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Imogène McCarthery tome 1 sur 7
EAN : 9782702419069
191 pages
Le Masque (18/01/1989)
3.82/5   189 notes
Résumé :
Depuis vingt ans, Imogène McCarthery sème la perturbation dans le bureau de l'Amirauté où elle travaille.
Depuis vingt ans, la fière descendante des Mac Gregor fait tourner en bourrique son chef de service. Mais cette fois, la coupe est pleine.
Trop, c'est trop. Voilà que cette grande bringue à la tignasse rouge se pavane en clamant qu'elle a été investie d'une mission secrète de la plus haute importance ! Et par le patron de l'Intelligence Department ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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« Imaginez un homme ennemi du tracas qui trouve un charmant pays pour y attendre paisiblement sa retraite. Imaginez maintenant que dans cette petite ville sans histoire débarque un soir une Écossaise aux cheveux rouges… »
Notre farouche Écossaise se nomme Imogène. Elle vit à Londres et gagne sa pitance comme secrétaire à l'Intelligence Service. Ombrageuse, colérique, tempétueuse, rebelle, intraitable dès qu'il s'agit de l'honneur et de la gloire de l'Écosse, sa mère patrie, elle fait le désespoir de son responsable de service, et le bonheur de ses collègues qui savent asticoter cette âme naïve et emportée de vieille fille.
Cette existence simple et ordinaire aurait pu continuer si un haut gradé de l'Intelligence Service n'avait eu l'idée saugrenue de confier à cette virago homérique biberonnée au whisky une mission hautement confidentielle : celle de remettre un pli « secret d'état » à un correspondant de l'Intelligence Service à Callander, ville natale d'Imogène et coeur battant de l'Écosse éternelle.
Dès lors, l'imagination d'Imogène s'enflamme. Notre apprentie espionne croit emporter dans sa valise le sort du monde, se prend tour à tour pour la petite soeur du héros écossais Robert Bruce ou pour la réincarnation de Marie Stuart… et se rend à Callander avec la discrétion et l'élégance d'un éléphant dans un magasin de porcelaines. Quelle aubaine pour les ennemis du royaume de sa Gracieuse Majesté qui n'en demandaient pas tant !
Imogène s'abat comme la foudre sur la paisible bourgade de Callender où il ne se passe jamais rien. Un passage tonitruant, tintamarresque où la foldinguo aux cheveux rouges massacre à tour de bras dans des aventures rocambolesques, hautement improbables. le coroner chargé d'élucider tous ces crimes entre vite en dépression, les gens raisonnables crient au scandale, tandis que les piliers des pubs opinent du chef, vaguement admiratifs, et comptent les points.
Tous les personnages, qu'ils soient ridicules, héroïques ou fourbes (essentiellement des dégénérés d'anglais) sont hauts en couleurs. le whisky coule à flot et les répliques sont assassines.
J'ai beaucoup ri. C'est très bien écrit. Ce n'est pas sérieux du tout. C'est gentiment désuet. En bref, j'ai adoré.
Longue vie à Imogène !





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Ne vous fâchez pas Imogène... Ou de nouveau le bouquin entre deux Agatha Christie dans ma pile à côté du lit.... Ou aussi le premier bouquin de la série Imogène, et le seul que j'ai.. Et au final je comprends pourquoi... Et ça me chagrine un peu...


Pitch :
Imogène McCarthery est vieille fille et écossaise ( et l'un ne sous entend pas l'autre)
Imogène McCarthery est secrétaire à Londres dans les bureaux de l'Amirauté, en exil donc...
Imogène McCarthery en écossaise pure souche a donc un fort attachement pour sa patrie et le whisky...
Imogène McCarthery a la langue bien pendue et ça fait des vagues dans les bureaux de l'Amirauté..
Imogène McCarthery...

