AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 4344 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Frankenstein, Frankenstein, Frankenstein ! c'est un nom qui semble probablement familier à tout le monde. et pourtant, connaissons-nous vraiment cette histoire ? sur la quatrième de couverture de mon édition étaient écrits ces mots : « Devenu si mythique que, dans l'esprit du public qui a oublié Mary Shelley, le créateur et sa créature se sont confondus. » et cela raisonnait parfaitement chez moi : je ne savais rien de précis sur cette histoire. c'est maintenant chose faîtes !

tout d'abord, je me dois de vous parler rapidement de l'histoire qui se cache derrière cette oeuvre. Mary Shelley avait pris la décision, avec des amis, d'écrire une histoire effrayante suite à une soirée où ils avaient échangés ce genre de récits. résultat, elle fut la seule à aboutir ce projet ! et quelle réussite...!

je ne saurai dire à quoi je m'attendais mais certainement pas à ça. j'imaginais une créature absolument diabolique au comportement ignoble. alors que je sois émue et touchée par le personnage du "monstre" de Frankenstein m'a beaucoup étonnée. on suit durant le roman - épistolaire d'ailleurs - le récit de différents personnages, et celui de la créature de Frankenstein fut de loin, mon préféré.

cette lecture fut aussi pour moi une sacrée claque. quel fort message se dégage de cette histoire ! c'en est une totale réflexion sur la nature humaine. qui, en réalité, est le monstre ? j'aurai adoré l'étudier en littérature anglaise, mais ça n'arrivera pas cette année. pourtant il y aurait tellement de choses à dire à son propos... un classique que je vous recommande vivement de découvrir si ce n'est pas déjà fait !

(issu de mon compte instagram @l.iris.me)
Commenter  J’apprécie          60
Dans mon imaginaire, la créature de Frankenstein, c'est principalement Boris Karloff. Tout ce que je connais de cet univers tourne autour de ce que j'ai pu en voir au cinéma. du coup, cela fait un sacré moment maintenant que j'avais envie de découvrir "Frankenstein ou le Prométhée moderne", le roman d'origine de Mary Shelley.

J'ai prévu de revoir le film juste après car ça fait un moment que je ne l'ai pas revu mais j'ai été agréablement surpris par ce récit qu'il m'a semblé découvrir avec une autre vision que celle que je connais. Les grosses lignes sont les même mais j'ai beaucoup aimé toute la réflexion qu'apporte Mary Shelley à ses différentes thématiques. de mémoire, les films proposent un traitement légèrement différent. du coup, c'est vraiment dans un autre état d'esprit que j'ai abordé cette histoire.

J'ai un peu été déstabilisé par le style au début. le côté épistolaire avec ses lettres envoyées ne m'a pas tout de suite convaincu (là où j'ai trouvé ça plus efficace avec "Dracula" par exemple). C'est ainsi que j'ai eu du mal avec le début et la fin de l'ouvrage. J'ai mieux apprécié le reste en revanche, la partie récit où Victor Frankenstein prend le relai et nous raconte son aventure. La partie raconté par sa créature est excellente également surtout qu'elle nous permet d'avoir une vraie vision d'ensemble.

Après, même si - sans les cautionner - je comprends les actes ainsi que le cheminement de la pensée de Frankenstein et de sa créature, je regrette que Mary Shelley n'ait pas su nous faire prendre parti. 

Il y a du bon et du mauvais dans les deux personnages mais en tant que lecteur, je trouve ça dommage de ne pas réussir à avoir de l'empathie pour l'un comme pour l'autre. Pour Victor Frankenstein, cela vient sans doute de sa façon un peu égoïste à mes yeux de "laisser faire" les choses, ne comprenant à chaque fois que trop tard les conséquences de ses actions. Quant à sa créature, c'est son manque d'humanité qui fait que je ne me suis pas attaché à elle. Alors oui, c'est sensé être un monstre mais ce dernier ayant appris énormément en espionnant les hommes (il a d'ailleurs une éloquence certaine), je trouve ça dommage qu'elle en ait oublié ce côté humain. le monstre devient aussi égoïste que son créateur et j'ai ainsi pas réussi à sympathiser avec elle (ce qui n'est pas le cas dans le film il me semble).

Bref, je ne regrette pas du tout cette découverte. "Frankenstein ou le Prométhée moderne" est un excellent ouvrage qui malgré ses quelques petits défauts m'a procuré beaucoup de plaisir. Il colle bien à son époque et je comprends aisément comment le mythe a pu prendre forme.

