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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Est-ce bien ou mal de dire que la pièce Richard III de William Shakespeare, malgré l'importance littéraire et la renommée internationale de son auteur, se fait surtout l'écho de la version de l'Histoire que les Tudor ont voulu laisser après eux ? Il ne suffisait pas, en effet, à cette dynastie, que des historiens complaisants lui attribuent le beau rôle - ici celui donné à Henry VII, le vainqueur de la bataille de Bosworth, livrée en août 1485, qui permit au fils de Margareth Beaufort de ramasser sur le champ de bataille la couronne tombée à terre du roi Richard III, présenté comme le monstrueux faiseur d'homicide avec l'élimination à lui prêtée des deux fils de son frère défunt, Édouard IV (1442-1483), il leur fallait encore que la littérature s'en mêlât et fît prendre les apparences pour la réalité : qui n'est pas tenté, se référant au dramaturge anglais, d'attribuer à Richard III l'assassinat dans la White Tower d'Édouard V et de Richard de Shrewsbury, ses jeunes neveux ? Shakespeare a noirci à souhait le personnage, le montrant sous son jour le plus sombre, afin, par contraste, de faire passer Henry VII comme un pur héros et un innocent aux mains propres venu rétablir la justice dans son pays. Aussi Stanley, passant du camp de Richard à celui d'Henry VII, le jour de la grande explication, n'a-t-il pas, sous la plume de William Shakespeare les allures d'un traître mais plutôt le visage d'un homme qui, par son revirement, rend possible la revanche légitime des victimes par rapport au bourreau.
Vision simplificatrice de l'Histoire, bien évidemment, mais qui parvient si facilement à convaincre auditoire et lecteurs de cette pièce de théâtre, devenue un grand classique - c'est du grand art, forcément manichéen dans sa présentation factice de la lutte du bien contre le mal, que les historiens ont quelque difficulté, de nos jours, à nuancer tout cela.
Désormais, cependant, même si l'on aime cette pièce, on ne pourra plus dire qu'elle reflète totalement la réalité historique, même si Richard III n'est pas exempt de reproches, bien évidemment.

François Sarindar, auteur de Charles V, Dauphin, duc et régent (1338-1358)
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J'ai délaissé le théâtre l'an dernier. Je ne lis le dernier épisode de la guerre des Roses selon Shakespeare qu'aujourd'hui, soit presque un an et demi après la troisième partie de Henry VI.

Sans conteste, Richard III est très largement au-dessus des parties de Henry VI, et même de Henry V. C'est proprement génial. Et cela est largement dû à la personnalité de l'ignoble Richard, duc de Glocester puis roi d'Angleterre. Shakespeare sublime la légende noire de ce personnage ; il la crée peut-être d'ailleurs. La fourberie, la sournoiserie du gars sont une référence pour tous les élèves qui souhaitent devenir fourbes et sournois. Et autant l'avouer, c'est aussi délectable que le bonhomme est détestable.
Il embobine tout un chacun. Il soutient par exemple son frère Clarence en paroles tout en écrivant une fausse condamnation à mort royale et en payant les assassins. Il clame sa loyauté à son frère Édouard IV et à son successeur tout en planifiant leur ruines. Tous ses ennemis potentiels y passent sans l'avoir vu venir. Staline était un gamin, Livia, la femme d'Auguste qui a nettoyé devant les pieds de son fils Tibère, une débutante.

Mais Richard fut-il un bon roi ? Shakespeare ne détaille pas. Mais son plus vif soutien, son padawan en duplicité, Buckingham, ne récoltera pour fruit de ses actions que des racines de pissenlit.

La pièce regorge de scènes formidables, comme celle de Marguerite, épouse du défunt Henry VI vouant aux gémonies tous ceux qui ont participé ou seulement profité de l'assassinat de son époux et de son fils (devinez qui a porté les coups ?), comme celle ou l'un des assassins de Clarence décrit la conscience « esprit à la face rouge de honte, qui se mutine dans le coeur de l'homme, et qui l'obstrue partout d'obstacles », comme celle où Buckingham s'acharne à demander à Richard les biens promis et que ce dernier l'ignore délibérément en poursuivant le fil de sa pensée, ou celle, enfin, où à la veille de la bataille les spectres de tous les personnages assassinés viennent pourrir les cauchemars de Richard et embellir les rêves de Henry de Richmond, le futur Henry VII Tudor.
Tout cela est succulent à lire. Je regrette seulement quelques scènes un poil trop longues.