- Oui bon ça va, on a compris qu'elle s'appelait Imogène machin... on a compris qu'elle est « l'héroïne » du livre... on a compris...
- Peut-être que t'as compris, mais est-ce que t'as compris qu'elle est bête à bouffer du foin ?
- Ah ça non..
- Et bin si, Imogène McCarthery est bête à bouffer du foin...

Et j'ai beaucoup de mal avec les héros ou héroïnes bêtes à bouffer du foin, voyez-vous... En fait en général je souhaite leur mort, et je suis dépitée en m'apercevant que bien sûr ce n'est pas le cas, car se sont les héros.. Et pourtant dieu qu'ils mériteraient de passer l'arme à gauche, qu'on les envoie ad patres.. et non bien sûr...

Alors bien sûr on va me dire humoristique, c'est du policier humoristique...
Et alors ?

Parce que oui certes Exbrayat c'est le ton de l'humour.. et c'est sincèrement drôle, vraiment... Mais est-ce que quand on écrit des choses drôles le reste doit en pâtir ?
Si on fait dans le roman policier, dans le roman d'espionnage, est-ce que l'intrigue doit en pâtir ?
Est-ce que Exbrayat se sentait trop mauvais pour écrire, tout en étant drôle, une intrigue avec un personnage, un héro intelligent ?
Si son héroïne avait eu deux neurones remarquez qu'il n'y aurait pas d'histoire...
Sa bêtise est affligeante, et je ne parle pas de son chauvinisme pour son écosse chérie, voir même son orgueil, et ce même si tout cela est franchement bête c'est parfois drôle, certes.. Non, je parle du reste... de cette enquête, cette histoire d'espionnage aussi fine qu'un cheveux... que la dame se fasse avoir une fois ok, je veux bien.. mais se faire avoir trois fois de suite avec le même scénario.. heu perso tu mérites la mort et pi c'est tout... j'en ai frémi, le frisson désagréable, qui efface les touches d'humour, qui efface tout....

Et en fait je me souviens que j'avais lu en premier, il y a longtemps, du même auteur Un joli petit coin pour mourir (que j'ai relu y a pas longtemps) et que à cette époque-là ce livre m'avait donné envie de découvrir plus cet auteur (comme maintenant d'ailleurs) et donc j'avais enchaîné avec ce Ne vous fachez pas Imogène (premier tome de la série des Imogène qui en compte sept), et que j'avais là-aussi sûrement été déçue (vu que j'en ai pas d'autres dans ma bibliothèque) et bien exactement comme maintenant, en fait...

Je ne pense pas lire d'autres Imogène, peut-être d'autres Exbrayat sans doute, mais des Imogène pas une chance...
Les héros bêtes qui méritent la mort à chaque pas qu'ils font, chaque pensées qu'ils ont ou chaque mots qu'ils professent n'ont aucune chance avec moi...
Je n'ai aucune indulgence pour la bêtise, pour la stupidité crasse.. le côté on dit au héros « si tu croises une route noire, ne marche pas dessus ça signerait ton arrêt de mort » et le héros croise une route noire, que fait-il ? Il marche dessus, tu mérites de crever héro..
Ou encore « attention y a des gars qu'en ont après toi, y a la guerre qui arrive, faut que tu te casses maintenant ! »... et le héros « oh bin non, je vais plutôt aller me faire une belote, ou des semailles, ou une balade dans la foret » et bien sûr en effet y a les gars la guerre peu importe, et le héro fait " oh bin zut, j'aurais du écouter, maintenant c'est la merdasse "... direct tu mérites la mort et je me fous de ton sort « héro » et je te la souhaite du plus profond de mes tripes et je suis déçue à chaque fois qu'elle te rate !.. Il paraîtrait que je suis un peu méchante, ou que j'ai un coeur de pierre, ou que je suis une blasée aigrie et je ne vois pas ce que tout ça vient faire là... et le rapport avec la choucroute...