Commenter  J’apprécie          40
L'histoire de "Frankenstein" est bien plus profonde que les diverses représentations culturelles du monstre le laissent à penser.
En réalité, la créature de Frankenstein m'a touchée : c'est loin d'être une créature incapable de parler, bien au contraire !
Elle est dotée d'une sensibilité et d'une réflexion qui émeut.
Frankenstein l'a créée sans se soucier de ce qu'elle pourrait ressentir. Il a eu peur de sa création qui ne demandait qu'à être guidée et l'a lâchement abandonnée. Sa créature voulait être aimée et ce sont les préjugés des gens et leur ingratitude qui ont achevé de la rendre meurtrière.
J'ai détesté Frankenstein pour sa lâcheté et ses plaintes alors qu'il est tellement responsable de sa créature et des meurtres qui ont suivi ! Je n'ai ressenti aucune pitié pour lui contrairement à celui qu'il appelle "monstre". Il avait la responsabilité d'un créateur vis à vis de sa créature et il n'a pas endossé ce rôle jusqu'au bout.
Ce roman rappelle que se prendre pour Dieu a des conséquences désastreuses, et j'ajouterais que le regard et les préjugés que les gens peuvent porter sur une personne peuvent être dévastateurs et la rendre différente de ce qu'elle ne demandait qu'à devenir.
Une lecture marquante qui pousse vraiment le lecteur à la réflexion !
Commenter  J’apprécie          20
Alors même que je n'avais jamais lu ou vu une quelconque oeuvre narrant l'histoire de Frankenstein, j'avais une idée bien précise, mais erronée, de ce qu'elle contenait. Certes, j'avais la plus grosse ligne de l'intrigue – le fameux monstre vaguement humain – mais aucun détail. Et comme beaucoup de gens, j'ai fait partie de ceux ayant confondu, pendant très longtemps, Frankenstein et sa créature, pensant que l'un était le nom de l'autre, et non son créateur. Autre erreur qui a fait que je ne m'étais jamais intéressée à cette oeuvre, je l'ai, une fois de plus par erreur, assimilée à une oeuvre horrifique. Dans mon esprit, Frankenstein était un roman fait pour faire peur, avec tous ses codes et ses clichés comme on en trouve trop souvent, même, et surtout, chez les auteurs considérés comme les meilleurs – raison pour laquelle j'ai très vite abandonné les romans horrifiques. Or, Frankenstein est bien différent de ce à quoi je m'attendais. Il a d'abord une écriture particulière, d'une beauté qui contraste avec la noirceur des propos, et qui malgré son manque de modernité n'en reste pas moins sublime. L'on rencontre une façon de s'exprimer qui n'appartient plus forcément à notre époque et aux écrivains contemporains, sans que celle-ci, des années après, nous paraisse venue d'un autre temps. Bien au contraire, dans son traditionalisme, l'écriture de Mary Shelley possède une sorte d'intemporalité qui fait que, contrairement à ce que je redoutais, ça passe tout seul. Si bien que l'intrigue qui ne m'attirait guère, au départ, m'a aussitôt séduite dès la rencontre avec l'écriture.
Mais que dire de cette histoire que je ne soupçonnais pas aussi riche, diversifiée, contemporaine et très éloignée de l'idée fantastique que je m'en étais faite ? Car en réalité, Frankenstein raconte bien plus qu'une simple histoire d'un savant fou créant, à partir de restes humains, un nouvel être vivant sorti des plus mauvais cauchemars, des plus laids et sanguinaires. C'est en réalité surtout la vie et le destin tragique du scientifique (mais aussi d'autres personnages) qui sont décortiqués, de sa vie personnelle à ses ambitions professionnelles, de son enfance à sa mort. Un chemin semé d'embûches, de noirceur et de cadavres, qui ne manque pas de tailler, parfois, un sacré costard à l'humanité – qui le mérite franchement. Finalement, la critique de fond qui peut ressortir des pages, résonne encore aujourd'hui en 2021, plus de deux-cents ans après la parution du roman, à l'heure où l'on se bat encore pour l'acceptation de l'autre, et où la douleur des victimes n'a jamais fait autant de bruit. Mais ce roman n'est pas moderne que par ses thèmes, mais aussi par sa construction qui utilise plusieurs schémas très connus (et souvent très mal utilisés) par nos écrivains contemporains : les récits qui s'entrelacent, les histoires dans l'histoire et le roman épistolaire. Rien que ça, et c'est en plus diablement bien réussi et maîtrisé par son auteure.

