maria Schenkel ne s'attarde pas, mais n'esquisse pas non plus: Une belle écriture bien traduite.
Les prières ne sont pas superflues, qui amplifient ce drame criminel en catholique Bavière.
Ce Babel noir mérite bien la visite!
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MacDonald a une ferme.
Oui, bon, pas de quoi en faire une chanson. E-I-E-I-O !
Danner aussi possède une ferme.
Enfin, possédait.
Il est mort, le vieux.
Massacré, lui, et toute la p'tite famille.
La ferme du crime porte plutôt bien son nom, en y réfléchissant.
Mais c'est qui qu'a commis le cas causal, du coup ?

Le sympathique petit livre noir que voilà.
Mériterait de recevoir le prix Friedrich-Glauser, tiens.
Ah ? C'est fait ?
Au temps pour moi.

Andrea Maria Schenkel qui, pour des raisons évidentes de commodité, portera désormais l'affectueux acronyme d'AMS, délivre ici un honnête divertissement policier à base d'hémoglobine généreusement dispensée et d'angles d'attaque des plus originaux.

Une ferme aux noirs secrets.
AMS ne fait pas dans l'enquête basique mais s'appuie sur moult recoupements issus de voisins, d'amis, de témoins et autres personnages ayant eu maille à partir avec l'ancêtre qu'était pas franchement abonné à "ma thérapie par le rire", ni à "droit de la famille pour les nuls", soit dit en passant, comme ça, sans avoir l'air d'y toucher.

Une charretée de personnages dans sa besace, une ambiance bien plombée, et c'est sans ennui aucun qu'AMS déroule un récit plutôt bien huilé mais sans véritable surprise terminale, de p'tit what the phoque! que Bibi escomptais pour qualifier ce ping-pong verbal de partie d'anthologie.

Bon moment, pas transcendant.
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Dans La ferme du crimeAndrea Maria Schenkel nous invite à un jeu de pistes qui évolue dans un livre gigogne où s'emboîtent les destins.

Tirée d'une histoire vraie, les éléments du drame sont posés assez rapidement et l'on pense avoir tout compris au bout de quelques pages de ce roman choral où les nombreux narrateurs/témoins se succèdent et déroulent leur propre fil de souvenirs.

La faiblesse des descriptions pas assez abouties et les portraits psychologiques des personnages flous et à peine ébauchés fait qu'on survole les récits, tentant de ne pas perdre le petit fil qui relie, sans jamais vraiment « accrocher » à l'intrigue.

Je n'ai pas ressenti la curiosité qui m'habite dans ce genre littéraire, où malgré les kilomètres d'enquêtes avalées, le lecteur cherche encore à découvrir l'identité du meurtrier.

Un arrière-goût de déception, mais comme chaque page lue est une minute d'évasion offerte à l'esprit, ce n'est jamais du temps perdu, rien que de l'enrichissement et du divertissement.

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Un petit village de Bavière. Une ferme isolée. Un massacre.
Qui a tué les Danner, le père, la mère, leur fille, leurs deux petits-enfants et la fille de ferme ? Au village, les langues peu à peu se délient. Tous ont quelque chose à dire sr cette famille d'originaux qui ne se mêlaient pas aux autres. La mère : une dévote qui subissait les violences du maître de maison en priant Dieu. La fille : abandonnée par son mari, enceinte une deuxième fois sans qu'on sache vraiment qui est le père. le père : un despote qui régissait sa ferme et sa famille avec poigne, qui avait fricoté avec les nazis pendant la guerre, qui aimait se vanter de ses richesses auprès des ouvriers agricoles.
Alors qui a tué les Danner ? Un cambrioleur ? Un amoureux éconduit ? Un vengeur surgi du passé ?


