AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jean-Pierre Bertrand (Éditeur scientifique)
EAN : 9782080711687
343 pages
Flammarion (15/09/2008)
3.81/5   27 notes
Résumé :
Trois ans séparent Cœur double, recueil de contes à l'humour grinçant, du poétique et prophétique Livre de Monelle : par-delà leur différence de ton, ces deux œuvres incarnent le goût de Marcel Schwob pour le mystère irréductible de l'être. Dans chacun des récits qui composent Cœur double (1891), cet écrivain inclassable - dont la légende dit qu'il avait horreur des miroirs - met en scène un personnage aux prises avec un étrange et épouvantable double surgi du réel.... >Voir plus
Que lire après Coeur double - Le livre de MonelleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai acheté ce volume réunissant la quasi totalité de l'oeuvre de Schwob il y a déjà deux ou trois ans. La qualité littéraire attendue est bien au rendez-vous de ce premier volume publié en 1891, regroupant des nouvelles assez disparates, publiées dans divers journaux, mais ayant toute une étrangeté certaine. Je ne peux pas dire que j'ai aimé ces nouvelles mais certaines m'ont vraiment impressionné. Ce sentiment de noirceur vient bien sûr des intrigues, pas toujours bien discernables, mais marquantes. Ce qui m'a gêné c'est la prédilection de l'auteur pour les argots rares. Il y a même un nouvelle où la chute est incompréhensible si l'on ne connaît pas le sens du mot "bingue" : j'ai cherché. Cela veut dire "aide du bourreau".Bref, je lirai sûrement le reste. Mais pas tout de suite.
Commenter  J’apprécie          30
« le coeur de l'homme est double ; l'égoïsme y balance la charité ; la personne y est le contrepoids des masses ; la conservation de l'être compte avec le sacrifice des autres ; les pôles du coeur sont au fond du moi et au fond de l'humanité. Ainsi l'âme va d'un extrême à l'autre, de l'expansion de sa propre vie à l'expansion de la vie de tous. Mais il y a une route à faire pour arriver à la pitié, et ce livre vient en marquer les étapes. L'égoïsme vital éprouve des craintes personnelles : c'est le sentiment que nous appelons TERREUR. le jour où la personne se représente, chez les autres êtres, les craintes dont elle souffre, elle est parvenue à concevoir exactement ses relations sociales. Or, la marche de l'âme est lente et difficile, pour aller de la terreur à la pitié. », écrit Marcel Schwob dans la préface de Coeur double (1891), son premier recueil, composé de dix-huit contes publiés dans L'Écho de Paris entre 1890 et 1891.

Ce volume comprend également La Légende des gueux, poignante fresque composée de seize récits, tranches de vies des petites gens à travers les âges…

Retrouvez tous les contes de Coeur double sur Littérature audio.com :

- Les Striges,
- le Sabot,
- Les Trois Gabelous,
- le Train 081,
- le Fort,
- Les Sans-Gueule,
- Arachné,
- L'Homme double,
- L'Homme voilé,
- Béatrice,
- Lilith,
- Les Portes de l'opium,
- Spiritisme,
- Un squelette,
- Sur les dents,
- L'Homme gras,
- le Conte des oeufs,
- le Dom.

Illustration : Arachné, par Georges de Feure, pour le recueil La Porte des rêves (1899).


> Consulter la version texte de ce livre audio.

Lien : http://www.litteratureaudio...
Commenter  J’apprécie          11

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
" Je fus toujours l'ennemi d'une vie réglée comme celle de tous les autres. La monotonie persistante des actions répétées et habituelles m'exaspérait [...]. Nous étions arrivés dans un temps extraordinaire où les romanciers nous avaient montré toutes les faces de la vie humaine et tous les dessous des pensées. On était lassé de bien des sentiments avant de les avoir éprouvés; plusieurs se laissaient attirer vers un gouffre d'ombres mystiques et inconnues; d'autres étaient possédés par la passion de l'étrange, par la recherche quintessenciée de sensations nouvelles; d'autres enfin se fondaient dans une large pitié qui s'étendait sur toutes choses."
Commenter  J’apprécie          20
" On les ramassa tous deux, l'un à côté de l'autre, sur l'herbe brûlée. Leurs vêtements avaient volé en lambeaux. La conflagration de la poudre avait éteint la couleur des numéros; les plaques de maillechort étaient émiettées. On aurait dit de deux morceaux de pâte humaine. Car le même fragment tranchant de tôle d'acier, sifflant en oblique, leur avait emporté la figure, en sorte qu'ils gisaient sur les touffes de gazon, comme un double tronçon à tête rouge."
Commenter  J’apprécie          20
Quand tu quittes tes vêtements le soir, déshabille-toi de ton âme de la journée; mets-toi à nu à tous les moments.
Commenter  J’apprécie          60

