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Richard III est un monstrueux personnage de théâtre, comme Caligula son âme est si chargée et si "lucide" qui en devient trop humain ou inhumain ? C'est une pièce sans concession ? c'est une âme sans partage qui veut tenir dans sa main le monde et ses semblables et c'est un très beau rôle pour un acteur...
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Si j'ai bien retrouvé l'humour si caractéristique de Shakespeare, et son goût du fantastique, que j'affectionne particulièrement, j'ai eu un peu de mal à entrer dans cette pièce, et pour le coup, j'aurais du faire l'inverse de d'habitude, à savoir la voir avant de la lire.

Parce que c'est très difficile de s'y retrouver dans les personnages ! Richard, Duc d'York, Glouster, c'est un seul personnage. Par contre, il y a beaucoup d'Edouard ! Et puis les mariages et les décès se font à un rythme assez effrayant aussi…

Pour l'intrigue, on voit comment Glouster complote et fait assassiner tous ceux qui se trouvent entre lui et e trône d'Angleterre, et il n'y va pas de main morte ! Un vrai Méchant, ça fait plaisir à voir ! Mais bon, chez Shakespeare, le crime ne paie pas, et c'est souvent le surnaturel qui intervient pour précipiter les mauvais à leur perte… Richard parvient à ses fins, mais ne profite pas bien longtemps du trône durement accaparé.

J'avoue aussi que je ne connais pas suffisamment l'histoire d'Angleterre pour démêler le presque vrai du presque faux - à part les spectres, bien sûr ! Enfin, quoique.. Et en plus, comme, encore une fois, je n'ai pas fait attention que j'avais affaire au troisième tome d'une trilogie, eh bien cela n'aura pas facilité ma compréhension !

J'ai quand même été transportée ! Encore une fois l'univers de Shakespeare est magique et plein d'humour. Je relirai Richard III quand j'aurai un peu potassé cette période de l'histoire anglaise, et lu les deux autres pièces précédentes ;-)
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Idée de départ / Accroche du début de livre : 9/10
Développement des personnages : 9/10
Style de l'écriture : 9/10
Rendu de l'histoire : 9/10

Total 36/40 Babelio 4,5/5

Après une nouvelle déception littéraire, j'avais envie de ressourcement vers quelque chose de plus léger où les mots s'envolent naturellement. Mon choix s'est donc porté sur William Shakespear. N'ayant jamais vraiment lu ce type de littérature (sauf à l'école), je me suis rapidement pris au jeu avec Richard III. Même s'il n'a y a pas de réelles descriptions de l'endroit où l' on se trouve, on imagine avec une certaine aisance ce qui entoure les protagonistes. Il faut dire il y a tellement eu de pièces de théâtre adaptées au cinéma qu'il est assez facile de se prendre au jeu.