Au-delà de son intrigue, c'est aussi et peut-être même surtout pour tout le reste que j'aurais regretté passer à côté de ce roman ; pour tout le reste que je suis ravie d'avoir écouté la petite voix qui me disait d'acheter ce livre. Il est en réalité un exemple presque parfait de construction, de ponctuation, d'équilibre entre dialogues et récit, et d'écriture, à mes yeux au moins ; réunissant tout ce qui fait du procédé choisi, une réussite.
Lien : https://aufildelhistoire.com..
Commenter  J’apprécie          60
Frankenstein est un classique de la littérature. Sa structure est peu commune : elle alterne des lettres et des récits. Robert Walton, le capitaine d'un bateau voguant vers le Pôle Nord, se trouve avec son équipage pris au piège des glaces. C'est alors qu'il tombe sur Victor Frankenstein dont le traineau est à la dérive sur un bloc de glace. Il recueille l'homme à bord et celui-ci va lui faire le récit de ses mésaventures récentes.
Victor Frankenstein, d'origine genevoise, est passionné de philosophie naturelle. Il va découvrir le moyen de donner la vie. Il va créer un être vivant. Sa créature, un monstre hideux, l'effraie et il l'abandonne en prenant la fuite. Un ami vient lui rendre visite et lui apprend la mort de son jeune frère. Frankenstein revient près des siens et réalise avec horreur que le meurtrier est le monstre. Une femme, la servante de la famille Frankenstein, est cependant accusée du meurtre et condamnée à mort.
Parallèlement à ce récit, on apprend que le monstre s'est retrouvé livré à lui-même et à la merci d'hommes et de femmes peu accueillants et bien souvent moqueurs de sa laideur. Il a pris le chemin de Genève afin de retrouver son créateur et d'en apprendre davantage sur son histoire personnelle. C'est ainsi que l'on découvre les circonstances de la mort du jeune frère de Frankenstein.
Mais ces révélations et la responsabilité de Frankenstein dans la disparition de son jeune frère, vont profondément ébranler ce dernier. le monstre semble perdu et seul au monde et demande à son créateur une compagne. A contrecoeur, Frankenstein accepte avant de se rétracter quand il réalise qu'il va engendrer une lignée de monstres. le monstre se vengera de cet affront et va pourchasser son créateur. le monstre va fuir dans le Nord et c'est Frankenstein qui partira sur ses pas jusqu'à la rencontre finale.
Robert Walton reçoit toutes ces confidences et il les couche par écrit pour en garder une trace et surtout pour les transmettre à sa soeur dans de longues lettres.
Ce roman en enchâssement est singulier par son organisation tout comme il l'est du sujet traité : on baigne en effet en plein science-fiction par la création pure et simple d'un être humain viable. Mais cette prouesse n'est pas sans conséquences : Frankenstein engendre un monstre que personne ne semble pouvoir côtoyer sans être effrayé. On remarque pourtant que, au-delà de son aspect physique repoussant, le monstre fait preuve d'un recul sur lui-même et qu'il s'interroge sur lui et sur son environnement. le monstre souhaite connaître ses origines, son passé, ce qui a fait ce qu'il est aujourd'hui. le monstre n'est finalement pas si éloigné d'un être humain lambda. Mary Shelley met en scène un créateur farfelu et un monstre torturé dans un tête à tête tourbillonnant de péripéties.
Commenter  J’apprécie          60
Un récit attrayant, horrifiant mais qui vous garde absolument accro à sa poésie.
Dans une lutte épique entre deux personnages tout aussi détestables mais dont chacun représente une partie de l'humanité - l'un est un créateur, un innovateur, un explorateur ; l'autre est une création désespérément seule, en colère, confuse et finalement abandonnée. Chacun adopte des comportements et fait des choix répréhensibles.
Commenter  J’apprécie          140
Un livre tout simplement excellent. le style d'écriture est parfait (contrairement à beaucoup de livres de cette époque qui sont juste inlisables même remaniés), l'histoire très prenante.
J'ai été surprise par cette histoire. Parce qu'entre nous, tout le monde a des préjugés sur Frankenstein : une créature pleine de boulons, qu'un savant fou a animé avec de l'électricité... ce qui n'est pas du tout le cas en réalité ! Ici, le monstre est hideux, sans boulons. Si laid qu'il fait s'avanouir et donne des nausées parce qu'il est fabriqué avec des bouts de cadavres humains.
L'histoire commence par un type sans aucun lien avec Frankenstein. Ce qui m'a désorienté... on a un Walton qui navigue sur les flots depuis un bail et qui écrit des lettres à sa soeur. Walton recueil un type qui a fait naufrage et ce type lui raconte son horrible histoire, du crime qu'il a commis : celui de donner la vie comme Dieu (on retrouve souvent l'image d'Adam et du Dieu). Les actes de Frankenstein pour aboutir à son objectif de créer un être sont... ignobles. Inhumains, d'une certaine manière. Il y passe du temps et y met sa santé. Pour au final être répugné par l'aspect de ce qu'il a créé. Il l'abandonne tant il la trouve horrible et sombre dans un désespoir sans fond. Plus le temps passe, plus sa situation empire. Et quand la lumière semble revenir, elle disparait à cause de la créature.