Lire un extrait
Videos de Marcel Schwob (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marcel Schwob
« Je serai poète, écrivain, dramaturge. D'une façon ou d'une autre, je serai célèbre, quitte à avoir mauvaise réputation. » Oscar Wilde (1854-1900) était un homme de parole : il fut poète, écrivain et dramaturge, il eut une mauvaise réputation et il est célèbre. […] le jeune Wilde, élève brillant, entre au Trinity College de Dublin avec une bourse […] et suit des études classiques : histoire ancienne, philosophie et littérature. Il commence à voyager et découvre l'Italie et la Grèce. […] Il s'installe à Londres et fréquente les milieux élégants intellectuels. […] Il se fabrique une image d'esthète : […] ses tenues vestimentaires de dandy font fureur… Oscar Wilde est à la mode. […] il fait une tournée de conférences sur « l'esthétisme » aux États-Unis, avant de séjourner à Paris où il rencontre Hugo (1802-1885), Daudet (1840-1897), Zola (1840-1902), Edmond de Goncourt (1822-1896) (qui le décrit comme « un individu de sexe douteux »), Verlaine (1844-1896), et les peintres Pissarro (1830-1903), Degas (1834-1917) et Jacques-Émile Blanche (1861-1942). […] […] Un second voyage à Paris lui permet de rencontrer Mallarmé (1842-1898), Pierre Louÿs (1870-1925), Marcel Schwob (1867-1905) et André Gide (1869-1951). Juillet 1891 marque le début d'une liaison qui ne se terminera qu'à la mort De Wilde : Alfred Bruce Douglas (1870-1945), « Bosie », vient d'entrer dans sa vie. […] Accusé de sodomie, Wilde […] est arrêté et jugé, […] déclaré coupable d' « actes indécents » et condamné à la peine maximale : deux ans de travaux forcés. […] Wilde séjourne dans plusieurs prisons […]. Au bout de quelques mois, son état de santé lui vaut d'être dispensé de travaux forcés proprement dits. Ne pouvant payer les frais de justice du procès […], il est condamné pour banqueroute et ses biens sont vendus aux enchères. […] En 1900, un abcès dentaire dégénère en méningite et Oscar Wilde meurt le 30 novembre après avoir reçu, à sa demande, l'absolution d'un prêtre catholique. le convoi funèbre est composé de quelques artistes anglais et français, dont Pierre Louÿs ; Wilde est enterré au cimetière de Bagneux. Ses restes seront transférés au Père-Lachaise en 1909. » (Dominique Jean dans Oscar Wilde, Maximes et autres textes, Éditions Gallimard, 2017)
« […] Les aphorismes traduits ici ont été publiés en 1904, quatre ans après la mort de leur auteur, par Arthur L. Humphreys, qui s'appuyait sur un recueil « analogue » qu'il avait lui-même publié en 1895 sous le titre Oscariana : Epigrams. […] le recueil de 1904 s'intitulait simplement Sebastian Melmoth, Oscar Wilde n'étant mentionné qu'entre crochets. […] Cet ensemble donne un aperçu de la pensée et de l'esprit De Wilde, et si les aphorismes sont parfois contradictoire, ils n'en sont pas moins - précisément - le reflet exact de sa personnalité. Wilde, en public, offrait un tel feu d'artifice de mots d'esprit et de paradoxes que le poète Yeats (1865-1939) a dit qu'il donnait l'impression de les avoir préparés à l'avance […]. » (Bernard Hoepffner)
0:00 - 1er aphorisme 0:17 - 2e aphorisme 0:40 - 3e aphorisme 0:54 - 4e aphorisme 1:19 - 5e aphorisme 1:28 - 6e aphorisme 1:55 - 7e aphorisme 2:20 - 8e aphorisme 2:44 - 9e aphorisme 2:55 - 10e aphorisme 3:51 - 11e aphorisme 4:12 - 12e aphorisme 4:26 - 13e aphorisme 4:40 - 14e aphorisme 5:07 - Générique
Références bibliographiques : Oscar Wilde, Aphorismes, traduits par Bernard Hoepffner, Éditions Mille et une nuits, 1995
Oscar Wilde, Pensées, mots d'esprit, paradoxes, traduits par Alain Blanc, Éditions V
+ Lire la suite
autres livres classés : littérature décadenteVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (58) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11111 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}