Il me reste à lire la pièce consacrée à Henry VIII, que l'auteur écrivit après la mort de sa fille Elizabeth Iere (assez logique). Mais avant je ferai un détour par la comédie de Shakespeare.
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Richard III
Comme le beau est toujours bizarre, le mal est toujours scénique.

Le mal, le diable, la laideur.Tout Richard, duc de Gloucester, en somme !

A plus d'un titre, Richard est la quintessence du personnage théâtral.

Il révulse le regard. Contrefait, boiteux, difforme, bossu : les femmes s'en détournent avec dégoût, les enfants le fuient avec horreur, les hommes le haïssent ou le craignent.

Il exsude la méchanceté. Sur les griffes qui lui servent de mains : tout le sang de sa famille. Il faut dire que le contexte historique a tout pour lui convenir : la guerre des Deux- Roses, celle des Lancastre et celle des York, n'a de poétique que le nom, c'est en fait une interminable suite de forfaits, de meurtres, de trahisons, de guet-apens, de guerres civiles…

C'est un alambic d'abominations. Dans sa tête perverse, Richard ourdit les pires traîtrises, les crimes plus sanglants, les plus détestables : son frère, Edouard, est roi- mais il est malade. Il a des fils, mais ils sont bien jeunes. Il a une femme, mais c'est une roturière mal vue à la cour. Il rêve de les mettre au pas ou de les envoyer au trépas !

Il est la fausseté personnifiée. Son amitié est grimace, sa familiarité, dangereuse. Richard a un autre frère, Clarence, mais c'est un naïf, un ami, le duc de Buckingham, mais c'est un ambitieux à tenir à l'oeil.. – frère ou ami, tous ne sont que des pions sur son échiquier diabolique.

Le jour où ce crapaud difforme et venimeux se découvre capable de séduire, par le seul pouvoir de son verbe fielleux, la belle Lady Ann, veuve du prince de Lancastre -qu'il a pourtant proprement expédié- et qui est donc archi prévenue contre lui, ce jour-là est son épiphanie : plus rien ne l'arrête, la bête sort de sa tanière et dévore tout sur son passage.Le mal se déchaîne.

Le duc de Gloucester est couronné roi et devient Richard III au terme d'un chemin plein de sang et de fureur.

Mais la vieille reine Marguerite, la veuve du bon roi Henri V-, lui aussi dépêché par les York- éclate en imprécations et en sombres prophéties : le crapaud et tous ceux qui l'ont approché, aidé, servi, finiront dans la gorge de la Mort…

Les crimes de Richard ne resteront pas impunis…

Une grande tragédie de Shakespeare, la plus grande peut-être, la plus noire, sûrement. Je l'ai vue souvent au théâtre – et aussi au cinéma : en version classique chez Laurence Olivier, modernisé et nazifié chez Richard Longcraine et enfin quasiment ontologique chez Al Pacino dans Looking for Richard. Mais jamais je ne l'ai vu comme hier soir, à l'Odéon, dans la mise en scène électrique de Thomas Jolly !

Imaginez un Richard III sorti d'une caricature infernale de Hiéronymus Bosch, ou de Brueghel l'Ancien mais tatoué comme un rocker, inquiétant comme un vampire, narcissique comme une rock star, et dangereux comme un Alien…

Imaginez la fameuse scène du face à face entre Richard et la reine Elizabeth, mère des malheureux enfants d’Édouard assassinés à la Tour de Londres,se défiant sur un plateau animé seulement par un réseau fluctuant de rayons lasers qui cerne et capture peu à peu le personnage rétif et très fort de la reine, jusqu'à sa capitulation finale…

Imaginez la scène non moins fameuse où Richard s'écrie : « Mon royaume pour un cheval ! », avec un "vrai" cheval, immense et fantômatique.