Je hais les héros boulets, et qui n'évoluent pas avec l'histoire, avec les épreuves ou les péripéties que leur a réservé leur auteur, et restent donc aussi bêtes à la fin qu'au début... vous méritez de crever, et l'auteur mérite lui aussi un cours express sur la nature humaine.... et je soupire...

Et là c'est la même.. ok la mère Imogène n'est pas espionne, ok... mais heu... elle a un cerveau non ? Ou est-il si imbibé de whisky que réfléchir deux secondes ne rentre plus dans ses capacités ? Et surtout n'apprend rien de ses erreurs passées, et continue sur le même rail... Est-ce que tu te fous de moi ? … allez va mourir dans un buisson de bruyère sur la lande que tu aimes tant, je m'en fous.. tu mérites...

Et c'est bien dommage, j'aime bien l'univers, les personnages secondaires, et la manière d'écrire de son auteur, une manière paf prends-toi ça dans les dents, les bâches qu'ils s'envoient sont sympas et parfois jubilatoires... ça flingue de tous les côtés ^^

Il est juste dommage d'avoir fait son personnage débile pour s'éviter de s'embêter à écrire une intrigue qui tienne la route et ne soit pas téléphonée, oui s'éviter de trop s'embêter avec ça, de se fatiguer, créons donc un héros complètement stupide comme ça je m'emmerde moins, je l'ai ressenti comme ça..

Comme si en plus l'humour ne pouvait être que collé à la bêtise la plus crasse... Comme si l'humour ne pouvait en aucun cas marcher avec l'intelligence, comme si l'humour ne pouvait être que se moquer d'autrui, parce que là c'est un peu ça... elle en tient tellement une couche que bon... et je penche la tête sur le côté, en me disant dieu que c'est facile, et que définitivement je ne suis pas cliente de ce genre truc... Et pourtant j'étais pleine de bonne volonté... Et pourtant j'ai apprécié le style d'Exbrayat...

Allez sans rancune Imogène...


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Imogène Mc Carthery, pétulante écossaise de 48 ans, est secrétaire au bureau de l'Amirauté, en Angleterre. Fière de ses origines, de son clan, elle ne se gêne pas pour critiquer ses collègues et son chef de service. Aussi, lorsque David Woolish, le Grand Patron, la convoque, elle pense être licenciée. Peu lui importe, elle partira la tête haute. Or, celui-ci va lui confier une mission de la plus haute importance: emmener une enveloppe secrète contenant les plans d'un nouvel avion à réaction, le Campbell 777, à Sir Henry Wardlaw résidant à Callander... lieu de naissance d'Imogène. Folle de joie, celle-ci va narguer son chef de service, Archaft, qui accepte mal qu'on puisse lui confier une telle mission. Cependant, Woolish lui explique que c'est justement parce qu'elle est peu crédible qu'elle n'attirera pas les soupçons. Et qui mieux qu'elle connaît ce coin de l'Ecosse ? Bien évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu et notre flamboyante rousse aura affaire à bon nombre de pièges.


L'ingéniosité d'Exbrayat, dans ce premier roman de la série, est de nous présenter un personnage plein de vie et d'entrain. Chauvine, Imogène tient par-dessus tout à ses racines écossaises et à son clan des Mc Gregor, quitte à tout sacrifier, y compris l'amour. C'est justement ce nationalisme exacerbé qui fera sa force. Cependant, elle n'hésitera pas à se sacrifier lorsqu'il s'agit d'être la digne descendante de son père, le Capitaine de la Compagnie des Indes, mais également lorsqu'il s'agit de représenter la couronne d'Angleterre.
Ce personnage est attachant. Bien qu'exubérante, elle a un coeur d'or. Évidemment, Imogène n'a rien d'un agent secret mais son entêtement à mener à bien sa mission, par fierté, fera qu'elle réussira bien malgré elle. Parallèlement à sa mission, elle va vivre quelques aventures amoureuses qui, sans qu'elle ne le sache, s'imbriquent étroitement dans sa mission.

