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Donjon monsters tome 10 sur 18
EAN : 9782847899078
48 pages
Delcourt (11/01/2006)
4.1/5   56 notes
Résumé :
Gôrk et Krag sont frères. Soldats de la Géhenne, ils gardent une porte secrète du Donjon. La porte étant peu usitée, ils s'ennuient. Jusqu'à ce qu'un vieillard aveugle oblige Krag, seul ce jour-là, à appeler du renfort pour l'empêcher d'entrer.

Parce qu'il n'a pas rempli sa mission, Krag est condamné à être tué en plein désert par son propre frère...
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Cet album de la série est assez déconcertant.
Le graphisme est brut, agressif, vif, les personnages sont des silhouettes hachurées nerveusement, les couleurs restent dans des tons naturels et neutres, de gris et d'ocres. Pas de phylactères, et un texte en voix off. le récit est raconté par le personnage principal, et on constate très vite qu'il ne brille pas par son intelligence. Gorg et son frère Karg, soldats de la Géhenne, sont entraînés et conditionnés pour garder une porte du donjon. Karg faillira à sa tâche et Gorg devra alors l'exécuter. le récit est sombre, morbide, il y a une pointe d'humour qui accompagne le récit, un humour très cynique, autour de la situation du soldat conditionné à exécuter les ordres sans se poser de questions. Gorg ne s'en pose pas la moindre, mais en suivant ses réflexions, on s'enfonce mollement dans cette ambiance, ça fonctionne parfaitement, le dessin s'accorde à la noirceur du récit, on se retrouve en accord avec les pensées de Gorg, la cruauté et l'horreur ne nous troublent même pas alors que les ordres contradictoires posent de véritables problèmes. Il y a une lenteur, une torpeur dans le rythme et l'ambiance qui nous anesthésie. Notre pensée, dans un premier temps, ne va pas plus loin que celle de Gorg et au final, on en ressort bouleversé. le rapprochement est peut-être osé, mais ça m'a fait penser à “La mort est mon métier” de Robert Merle.
Sans doute un des plus sombres épisodes de la série, Sfar et Trondheim réalisent un coup de maître en proposant un récit grave et pesant. le travail de Bezian renforce cet aspect de façon remarquable, très juste, se concentrant sur l'essentiel. Cette histoire, c'est surtout un ton et une atmosphère pour illustrer un propos loin d'être léger.
Tous les albums de la série Donjon sont différents, chacun possède ses particularités, certains semblent sortir du cadre, comme celui-ci, et la surprise est au rendez-vous pour notre plus grand bonheur.
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Voilà, cela fait maintenant une dizaine d'heures que j'ai terminé Des soldats d'honneur, et je me retrouve comme deux ronds de flan pour écrire une chronique. Je ne sais absolument pas par quel bout prendre mon ressenti et toutes les sensations qui se bousculent au portillon de mes petits doigts gourds dont l'oeil est rivé sur le pas en avant que va faire la littérature... Voilà que je me mets à écrire comme le maire de Champignac, l'heure est grave.

La BD nous présente deux frères, Görk et Krag, gardes dans le Donjon. Ils s'ennuient, car ils n'ont rien à faire. Ils aimeraient bastonner, trucider et manger leur adversaire. Mais il se présente tellement peu de monde. On comprend vite que l'obéissance au Grand Khan est ultime, cruciale et ne peut être remise en question.

Or, un jour, un gaillard se présente. Görk est de repos. Krag se fait défoncer et laisse passer l'intrus. Il sera châtié pour cela. Et c'est son frère qui est chargé de l'accompagner jusqu'au désert, de lui couper les ailes et de le laisser mourir. C'est un honneur pour Görk de mener son frère vers un juste châtiment. Obéir au Grand Khan est un honneur suprême. Sauf que les choses ne se passent pas toujours comme prévu...

Ce tome bouscule pas mal de choses. L'honneur, l'obéissance, le respect, les traditions... voilà déjà un bel ensemble de concepts qui se font sauvagement revisiter par les auteurs. le fait qu'il n'y ait pas de dialogue, mais que tout le récit se fasse en voix "off", raconté par Görk, cela ajoute à la dramatisation de l'ensemble. Sfar et Trondheim au scénario... c'est du lourd. Les présupposés graphiques de Bezian m'ont rebuté au départ, et ont fini par s'immiscer profondément en moi à mesure que je m'immergeais dans le récit. C'est prenant et déstabilsant en ce qui me concerne. J'adore ça.
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Superbe album. Peut être le meilleur de l'univers donjon.

