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4,02

sur 5043 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce court roman es très connu, et en effet sa lecture est fortement recommandable. En une centaine de page, on a un concentré d'exotisme (forêt pluvieuse amazonienne),d'aventure (les hommes survivent dans la jungle plus qu'ils y vivent) et surtout une réflexion à propos de l'intrusion humaine dans un écosystème fermé et équilibré.

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LE VIEUX QUI LISAIT DES ROMANS D'AMOUR - Luis SEPULVEDA - Éditions Métaillé.

Je dois avoir un faible pour les écrivains sud-américains mais ce roman de Sepulveda parvenu entre mes mains par hasard m'a, comme à chaque fois, procuré ce dépaysement un peu surréaliste d'une contrée perdue au bord d'un fleuve, unique voie de communication qui la relie à la civilisation. Il apporte à ce village nouvelles et vivres, et, bien entendu il émerge de ce petit peuple de « peones » et de « jivaros » des personnalités fortes qui s'imposent par leur seule présence.
El Idilio, petit village de l'Équateur est situé dans la forêt au bord du fleuve. Antonio José Bolivar Proano y vit ou plutôt y survit dans une solitude tout juste égayée par la lecture laborieuse de romans qui parlent de l'amour, le vrai, celui qui fait souffrir... C'est sa manière à lui d'oublier qu'il vieillit. Il a tout abandonné, sauf peut-être la chasse qu'il va reprendre une ultime fois contre un ocelot qui menace le village. Il n'aura pas trop de toute la science que lui ont enseigné jadis les indiens Shuars pour déjouer ses pièges et en venir à bout. Mais le combat qu'il livre contre la bête est sans haine, un peu comme le dernier avant de basculer dans la mort. Il tue le fauve pour réparer les erreurs et la barbarie des hommes qu'il hait définitivement mais surtout pour protéger ce petit coin de terre où il a choisi de mourir.


© Hervé GAUTIER
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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C'est l'histoire d'un vieux. Un vieux qui lisait des romans d'amour.

Bon, jusque-là, rien d'exceptionnel, des vieux qui lisent des romans d'amour, on en croise tous les jours.
Seulement Antonio José Bolívar Proaño n'est pas un vieux lambda.
En effet, il vit parmi les indiens shuar et, tout au long du roman, tente de donner des leçons de vie aux occidentaux étroits d'esprit que nous sommes.

En partageant certaines de ces coutumes, de ces proverbes qui nous sont si étrangers, Luis Sepúlveda nous rappelle que notre manière de vivre n'est pas universelle, et plus encore, qu'elle est en train de détruire de nombreux autres peuples dont l'existence est ignorée par une majorité d'entre nous.

Qui sommes-nous pour instaurer nos lois comme des lois fondamentales sur un autre peuple, prévalant même sur les lois de la nature ?

Ce livre est un bel hommage aux indiens shuar dont la voix a été ignorée et le restera encore pendant longtemps.
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Au-delà de son titre racoleur (et trompeur), ce petit roman parvient à allier style, profondeur, envergure et sens du dialogue, le tout sans fioritures et en moins de 130 pages ! Une performance aussi rare que magnifique, que son auteur transforme en un hymne à la nature, sincère et touchant, en même temps qu'une dénonciation violente des errements de l'âme humaine. Pessimiste mais nécessaire !
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Passionnant!
Au Chili. En plein dans la forêt amazonienne. Au milieu des populations.
Touchant!
L'histoire d'un homme abîmé par la vie. La beauté de la nature.
Sensible!
Un homme qui préfère les livres à la réalité. La fiction et la vie.
Emouvant!
De l'amour. de la haine. de la barbarie.
Fabuleux!
Une plume magnifique. Des mots envoûtants. Une histoire incroyable.
Un conte tragique sur la barbarie des hommes.
Un roman UNIQUE
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J'ai lu ce livre en version audio, lu par Féodor Atkine.
Antonio José Bolivar vit dans la montagne, son couple souffrant d'infertilité, il quitte avec sa femme leur montagne pour l'île El Idilio pour devenir un colon. L'île devient vite un enfer vert où rien ne pousse et où sa femme succombe à la malaria.

Des indigènes, les Indiens Shuars, le sauve d'une très grave morsure de serpent. Il vit alors de la chasse dans la forêt avec les shuars, il devient "comme un shuar sans être vraiment un des leurs".
Mais la "peste des aventuriers et des chercheurs d'or en quête d'un Eldorado" se développe et pousse les shuars à se déplacer. Peu de temps après, Antonio doit les quitter pour ne pas avoir agi conformément à leurs coutumes.

