AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,51

sur 268 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il a suffi d'une scène du film de Bernardo Bertolucci, Le dernier tango à Paris, pour faire de Maria Schneider une jeune femme scandaleuse. Une scène qui n'était pas prévue dans le scénario original qui allait décider de toute sa vie. Une scène que l'histoire familiale de Maria, peu aimée de ses parents, a rendu insurmontable pour la jeune fille de l'époque, désormais adulée et détestée, qui va partir dans une longue dérive enchaînant drogue, alcool et internements. Plus tard, Bertolucci a fini par s'excuser (se dire coupable, mais ne rien regretter au nom de l’art), mais trop tard, Maria n'était plus de ce monde. Et d'ailleurs rien n'aurait pu effacer le mal qu'il lui avait fait avec son film.

Remarquablement racontée par sa cousine Vanessa, l'histoire de Maria Schneider est une histoire émouvante qui montre une famille excentrique incapable de sortir la jeune actrice de l'enfer. Par indifférence ou parce que ce n'était pas possible. C'est aussi l'histoire d'une époque, celle de la libération sexuelle, avec ses retours de bâton pour les femmes. Un récit édifiant qui montre à quelle point les actrices étaient, et sont, dans un monde dominé par l'argent et les hommes (le reflet de notre société patriarcale), à la merci de leur désir et de leurs fantasmes. Il suffit, s'il fallait s'en convaincre, de regarder l'affaire Weinstein qui aujourd'hui dévoile peu à peu cette réalité nauséeuse.

Elevée au rang de chevalier des Arts et Lettres par Frédéric Mitterrand, alors ministre de la culture et ami de longue date, après une vie tumultueuse et tragique Maria est honorée, ainsi que l'écrit Vanessa Schneider : « Tu étais enfin récompensée, reconnue comme une actrice qui a compté. Tu n'avais pas traversé la vie pour rien. Tu pouvais désormais la quitter. »

#TuT'appelaisMariaSchneider #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          978
Il est des familles pour qui leurs histoires personnelles sont de véritables tragédies, des béances que rien ne peut recouvrir.
Leur reste alors, une carthasis possible, si on en a le don, c'est d'écrire, écrire son histoire, livrer les siens en pâture peut-être mais trouver une issue pour survivre, pour vivre avec ses souffrances.
C'est le cas pour Lionel Duroy, qui a réussi en publiant: le chagrin à dire l'inomable, c'est le cas aussi de Delphine de Vigan.
Dans ce roman, il s'agit de la famille Schneider. Une cousine: Vanessa Schneider écrit sur sa cousine : Maria Schneider.
Bien sûr, on comprend très vite à la lecture de ce roman qu'il ne s'agit pas que des deux cousines mais de tout ce clan Schneider marqué par la folie, une identité familiale imprécise ou rejetée qui donne à chacun l'impression de ne pas être à sa place, de ne pas savoir à quoi on appartient, à qui se référer.
Vanessa Schneider, on le sent à traversé tous ces impasses, ces non-dits, une certaine violence mais a eu plus de chance que sa cousine Maria.
Maria, elle va se jeter dans le cinéma comme on tombe à l'eau sans savoir nager. le désamour de sa mère, l'indifférence de son père naturel, la drogue et l'humiliation dans un film sulfureux feront le reste.
Ce livre m'a touché, non par l'histoire propre de Maria Schneider mais par l'histoire de cette famille globalement et le courage de certaines femmes de trouver un salut.

Commenter  J’apprécie          523
Il pleut, nous sommes à Paris dans l'église Saint Roch. Alain Delon assis au 1er rang au milieu des membres de la famille lit un texte écrit par Brigitte Bardot les parrains de cinéma de Maria Schneider, partie à l'âge de 57 ans.
C'est par cette scène que Vanessa Schneider débute son récit, hommage à sa cousine, étoile éphémère du cinéma des années 70.
L'auteure revient sur la vie de la comédienne, mal aimée par sa mère qui la met à la porte alors qu'elle avait à peine 15 ans, Maria se réfugie auprès de son oncle et sa tante, les futurs parents de Vanessa.
Son père, Daniel Gélin totalement indifférent à l'éducation de sa fille, l'emmène sur les plateaux de tournage et partage ses nuits « Chez Castel ».