Imaginez la scène de malédiction des victimes de Richard - "Désespère et meurs ! » - dans un tressautement hystérique de lampes stroboscopiques !

Toute cette démesure, ce baroque, cette frénésie, loin de tuer le tragique comme on pouvait le craindre, le galvanise au contraire, le cravache, en épouse les débordements, en explore les sombres abysses, en dévoile la folie exacerbée…

Au final, je n'ai jamais vu salle plus enthousiaste ..

Beaucoup de jeunes spectateurs ont compris ce soir-là ce qu'était l'absolu génie de Shakespeare, « notre contemporain » comme disait Jan Kott…
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Une énième relecture de cette pièce mais avec toujours autant de plaisir!
Le personnage de Richard Gloucester est insupportable dans sa soif de pouvoir, prêt à tout, et à tuer tous ceux qui se dressent sur sa route vers le trône.
Il y a pour moi, des scènes cultes : la cour faite à Anne devant le cadavre de son beau père Henry VI (rappel : Richard est responsable de la mort de celui-ci ET de celle de son mari, les deux décédés lors de la guerre des deux roses) ou encore la scène dans laquelle la vieille Margaret lance, telle une sorcière, une série de malédictions de toute beauté sur Richard, ses descendants et ses alliés.
La langue est belle (lecture à voix haute obligatoire) : les jeux de mots, l'ironie, le double langage font légion dans ce texte, le rendant vraiment génialissime!
Bref, vous l'avez compris, je vous le recommande, mais avec un arbre généalogique sous la main ... les anglais du 16e étaient bien plus familiers avec les liens familiaux des familles nobles et royales que nous le sommes aujourd'hui!
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Mille fois maudit, Richard III est un roi sanglant, violent, un psychopathe qui ourdit un complot contre-nature, pour assassiner sa famille et régner sur l'Angleterre. Pourquoi ? Par orgueil blessé du fait de sa difformité ?

"— moi que la nature décevante a frustré de ses attraits, — moi qu'elle a envoyé avant le temps — dans le monde des vivants, difforme, inachevé, — tout au plus à moitié fini, — tellement estropié et contrefait — que les chiens aboient quand je m'arrête près d'eux ! — eh bien, moi, dans cette molle et languissante époque de paix, — je n'ai d'autre plaisir pour passer les heures — que d'épier mon ombre au soleil — et de décrire ma propre difformité. "

-moi -moi -moi

Richard III parle de lui-même à lui-même comme au public dans la mise en scène de Thomas Ostermeier par l'intermédiaire d'un microphone suspendu et il se balance comme un pendu au bout de sa corde, mourant avant l'heure, prenant plaisir aux souffrances à venir. Il s'étrangle de rire à l'idée de ses crimes tout en asphyxiant les spectateurs avec ses discours de monstre sanguinaire. En plus, je dois dire qu'il est jouissif d'entendre Richard III en allemand car cette langue donne encore plus de puissance au personnage du roi fou. N'oublions pas qu'Hitler était comme Richard III un orateur redoutable, dangereux. le décor participe de la modernité avec les échafaudages, et la musique sonore, techno violente, la présence de la batterie sur scène nous assourdit, nous assomme. On en reste scotché dans son fauteuil : du grand spectacle. On apprend à connaître Richard III dans un costume grotesque qui n'a rien à envier aux corsets féminins (mais le matériel orthopédique ne fait pas qu'il se tienne plus droit, au contraire) ; on apprend à le connaître sans ses atours, nu comme lorsqu'il s'assoit sur la tête d'un autre. On le découvre même en gros plan grâce à la mini-caméra et l'écran installés sur scène. le théâtre se réinvente.

