Ouvrage décapant qui présente les évènements économiques récents sous un jour tout à fait différent des discours habituels.
Parfois un peu trop techniques malgré des cas concrets judicieusement choisis.
Seule morale : les plus riches finissent toujours par l'emporter au détriment de tous les autres.
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Yanis Varoufakis est fidèle à son credo: mettre l'Homme (et pas que le Grec) au centre de l'Agora.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Toutes les crises qui se sont produites au cours de son mandat ont vu un Greenspan s'accrocher à sa formule et à son modèle sous-jacent du monde. Durant les périodes fastes, il restait là à observer, ne faisant pratiquement rien, sauf à prononcer occasionnellement un discours d'encouragement sibyllin. Puis, lorsqu'une bulle éclatait, il se précipitait énergiquement, baissant brusquement les taux d'intérêt, inondait les marchés de liquidité et faisait généralement tout ce qu'il pouvait pour remettre à flot le navire en perdition. Cette formule semblait marcher à la perfection - du moins jusqu'en 2008, un an et demi après son départ vers une retraite dorée. Puis cela a cessé de fonctionner.
Le Krach de 2008 ne serait-il alors rien d'autre que l'occasion qui nous est périodiquement donné de réaliser combien nous avons laissé le capital subjuguer notre volonté? Était-il une secousse dont nous aurions dû tirer partie pour ouvrir les yeux à la réalité qui est que le capital est devenu une « force à laquelle nous devons nous soumettre », une puissance qui a développé « une énergie cosmopolite universelle qui renverse toute barrière et tout lien pour se poser elle-même à la place comme la seule politique, la seule universalité, la seule barrière et le seul lien »?
Le cinéma est politique : conversation Costa Gavras-Yanis Varoufakis