S'inspirant d'un fait divers réel qui a secoué l'Allemagne des années 20, Andrea Maria SCHENKEL raconte sous forme de reportage journalistique le massacre d'une famille de paysans dans la Bavière de l'après-guerre. L'ambiance est glauque, malsaine, les témoignages font preuve d'une certaine indifférence et même le temps, brume et neige, semble se liguer contre les victimes. Ceux-ci ne sont pas décrits sous leur meilleur jour. On découvre une famille repliée sur elle-même qui vit dans la violence au quotidien : coups, pression psychologique, inceste...Le drame sordide, sanglant, barbare, semblait inévitable, tant la haine et la jalousie semblaient entourer les fermiers.
Même si les témoignages alignés de la sorte semblent un peu artificiel, la tension monte au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire. On se noie dans les sentiments les plus vils de l'âme humaine, on suffoque devant tant de noirceur et on ne reste pas sur sa faim puisque l'auteure nous livre un coupable, ce qui n'a pas été le cas dans la réalité, l'affaire n'ayant jamais été résolue.
Une plongée dans l'horreur, accentuée encore par le contexte historique d'un pays qui se relève à peine d'une guerre perdue dans la honte. Pas indispensable mais un bel hommage à Truman CAPOTE.
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Très curieux petit roman policier. Les romans policiers très courts me plaisent, ils sont souvent originaux, ne serait-ce que parce qu'il est assez difficile de respecter les codes du genre en moins de 200 pages.
Ici l'auteur s'est inspirée d'un fait réel, aussi célèbre en Allemagne que l'affaire Dominici en France. le crime réel s'est déroulé en 1922 : un vieux couple, leur fille et les deux enfants de celle-ci ainsi qu'une domestique sont retrouvés assassinés sauvagement dans leur ferme isolée. Les victimes ne sont pas des gens très sympathiques, il y a même de forts soupçons d'inceste … le crime n'a jamais été résolu.
Andrea Maria Schenkel a décidé de transposer les faits dans les années 50, avec une atmosphère d'après-guerre, c'est très réussi côté atmosphère. C'est noir et glauque à souhait.
Côté forme, elle a choisi de présenter les faits façon patchwork de témoignages. Au début la lecture est assez perturbée, le lecteur n'a pas le lien entre le témoin et le meurtre, c'est assez difficile de rentrer dans l'histoire sans avoir aucune connaissance du crime. Puis ça se décante, et en si peu de pages, sans enquête, elle arrive même à nous égarer sur une fausse piste, et à présenter le témoignage de celui qu'elle a choisi finalement comme assassin. Entre les témoignages il y a des prières qui augmentent à mon goût la tension dramatique.
Mon ressenti est mitigé, c'est glauque, le meurtre est sordide, l'atmosphère malaisante, mais je me suis sentie trop à distance de tout ça, et presque mal à l'aise de rester si à distance. Un brin perturbant, pas inintéressant par sa forme et surtout pour les différents points de vue (sur les victimes comme sur l'époque).
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Je découvre ici Andrea Maria Schenkel et je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce roman très noir. Elle s'empare ici d'un fait divers qui a touché l'Allemagne dans les années 20 et se le réapproprie. Nous sommes dans les années 50 et toute une famille dans une ferme isolée est assassinée.

Les chapitres sont courts et cette famille nous livre quelques secrets mais c'est surtout par le biais de témoignages de gens du village qu'on apprend à les connaitre : le grand-père incestueux, la grand-mère battue et bigote, la fille victime, les petits-enfants qui n'ont rien demandé et la fille de ferme qui vient juste d'arriver.

Ça se lit vit, c'est un récit « coup de poing » et on sent le suspense monté au fur et à mesure. La fin m'a surprise et prouve encore à quel point les personnages sont bien plus complexes qu'ils n'y paraissent. Je suis conquise par cette première lecture de l'auteure.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Difficile de faire la critique d'un polar qui, d'une part est très bien résumé en 4 ° de couverture ( ne lisez jamais cette 4° si vous voulez avoir du suspens ! ), d'autre part retrace une affaire retentissante de 1920 qui n'a pas été élucidée !
Certes Andrea Maria Schenkel a placé le crime en 1950 pour exploiter le contexte de l'après guerre dans une Allemagne en pleine déprime, ravagée par le désastre et imprégnée de religion !
Polar court, qui chapitre après chapitre nous conduit par l'intermédiaire de témoignages plus ou moins crédibles des habitants du hameau de Tannöd vers une tuerie sordide ou toute une famille a été assassinée !
Le père Danner est autoritaire, violent, avare et il mène la vie dure à sa femme qu'il bat, insulte, bafoue et trompe avec des filles de fermes...est-il incestueux ( ou pas ) avec sa fille Barbara qui a 2 enfants de pères différents ( ou de lui ? ) ! Il est riche, mais il aurait " fricoté" avec les nazis et cacherait son magot dans la ferme , le laissant ainsi à la convoitise des malfrats qu'il emploie aux travaux de son exploitation !
Sa femme est très bigote et les litanies qui servent d'en tête des chapitres sont peut être celles qu'elle invoque pour sa rédemption !
Il y a même Mich : un escroc qui se loue comme journalier dans les fermes pour mieux voler ses employeurs ! Il visite les locaux de Danner pour chercher son trésor et, aux dernières nouvelles : c'est lui qui a mis le feu à la grange pour mieux se servir !
L.C du polar de Mai 2021.
L.C thématique de Mai 2021: littérature étrangère.
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1955, en Allemagne. Une famille est retrouvée assassinée dans sa ferme.
L'autrice compile témoignages et articles de presse pour raconter qui était cette famille et les circonstances de la découverte des corps. Son récit ainsi construit, elle fera comprendre qui est l'assassin.
Déclaré dans la lignée de de Sang froid de Truman Capote, ce texte est très loin de son modèle car tout simplement il lui manque un style d'écriture, l'envergure qu'apporte l'analyse à la réflexion.
Ce livre est donc décevant de ce point de vue. Parce que l'intrigue est cousue de fil blanc (un indice fort dans les premiers témoignages se révèle être celui qui dénoue toute l'affaire), ce livre est décevant tout court.
Un raté d'Actes Sud.
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