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EAN : 9782877067362
347 pages
Editions de Fallois (01/02/2011)
4/5   3 notes
Résumé :
Les sciences nous révèlent un Univers chaque jour plus étrange. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Mais, déjà, une certitude semble acquise : notre Soleil connaîtra le sort commun aux milliards d'autres étoiles. Il flamboiera, puis s'éteindra. Tout vie cessera sur notre planète.

Cette perspective change la vision qu'avait l'homme de sa condition et de son destin. Serait-ce la fin d'une improbable aventure?

Une aventure dont l'... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Que peut-on attendre d'un essai sur la brève histoire de la vie et des hommes de Jean Sérisé, énarque, directeur au ministère des Finances et proche collaborateur de Valery Giscard d'Estaing ?........ Une totale et belle surprise !!

Dans un souci constant de vulgarisation scientifique, ce nonagénaire nous fait part de sa vision des choses.

Cet essai est à mettre entre les mains de toute personne avide de curiosité , qui se pose de réelles questions existentielles et/ou qui doit répondre aux tant redoutées questions de nos enfants ou petits-enfants.

Vous y trouverez toutes les réponses allant de la naissance de l'Univers à sa probable future extinction en passant par l'apparition de la vie sur Terre.

Les énormes progrès des sciences lors de ce dernier siècle ont complètement chamboulé notre représentation de l'Univers et de la place que nous pensions occuper.
Nous sommes passés en peu de temps d'un Homme tout-puissant à un simple état transitoire de l'Evolution.
Cela a totalement affecté notre façon de penser, de créer, de consommer , du vivre-ensemble…

Cet essai est divisé en trois parties mais on peut prendre le cours de notre Histoire à n'importe quel moment.


La première partie tente de résumer 5 milliards d'années en une centaine de pages en s'aidant de son personnage Papimami. A travers lui, on suit la lente évolution (le pas à pas) de la vie. La naissance de la pensée, la bataille des théories entre Lamarck et Charles Darwin (L'origine des espèces) et bien d'autres notions scientifiques nous sont diffusées sans que l'on s'en rende compte. Se cultiver en se divertissant !!

La deuxième partie relate sur le même ton que Roy Lewis dans « Pourquoi j'ai mangé mon père » l'apparition de l'homme, son évolution pour arriver à ce que nous sommes aujourd'hui. Afin de nous rendre cette narration à nouveau plus ludique et attractive, l'auteur créé des personnages tels que Bompapah (Evolution de Papimami), Groskotho (le chef de bande) et Silicium, tailleur de silex et évolution de Carbonium III !

Puis Jean Sérisé nous explique très clairement que tôt ou tard (5 milliards d'années), le soleil ne sera plus, qu'il s'éteindra comme toute étoile et que par conséquent notre chère planète Terre sera devenue un caillou tout brûlé.


Bien sûr, nous savons que nous ne sommes pas immortels mais réaliser qu'un jour ces paysages, cette biodiversité, cette atmosphère auront disparu nous rend triste.

Alors que faudra t-il faire ?

C'est l'objet de la troisième partie de cet ouvrage qui se trouve être spéculative, subjective et sortant tout droit d'un roman de science-fiction à la Ray Bradbury dans Fahrenheit 451.

Pour notre planète, c'est foutu. Et pour l'espèce humaine (si on peut encore l'appeler ainsi, tant notre descendance sera plus proche des robots que d'êtres humains) ?

Partir vers une autre galaxie ? Comment ? Qui seront les heureux élus ayant droit de monter à bord des futures arches de Noé remastérisées en vaisseaux spatiaux super puissants ?

A ses conclusions pathétiques, l'auteur nous rapporte ce que E.T. (de Steven Spielberg) a relaté à ses compatriotes de retour chez lui.

Cet amusant subterfuge permet à Jean Sérisé de nous faire part du regard qu'il porte sur notre société du point de vue social, politique, culturel…

Comme dit l'auteur, il n'a pas eu trop à chercher une chute pour conclure son travail tant l'évidence nous saute aux yeux.

