Gilles Sebhan/5
4 notes
Résumé :
Stéphane Mandelbaum, peintre né en 1961 à Bruxelles, est assassiné à la fin de 1986 par ses complices, après le vol d'un Modigliani. Son corps sera retrouvé, défiguré par l'acide, à demi caché dans un terrain vague de la banlieue de Namur. Le jeune peintre, dessinateur prodige, personnage charismatique et déroutant, laisse une œuvre où s'enchevêtrent les thèmes violents?: portraits de nazis ou d'artistes à la vie brève, scènes pornographiques, inscriptions provocant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Le livre commence par "Son visage sous un pont est détruit". Nous savons qu'il s'agit de Stéphane Mandelbaum, peintre né en 1961 à Bruxelles et assassiné à la fin de 1986 par ses complices après le vol d'un Modigliani. L'artiste est prolifique mais méconnu. Cette erreur est rectifiée grâce à Gilles Sebhan.
L'enfant Stéphane est depuis toujours différent, il sera placé en institution spécialisée. Il est aussi le fils du père, peintre également. Il sera l'homme superbe, charismatique, déroutant. Stéphane Mandelbaum est un mystère à part entière sur lequel Gilles Sebhan enquête avec précision et délicatesse, une prouesse digne du défi de se mesurer à la tourmente qui agite Stéphane Mandelbaum.
C'est ainsi que nous partons à la rencontre réelle (Gilles Sebhan a mené les interviews) des proches du mort défiguré à l'acide et découvrons les lignes de son crayon (Gilles Sebhan est également peintre). A la fois récit biographique et analyse picturale, Gilles Sebhan signe ici une véritable performance littéraire et artistique qui rend hommage à Stéphane Mandelbaum, peintre dorénavant plus jamais méconnu.
L'enfant Stéphane est depuis toujours différent, il sera placé en institution spécialisée. Il est aussi le fils du père, peintre également. Il sera l'homme superbe, charismatique, déroutant. Stéphane Mandelbaum est un mystère à part entière sur lequel Gilles Sebhan enquête avec précision et délicatesse, une prouesse digne du défi de se mesurer à la tourmente qui agite Stéphane Mandelbaum.
C'est ainsi que nous partons à la rencontre réelle (Gilles Sebhan a mené les interviews) des proches du mort défiguré à l'acide et découvrons les lignes de son crayon (Gilles Sebhan est également peintre). A la fois récit biographique et analyse picturale, Gilles Sebhan signe ici une véritable performance littéraire et artistique qui rend hommage à Stéphane Mandelbaum, peintre dorénavant plus jamais méconnu.
critiques presse (1)
Décembre 1986. Stéphane Mandelbaum disparaît. Il avait 25 ans. Intrigué par son art comme par sa mort, Gilles Sebhan est parti à sa recherche. Il a interrogé parents, maîtresses, amis, il a beaucoup questionné les œuvres elles-mêmes dans leur insolite brutalité.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (2)
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Tu sais, quand j'ai quitté Stéphane, ça a été terrible pour moi, j'étais encore amoureuse de lui.
Au départ, quand je l'ai connu, c'était quelqu'un d'assez doux.
Quand je l'ai rencontré, il commençait le sport, il avait décidé qu'il voulait des épaules comme ça, des bras comme ça, un torse comme ça et il était véritablement en train de se sculpter. Il était dans ce travail-là.
Et c'était très impressionnant parce que j'ai vu son corps d'adolescent devenir celui d'un homme baraqué. Et en devenant puissant, sa sexualité a changé. Il agissait sur sa propre chair, tu comprends.
Je crois qu'à un moment donné, il s'est pris pour Dieu, dans son esprit c'était une possibilité.
Au départ, quand je l'ai connu, c'était quelqu'un d'assez doux.
Quand je l'ai rencontré, il commençait le sport, il avait décidé qu'il voulait des épaules comme ça, des bras comme ça, un torse comme ça et il était véritablement en train de se sculpter. Il était dans ce travail-là.
Et c'était très impressionnant parce que j'ai vu son corps d'adolescent devenir celui d'un homme baraqué. Et en devenant puissant, sa sexualité a changé. Il agissait sur sa propre chair, tu comprends.
Je crois qu'à un moment donné, il s'est pris pour Dieu, dans son esprit c'était une possibilité.
De ce temps date l'une des premières grandes toiles, un autoportrait le présentant en pied, habillé en noir, suspendu çà un croc de boucher et une plaie sanglante, une béance à la place du sexe. Le tableau est éclaboussé de taches rouges, comme si la castration avait eu lieu sur la toile. Comment imaginer d'une telle œuvre qu'elle ait été peinte par un garçon de quinze ou seize ans. Et c'est pourtant le cas.
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