« Tu sors avec ton père et tu continues à l'appeler Monsieur ».

C'est grâce à Alain Delon que la jeune femme décroche ses premières apparitions sur grand écran.
Lorsque Bertolucci lui propose de partager l'affiche avec Marlon Brando, la jeune femme se prend à rêver, mais la réalité est loin d'être rose.
Maria Schneider découvre la brutalité d'un metteur en scène qui l'exploite en la faisant travailler dix heures par jour et lui impose une scène qui n'était pas prévue au scénario et qui brisa la jeune femme à jamais, la plongeant dans la dépression et la drogue.

Vanessa Schneider sait trouver les mots pour faire revivre et réhabiliter sa cousine. A travers son écriture j'ai ressenti toute la tendresse et la compassion qu'elle éprouvait pour Maria.
Outre le milieu du cinéma, l'auteure évoque la famille de Maria et les années qu'elles ont partagées avec une grande complicité malgré leur différence d'âge.
Je suis heureuse d'avoir découvert ce texte qui a su me séduire bien que je ne sois particulièrement attirée ni par le cinéma ni par la rubrique People.
Commenter  J’apprécie          411
Sans le fameux mouvement #MeToo, sans doute jamais Bernardo Bertolucci n'aurait pris la peine de s'excuser, 40 ans après les faits, de la façon particulièrement violente et cruelle avec laquelle il a tourné la fameuse "scène du beurre" de son film le dernier tango à Paris , à l'insu de son héroïne Maria Schneider.

En effet, il faut savoir que, pour sa jeune comédienne , ce tournage a été ressenti comme un viol, l'une des scènes emblématiques et sulfureuses n'étant pas inscrite au scénario mais préméditée et par Marlon Brando et par le réalisateur.

Vanessa Schneider, grand reporter au Monde et romancière, et qui n'est autre que la cousine de la comédienne , revient, dans un livre évène

ment de la rentrée, sur cette scène et sur l'incidence qu'elle a eu dans la vie de .Maria Schneider, mais elle tient aussi à rappeler qu'elle n'était pas la femme d'une seule scène choc.

Vanessa a toujours été fascinée par sa cousine. Dès 6 ans, elle collectionne tous les articles qui lui sont consacrées : difficile d'en connaitre réellement les raisons : est ce parce que la vie de cette actrice a eu des “incidences” directes sur la sienne ? est ce parce qu'elle faisait partie de son quotidien ?

Quelque que soit la raison, lorsque Maria Schneider décède, Vanessa Schneider prend la plume et nous parle de son enfance bancale, à côté d'une mère qui ne sait pas l'aimer, de ses débuts au cinéma, de son mal être croissant.

La comédienne, juste aprés « le dernier tango à Paris » de Bernardo Bertolucci, est tombée dans les affres de la drogue et va connaitre son lot de parts d'ombre et tourments, mais aussi quelques moments plus heureux dont Vanessa veut aussi parler, comme ce tournage avec Jack Nicholson pour un film dont elle était fière : le très beau "Profession Reporter" d'Antonioni.

Au fur et à mesure de notre lecture, son destin malheureux nous a fait penser à celui de Jean Seberg et hasard, ces deux jeunes femmes, toutes les deux femme-enfant, se croisent à un moment dans ce très beau récit de Vanessa S.
Comment ne pas être touché par la vie de cette actrice, manipulée par Bertolucci et Marlon Brandon, portée aux nues et conspuée en même temps, rejetée du monde du cinéma à partir du moment où elle refuse de tourner des scènes de sexe, propulsée si jeune dans un monde où “cet enfant perdu” n'avait peut être pas sa place.

Dans ce récit vibrants d'émotions, l'on y croise aussi son père Daniel Gélin, mais aussi Alain Delon et Brigitte Bardot qui sont même particulièrement soignés par l'auteur, sortes de bienfaiteurs inattendus .

