AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,93

sur 997 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai mis du temps à le lire, pourtant cela fait des années qu'il me faisait de l'oeil sur ma PAL mais certains livres doivent être lus au bon moment, et il fait partie de cette catégorie-là.
J'ai savouré cette lecture, même si elle a été parfois difficile lorsque l'auteure nous plonge dans le passé douloureux de la Turquie et l'incompréhension entre les arméniens et les turcs qui partagent un passé commun mais qui en a une lecture différente. Ce livre est très intéressant car il nous montre bien à quel point le passé est interprété d'une manière différente par les victimes et par les oppresseurs.
Il soulève aussi le poids de certains secrets de famille et de l'influence que cela a sur la vie des uns et des autres.

C'est un très gros coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai lu ce roman afin de me plonger tout doucement dans l'ambiance d'Istanbul que j'ai la chance d'aller découvrir le mois prochain. Je n'ai pas été déçue et surtout je sens que je vais me régaler car la cuisine dans cette histoire y tient une place importante aussi. En effet les différents membres des deux familles qui se croisent dans ce roman sont très attachés à la culture culinaire :)

C'est un roman où le poids de l'Histoire est très présent. le génocide arménien de 1915-16 est évoqué, avec ses conséquences sur la diaspora, mais aussi sur les Turcs dont le pays nie les événements, un pays où la prise de parole peut encore conduire en prison. (L'auteur a encourue 3 ans de prison pour "insulte à l'identité nationale" heureusement elle a été acquittée).

Enfin c'est un roman de femmes, une saga familiale très attachante et passionnante.

lu en 2015
Commenter  J’apprécie          70
Une belle histoire de femmes avec en toile de fond Istanbul et le passé entre Turcs et Arméniens. Il y a la famille Kazanci d'Istanbul où les hommes meurent jeunes et les Tchakhmakhchian, famille arménienne exilée aux Etats Unis après le génocide. C'est à travers le regard de deux jeunes filles de chaque famille que l'auteur va nous plongé dans la passé historique, les secrets de famille et surtout la quête des origines.
Les personnages décrient par Elif Safak sont attachants; haut en couleur.
Trois ans que ce livre était dans ma bibliothèque et enfin je l'ai ouvert (j'essaie de lire mes livres avant ce que l'on me prête...) et franchement je ne le regrette pas.
Commenter  J’apprécie          70
À juste titre Amin Maalouf présente cette écrivaine turque comme une grande écrivaine contemporaine. Cet excellent roman met en scène une famille de femmes de caractères déchirée par les tragédies de l'histoire (le génocide arménien - la dictature - les secrets de famille), mais dont la force vitale dépasse les frontières, mêmes paranormales, tout cela autour de la richesse culinaire orientale qui donne le nom à chaque chapitre. C'est truculent, drôle, émouvant, tragique et admirablement bien construit dans le paysage d'Istambul. Les hommes sont rarement aimables sauf au Café Kundera où l'on refait le monde entre artistes et paumés de la vie. Car les femmes de tout âge dominent la scène de cette saga très actuelle (chats sur internet) qui permet de mesurer le déchirement entre arméniens et turcs dans leur quotidien.
Un coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai choisi ce livre complètement par hasard, en parcourant les rayonnages d'un CDI. Drôle de coincidence, il parle d'arméniens de la diapora ( dont je suis issue) et d'une famille stambouliote, ( mon grand père a vécu àIstanbul). Cette proximité me faisait craindre le pire, tomber dans les clichés les caricatures ou le mélo, et en définitive, lire un remake de mon histoire familiale. Je suis effectivement retombée dans mes souvenirs familiaux mais dans ce qu'il y a de doux et positif. Les mots d'Elif Shafak sont réconfortants et pleins d'espoir, je suis admirative de sa connaissance de la communauté arménienne de sa culture. Il ressort beaucoup de chaleur de ces familles orientales, tenues et menées par des femmes de caractère parfois envahissantes, et l'auteur brosse de très beaux portraits. Elif Shafak alterne les passages humoristiques et dramatiques avec subtilité et style.
Je ne manquerai pas de me plonger dans d'autres livres de cet auteur qui sait lier la petite histoire dans la grande avec finesse et sans manicheisme.
Commenter  J’apprécie          60
Un livre écrit par une femme sur les femmes en pays musulman qui, aujourd'hui, tend à leur restreindre leurs libertés durement acquises. Un vrai bijou qui, sans en avoir l'air, traite aussi du problème kurde sans toutefois en faire un livre politisé. Une plume pleine de verve et d'humour, Elif Shafak joue réellement dans la cour des "grands". Co
Commenter  J’apprécie          60