Ce roman policier structuré, bien amené, est à lire pour passer un bon moment.
Lien : http://promenades-culture.fo..
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Je ne suis pas le genre de fille à se planter devant sa garde-robe en pleurant « Je n'ai plus rien à me mettre ».
Par contre, je suis le genre de personnes qui se plante régulièrement devant sa méga-super-gigantesque PAL et qui soupire « Pff, je ne sais plus quoi lire ». Et dans ces moments-là, deux solutions s'offrent à moi : 1° Me diriger vers mes auteurs favoris (Tolkien, King, Irving, Brontë, Austen et les autres) ; 2° Choisir des livres « faciles » à lire.
Atteinte d'une mini-panne de lecture le 31 janvier, j'ai choisi la seconde solution et décidé de piocher un roman « facile ». Mon choix s'est porté sur Charles Exbrayat, qui écrit des polars généralement sympathiques et distrayants.
Ne vous fâchez pas, Imogène ! tire son titre de la phrase-clé que toute l'Amirauté (et d'autres personnes) a l'habitude de lancer à Miss MacCarthery lorsque son mauvais caractère ou son nationalisme la mettent hors d'elle. Il faut dire que la vieille demoiselle est dotée d'un caractère bien trempé, encore renforcé par une grande discipline personnelle et par un certain penchant pour le whisky. C'est donc une héroïne assez atypique, pas très futée de surcroît (ce qui est étonnant lorsqu'on songe qu'Imogène est choisie par le grand patron de l'Amirauté pour remplir une mission digne d'un agent secret), mais dont le courage compense les quelques défauts.
L'intrigue ne casse pas trop pattes à un canard et on devine bien vite l'identité du ou des coupable(s), même si Imogène, elle, se laisse plus d'une fois berner. Mais on retrouve dans ce roman sans prétention, tout le charme des polars d'Exbrayat : l'humour, les personnages se découvrant des penchants héroïques insoupçonnés, la fierté nationale, et les bagarres
Imogène est une héroïne attachante malgré – ou peut-être grâce à – ses quelques défauts. Elle a un certain côté romanesque, mais est aussi courageuse et déterminée, deux qualités qui lui permettent de se sortir de situations parfois rocambolesques, lesquelles sont très agréables à suivre. Ce roman se laisse donc lire avec beaucoup de plaisir, et permet d'éviter la panne de lecture !
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Le bienheureux Charles Exbrayat (je l'appelle bienheureux, vu que, compte tenu des miracles de bien-être qu'il nous procure depuis des décennies, sa canonisation n'est plus qu'une affaire de jours), le bienheureux Charles Exbrayat, donc, nous a offert le cadeau somptueux de deux détectives hors pair : le commissaire Roméo Tarchinini, que j'ai eu l'honneur, l'avantage, le privilège, le plaisir et le grand bonheur de vous présenter ici même, et Imogène MacCarthery. Imogène c'est … comment dire ? une femme ? … sans doute, sa fémininité, elle l'assume et la revendique, tout comme son âge (48 ans), moins toutefois que son caractère écossais : de la tête (rousse) (on la surnomme « the red bull ») aux pieds (qu'on imagine proportionnés à sa taille : 1m78, la taille, pas les pieds), en passant par le tartan, le haggis, la cornemuse et le parapluie à carreaux. Sans oublier le whisky (écossais bien sûr) qui ne la quitte pas. Cliché ? Bien sûr, mais c'est le but du jeu. Exbrayat veut un personnage excentrique : c'est bien simple, Imogène est excessive en tout : cette tornade dont l'impulsivité est une seconde nature dit toujours ce qu'elle pense mais ne pense pas toujours ce qu'elle dit, et de toutes façons, agit la plupart du temps avant de penser. Mais elle pense, car elle ne manque pas de jugeote, et elle est aussi capable de sentiments et de dévouement pour les causes qu'elle défend (à condition qu'elles n'aillent pas à l'encontre de ses convictions écossaises).
Pourtant « Imogène MacCarthery, vieille fille au coeur large, toujours amoureuse et toujours déçue, grand amateur de la boisson nationale, a ceci de particulier qu'elle est non seulement la terreur des criminels, mais aussi celle des policiers, ainsi que de la plupart des femmes qui jalonnent sa route, jalouses de son franc-parler, de ses allures de garçon manqué, et surtout de ce grain de folie celtique qui fait d'elle une meneuse d'hommes hors pair… » mais « ce sont ses carences, ses failles, qui la rendent sympathique : sa confiance toujours renouvelée pour le genre humain, son respect quasi religieux pour son père défunt, son goût inné de la bagarre, sa susceptibilité, sa propre conviction – que personne ne partage – d'être une femme fatale dont tous les hommes, nécessairement, doivent un jour ou l'autre s'éprendre… » [Alexis Lacaye : Préface à « Exbrayat : Intégrale Les Imogène » (Le Masque)]
Malgré ses idées radicales (les rois d'Angleterre, venus du continent, ne sont en rien légitimes), elle est secrétaire à l'Intelligence Department de l'Amirauté à Londres. Sérieuse et dévouée, elle est un jour désignée pour une mission de la plus haute importance par le directeur des services secrets : apporter en Écosse les plans ultraconfidentiels du Campbell 777, un avion à réaction révolutionnaire… Et c'est le début d'une grande aventure.
La saga d'Imogène compte sept titres : « Ne vous fâchez pas, Imogène » (1959) « Imogène et de retour » (1960), « Encore vous, Imogène ? » (1962), « Imogène, vous êtes impossible ! » (1963), « Notre Imogène » (1969), « Les Fiançailles d'Imogène » (1971), et « Imogène et la veuve blanche » (1975).
Inutile de préciser que ces titres sont hautement recommandés à tous, y compris et surtout aux plus dépressifs, aux mal-dans-leur-peau, aux revenus-de-tout et aux pisse-vinaigres en tous genres.
Les adaptations valent ce qu'elles valent, mais sont très loin d'avoir la puissance comique de l'original. Signalons pour mémoire « Imogène » une série télévisée de 1989 avec Dominique Lavanant et Jean Benguigui. Les adaptateurs ont cru bon de transposer l'histoire en Bretagne, pas sûr que ce soit le bon choix. Et puis « Imogène » un film de 2010 d'Alexandre Charlot et Franck Magnier, avec Catherine Frot dans le rôle titre, pas très convaincant non plus.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
[...] ... Incrédule, Archie regarda Imogène :