Créature qui était si bonne à l'origine, si aimante... mais qui a été "pervertis" par l'accueil que lui réservent les hommes, même ceux qu'ils pensent être les meilleurs qui soient. le rejet et la solitude le transforme et font de lui le démon que Frankenstein voit en sa créature.
On retrouve dans ce livre une vraie notion sur la justice, sur la psychologie des personnages...
Alors pourquoi 4 étoiles, me direz vous ? le fin est... décevante dans sa manière d'être amené. La correspondance par lettre disparaît juste pour que la créature explique ses péchés et ses remords. Comme si Shelley changeait d'avis sur son histoire pour faire une créature repentante à la dernière minute. Il y a aussi la vision très manichéenne de Frankenstein qui ne voit qu'en noir et blanc... le fait qu'il accuse de suite la créature de la mort de son frère sans réelle preuve. le passage sur le jugement de Justine puis les explications de la créature sur ce qu'il s'est passé ne colle pas dans le sens où cafait trop "MAIS QUEL MALHEUREUX HASARD", le genre de facilité qu'adoptent les jeunes auteurs...
Commenter  J’apprécie          10
La première chose qui m'a frappée a été l'énorme écart entre le roman de base et les films éponymes, ce n'est pas un écart mais un gouffre ! Il s'agit moins d'un roman horrifico-fantastique qu'un roman philosophique sur la tragédie de la nature "humaine". Et on ressent ici la plume féminine de Mary Shelley, tout en nuances et émotions, privilégiant à certains moments l'explication des sentiments et des états d'âmes des protagonistes, au détriment de la narration. Car c'est là l'essentiel du livre, l'histoire porte sur Victor Frankenstein, et le qualificatif de "Prométhée moderne" en dit long sur son tragique destin. Tout comme Prométhée a volé le feu sacré des dieux, Frankenstein, ivre de connaissance et de gloire future, utilise la "philosophie naturelle" et la "chimie" pour faire naître de ses mains un corps inerte. Rien à voir avec le savant fou que nous dépeint le cinéma, une fois la créature réanimée, le jeune étudiant regrette immédiatement son geste le qualifiant de blasphème et se maudissant d'avoir perpétré un tel acte. En lieu des serres et du bec de l'aigle de Caucase déchirant le foie de Prométhée, nous aurons la culpabilité et le désespoir de Frankenstein qui tout le long du reste de sa vie vivra dans une angoisse perpétuelle et un attentisme mortifère des ignobles crimes que sa créature va attenter à ses proches. C'est le prix à payer pour lui pour avoir oser subtiliser le connaissance divine de la création ...
Et que dire de sa créature, véritable miroir déformé de son créateur, reflétant à Frankenstein son irresponsabilité, son absence de devoir paternel envers sa création ... Cette créature comme tout enfant ne demande qu'à être aimée malgré ses ignobles difformités, d'être acceptée et respectée en société, avoir une famille ce dont Frankenstein lui prive en la rejetant comme une abomination ... Ne reste à cette créature que la vengeance et celle-ci s'en prend à son petit cousin, son meilleur ami et sa femme, tel un enfant commettant des actes répréhensibles pour réclamer de l'attention ...
Le genre épistolaire du roman n'est pas sans rappeler celui de Dracula de Bram Stocker, et ne fait qu'accentuer le côté tragique et inéluctable de la malédiction dont est victime le protagoniste.
Un classique incontournable que l'on dévore en quelques jours !
Commenter  J’apprécie          10
Un classique que je ne peux que recommander, tout le monde connaît le monstre de Frankenstein, lire l'oeuvre originelle est je pense important, elle est poignante et nous transmet directement l'effroi des personnages. J'aurais voulu que l'histoire soit plus longue encore tellement j'étais plongée dedans. À lire de toute urgence !
Commenter  J’apprécie          10
Comment dire... Frankenstein est le classique le plus simple et facile que j'ai lu jusqu'à présent. C'est une histoire qui reste unique car elle nous livre le point de vue de Victor, créateur de cet ignoble monstre, mais aussi celui de la Créature, qui n'a pas de nom.
Celle-ci a sa propre voix, éprouve des sentiments, raconte son histoire au lecteur. Ce qui nous donne pitié, on fini par ne plus éprouvé de la haine contre lui, pour ses actes, ce qu'il a fait, on cherche des fautes non pas à lui mais à tous ce qui l'a emmener à devenir aussi cruel.
Quant à Victor, il crée un monstre sans s'en rendre compte, car il était arrivé à un point de non retour. Il crée un monstre qui le contrôle, lui donne peur alors que c'est le fruit de son savoir.
Ça été une réelle bonne découverte, car je ne conaissais cette oeuvre que pour son film !
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (13707) Voir plus




{* *}