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EAN : 9782721002525
215 pages
Editions des Femmes (30/04/1984)
3.67/5   12 notes
Résumé :
Par l’auteur du célèbre Frankenstein, Mathilda est un roman mélancolique, romantique, et indéniablement d’inspiration autobiographique.
La mère de Mathilda meurt peu de temps après sa naissance, et son père, ne pouvant supporter son chagrin, abandonne l’enfant à une tante et s’enfuit. Mathilda sera élevée dans la lande écossaise, qui teinte le roman de magnifiques et poétiques descriptions. Quelques années plus tard, alors que Mathilda est presque adulte, son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
De Mary Shelley, nous connaissons avant tout « Frankenstein », chef-d'oeuvre ayant marqué des générations de lecteurs et lectrices. Cependant, Mary Shelley a écrit d'autres oeuvres, gothiques et romantiques, dont « Mathilda » en est la parfaite illustration.

Comment définir « Mathilda » ? Ce roman éponyme est en réalité la confession écrite d'une jeune femme sur son lit de mort décidée à confier le secret de son existence à son plus proche ami, nommé Woodville. Cette lettre est l'occasion pour Mathilda d'évoquer ses parents, dont une mère qu'elle n'a jamais connue, morte peu de temps après sa naissance ; et un père absent, ayant fui le malheur de la perte d'une épouse tant aimée. L'héroïne narre avec sincérité ses plus jeunes années, marquées par un cruel manque d'affection, ainsi que par l'attente du retour d'un père chéri. Ce père ô combien attendu finit néanmoins par regagner son pays natal, faisant basculer le destin de Mathilda, du haut de ses seize ans…

« Mathilda » est un roman court mais en près de 170 pages il parvient à nous emporter tel une puissante vague vers les profondeurs du désespoir de son héroïne, que seule la mort semble pouvoir libérer. Comment rester insensible face à la destinée de Mathilda ?

Mary Shelley dépeint l'intensité d'un amour coupable avec une telle justesse, une telle humanité, un tel talent qu'il m'a été impossible de juger les protagonistes, éprouvant, au contraire, de la compassion pour des êtres frappés par la cruauté de la vie.

« Mathilda » est une oeuvre indéfinissable, on y décèle la fougue d'une Emily Brontë, la folie d'un « Frankenstein », le romantisme d'un Lord Byron et, bien évidemment, l'incroyable talent de Mary Shelley.

A lire !
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Mathilda est le deuxième roman écrit par Mary Shelley, qui l'a composé entre l'été 1819 et le début de l'année 1820. Il a cependant seulement été publié en 1959 (en anglais) et en 1984 (en français).
Bien que la question soit encore en débat parmi les spécialistes, Mathilda comporte des éléments très autobiographiques et est également novateur de par les deux thèmes principaux abordés : l'inceste et le suicide (ce qui peut expliquer pourquoi il n'a pas été publié à l'époque de Mary Shelley).

Le roman est très court (une centaine de pages) mais il m'a beaucoup plu : c'est un roman dans la plus pure veine romantique et gothique, de par les élans sentimentaux des personnages mais aussi certaines descriptions de paysages, d'événements dramatiques...
L'histoire m'a beaucoup touchée, déjà pour les éléments autobiographiques mais aussi pour le contexte dans lequel Mary Shelley a écrit ce roman : elle venait de perdre à quelques mois d'intervalles ses deux enfants (Clara âgée de seulement 1 an et William, 3 ans) et était complètement dévastée par son deuil. Cela n'en rend ce roman que plus émouvant, surtout qu'on sent parfois poindre la détresse de Mary derrière les mots de Mathilda.
J'aimerais aussi souligner la qualité de l'édition française (malgré quelques coquilles !) pour l'introduction très intéressante et complète ainsi que la publication en fin de volume d'extraits du journal de Mary Shelley.
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Mary Wollstonecraft-Shelley est l'auteur de Frankenstein, livre qui est davantage un chef d'oeuvre du romantisme que du fantastique. J'ai voulu lire autre chose d'elle et ce fut Mathilda.
Il est question d'une jeune fille dont la mère meurt, que le père abandonne et qui grandit auprès d'une tante sévère. Plus tard, c'est le bonheur : son père revient de ses voyages et ensemble, ils vivent des moments délicieux, jusqu'à que l'humeur de celui-ci se rembrunissent sans raison apparente.
La raison, le lecteur la devine assez facilement avec l'indice laissé par l'auteur en début de chapitre, mais il doute jusqu'au moment où Mathilda pousse le père à l'aveu. Eh oui, Mary Shelley ose revisiter le mythe de Peau d'Âne! le père est amoureux de la fille. Mais ça ne va pas plus loin : il se suicide et elle mourra de chagrin.
C'est si bien écrit que durant les 3/4 du livre, on tient grâce au style mais, quand on referme le livre, on se dit : que s'est il passé, finalement? On aurait aimé plus d'audace parmi toutes ces plaintes qui ennuient à la longue.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pas une larme, pas un soupir. Je dois raisonner, me forcer à éprouver du chagrin, du désespoir. Ce n’est pas de la résignation que je ressens, non, je suis morte à toute forme de regret.
(…)
Pourtant, si la douleur ne dormait que pour se réveiller plus féroce, l’amour lui, ne se réveilla jamais : son fantôme seul survivait, qui hantait la tombe de mon père. Depuis sa mort, le monde entier était vide pour moi, sauf là où le malheur avait imprimé ces mots brûlants qui m’enjoignaient de ne jamais plus sourire. Les vivants n’étaient pas des compagnons pour moi, et je ne cessais de me demander comment me débarrasser d’eux tous afin qu’on n’entendît plus jamais parler de moi.
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La solitude aussi perdit de ses charmes à mes yeux. Je recommençai à désirer de l’affection, non pas que je fusse jamais tentée de rechercher la foule, mais j’avais envie d’un ami qui m’aimât. Peut-être, direz-vous, que je me préparais petit à petit à retourner en société : je ne le pense pas. La sympathie que je désirais devait être si pure, si dépouillée de toute influence extérieure que dans tous les cas je n’aurais pas manqué d’être rebutée par le lourd appareil qui accompagnait toujours les meilleures intentions du monde.
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Mon père m’avait abandonnée pour toujours, ne me laissant que des souvenirs qui formaient une barrière éternelle entre mes semblables et moi. J’étais en fait exclue de leur société.
(…)
Sans doute est-ce l’excès de folie qui me fait croire que je ne peux être que seule, paria de l’humanité, sans plus aucune affinité avec homme ou femme, au ban de la Nature.
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Vous vous lamentez parce que vous êtes malheureuse. Vous cherchez le bonheur et désespérez de le trouver. Mais si vous pouvez donner du bonheur à quelqu’un d’autre, si vous pouvez apporter à quelqu’un ne serait-ce qu’une heure de joie, ne devriez-vous pas rester en vie pour le faire ? Chacun de nous a ce pouvoir en lui. Les habitants du monde souffrent tant !
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Toutes choses exquises, paysages sublimes, brises caressantes et musiques divines, me parlaient de vous et ne m'étaient plaisir qu'à travers vous seule.
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Saviez-vous que le plus célèbre de tous les romans d'épouvante, « Frankenstein », avait été écrit par une femme. Une jeune femme, à vrai dire, puisqu'elle n'avait que 18 ans et relevait un défi.
« Frankenstein » de Mary Shelley, un classique à lire chez Pocket
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