Alambre

Alambre (de espino) signifie « le fil de fer (barbelé) »… le ton est donné dès le titre puisque toute la première moitié du livre est consacrée à retracer le contexte de l'arrivée de Franco en Espagne et la lutte d'une poignée d'Espagnols contre ce gouvernement totalitaire, jusqu'à leur exil en France, à Argelès sur mer où les réfugiés seront « parqués » dans un camp entre les terres et la mer, sans abri, sans sanitaires, sans moyen de subsistance… ou très peu ☹
Dans ce 3° opus, nous retrouverons Gustave dans sa quête d'identité et sa lutte contre les pouvoirs extrémistes, allié à cette occasion à Léa, victime malheureuse des mêmes dérives dans cet internat maudit en Argentine (cf Internato de la même auteure)…
Enfin, « retrouver »… pas immédiatement ! puisque la première moitié du roman ne l'évoque aucunement… et nous replonge au milieu des années 30 avec la montée de Franco et les répressions sanglantes contre ses opposants.
Céline Servat offre à ses lecteurs un simple prologue de quelques lignes dans le temps présent qui permet d'entrevoir le côté obscur de ce roman et une issue tragique pour certains protagonistes…
J'ai regretté que Gustave et ses comparses ne soient pas évoqués plus tôt, même si on se doute bien avec le prologue qu'ils seront confrontés à un personnage marqué par ce passé espagnol douloureux et en quête de vengeance…
Au final, j'ai été un peu moins séduite par ce dernier tome que par le second ; ça reste un bon moment de lecture et je vous conseille la trilogie complète si vous souhaitez découvrir de l'intérieur diverses dictatures, de l'Argentine à l'Espagne en passant par l'ex URSS !
Cette Louve du Polar a effectué un gros travail de recherche historique pour imprégner ses lecteurs de ces ambiances terribles : l'ensemble des 3 volumes mérite largement 4 étoiles pour moi 😊

Bonsoir tout le monde je viens de clôturer la trilogie historique de Celine Servat Page Auteur avec la lecture du tome 3 des aventures de Gustave intitulé Alambre.

Dans ce troisième roman Céline nous emmène sur les traces Esteban un jeune paysan qui décide de s'opposer à la montée en puissance du fascisme en rejoignant la rébellion.
Pour cela il va quitter la femme qu'il aime et sa famille pour affronter les atrocités engendrées par les partisans de Franco en Espagne.
Nous suivrons également Antonia L aimée d'Esteban qui va subir les foudres de la répression pour avoir seulement le tort d'être amoureuse d'un rouge.

Dans la seconde partie nous retrouvons notre cher Gustave qui part rejoindre son amie Léa en Espagne, entre l'évasion de leur pire ennemi et les menaces de mort reçues par Léa son séjour ibérique ne sera pas de tout repos.

Voilà que se termine une très jolie trilogie historique que je vous recommande à tous, qu'il est difficile de dire aurevoir à Gustave...
A noter également la très jolie postface de Tomas Jimenez qui fait écho avec le vécu de mon arrière-grand-père paternel qui a lui quitté l'Italie et la montée en puissance du fascisme.
Seul bémol pour ma part , la découverte de la playlist d'Alambre seulement à la fin du roman ...
J'aurai aimé écouter ces textes en lisant le roman.
Céline se livre sur l'histoire de sa famille par l'intermédiaire de ce roman est rend un magnifique hommage au peuple espagnol.
Pour aller plus loin je dirai même que ces trois romans devraient être présentés également dans le cadre scolaire; des élèves de troisième pourraient très bien découvrir les régimes autoritaires et leurs impacts respectifs sur le monde par l'intermédiaire des aventures de Gustave.

Je donne bien évidemment la note de 5/5 à ce troisième tome.

Pour rappel le premier s'intitule Internato et le second Norillag tous parus chez M+