En tout cas quelles richesses dans les mots et dans le développement des personnages. Richard III nous livre un scénario fin et sans pitié où le machiavélisme est de mise. Je me suis régalé d'un bout à l'autre de cette histoire (basé sur des faits) est menée tambour battant. Quelle qualité dans les mots choisis. Certains jeunes auteurs feraient bien de s'en inspirer plutôt que nous sortir des niaiseries sans consistance.
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Je connais mal Shakespeare, mais je connais bien ce qu'en dit Victor Hugo. Ce qu'il admire chez le dramaturge anglais, c'est l'alliance du grotesque et du sublime, et l'alternance entre le rire bouffon et les larmes tragiques. Mais dans cette pièce, s'il y a des larmes, il n'y a pas de rire. Les souffrances seules s'expriment, sans farce, ni légèreté, ni fantastique.
Mais toutes les lamentations passent au second plan - les personnages féminins sont d'ailleurs uniquement là pour pleurer, et elles sont d'ailleurs presque toutes interchangeables, et j'avais tendance à me perdre entre la soeur, la mère, la grand-mère, la tante... Seule Marguerite se distingue, figure de sorcière ou de prophétesse antique lançant les malédictions qui vont s'abattre sur les personnages les uns après les autres.
Car oui, ce qui domine, c'est la figure du Monstre, celle de Richard. Là où Marguerite se contente d'imprécations, Richard agit - parlant d'ailleurs asse peu. Ou plutôt, il fait agir : ce n'est pas lui qui tue, qui se salit les mains, il fait commettre les meurtres par d'autres. Rien ne le rachète, puisqu'il est prêt aux pires crimes - parricide, infanticide, adultère... Il n'est même pas motivé par l'amour, ou par la vengeance, ou par la cupidité. Non, il veut le pouvoir pour le pouvoir.
C'est donc un monstre sans nuance, prêt à tout, au milieu de personnages qui sont eux mêmes assez monolithiques. Il manque, pour moi, des scènes de respiration bouffonne - les citoyens qui s'interpellent n'apportent pas suffisamment ce décalage qu'admire tant Hugo, et que moi aussi, bien plus modestement, j'apprécie dans le théâtre romantique.
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Shakespeare, Richard III.
Toute la pièce baigne dans la violence : le contexte est la « guerre des deux roses », affrontement entre deux lignées royales, les Lancastre et les York, les premiers gagnant le trône quand Henri Tudor, apparenté à la maison de Lancastre, remporte la victoire de Bosworth en 1460.
Dès l‘ouverture, le duc de Gloucester [il sera Richard III de 1483 à 1485).] annonce ses intentions : tout faire pour la conquête du pouvoir
Donc il élimine ses rivaux et les héritiers légitimes de la Couronne, il a recours à des tueurs pour des crimes sanglants, sur son propre frère et des enfants innocents, il organise un mariage cynique et monstrueux…
Aude Mairier dans son « Richard III » paru chez Ellipse ( chroniqué sur Babelio) examine le personnage historique et la créature mythique, tout en suivant sa postérité sur scène et dans l'imaginaire contemporain.
L'Oeuvre de Shakespeare a connu le succès depuis sa parution (1591 ou 1592) jusqu'à nos jours par la complexité d'un personnage brutal, cynique, et cependant séducteur, étranger à toute forme de moralité, ce qui en fait un modèle de chef politique particulièrement odieux, mais aussi proche de tyrans actuels ou passés selon les mises en scène, ou des créations contemporaines : ainsi « Difficile en effet de ne pas reconnaître Donald Trump, même s'il n'est jamais nommé dans Tyrant  » une pièce de Stephen Greenblatt, célèbre spécialiste américain du Barde.
Shakespeare a crée une pièce infernale : de nombreux personnages, abusés et/ou complices, accompagnent Gloucester dans sa conquête du pouvoir, échangeant avec lui des insultes, des malédictions et des propos d'une telle violence verbale ou d'une telle immoralité que le lecteur/spectateur en demeure sidéré.
Interviennent aussi des cauchemars, des fantômes, et des scènes hallucinantes que l'Auteur assemble par ressemblance ou symétrie et suivant le schéma d'une lente ascension suivie d'une chute, brutale et dramatique dans la bataille finale. le règne de Richard ( 3 ans seulement) est à peine évoqué au profit d' un effondrement dramatique exceptionnel sur une scène de théâtre.
Richard III s'avère un insondable puits de réflexion pour tous, comme en témoignent depuis 5 siècles les représentations fréquentes, les incessantes analyses et interprétations.
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Richard III est sans nul doute, à mes yeux, la plus belle oeuvre de Shakespeare. Et pour cause, quand je l'ai ouvert pour la première fois, je n'avais encore jamais lu de pièces composées par ce brillant dramaturge, et le coup de coeur fut instantané. Entre un personnage haut en couleur et une intrigue des plus passionnantes, Richard III est décidément une pièce des plus merveilleuses.

En effet, une fois passé le moment de flottement du à la multitude de personnages pouvant perdre un peu le lecteur, celui-ci se trouve confronter au personnage de Richard duc de Gloucester qui, par sa méchanceté et sa sournoiserie, parvient peu à peu à monter sur le trône d'Angleterre. Mais ce personnage, bien que dépeint comme monstrueux, fascine tout autant qu'il répugne. Il s'agit en effet d'un homme déterminé, manipulant à la perfection l'art de la rhétorique ou pouvant même faire montre d'une certaine capacité de séduction (comme dans la scène avec Lady Anne). Reflétant les pires aspects de la mentalité humaine, il n'en demeure pas moins justement humain, ce qui rend le personnage très proche du lecteur en lui montrant ses défauts.