"Tu t'appelais Maria Schneider" est aussi le tableau d'une époque, celle des années 70 et celui d'une famille où la folie et les excès sont toujours présents.

Réduite à une image qui n'était pas vraiment elle (même Libération lorsqu'il fait son portrait, choisit une photo d'elle nue, ce qui serait impensable pour un homme), avec ce livre, Vanessa Schneider redonne à Maria Schneider une complexité et une densité profondément humaines.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          352
Ce n'est pas tant le parcours de l'actrice Maria Schneider qui est raconté ici, que celui de deux cousines au sein d'une tribu foisonnante et intellectuelle, où l'originalité un peu hippie et l'engagement politique se mêlent.

Si Vanessa Schneider parle si bien de Maria, c'est par sa fascination dès l'enfance pour cette cousine solaire, parachutée un jour dans le cercle familial comme un oisillon mal aimé.

La vie de fêtes et d'excès, le cinéma et ses chemins de traverse, les scandales, la liberté sexuelle, la drogue...la petite S. observe la grande S. à l'aune des propres souvenirs et ressentis. Des anecdotes surgissent en flashs sans chronologie.

En ressuscitant l'époque des seventies, c'est aussi le parcours d'une actrice trop tôt manipulée, trop vite brisée par un système vampire d'images et qui, montée trop vite au sommet d'une notoriété sulfureuse, passa le reste de sa vie à s'empêcher de chuter.

Beaucoup de tendresse, et de tristesse se dégagent de ce journal intime qui fait apparaître une femme bien éloignée de l'image publique communément admise. Un témoignage en forme d'hommage, très touchant et au ton toujours juste, très respectueux des personnes et contextes évoqués.
Commenter  J’apprécie          292
Quel plaisir de découvrir la rentrée littéraire en avant première grâce à net galley :)
Les éditions Grasset ont eu la gentillesse de m'envoyer : Tu t'appelais Maria Schneider de Vanessa Schneider.
Maria Schneider est une actrice française née le 27 mars 1952 à Paris et décédée le 3 février 2011. Elle a défrayée la chronique en jouant dans le Dernier Tango à Paris, avec Marlon Brando. Alors mineure à l'époque (la majorité était à 21 ans), la jeune femme ignorait que ce film changerait sa vie et sa réputation à jamais !
Vanessa est la cousine de Maria, elles auraient du écrire cet ouvrage toutes les deux mais Maria est décédée avant d'un cancer.
Alors, Vanessa s'est décidée à lui rendre hommage, enfin, en nous dévoilant qui était Maria. On découvre aussi Vanessa, son enfance, comment elle a découvert qui était réellement sa cousine, ce qu'elle en en a pensé..
Ce n'est pas un roman mais un ouvrage très personnel, un hommage qui est très bien conçu.
Je n'ai jamais vu le dernier tango à Paris, le nom de Maria Schneider me disait vaguement quelque chose. Mais j'ai un peu plongé dans l'inconnu avec ce livre. Et il m'a énormément plu car c'est bien écrit, l'auteure vogue entre son enfance, Maria, ses souvenirs, leurs souvenirs communs...
C'est un bel hommage, avec des retours en arrière, cela peut paraître un peu brouillon mais pourtant à aucun moment je ne me suis perdue.
C'est une autre époque que nous découvrons avec ce livre, une époque révolue mais pas si lointaine. Une époque où les hommes avaient le pouvoir et n'hésitaient pas à aller un peu trop loin avec les jeunes actrices.. Est ce que cela a réellement changé ??
Je viens de dévorer ce livre d'une traite, je suis contente d'avoir découvrir cette femme et je mets avec plaisir quatre étoiles.
Encore une bonne découverte de cette rentrée littéraire :)
Commenter  J’apprécie          291
Le tango funèbre

En racontant la vie de sa cousine, l'actrice Maria Schneider qui avait défrayé la chronique lors de la sortie du Dernier tango à Paris, Vanessa Schneider fait le récit d'une époque autant que celui d'un drame personnel.