Un coup de maître avec le dernier volume de la trilogie de Celine Servat Page Auteur. Ce livre en deux parties vous cloue au sol et vous laisse pantelant, impossible de rester de marbre et extérieur à la puissance de l'histoire, la vraie, celle de l'Espagne lors de la montée du Franquisme, avec sa violence, la cruauté et la haine entretenue au quotidien. Très bien documentée, la première partie se situe au milieu des années trente et raconte les trajectoires d'un jeune couple d'amoureux (Antonia et Esteban) , leurs amis militants qui s'engagent pour sauver leur pays de la dictature qui se profile. Esteban prend le large, abandonne famille et promise, laisse derrière lui cette terre Andalouse et ses racines. Antonia, la fille du boulanger, belle comme le jour, promet de l'attendre.
Le front est terrible, les villages sont nettoyés des « rouges ». Aucune violence ou torture n'est épargnée au lecteur, de même que les violences familiales, celles qu'infligent les parents à leurs enfants qui déshonorent l'idée qu'ils se font de la dignité sociale. Il y a quelques pages particulièrement dures, voire insoutenables, mais elles sont nécessaires. le prix humain à payer est redoutable et traverses les générations. Bientôt ce sera la seconde guerre mondiale, les Espagnols exilés en France se battront dans les rangs français, beaucoup dans la résistance, pour une reconnaissance bien maigre lors du retour de la paix. Cette histoire est bouleversante, magnifique et déchirante. On est emporté dans le cyclone de la guerre qui broie les destins, met le coeur en fusion et condamne à la tristesse ceux qui y survivent .
Dans la seconde partie, d'autre héros, tous étant passés par l'institut Peron poursuivent leurs tortionnaires et enquêtent sur leur origines (qui sont leur vrais parents ? ) dans l'Espagne d'aujourd'hui qui a légiféré depuis la mort de Franco pour que les vérités sur ce régime épouvantable ne puissent être poursuivies. Gustave, Léa, Nino et Adrien vont être très exposés au fur et à mesure qu'ils s'approchent de la vérité sur leurs familles respectives.
Les deux histoires vont se croiser et avoir de terribles conséquences. le suspense est intense, on en perd le souffle comme dans une course contre la montre où se joue leur avenir.
Ce livre est admirablement bien écrit. Chaque mot est à sa place, les sentiments et les émotions sont puissants mais pas de place pour le pathos ou les mièvreries. On ne peut le lâcher.
Je n'ai qu'une envie, c'est de me plonger dans les deux premiers tomes de la trilogie (Internato et Norillag). Les personnages me manquent déjà !

Il aurait sans doute fallu que je commence par lire les autres volets de cette trilogie. Si la première partie du roman m'a parue très claire, j'ai moins bien compris la deuxième: au XXIème siècle.
En 1936, Esteban, jeune paysan andalou, rejoint les anarchistes espagnols s'opposant à la montée du franquisme. Il laisse au pays Antonia, qu'il aime profondément. Les évènements auxquels il survivra sont terrifiants, il connaîtra l'enfer et le désespoir.
En 2021, Gustave et son amie Léa s'emploient à aider les victimes de l'institut Peron... Mais quelqu'un s'obstine à les menacer, n'hésite pas à tuer....Pourquoi? Quel est le lien entre ces personnes, tant de décennies plus tard?
C'est un livre puissant, bien renseigné, mais dans lequel je me suis un peu perdue.

Chronique de Flingueuse, l'Avis d'Isa
Je vous propose un voyage dans l'Espagne des années sombres du franquisme. Alambre est le dernier tome de la trilogie de Celine Servat sur les dictatures . J'avais adoré Internato, un peu moins Norillag alors j'attendais avec impatience de retrouver Gustave dans ses dernières aventures. Pendant les deux premiers tiers de ce roman, point de Gustave mais un plongeon dans l'horreur de la guerre d'Espagne. Celle des arrestations. Des tortures mais aussi celle du courage de jeunes espagnols qui ont choisi de lutter pour leur liberté en abandonnant familles et amis pour rejoindre la résistance. J'adore ce pays que je pensais connaître mais comme le dit justement Céline à la fin de son roman, les livres d'histoire ont eu tendance à oublier de nous enseigner cette période noire du franquisme. J'ai appris beaucoup de choses et rien que pour cela, Alambre mérite d'être lu.
On sent immédiatement que l'auteure a effectué de nombreuses recherches. L'histoire est elle aussi touchante et très bien écrite. Cruelle, fascinante, émouvante.
Céline est parvenue à me plonger dans cette histoire. Impossible pour moi de lâcher ma lecture.
Je me suis attachée à Esteban, à Antonia et à tous les autres. Presque un peu déçue de ne plus les voir dans le dernier tiers du livre lorsque Gustave reprend toute sa place et que les morceaux du puzzle s'embriquent enfin.
L'intrigue est pour moi presque secondaire tellement l'histoire avec un grand H est omniprésente.
Ces millions de vies brisées sur plusieurs générations…
A noter la couverture qui elle aussi est magnifique.
Vous l'aurez compris, je vous conseille vivement de vous plonger dans Alambre qui signifie fil barbelé en espagnol. Omniprésent dans toute cette histoire.
Un très grand Bravo Céline.
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