Les malédictions qu'ils se lancent tous à la face les rejetons de la famille royale rendent bien en allemand (et Marguerite, je la proclame la reine des malédictions) ; malédictions, maléfices, qu'ils se lancent à eux-mêmes dès lors qu'ils prêtent serment pour mieux tromper, ce qui les pousse tous au meurtre. Richard III n'est pas le seul responsable de cette tuerie, chacun ayant comploté à un moment de l'histoire contre les autres, chacun ayant tué à un moment un membre de la famille d'en face. Richard III n'a plus qu'à diriger les inimitiés des uns et des autres et plus encore la sienne. Il s'attaque aux survivants, à tous ceux qui lui font de l'ombre, comme ces enfants de la Tour, ces pantins représentés par des marionnettes dénuées de vie dans le spectacle d'Ostermeier. Pourquoi est-ce si horrifiant d'assister à la manipulation de ces pantins, pourtant tant de violence envers ces êtres de bois, de cire, de plastique ?

Pourquoi ces massacres ? La guerre ne meurt-elle jamais ? La pièce commence après la guerre, se termine par la guerre. Richard III profite d'une accalmie, d'un temps de paix pour changer les règles du jeu, pour entrer en guerre contre les autres et contre lui-même, il lance une guerre intestine, la guerre naît dans ses tripes, là où réside la source du mal. Il en veut à la terre entière, il tue, il tue, il tue. Maintenant qu'il est mort, je peux dire : God save the King Richard III !
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La dernière fois que j'ai lu du Shakespeare, c'était Roméo et Juliette et c'était au moment du bac. Malgré les années écoulées, j'en garde un excellent souvenir. La question était donc de savoir si j'aimerai toujours autant. La réponse est venue au bout d'à peine quelques lignes: oui. J'aime toujours autant le style shakespearien, lyrique et bien tourné. L'histoire de Richard III n'est cependant pas la plus facile à aborder et mieux vaut avoir une petite connaissance des événements antérieurs car sinon on peut vite être perdu entre la multitude de protagonistes. La guerre des 2 roses et la période Tudor est une de mes périodes préférées de l'Histoire de l'Angleterre et pourtant il a fallu que je m'attarde un petit moment sur la liste des personnages pour être sûr de ne rien manquer de l'intrigue qui est, elle, passionnante. Vous transposez l'histoire dans un monde froid et enneigé et vous avez Games of Thrones. Martin n'a rien inventé. Il y a des rebondissements et des intrigues à chaque scène. C'est à en perdre la tête... J'ai lu la pièce d'une traite, passionnée par le traitement qu'en fait Shakespeare. Une oeuvre magistrale à ne pas manquer.
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Richard III, c'est Shakespeare à son meilleur : baroque, riche, beau, parfait dans la construction, dans l'intrigue, dépeignant ces personnages avec sa connaissance de la nature humaine… Je suis impressionné par la beauté de cette pièce qui me rappelle "Macbeth" : même art de représenter le mal, la tyrannie, la tourmente aussi sans doute. Et quel art !... Quel art de mettre les bouches de ses personnages les bonne répliques !... Ces répliques belles, qui sonnent toujours au bon moment…
Shakespeare est parfois complexe et difficile d'accès, avec toute la richesse, la surabondance de "Macbeth", par exemple, avec ce mélange de niveaux de langage si différents, avec toute cette sophistication.
Mais lorsqu'on réussit à accéder à la beauté de ces pièces…
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Presque deux ans sans Shakespeare...! Il me fallait remédier à cela, avec pas des moindres parmi les pièces qu'il me restait à découvrir : Richard III!

J'avais lu Richard II, je n'en garde qu'un souvenir très lointain, et j'espérais mieux, même si j'avais fait une critique élogieuse à l'époque... Richard III est d'un autre genre, et ne joue pas dans la même catégorie. Comme je l'avais déjà dit à ce moment-là, le Shakespeare historique est difficile à aborder : Vous vous trouvez en pleine guerre intestine avec une foultitude de personnages, d'homonymies... Là, il y avait des rappels (d'Henry VI, apparemment), mais au début, la confusion est facile de par la multitude, par exemple, de personnages distincts appelés Edouard.