Une grande histoire: obéir aux ordres ou faire parler ses sentiments ???
Deux frères seront confrontés à ce choix.
Le dessin brut et le trait nerveux de Bézian colle parfaitement à l'histoire. Ce style renforce la tragédie de l'histoire. de plus pas de phylactère. Seulement un très court texte expliquant la pensée d'un des héros.
Touts ces détails renforcent la noirceur du propos, une vraie réussite. du grand art.
Ces soldats cruels s'humanisent à nos yeux. On attends, à chaque page, le retour aux sentiments du héros. On les aime...

Ça faisait longtemps que je n'avais pas été secoué par une bédé.
Magnifiquement magnifique.
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Ah, qu'il est fort ce duo Sfar-Trondheim. D'une voix-off aux mots simples et aux raisonnements primitifs, il nous livre un récit profond et sombre. L'histoire tragique de deux frères, Görk et Krag, soldats de la Géhenne et aveuglément dévoués au Grand Khan.

Une obéissance absolue aux ordres d'un supérieur qui par le passé à poussé des gens à ouvrir des robinets de chambres à gaz et qui dans ce tome surréaliste va pousser Görk à tuer son frère sans vraiment se poser trop de questions car son honneur et sa fierté de soldat sont en jeux. Une soumission absolue, un raisonnement absurde qui fait abstraction des liens fraternels qui les unis. Des actes dictés par des lois stupides qui conduisent à des démarches barbares et un Gork qui finira bourreau, mais également victime de ses actes.

La noirceur du récit se retrouve dans une colorisation sobre et triste. Je trouve le dessin de Bézian ("Ne touchez à rien"), sorti du contexte de cette histoire, plutôt mauvais. Un trait hachuré, une accumulation d'égratignures bâclées, c'est d'ailleurs le seul dessinateur dont j'ai gommé la dédicace tellement je trouvais le dessin mauvais.

Mais, bizarrement, ici ça passe. Peut-être parce que le dessin n'est qu'en arrière-plan de cette voix-off qui nous tient du début à la fin et que les éraflures de Bézian renforcent la noirceur du récit et la tristesse qui emplit le lecteur face à l'incompréhension, le gâchis et la bêtise de ces deux frères.

Bref, un excellent tome très sombre qui traite habilement de sujets profond (comme la mort et la religion) et dont graphiquement j'ai surtout apprécié le décalage entre le texte et l'image.
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J'aime beaucoup la série Donjon mais cet épisode est vraiment incroyable.
Même sorti de la saga, il se suffirait presque à lui même tellement il est atypique et dense.
Pas de dialogue dans ce tome, toute la narration se fait par voix-off.
Le trait est nerveux, brut et sert admirablement un récit particulièrement sombre sur la manipulation de masse, l'aveuglement et le fanatisme.
La version que j'ai est en couleurs mais il semblerait qu'il existe une version en noir et blanc qui, à mon avis, doit être encore plus marquée et marquante.
Bézian signe ici un tome qui ressort indéniablement de l'ensemble tant son ambiance est pesante et sombre. On est loin de l'humour un peu loufoque des premiers tomes de Zenith.
Une vraie réussite.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je suis Görk, un soldat de la Géhenne parmi des milliers d'autres ... Le Grand Khan est notre chef et je lui obéis aveuglément. Etre sous les ordres d'un tel leader est un privilège rare ... Il illumine nos vies et comble nos incertitudes. Je donnerais ma vie pour lui ... D'autant plus qu'il la prendrait si je ne la lui offrais pas ...
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« Le lendemain on croise des amoureux avec leurs enfants On les bouffe .On mange même leur vache ,leur chien. Toute la famille se retrouve dans notre ventre.
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Peut-être devrait-on faire une halte chez nos parents ... Mon père lui referait un cours sur l'honneur et la loyauté pendant des heures et ma mère lui cuisinerait des tourtes trop cuites. Rien de tel pour avoir de nouveau envie de mourir.
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Si au moins mon frère avait repos en même temps, on aurait été se défouler dans un village quelconque ... Tout seul, c'est moins drôle de faire une tuerie. Ceux qu'on massacre ne savent pas apprécier.
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C'est moi qui ai été choisi pour emmener mon frère en plein désert, lui arracher les ailes et l'abandonner à son sort ... C'est un très grand honneur. Cela montre la confiance qui m'est accordée.
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