La Turquie, un pays inconnu ou presque. le génocide arménien, le massacre d'un peuple si peu connu (j'avais lu il y a quelques années un roman passionnant sur cette triste page d'histoire, Un été sans aube : roman / Agop J. Hacikyan, Jean-Yves Soucy. Publication, [Paris] : Presses de la cité, 1992). « La bâtarde d'Istanbul » est un roman extraordinaire pour apprendre, pour s'émouvoir, pour comprendre. Elif Sharaf nous transporte de l'Arizona jusqu'à Istanbul, en passant par San Francisco pour nous faire découvrir toute la douleur qu'à laisser l'histoire de ce peuple arménien. En même temps, elle nous plonge dans la bataille entre les exigences de la religion et le modernisme de ces pratiquants et la rébellion de ceux qui la renient.
Le roman nous fait partager le vie de deux familles qui traînent, chacun dans leur placard, des histoires que l'on doit peut-être cachées à jamais. Une famille turque vivant à Istanbul (avec quelques membres ayant émigrés en Amérique) et une famille arménienne émigrée aux Etats-Unis au début du XX e siècle.
Les deux clans se verront réunis par le biais de leur fille respective, à la recherche de leurs origines.
Ce roman est tout à fait adorable. On découvre ces cultures, à travers tous les sens. Et surtout, la culture gastronomique qui tient une grande place dans cette oeuvre. Tous les chapitres portent le nom d'un aliment, d'une épice, d'un fruit, etc. C'est une grande partie savoureuse de découvertes culinaires.
Ce roman est également historique. Madame Shafak nous raconte, par bribes, des horreurs de ce génocide qui ont tant marqué certains personnages. Une scène de clavardage entre des jeunes arméniens vivant aux USA et une jeune turque à Istanbul, est chargée de toute une gamme d'émotions qui nous font vibrer. Cette scène est un petit bijou d'écriture et de passion.
« La bâtarde d'Istanbul » est aussi un roman psychologique. La qualité des personnages, leur réaction, les interactions, leurs façons de traiter des sujets un peu « tabous » (comme les filles-mères, l'avortement, le traitement de l'Histoire, etc), tout cela nous permet de découvrir des personnages surprenants, attachants, typiques … Et malgré tout, malgré l'écart de culture, on peut facilement faire des rapprochements avec la société québécoise et les membres de nos familles.
Elif Shafak est une auteure à découvrir.
« La bâtarde d'Istanbul » est un bon moment de lecture et d'apprentissage.
Commenter  J’apprécie          60
Soufi, mon amour m'a déçue autant que La Bâtarde d'Istanbul m'a émue, transportée et marquée. La lecture de ce deuxième roman a été comme une sorte de réconciliation avec cette auteure turque dont la réputation précède presque les écrits.

Amy grandit aux États-Unis entre une mère américaine et un père arménien. A la recherche de ses origines arméniennes, elle s'envole secrètement pour Istanbul, et y fait la rencontre d'Asya, une jeune turque de son âge ; elle loge chez la famille de cette dernière, uniquement composée de femmes. Pendant quelques jours, Amy s'imprègne de la culture et de l'histoire turque à travers la famille et les amis d'Asya, sans se douter que son arrivée va faire ressurgir des secrets de famille enfouis depuis des années.

Voilà un livre qui me faisait de l'oeil depuis très longtemps. La Bâtarde d'Istanbul est une histoire de familles, et de deux communautés liées par un passé douloureux qui a encore une forte résonance aujourd'hui. A travers des portraits de femmes peints au fil de plusieurs générations, Elif Shafak nous raconte la Turquie et l'Arménie, un passé et un présent difficilement dissociables d'un futur à peine ébauché.