Alors quoi ? Ne nous reste t-il que de la résignation ? de cette résignation, ne peut-il pas naître un sentiment de révolte et d'espérance ?

Comme le dit joliment Philippe Barthelet, l'espérance est une lacune de la fatalité…


J'espère qu'au travers de cette critique et de diverses citations tirées des trois parties de cet essai, j'ai réussi à vous faire toucher du doigt la puissance (dévastatrice ?) d'un tel ouvrage.
Des questions, ça oui on s'en pose, mais cela a pour énorme avantage de nous faire réagir, de nous sentir vivre et de réaliser combien il faut apprendre à profiter de chaque instant pour être heureux !!

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Au départ, au vu du titre de l'ouvrage "Requiem pour la planète bleue", je pensais aborder un livre traitant de l'avenir de la terre, du développement durable, des problèmes écologiques, puis en découvrant le sous-titre "Brève histoire de la vie des hommes" et la quatrième de couverture, je pensais découvrir un texte beaucoup plus large : philosophique, scientifique... et puis au fur et à mesure de la lecture différent sentiment sont apparus avec en le refermant un goût d'inachevé et d'interrogation sur ce livre.
Tout d'abord il y a un grand intérêt et de la curiosité face à cet auteur de 92 ans qui raconte la vie, l'homme, la terre, les civilisations, l'évolution d'une manière très originale, pas très académique, avec beaucoup d'humour ironique. Mais régulièrement et ponctuellement, Jean Sérisé fait des apartés étranges sur la morale, sur la France, notre époque, la vie sociale et politique actuelle avec des considérations, des raccourcis et généralités étonnantes et même parfois assez dérangeantes. le summum étant atteint dans la seconde partie consacrée à l'histoire de l'homme où l'auteur écrit près de 40 pages sur la morale et regrette la perte de son enseignement par la contrainte.
"Les enseignants d'aujourd'hui répugnent à apprendre à leurs élèves les règles contraignantes destinées à renforcer une société que le marxisme, qui les a formés, leur avait appris à contester" (pg192)
"Celui qui manipule de l'argent en détournera à son profit" (pg 198)
A propos de l'utilisation de la bombe atomique par les américains "Elle a ainsi épargné un grand nombre de vies humaines bien supérieur à celui des victimes, en particulier parmi les Japonais. Il n'est pas sûr que nos amis nippons aient remercié les Etats-unis autan qu'ils le méritaient. L'ingratitude, nous avons eu l'occasion de le noter, est un sentiment hélas assez répandu" (pg 244)
"Le crime a été longtemps puni de mort. En gros, une vie valait une vie. de nos jours, du moins en Occident, celle de l'assassin est devenu intouchable, inestimable. En regard, la vie de la victime ne vaut plus grand-chose" (pg 340)
On se demande que vient faire toutes ces longues apartés dans ce texte consacré à l'homme, son passé et son avenir. On finit par s'interroger sur l'objectif du livre sa construction. Alors le style d'écriture fait de petites phrases courtes, de très courts paragraphes, de répétitions de propos, apparaît comme une écriture au fil de la pensée de l'auteur qui par association d'idée divague, perd un peu le fil de sa démonstration initiale. Pour ma part cela m'a beaucoup perturbé dans la lecture et surtout a pas mal refroidit mon enthousiasme lorsque j'ai abordé les premiers chapitres consacré à l'histoire de la vie.
Jean Sérisé est de toute évidence un homme érudit, cultivé et certainement extrêmement intelligent. Son parcours et sa carrière politique est l'illustration des hommes qui ont construit la France après la seconde guerre mondiale : humaniste, convaincu que le progrès ne peu provenir que de la science et la technique, éduqué et formé aux lettres classiques, très imprégné de religions et baignant dans l'atmosphère et les moeurs politiques très 4° république. Malgré cela le texte de Jean Sérisé fait apparaître un homme très jeune d'esprit avec beaucoup d'humour et de fraîcheur. Ce qui d'ailleurs est très perturbant par rapport à ses apartés évoqués plus haut car je me suis demandé parfois s'il ne s'agissait pas d'un humour de second degré que je n'ai pas perçu ou bien le bougonnement d'un vieux monsieur regrettant une société définitivement perdue dans les soubresauts de mai 68. Ces commentaires sont d'autant plus étonnant que Jean Sérisé s'emploie dans son livre a nous démontrer que finalement tout est relatif et ce qui était vrai en un temps peu être remis en question quelques années, siècles ou millénaires plus tard.