« Avec sa bouille d'éternelle femme-enfant et son caractère de petit chat sauvage, elle a conquis le monde avec la fulgurance d'une météorite enflammée qui pulvérisa tout sur son passage! Passage éclatant mais éphémère où, offrant son corps de velours à un Marlon Brando au faîte de sa gloire, elle choque, scandalisa par son impudeur, mais marqua à jamais par son insolence une époque qu'elle a désormais personnifiée. Sous ces dehors, ces images, se cachait un petit coeur perdu, une gamine à la dérive, sans port d'attache, propulsée au plus haut sans y être préparée, redescendant forcément sans parachute et livrée à tous les excès pour combler les vides d'une gloire qui l'abandonnait. » Ces mots de Brigitte Bardot, prononcés par Alain Delon en février 2011 aux funérailles de Maria Schneider, disent à la fois l'épreuve vécue par Maria et la proximité, la communion de pensée avec Brigitte.
La couverture médiatique dont a bénéficié sa cousine Vanessa Schneider à l'occasion de la sortie de ce bouleversant récit démontre peut-être que la journaliste du Monde a su tisser un grand réseau, mais bien davantage que le sujet a frappé les esprits et qu'il demeure d'une actualité brûlante à l'heure de #metoo.
Commençons donc par esquisser la biographie de Maria. Née en 1952 de Marie-Christine Schneider, une mannequin roumaine, et de l'acteur Daniel Gélin – qui ne la reconnaîtra pas, son enfance n'est pas à proprement un long fleuve tranquille, bien au contraire. Aussi bien du côté de la mère que du père, l'instabilité et le déraisonnable forment le menu quotidien. Maria est ballotée jusqu'à son adolescence. « Tu as quinze ans. L'âge où ta mère a eu son premier enfant, l'âge où notre grand-mère a été mariée de force. L'âge où dans notre famille, les femmes entrent brutalement dans l'âge adulte, l'âge où les mères ne supportent plus leur fille. La tienne t'a mise à la porte. Papa et Maman te proposent de venir vivre chez eux dans leur deux-pièces du 7ème arrondissement de Paris. Il y a eu cette terrible dispute chez toi, personne n'a cherché à en savoir plus. On murmure que ta mère a surpris ton beau-père dans ton lit. »
C'est à cette époque qu'elle prend son courage à deux mains et va sonner au domicile de son père. Culpabilité ou fibre familiale? Toujours est-il que Daniel Gélin offre à Maria de l'accompagner sur les tournages, lui trouve quelques rôles.
C'est alors le début d'une ascension fulgurante. Jusqu'à ce fameux film, le Dernier tango à Paris. Vanessa Schneider y revient en détail, explique comment Bertolucci et Brando ont abusé de sa cousine et comment ce qui devait être le tremplin vers la guerre sera le premier pas vers la déchéance: « Tu sors du tournage broyée. Tu as compris que cette prise te marquera à jamais, comme un tatouage raté que l'on passe ensuite sa vie à essayer de cacher. Peu importe que la sodomie ait été simulée, tu te sens violée, salie. Tu ne sais pas encore que tu aurais pu empêcher cette séquence non écrite de figurer au montage du film. Tu aurais pu faire appel à un avocat, attaquer le producteur, contraindre Bertolucci à la couper. Tu es jeune, tu es seule, tu es mal conseillée. Tu ne connais rien au monde du cinéma, à ses règles, à ses lois. La victime parfaite. »
L'actrice tente de trouver dans la drogue le moyen d'échapper au choc. Une addiction qui finira par l'emporter…
Le choix de privilégier les scènes fortes, les souvenirs marquants à une narration chronologique donnent à ce livre une force qui ne laissera personne indifférent. Des confidences entre cousines aux souvenirs de tournage, des relations familiales complexes à la maladie, de l'attitude de Brando à celle de Bertolucci et de la maladie aux relations fortes, Bardot, Nan Goldin ou encore Patti Smith, on se laisse entraîner dans cette infernale spirale. Et l'on n'oubliera pas cette Maria que Patti Smith a mis en musique
At the edge of the world
Where you were no one
Yet you were the girl
The only one
At the edge of the world
In the desert heat
One shivering star


