AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 472 notes
5
25 avis
4
13 avis
3
9 avis
2
0 avis
1
0 avis
Richard III, parmi toutes les pièces de Shakespeare, tient une place particulière dans mon coeur. En effet, il s'agit de la première pièce de Shakespeare que j'ai vue en vrai, sur une scène de théâtre, par une compagnie française. Je garde encore le souvenir de la mise en scène et des acteurs, que j'avais trouvés très marquants. Il me semblait donc logique, à un moment ou à un autre, d'aborder cette pièce sur le blog. Et en ce qui me concerne, Richard III est l'une de mes pièces préférées de Shakespeare, probablement même sa pièce historique qui me parle le plus.

La première raison de mon intérêt pour cette pièce est sans nul doute le fait que j'aime déjà beaucoup L Histoire des York et des Lancaster. Passionnée par L Histoire britannique, j'aime lire des oeuvres (de fiction ou non) autour de la Guerre des Deux Roses. Je ne peux qu'être comblée par cette pièce, qui aborde plus en détail le personnage de Richard III. S'il faut garder en tête qu'il s'agit évidemment d'une fiction, l'intrigue est tout de même très rythmée, palpitante, et les rebondissements sont nombreux.

Pour ce qui est des personnages, là aussi je suis séduite. Je trouve que le personnage de Richard III a, autour de lui, une aura de mystère qui participe à l'intérêt que j'ai pour lui. La découverte de sa dépouille il y a quelques années m'a particulièrement marquée. Les différentes représentations de ce personnage le font tour à tour passer pour un gentil, un fou, un méchant, un comploteur, tant et si bien qu'il est difficile de connaitre la vérité sur ce qu'il était vraiment. Si ce personnage vous fascine, je ne peux que recommander cette pièce! Les autres personnages sont aussi très intéressants, notamment Anne et Buckingham, et les relations qu'ils entretiennent avec Richard sont l'une des forces de la pièce. Bon point donc!




Je ne peux pas parler d'une pièce de Shakespeare sans parler du style: comme toujours, je suis amoureuse de la plume de Shakespeare, de sa façon d'écrire et de raconter une histoire. La pièce contient son lot de citations et de répliques cultes! Voici l'un des monologues les plus connus de l'auteur:


Now is the winter of our discontent
Made glorious summer by this sun of York;
And all the clouds that lour'd upon our house
In the deep bosom of the ocean buried.
Now are our brows bound with victorious wreaths;
Our bruised arms hung up for monuments;
Our stern alarums changed to merry meetings,
Our dreadful marches to delightful measures.
Grim-visaged war hath smooth'd his wrinkled front;
And now, instead of mounting barded steeds
To fright the souls of fearful adversaries,
He capers nimbly in a lady's chamber
To the lascivious pleasing of a lute.
But I, that am not shaped for sportive tricks,
Nor made to court an amorous looking-glass;
I, that am rudely stamp'd, and want love's majesty
To strut before a wanton ambling nymph;
I, that am curtail'd of this fair proportion,
Cheated of feature by dissembling nature,
Deformed, unfinish'd, sent before my time
Into this breathing world, scarce half made up,
And that so lamely and unfashionable
That dogs bark at me as I halt by them;
Why, I, in this weak piping time of peace,
Have no delight to pass away the time,
Unless to spy my shadow in the sun
And descant on mine own deformity:
And therefore, since I cannot prove a lover,
To entertain these fair well-spoken days,
I am determined to prove a villain
And hate the idle pleasures of these days.
Plots have I laid, inductions dangerous,
By drunken prophecies, libels and dreams,
To set my brother Clarence and the king
In deadly hate the one against the other:
And if King Edward be as true and just
As I am subtle, false and treacherous,
This day should Clarence closely be mew'd up,
About a prophecy, which says that 'G'
Of Edward's heirs the murderer shall be.
Dive, thoughts, down to my soul: here
Clarence comes.


Richard III est l'une des pièces de Shakespeare les moins connues (même si quand on parle de Shakespeare, "moins connu", ça ne veut pas dire grand chose), et je ne peux que vous encourager à la découvrir!
Lien : http://livroscope.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          20
On est toujours un peu influencé par les critiques et les commentaires, ceux-ci évitant parfois à juste titre de lire des oeuvres insipides. Mais il est aussi facile de tomber dans le travers inverse, même pour des professionnels du théâtre, et de sacrifier à la mode du moment. Ainsi, de cet auteur incontournable, on connaît surtout le roi Lear, Mac Beth et Othello plus quelques comédies comme le songe d'une nuit d'été ou Les joyeuses bourgeoises de Windsor. J'ai suivi volontairement ce mouvement en pensant qu'il valait mieux commencer par les pièces les plus cotées pour découvrir ce grand classique anglais. Mais au fil de mes lectures, j'ai modifié mon jugement et relevé la note de quelques pièces injustement dévalorisées dont Timon d'Athènes, le marchand de Venise, Roméo et Juliette et, bien sûr, cet infect, abominable, tyrannique, sanguinaire, etc, Richard III, digne des diaboliques empereurs romains Néron, Caligula ou Commode. Ce personnage ambitieux qui éradique ses propres parents en les montant les uns contre les autres, cet assassin séducteur qui piège dans ses filets les mères et les veuves de ceux qu'il a occis. le personnage est détestable au plus haut point, voilà une des raisons essentielles pour ne pas y rester indifférent.
Commenter  J’apprécie          20
Dernier épisode de ce qui est maintenant nommé « Les Tyrans » aprés MacBeth et le Roi Jean, Richard III voit cependant apparaître une différence notable…