Richard III est un personnage machiavélique, au sens propre du terme, autre Macbeth, mais qui opère toujours de façon indirecte, sous des dehors flatteurs, bien que doté d'un physique ingrat. À ce sujet, sa tirade d'ouverture, déjà plébiscitée par nombre de mes collègues ici, est extraordinaire, je m'ajoute au cheptel de laudateurs! Richard va donc passer la pièce à faire assassiner frères, neveux, amis... Afin de gravir les échelons du pouvoir, et évidemment, rien ne l'arrête, et comme Macbeth, ce seront les instruments de sa chute. Parmi les autres passages d'anthologie, il y a pour moi la malédiction de Margaret, ses divers face-à-face avec ceux qu'il condamnera plus tard (les double-entendre sont légion, et la pièce n'est pas dénuée d'humour!), les imprécations lancées par sa mère, puis tout l'acte V avec les spectres (aaaah, eux aussi, m'avaient manqué) et la bataille finale! Il y a quelques longueurs, personnages inutiles, joutes verbales un peu étranges, et dans l'anarchie du théâtre shakespearien, certains dont le destin reste en suspens, mais on passe un excellent moment.

J'étais tellement à fond que j'ai failli poursuivre par ses pièces antiques... Que je finirai par dévorer, je l'espère, très bientôt. Une très bonne pièce, en somme, du Dieu de la littérature, avec un protagoniste inoubliable, même si loin de Macbeth, Othello, de La Tempête et même de Roméo et Juliette, à mes yeux.
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Alors que l'on est tenté d'affirmer que Roméo et Juliette est la pièce de Shakespeare la plus jouée on est étonné d'apprendre que c'est en fait Richard III. Mais oui, c'est exact , ce n'est pas la plus connue du grand public. Est-ce dommage ? Oui, parce qu'elle le mérite autant que Macbeth, le roi Lear ou Hamlet.

Pièce difficile. Pour s'en convaincre, à part jouer soi-même, le rôle de Richard, il suffit de se plonger dans le film d'al Pacino « Looking for Richard ».
La pièce met très librement en scène des événements qui précèdent la fin de la guerre des Deux-Roses, en 1485, lorsque la dynastie des Plantagenêts fait place à celle des Tudors

Richard III est un personnage laid, boiteux et bossu qui n'a qu'une seule et unique ambition : devenir Roi d'Angleterre. Il n'est pas le mieux placé dans la lignée d'Henry VI et d'Édouard IV, son successeur et loin s'en faut. Pour arriver à ses fins il n'hésite pas à supprimer ceux qui lui barrent la route allant jusqu'à faire éliminer son propre frère. Parailleurs, la pièce commence par cela « J'ai tramé des intrigues……. pour élever mon frère Clarence et le roi en haine mortelle l'un contre l'autre……. aujourd'hui même Clarence sera bouclé d'après une prophétie qui que G, des héritiers d'Édouard sera le meurtrier »
La prophétie coûte donc la vie à Clarence qui en fait s'appelle Georges Plantagenêt, duc de Clarence.
L'ignominie de Richard personnage ne s'arrête pas en si bon chemin puisqu'il persuade Lady Anne, sa veuve, de l'épouser qu'il écartera rapidement. Il ira jusqu'à demander à Elisabeth, la veuve du roi Edouard IV, la main de sa fille.

On l'aura compris, cette pièce est des plus machiavélique et Richard III d'une ignominie sans borne.
La pièce se termine dans une ambiance genre vengeance divine avec scène de spectres qui fleure bon l'ambiance Macbeth ou Hamlet.

"Un cheval ! Un cheval ! Mon cheval cheval pour un royaume". Étonnant comme des petites phrases écrites par Shakespeare sont restées des citations

En résumé : un peu difficile à lire mais tellement le plaisir fait oublier la diffculté.

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Très noire et très sanglante pièce où le mal point de toutes parts, avec son grand représentant Richard III. Son côté maléfique est évident, cependant, n'est il pas également l'instrument terrible de la vengeance divine contre une famille qui n'a pas hésité à se plonger dans le crime fratricide ? L'innocence, si elle existe parfois de cette pièce ne prémunit guère contre les aléas de l'existence, bien au contraire, elle semble livrer ses élus à un sort terrible. Je conseille à tous ceux qui sont hantés par cette pièce de lire Demain dans la bataille pense à moi, de Javier Marias, dont le titre est un réplique de la pièce de Shakespeare et qui contient de nombreuses réflexions particulièrement pertinentes à ce sujet.
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