En définitive, un excellent livre que je recommanderai à quiconque est prêt à s'y accrocher, outrepassant le style difficile de Shakespeare. Certainement mon grand coup de coeur de l'année



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Richard III "The Crookback". En réalité Richard III n'était pas bossu ni véritablement laid. Sans doute moins séduisant que son frère Edouard IV, selon les canons de l'époque, Richard III est surtout avili par ses velléités de pouvoir. A sa place aurait dû régner l'un de ses neveux, dont deux furent capturés, enfermés à la tour de Londres, puis assassinés dans leur cellule. C'est horrible mais à l'époque il ne s'agissait là malheureusement que du quotidien des femmes et des hommes de pouvoir, ou des postulants à la couronne. Racontée par William Shakespeare le complot prend néanmoins une profondeur qui vous emmènent dans les limbes de la psyché humaine.
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Bien sûr, le talent de William Shakespeare est toujours aussi époustouflant, je regrette d'ailleurs de ne pas être capable de le lire en version originale. J'ai lu une traduction qui mettait en notes des extraits de la VO avec quelques explications, et le texte est puissant et ciselé à la perfection. En ce qui concerne la pièce Richard III, ce que je trouve dommage, c'est la fausse image que cette oeuvre véhicule encore aujourd'hui sur ce roi représenté à tort comme un monstre. Shakespeare en fait tellement des tonnes ! Richard III passe pour le pire des psychopathes, l'auteur le charge de toutes les accusations possibles : il fait assassiner son frère, ses neveux, sa femme, les autres morts sont aussi mis sur son compte, il trahit sans hésitation, il projette d'épouser sa nièce, tout ceci sans aucun scrupule (ah si, quand même il a une insomnie bien méritée à la fin...) D'accord, le dramaturge a pu être de bonne foi, il n'avait peut-être accès qu'à la version des Tudor, les vainqueurs du roi Richard qui ont écrit l'histoire à leur sauce. N'empêche, c'est triste que le talent du grand Shakespeare ait servi cette propagande. J'ai lu la biographie de l'historien Paul Murray Kendall que j'ai trouvée très intéressante, je la conseille à ceux qui aimeraient en savoir plus sur la véritable histoire de ce personnage devenu mythique.
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Personnage fort et haïssable, Richard III est un parfait personnage de théâtre. Il veut le pouvoir et est prêt à tout pour l'obtenir, quitte à assassiner sa propre famille. Ce personnage sans âme est brillamment mis en scène par le dramaturge anglais dont la réputation n'est plus à faire.

Sur scène, on peut voir toute la puissance de cette pièce qui fait ressortir un côté de l'homme hélas encore présent de nos jours.
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Comme j'ai eu l'occasion d'en voir une représentation au théâtre, je me suis décidée à lire la pièce au préalable pour y voir un peu plus clair. J'ai bien fait, la mise en scène était plutôt décevante et confuse : je n'ai pas du tout adhéré à l'ambiance, mais là n'est pas le propos... Je connais peu ce dramaturge, n'étant pas une spécialiste de la littérature anglaise, et ne possédant dans ma bibliothèque que quelques titres de l'auteur. Je sais cependant que cette pièce est le dernier volet d'une tétralogie consacrée aux guerres civiles entre deux grandes familles d'Angleterre : Les Lancaster et les York (qui ont dirigé le pays avant que les Tudor ne parviennent au pouvoir). Ce dernier opus est centré sur Richard, frère cadet du Roi Édouard, et raconte l'ascension de cet homme tyrannique avide de pouvoir. Alors que sa place le condamne à vivre dans l'ombre de ses aînés, Richard, duc de Gloucester, personnage mal-aimé, se dresse contre tous les obstacles qui s'opposent à son ambition. Shakespeare parvient à mettre en scène un personnage très ambigu, proche de la folie, mais profondément humain et éloquent. Cela m'a donné envie d'en apprendre davantage sur cet épisode historique qui m'est encore méconnu.
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