De retour à El Idilio, il découvre qu'il sait lire, c'est pour lui "l'antidote contre le redoutable venin de la vieillesse".
Il aime les histoires d'amour tristes avec des personnages qui souffrent et avec une happy end. Il vit là partagé entre la chasse et sa passion pour les romans d'amour. Il connaît parfaitement la forêt amazonienne et respecte les animaux qui la peuplent.

Un jour lorsque des Indiens Shuars accostent sur l'île avec à bord le cadavre d'un homme blond atrocement mutilé le village s'affole. Antonio José Bolivar diagnostique dans cette mort non pas la main de l'homme mais la griffe d'un fauve. le vieil homme se voit bientôt contraint de se lancer dans une chasse de tous les dangers. Il est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d'hommes.

Avec le récit de ce drame, Luis Sepúlveda délivre un message écologiste fort. C'est un livre empreint d'humanité et d'amour pour cette terre qui souffre de sa colonisation par l'homme.

Luis Sepúlveda nous offre un magnifique voyage en Amazonie, région qu'il connaît bien pour y avoir vécu, le tout servi par la voix chaude et musicale de Féodor Atkine.



Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Un très beau roman que j'ai beaucoup apprécié.
On est totalement imprégné, j'ai voyagé en pleine forêt Amazonienne, j'étais complètement prise dans le récit, une vraie aventurière pour une journée !
Je pouvais entendre les animaux, ressentir la pluie sur ma peau, la frayeur des bruits, j'ai adoré !

Nous sommes donc en compagnie du vieux Antonio José Bolivar Proaño, âgé d'environ 60-70 ans (lui-même ne sachant pas son âge), un homme très respectueux de la Nature, ayant vécu un temps avec le fameux peuple des Shuars.
On en apprend beaucoup sur leurs coutumes, leurs rituels, même si celles-ci nous paraissent bizarres, c'est en fin de compte eux les plus heureux, loin de toute la vraie barbarie humaine et stupide…
Ils vivent dans l'habitat de la faune sauvage, et non le contraire, un beau peuple respectueux de ce qui les entoure (même si bien sûr je n'aimerais pas me retrouver nez à nez avec eux sur leur Terre).
Le vieux Antonio José Bolivar nous raconte donc sa vie passée, pour nous expliquer pourquoi il connaît tant de choses aujourd'hui... Ses compétences lui serviront pour sauver les nouveaux venus ne connaissant rien à la vie sauvage, il les aide malgré leurs chantages, malgré le fait qu'ils veulent voler les terres, les marchandises.
Pour oublier tout ça, il lit… des romans d'amour ! Son moyen de s'évader, de voyager ailleurs, tout comme nous avec ce roman !

Je regrette seulement que cette histoire soit si courte, je suis sûre que l'auteur aurait pu largement l'allonger, sans toutefois rentrer dans l'ennui.

CHALLENGE SOLIDAIRE 2023
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Écrivain Chilien né en 1949 et décédé en 2020 , c'est son premier roman,traduit en 35 langues et qui a été vendu en France à un million et demi d'exemplaires.