Cet homme qui arrive au terme de sa vie, souhaite nous éclairer sur la révolution que nous vivons depuis le début du XX° siècle et qui s'est accéléré au cours des 50 dernières années, par rapport à la place de l'homme dans l'univers et son devenir. Toutes les certitudes que l'homme avait acquises au fil des millénaires passés, par l'évolution de la vie (l'instinct) puis la construction des civilisations (acquis) sont tombés face aux découvertes scientifiques et techniques. Ces dernières démontrent la finitude de l'homme et de la terre et qu'aujourd'hui tout espoir d'un avenir permettant de dépasser cette finitude est vain et utopique. La seule certitude étant que l'homme risque de lui-même accélèrer l'approche de cette fin. Dans la troisième partie du livre consacrée à l'avenir de l'homme, titrée "la fin de l'histoire", Jean Sérisé traite longuement toutes les hypothèses possibles : découvrir et coloniser une nouvelle terre, être contacter par des "entités" intelligentes venant d'un autre système planétaire... Face à ce mur d'une fin prévisible et à ses yeux sans issue il appelle à la sérénité, à la résignation et à s'aider des religions et des philosophies.
J'ai regretté néanmoins que de nombreuses affirmations scientifiques ou techniques qui viennent en appuie à sa démonstration n'appellent aucune références bibliographiques.
Malgré mes remarques étonnées sur les apartés de l'auteur, ce livre demeure intéressant dans la mesure ou avec justesse et intelligence, dans un langage très clair, il nous raconte l'histoire de la vie et son devenir. Il nous montre les grands permanents dû à l'évolution et les contradictions que cela entraîne par l'évolution des civilisations, pose certain raccourci audacieux et vrai qui appel à réfléchir et relativiser.
"Les atomes dont nous sommes faits ont appartenu à d'autres vivants, probablement plusieurs fois." (pg 57)
"Le progrès est venu des échecs.(..) le vivant s'est construit à partir de ratés. En ce sens, l'homme est probablement le plus raté de tous" (pg 59)
"La pensée s'est figée au niveau des capteurs. Tel qu'il résulte de l'évolution, le vivant est fait pour vivre beaucoup plus que pour comprendre" (pg 89)
"Les êtres vivant évolués sont bâtis sur le même moule topologique. Nous sommes tous des tubes. Ou si l'on préfère, des cylindres. (..) le corps humain est distribué autour de ce vide" (pg 95)
"La vie, phénomène contre nature, est l'ennemie de la vie. Notre génération est la première à le comprendre vraiment" (pg 103)
"La pensée humaine face à l'immensité d'un univers absurde. L'insecte, attiré par la lumière, cogne contre la vitre" (pg 117)
"Un animal social pluripotent. Voilà une dualité singulière qui porte en elle les malheurs du monde" (pg 129)
"C'est une idée nouvelle : nous sommes une transition" (pg 282)
Jean Sérisé reconnaît lui-même en fin d'ouvrage qu'il a écrit un livre sur la morale et qu'il a fait de nombreux apartés "irrésistibles" '(sic). Dans les toutes dernières pages, Jean Sérisé estime que seule la religion ou la philosophie peut aider l'homme à gérer la lutte éternelle, qu'il a décrit au fil des pages, entre l'inné, les gènes qui seraient peut-être les vrais maîtres ce qui rappelle la théorie du gène égoïste défendu par Richard Hawkins, et l'acquis qui se révèle dans la morale et son évolution au cours des civilisations. On peut ne pas partager son point de vue !
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
L'Univers inerte ne sait pas qu'il existe.
Sur Terre, seul l'homme, semble-t-il, est apte à le concevoir comme un ensemble ordonné.
L'inerte poursuit sa route vers des fins, déterminées ou hasardeuses, qui ne nous sont pas mieux connues que les causes premières. L'Univers sait-il où il va?
Cette question, aujourd'hui, doit être considérée comme absurde.
L'Univers est mais ne pense pas, ce qui est peu cartésien. Il ne sait d'ailleurs pas que nous sommes là pour le lui dire.
Notre existence n'a de sens que pour nous. Notre pensée est un artefact. L'homme vit en circuit fermé, repensant éternellement sa pensée, tournant en rond comme l'écureuil dans sa cage.
Mais avec deux idées fortes :
- la première est qu'il sait qu'il vit dans une cage : le savoir fait de l'homme une singularité ;
- la seconde est qu'il croit pouvoir accroître lui-même la taille de cette cage.
Il en ressent une intense et naïve satisfaction.
La pensée ne trouve sa gratification que dans la pensée.