Ainsi, si les deux premiers n'étaient pas foncièrement mauvais mais été poussé par des femmes, Richard veut la couronne a tout prix et ira pour ça jusqu'à tuer tout ceux qui se dressent sur sa route. La piéce est la plus longue des trois et laisse toute la place à Richard qui alignera ici quelques longs monologues. Une piéce trés réussit car elle met aussi en cause certains principes de la royauté et se montre donc tout aussi politique que parfois légérement comique (si si !) ou dramatique.

Une histoire pas simple à résumer, mais trés intéressante à lire et qui en dit beaucoup sur une époque d'une violence inouï !
Commenter  J’apprécie          20
Volonté effrénée de pouvoir, désordre, chaos et meurtres président à la destinée de l'abject Richard III. Ignorant avec cynisme toute forme de miséricorde, bafouant règles et tabous, outrageant l'amitié ou désavouant la loyauté, Richard III, de complots en trahisons, incarne depuis l'enfance, et jusqu'aux yeux de sa propre mère, le mal absolu. Mais les fantômes de ceux qu'il a éliminés dans le sang sont là qui feront rendre gorge à ce sans-foi-ni-loi.
Une traduction nouvelle et singulièrement convaincante, par André Markowicz, notamment choisie par David Gauchard pour son impressionnante mise sur scène (Bellac, 2009).
Commenter  J’apprécie          20
Vu au film VO et au théâtre royal de Copenhague - brrrr
Commenter  J’apprécie          20
Très instructif pour comprendre des comportements humains malheureusement encore rencontrés à notre époque...
Commenter  J’apprécie          10
Je l'ai carrément étudié de fond en comble en anglais... ce n'est pas mon Shakespeare préféré, mais c'est un Shakespeare quand même...
Commenter  J’apprécie          10
dernière pièce historique d'un ensemble qui forme, avec les trois parties d'Henry VI, la première tétralogie de William Shakespeare.

La totalité de ces quatre pièces a été écrite au début de la carrière du poète. La plupart des historiens datent la rédaction de Richard III de 1591 ou 1592.

La pièce met en scène l'ascension et la chute brutale du tyran Richard III, battu par le futur Henri VII d'Angleterre à la bataille de Bosworth.

La pièce met très librement en scène des événements qui précèdent la fin de la guerre des Deux-Roses, en 1485, lorsque la dynastie des Plantagenêts fait place à celle des Tudor.

source : wikipédia

***

La pièce est dominée par Richard qui s'ouvre un chemin vers le trône en assassinant frère, neveux, femme.

Il s'agit donc avant tout d'un drame humain et social dont les héros ne sont pas ceux que l'on croit.

En effet cette volonté de pouvoir ne fait pas de Richard l'incarnation du Diable que l'on a souvent décrite : elle naît plutôt d'un désir de revanche sur la Nature qui l'a fait difforme et sur la société entière, sur ceux qu'il a aidés à prendre le pouvoir et qui le rejettent une fois que ses mains sont salies (c'est lui qui a tué Henry VI et ainsi permis à Édouard de monter sur le trône).

Il va donc les tromper, les monter les uns contre les autres pour devenir roi. Contre l'insignifiance et la mesquinerie qui l'entourent, Richard prend le parti de l'absolu : le Mal absolu, certes, mais qui naît de sa liberté propre. Comme le Caligula de Camus, Richard III va au bout de ses idées, dénonçant par ses propres crimes l'absurdité du Monde.

Mais tout se paye. Les fantômes de ceux qu'il a tués viendront hanter Richard, qui confronté aux remords, presque schizophrène, connaîtra la peur.

Enfin, lors de la bataille finale, alors que son cheval est tombé sous lui, il crie « Un cheval! Mon royaume pour un cheval! » et tombe sous les coups de Richmond...

Lien : http://mazel-livres.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
J'ai vu cette pièce aux Amandiers-Nanterre il y a quelques années, c'était splendide. Richard est un ambitieux qui cherche à conquérir le pouvoir par tous les moyens, personnage monstrueux et attachant à la fois, il n'hésite pas à tremper ses mains dans le sang pour parvenir à ses fins. C'était terrible, mais aussi très drôle. Une réflexion sur le pouvoir et sur la vengeance.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1589) Voir plus



Quiz Voir plus

Roméo et Juliette

"Roméo et Juliette" est une comédie.

Vrai
Faux

10 questions
2010 lecteurs ont répondu
Thème : Roméo et Juliette de William ShakespeareCréer un quiz sur ce livre

{* *}