Entre légende et mythe ,l'histoire d'Antonio José Bolivar Proaño,
En même temps ,il y a une part de vécu, puisque l'auteur à vécu 7 mois au milieu des indiens d'Amazonie: Les Shuars qui lui ont sauvé la vie.
Un récit en hommage à leur culture,une ode à leur façon de vivre au travers l'énigmatique personnage d'Antonio José Bolivar
Nous sommes dans un petit village d'Amazonie : El Idilio ,traversé par la rivière : Nangaritza.
Un ou deux fois l'an ,après la saison des pluies," une vieille caisse flottante",un vieux rafiot: "Le Sucre" accoste pour décharger ses victuailles.Sur le pont ,un dentiste: le docteur Loachamin,avec son fauteuil mobile.
Dentiste ,si l'on veut ,arrracheur de dents conviendrait mieux.Toute la journée il va arracher les dents qui seront comptabilisées par son ami Antonio.
--《 sûr, vous avez arraché vingt sept dents entières et un tas de chicots .Mais vous n'avez pas battu votre record!》
-《Tu tiens toujours le compte?》
-《 C'est a ça que ça sert l'amitié ,à chanter les mérites des amis》.
Ces deux - là se connaissent depuis bon nombre d'années,et ceci grâce a une requête D Antonio.
Antonio à une passion ,il sait lire difficilement,mais il aimé déchiffrer à son rythme les romans d'amour ,mais attention ,pas n'importe lesquels: les romans d'amour qui font souffrir.
Le dentiste va régulièrement rendre visite a une
Dame dans un maison close et il se trouve que cette Dame adore les romans d'amour,ce qui lui permet de rapporter 2 ou3 romans d'amour.
Un jour ,le cadavre d'un chercheur d'or est découvert,le maire très gros et pour le moins stupide ,surnommé " La limace" car il transpire abondamment ,et les habitants accusent les indiens Shuars.
Antonio ,qui a vécu au milieu de leur tribu ,démontre preuve à l'appui que c'est l'oeuvre d'une femelle guépard.
Dans la besace du mort on retrouve les peaux de ses petits et certainement d'après Antonio que son mâle est blessé. Il a une connaissance approfondie de la forêt et de la faune.
Dès lors une chasse au félin, qui entretemps a massacré d'autres humains, s'organise.
Le seul à pouvoir se mesurer à cette femelle très intelligente est Antonio dit " le vieux".
Un récit quelque peu violent mais quand même un côté rafraîchissant dans les descriptions de la forêt amazonienne lorsque la traque commence; un hymne à la nature face à la stupidité des hommes ,on sent l'engagement écologique de Luis Sepúlveda tout au long de ce récit.
Un bon petit roman qui fait du bien .A recommander.⭐⭐⭐⭐


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Il s'agit de ma première lecture d'une oeuvre de l'écrivain chilien Luis Sepúlveda. L'écriture de ce court récit m'a charmée. L'histoire se déroule à El Idilio, un village situé en Équateur, en Amazonie.

Antonio José Bolivar, âgé d'approximativement soixante-dix ans, vit dans une cabane en bambou. Depuis qu'il s'est rendu compte (par hasard) qu'il savait lire, il se plonge avec passion dans les romans d'amour. Mais pas n'importe lesquels, ceux qui mettent en scène des protagonistes souffrant du sentiment amoureux et dont le dénouement est heureux. C'est le dentiste, le docteur Loachamín, qui le réapprovisionne en livres lorsqu'il se rend dans le village pour ses consultations deux fois par an.

Antonio a vécu un temps avec les shuars qui lui ont transmis leurs savoirs et leur manière de vivre dans la forêt amazonienne. le jour où un gringo est retrouvé mort, le maire, odieux personnage surnommé "La limace", accuse d'abord le peuple des Shuars. En réalité, la responsable est une femelle jaguar que l'on a privée de ses petits. Antonio se retrouve malgré lui chargé de mener le maire et ses hommes dans une chasse au guépard à travers la forêt.

Une histoire touchante dans laquelle les romans d'amour sont pour le vieux une échappatoire à la violence des hommes. Dans l'introduction, on apprend que Luis Sepúlveda dédie ce livre à son ami, assassiné pour avoir été un fervent défenseur de la forêt amazonienne. "Le livre est une dénonciation impitoyable, bien que sans emphase, de la destruction aveugle, systématique, cruelle et stupide de cette forêt-continent qu'est l'Amazonie et, à travers elle, des équilibres fragiles et vitaux qui lient l'homme et son environnement naturel." Une première immersion dans l'univers de cet auteur qui donne envie de découvrir ses autres romans.
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Le vieux qui lisait des romans d'amour
Tout le charme de la littérature latino-américaine. C'est poétique et un peu fou.
Entre rêve et réalité.

Le vieux qui lisait des romans d'amour, c'est une fable allégorique.
Antonio arrive au seuil d'une vie bien remplie. Pour lui, plus question de se frotter à la gente humaine qui à ses yeux transgresse les lois de la nature et du monde animal et quand il découvre qu'il sait lire, il trouve là le but de son isolement. Il va lire des romans d'amour.
Il pense ainsi mettre un terme à ses souvenirs et oublier ce monde qui l'entoure.

Mais c'est sans compter avec la bêtise des hommes qui vont provoquer la colère d'un félin et pour mettre fin au massacre, le maire du village, personnage haut en couleurs, va faire appel à son expérience. Une dernière plongée dans cette forêt qui vibre à chaque ligne, dans cette faune. Un dernier affrontement avec l'animal sauvage qu'est l'homme. Un dernier sacrifice.

Le vieux qui lisait des romans d'amour, c'est le combat de la sagesse contre celui de l'avidité.
C'est un roman d'amour pour une contrée, l'Amazonie, pour un peuple, les Jivaros.

Un beau roman d'amour et de colère.
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