Je découvre une auteure surprenante, une conteuse hors pair, qui travaille un savoureux mélange d'Histoire, de magie et de plats parfumés, totalement dépaysants. La construction de cette narration par différents personnages, avec Amy et Asya toujours au centre, permet d'expliquer le passé, mais aussi le présent, et soulève des questionnements existentiels d'envergure : que sait-on vraiment de nos aïeux, de l'histoire de notre pays, des événements qui ont forgé une partie de notre propre histoire ? Jusqu'où va la responsabilité des descendants d'un peuple qui a pris l'ascendant sur un autre par le sang? Quel est le poids du passé sur le présent et le futur …?

Une lecture dont je ne suis certainement pas sortie indemne.
Commenter  J’apprécie          50
Pour ceux qui me suivent depuis déjà un moment, vous savez mon adoration pour la plume de cette autrice, mais il n'y a pas que ça, elle a cette capacité à casser les clichés que l'on peut avoir sur certaines choses.

Dans ce roman ce que j'ai aimé par dessus tout c'est la place de la femme, cette présence qu'elle a dans l'histoire est juste magnifique, parce que c'est assez rare que l'on est la vision des femmes sur ce type de sujet.

Si vous avez des préjugés bien défini sur cet univers, que vous voyez certaines cultures via la télé, c'est certaines une facette mais ce n'est pas que ça.
Le faite que tout part de la protagoniste qui souhaite savoir d'où elle vient donne au récite un but juste merveilleux à mes yeux.

Attention tout est loin d'être tout rose, c'est une histoire basée sur plusieurs réalité, racontée par plusieurs femmes et romancée par une seule femme qui est l'autrice.

On y trouve une lutte entre deux ethnies, de l'oppression dû à la famille et au régime du pays, de la discrimination, des passés dure à vivre et dure à assumer… mais c'est contre balancé par l'amour qui se dégage des personnages entre eux, par le côté rebelle et combatif de certains des personnages.

Pour le lire, oubliez tout ce que vous savez ou que vous pensez savoir et demandez-vous une seule chose :


« Si vous étiez l'une de ces femmes comment réagirez-vous dans le contexte décrit à ce moment là ? »

***

Franchement j'étais tellement à fond dans l'histoire que j'avais l'impression de la vivre
Mais pas spécialement du point de vu d'un seul personnage. J'avais l'impression d'être chaque personnage à chaque moment qui leur été consacré.
J'ai pris conscience que l'on a beau être différent, avoir des ethnies différentes, des pensées différentes, nous ressentons tous des moments de doutes, de détresse, de perdition, d'amour, de bonheur et de malheur.


On peut tous comprendre ce que c'est de perdre quelqu'un que l'on aime,
de se mettre à la place d'une personne qui ne se sent pas à sa place,
de comprendre pourquoi une personne choisi de suivre les siens et les traditions
de se mettre à la place d'une personne qui a peur de ce qui l'entour …

Parce que c'est à mes yeux une évidence, c'est avoir en soi du coeur et de l'humanité.

Je vous en supplie lisez du Elif Shafak, pour ce point je remercierai jamais assez la personne qui me l'a fait découvrir, j'espère être celle qui vous donnera l'envie de vous lancer.

Sur ce je vous souhaite une belle journée ou soirée selon l'heure à laquelle vous me lirez et un bel envol dans cette bulle livresque. Ciao Ciao
Commenter  J’apprécie          52
j'ai beaucoup aimé ce livre avec lequel j'ai decouvert Elif Shafak, un beau livre qui nous fait partager l'histoire de deux familles une turque et l'autre arménienne (émigrée aux Etats-Unis) qui sont à la recherche de leurs origines. Toutes les deux cachent, chacun dans leur placard, des secrets.
C'est l'occasion pour cette écrivain turque de parler du génocide des Ameniens et par consequent la tragédie turco-arménienne :-(
C'est aussi un roman psycologique. Un roman adorable qui permet de connaitre les differentes cultures parmi l'art culinaire. Chaque chapitre porte le nom d'une épice, d'un fruit, d'un aliment ... c'est un livre à gouter :-)
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (2255) Voir plus



Quiz Voir plus

Soufi, mon amour

Comment s'appelle la première femme de Rûmi?

Gevher
Gisha
Gozde
Kerra

10 questions
23 lecteurs ont répondu
Thème : Soufi, mon amour de Elif ShafakCréer un quiz sur ce livre

{* *}