La pensée humaine face à l'immensité d'un Univers absurde.
L'insecte, attiré par la lumière, cogne contre la vitre.

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Silicium, le technicien du silex, dont j'ai noté le regard rusé, sera tenté de profiter de sa situation particulière pour en tirer bénéfice. Il demandera une meilleure part de nourriture, au point que le groupe aura avantage à nourrir un deuxième tailleur de pierre afin de limiter les pouvoirs et les revendications du premier. Le groupe de Bompapah, qui constate les méfaits du monopole, vient d'inventer la concurrence.
Mais les deux tailleurs, que leur métier rapproche, ne tarderont pas à s'unir pour mieux défendre les avantages acquis. Tout cela, naturellement, avec tact et diplomatie, car Groskotho est parfois nerveux et il faut savoir le prendre. C'est pourquoi Silicium fait valoir la nécessité de maintenir la qualité du service public de taillage de silex.
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L'homme, animal de meute pluripotent, veut être absolument libre dans une société qui le protège absolument.
Il souhaite, ce que l'on peut comprendre, individualiser les chances et les gains et collectiviser les risques de pertes.
Nous sommes tous des libéraux-mutualistes, des arnarcho-étatistes, des écolo-énergivores, des bourgeois révolutionnaires, des aventuriers guidés par la prudence, des xénophobes emphatiques, des raisonneurs instinctifs, d'éternels insatisfaits à la recherche d'un bonheur impossible.
Nous souhaitons une société libre où règne l'ordre, solidaire mais respectueuse de la propriété privée. Avec un penchant pour la sécurité. Car notre espèce et celles quil'ont précédée ont vécu dans la crainte pendant des millions d'années. Nous sommes des produits de la peur.
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Voici la dernière recette concoctée par nos physiciens maîtres-queux.
Vous prenez un inflaton, plutôt en état de basse énergie, pas très gros, dans les 10 kilos, et de 10 puissance -26 centimètre de diamètre (...), ce qui, il faut le reconnaître, nécessite un maniement délicat.
Vous appliquez à votre inflaton une force de gravitation inversée (...).
Et cela pendant un temps assez bref : 10 puissance -35 seconde. Je sais : il faut faire vite. C'est un coup à attraper, comme pour les oeufs brouillés ou les coquilles Saint-Jacques.
Et vous obtenez, à ce point, un Univers multiplié en taille par 10 puissance 30 et en volume 10 puissance 90(...).
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Plus l'homme apprend, moins il trouve de signification au monde qu'il découvre.
C'est au moment où l'homme est le plus puissant, où il peut à lui tout seul, mettre fin à la vie évoluée sur la planète, qu'il mesure vraiment son insignifiance et surtout qu'il ressent que sa présence dans l'Univers est inutile et ignorée. Quelques-uns avaient eu l'intuition (Pascal....) . Nous le savons aujourd'hui de science sûre. Nous n'avons aucune importance.
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