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          200
Ce nom je l'ai découvert à la sortie de ce livre en 2018. Bien sûr, je connaissais le film "Dernier tango à Paris" mais je ne l'ai jamais vu ou juste quelques extraits. J'ai dû regarder sur Internet pour savoir à quoi ressemblait cette actrice. En lisant ce livre écrit par une de ses cousines, on découvre son parcours très chaotique où la célébrité brûle les ailes. de cette vie jalonnée d'embûches, de drogue, d'une quête d'identité, de la reconnaissance d'un père absent et d'une mère qui ne l'aime pas, de ce rôle qui lui a tout donné et aussi tout pris, du peu de fait que l'on faisait des jeunes actrices (et des actrices tout court) dans le milieu du cinéma dans les années 70.

Un récit qui laisse une amertume après sa lecture. Un texte d'une parente pour sa cousine qui l'a tant marqué enfant et qui la poursuivra adulte. Un récit fort et troublant.
Commenter  J’apprécie          130
Une famille dysfonctionnelle, une mère qui ne sait aimer sa fille, un père lointain, une starification trop rapide, trop belle, l'agression sexuelle du « dernier Tango à Paris »… il y avait bien des raisons pour que cela tourne mal…

Et tout ne se passe effectivement pas très bien… drogue, descente aux enfers… et pourtant, cette vie fut belle, avait elle confié à sa cousine quelques jours avant sa mort.
Lien : http://noid.ch/tu-tappelais-..
Commenter  J’apprécie          130
Avec Tu t'appelais Maria Schneider, la journaliste Vanessa Schneider livre un récit qui va au-delà du sujet abordé par celui-ci, à savoir sa cousine Maria Schneider, qui s'est éteinte en 2011 après une vie en dents de scie, sans avoir trouvé le bonheur ou une certaine paix avec elle-même, malgré la stabilité d'un amour qui s'est échelonné sur de nombreuses années.

Mais c'est le livre qu'elles auraient voulu écrire ensemble, affirme l'auteure, qui a choisi de ne pas faire les coins ronds, de ne pas enjoliver les personnages qui sont les membres de sa propre famille et de ne pas faire de Maria une sainte.

Cela nous donne un récit composé d'épisodes, plus qu'un suite chronologique des événements, ce qui n'est pas pour me déplaire. J'aime parfois me perdre dans le dédale des images qui surgissent, comme se plait à le faire Vanessa Schneider dans ce portrait de famille hors de l'ordinaire, un peu hippie, et surtout non conventionnelle, au sein de laquelle Maria a toujours trouvé refuge.

D'aucuns pourraient trouver que le récit va trop loin, que Vanessa Schneider verse dans le trop plein de détails, mais je pense qu'il lui était impossible de faire autrement, que la nécessité de dresser le véritable portrait de sa cousine était plus forte que tout. Alors, oui, Tu t'appelais Maria Schneider ne fait pas l'éloge de cet oiseau blessé qui a choisi de se détruire lui-même. Pas plus qu'il ne pardonne les chutes et rechutes de celle qui ne parvint pas à venir à bout de ses démons.

Vanessa Schneider a choisi le chemin de la vérité. Sans l'embellir. Mais avec beaucoup de tendresse pour celle qu'elle aurait voulu voir heureuse et sobre, et de laquelle elle aurait voulu être plus proche, malgré la différence d'âge entre elles.

Mais Maria a bousillé les cartes. Et le film de Bertolucci qui fit scandale n'est pas la seule raison de sa descente aux enfers, même s'il y a grandement contribué. La propre enfance de Maria, ses liens avec sa mère et le fait d'être la fille illégitime de Daniel Gélin l'avaient déjà fragilisée.

Tu t'appelais Maria Schneider est un livre vrai, sans pudeur inutile, et c'est là toute sa force.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (461) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1725 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}