- "Voulez-vous me dire ce qu'une femme de votre âge, prétendant jouir de tout son bon sens, fabrique au milieu de la matinée dans le loch Vennachar.

- Si votre intelligence ne se révélait pas aussi épaisse que celle d'un boeuf, vous comprendriez qu'on a essayé de me noyer !

- Qui ?

- Lui !"

Et, d'un index vengeur, Miss McCarthery désigna Herbert Flootypool, qui semblait fort malheureux. Le Chief-constable s'en prit aussitôt à ce dernier.

- "Qu'est-ce que vous avez à dire ?

- Que je ne suis pour rien dans l'accident survenu à Miss McCarthery.

- Alors, qu'est-ce que vous fichiez dans l'eau, vous aussi ?

- J'y suis tombé en voulant lui porter secours.

- Hypocrite ! Assassin !

- Taisez-vous, Miss ! Maintenez-vous que monsieur vous a attaquée ?

- Pas exactement.

- Vous a-t-il poussée dans le loch ?

- Non plus.

- Mais alors, pour l'amour du ciel, qu'est-ce que vous venez encore nous raconter ?

- Il me traquait.

- Expliquez-vous.

- J'étais assise au bord du loch et je l'ai aperçu qui me surveillait.

- Et c'est pour échapper à cette surveillance que vous vous êtes jetée à l'eau ?

- J'y suis tombée par suite de la rupture d'une branche à laquelle je me cramponnais !

- Et vous transformez un accident en tentative d'assassinat ?

- Mais, Seigneur ! êtes-vous complètement bouché ?

- Ca suffit, Miss McCarthery ! Ce que je suis ne vous regarde pas ! J'en ai assez, de vous et de vos excentricités, vous entendez ? Le Docteur Jonathan Elscott m'a adressé son rapport ! Je vous avertis : à la moindre incartade nouvelle, je vous fais enfermer chez les fous pendant quelques semaines, compris ? Sur ce, débarrassez mon bureau, et en vitesse ! ... [...]
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Parce qu’elle était d’une complexion robuste et habituée à une discipline militaire, Imogène passa quand même une bonne nuit, où les rêves roses l’emportèrent de loin sur les cauchemars. Réveillée, elle ne se leva pas tout de suite, s’accordant quelques instants de songerie agréable, se reposant pour la centième fois la question : Qui se mourait d’amour pour elle sans oser se déclarer ouvertement ? En dépit de sa volonté, le visage souriant d’Allan Cunninggham s’imposa à sa mémoire complice. Pour échapper à cet envoûtement stérile, elle se précipita dans la salle de bains où une douche glacée la rendit à elle-même. Ses exercices de culture physique terminés, elle déjeuna tout en dressant le plan de sa contre-attaque. Sir Henry déclarait qu’il ne pouvait rien auprès de la police officielle qu’on ne saurait mêler aux affaires des services secrets ? Bon, mais qui est-ce qui empêchait Imogène de dire qu’on lui avait volé un bijou et qu’elle soupçonnait l’identité du voleur ? Ce serait un excellent moyen pour retrouver l’homme aux yeux bleus et quand on l’amènerait au poste, elle ne risquait que de devoir lui adresser des excuses pour une accusation sans fondement, mais elle ne perdrait pas ainsi sa trace et jouerait alors sa partie. A cette perspective, ses muscles durcissaient et ses longs doigts osseux se crispaient comme si elle tenait son adversaire à la gorge. Enchantée de ce qu’elle estimait une excellente ruse de guerre, miss McCarthery chaussa ses souliers à talons plats et fit un sourire à son père en lui assurant qu’elle allait réparer l’accroc infligé à l’honneur de la famille. Elle eut conscience que sir Walter Scott lui adressait un encouragement muet et que Robert Bruce la regardait avec amitié. Ayant ainsi rassemblée ses forces, elle sortit dans le matin tout neuf, aspira profondément l’air salubre des Highlands et se dirigea vers le bureau de police.
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Miss McCarthery ne s'intéressait guère au sport qu'autant que les Ecossais y étaient mêlés, et dès que commençait le tournoi des Cinq Nations, elle installait sur son bureau un vase d'où émergeaient de jolis chardons bleutés, ce qui faisait dire à l'une de ses solides adversaires qu'à voir Imogène on ne s'étonnait plus que l'Ecosse ait le chardon pour emblème.
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Imogène McCarthery - que son caractère et sa chevelure carotte faisaient surnommer 'The red bull" par ses compagnes de bureau - entrait d'un pas assuré dans la cinquantaine. Elle devait son énergie indomptable à la passion qu'elle nourrissait pour son pays natal, l'Ecosse - ce qui lui permettait de mépriser hautement ses collègues anglaises - et à la dévotion dont elle entourait la mémoire d'un père qui, jusqu'à sa mort, avait considéré sa fille comme une domestique dévouée et non rétribuée.
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- En résumé, Mr McPuntish, vous ne pouvez rien nous apprendre sur cet individu?
- Si. Je dis que ce n'était pas un gentleman.
- Qu'en savez-vous?
- Un gentleman n'aurait pas eu le sans-gêne de se faire assassiner dans un hôtel où il n'avait même pas pris une consommation.
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