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EAN : 9782754827416
88 pages
Futuropolis (10/02/2021)
3.95/5   20 notes
Résumé :

Ce récit, écrit à la première personne, raconte l'enfance (tome 1) et l'adolescence (tome 2) d'Inna Shevchenko en Ukraine. Il tente de répondre à cette question : pourquoi et comment Inna est devenue cette militante féministe aujourd'hui mondialement connue ?En septembre 2008, Inna est reçue à la prestigieuse Université nationale, à Kiev. Elle a 18 ans. Elle entreprend, avec ferveur et détermination, des études de journalisme, avec en elle toujours présente ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Nos seins sont nos armes.
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Ce tome fait suite à Prénom : Inna (Tome 1-Une enfance ukrainienne) (2020) qu'il faut avoir lu avant car il s'agit d'un diptyque. Il s'agit d'une bande dessinée en couleurs de 82 planches, écrite par Simon Rochepeau, avec la participation d'Inna Shevcheko, dessinée et mise en couleur par Thomas Azuélos. Il commence par une page d'introduction, un texte d'une page, écrit par Shevchenko indiquant qu'il appartient à chacun de refuser d'être complice, qu'il y a une part d'autofiction dans ce récit, tout en conservant sa dimension de témoignage d'une époque, mettant en évidence les raisons qui ont poussé une jeune ukrainienne à rejoindre un groupe d'activistes, considéré depuis comme l'un des mouvements féministes les plus controversés.

En décembre 2008, dans l'université nationale à Kiev, la professeure Valentina Davilovna surveille ses étudiants dans l'amphithéâtre, en train de travailler sur leurs copies. Roman se lève, rend copie blanche à la professeure, mais avec une demi-douzaine de billets, jetant tout ça avec désinvolture sur son bureau. Katya Myslytska le fait remarquer avec dégoût à Inna Shevchenko, et elle se lève, sort à son tour sans rendre de copie. Elle se fait interpeler par la professeure qui lui dit qu'elle la convoquera à son bureau : Katya répond qu'elle n'a rien à lui donner. À la fin de l'épreuve Inna retrouve Katya sur les marches à l'extérieur et lui dit qu'elle a été un peu ridicule. Katya lui rétorque qu'elle n'allait pas se taire, et lui fait observer les berlines et les voitures de sport de type Porsche avec chauffeur qui viennent chercher des élèves. Elena descend de l'une d'elle dont le chauffeur lui a ouvert la porte, se dirige vers elles et leur demande si elles viennent à la réunion du lendemain. Elle y annoncera qu'elle cèdera sa place au parlement des élèves et elle pense qu'Inna pourrait lui succéder en tant qu'étudiante en première année de journalisme. Une fois qu'elle est partie, Katy a fait remarquer qu'il manque quelque chose à Inna : pas un pénis, mais des relations, faire partie du sérail, être issue d'une famille d'oligarques de Kiev.

Inna et Katya rentrent dans leur appartement, et ont la désagréable surprise de trouver leur propriétaire allongé sur le lit de l'une d'elle. Il est venu réclamer le loyer pour lequel elles sont en retard. Katya répond qu'elle a l'argent. Il ajoute qu'il y a d'autres manières de s'arranger, et il retire de sa poche une des culottes de Katya, qu'il porte à son nez pour la humer. Indignée, Katya reprend son bien et lui dit qu'il est temps qu'il sorte de leur appartement. Après son départ, elle va chercher la bassine en plastique sous la fuite d'une canalisation, et la vide dans une casserole pour la faire bouillir. Inna lui dit que c'est à son tour de payer le loyer, car ses propres parents ont payé les deux derniers. Katya avoue qu'elle vient de se faire virer du restaurant où elle était serveuse. Les deux amies s'assoient à leur petite table devant des assiettes vides et finissent par s'exclamer : du fric, on veut du fric ! Elles mettent de la musique et chantent avec : du changement ! Nos coeurs l'exigent ! Nos yeux l'exigent ! du changement ! le lendemain soir, Inna se rend à la soirée chez Roman, avec une belle robe, et bien maquillée. Il s'agit d'une réception fréquentée par la jeunesse dorée de Kiev. Roman monte sur une chaise, et demande l'attention des personnes présentes : Elena cède sa place au parlement et Inna se présente pour la remplacer.

Le lecteur retrouve Inna Shevchenko avec une réelle impatience : elle a quitté sa ville natale, et intègre l'université à Kiev, une ville de plus de deux millions et demi d'habitants à l'époque. Il commence par découvrir l'introduction de la Femen qui évoque plusieurs facettes du récit : la nécessité de s'indigner et de protester, l'expérience unique de la vie et de la lutte de la première génération d'ukrainiens après la chute de l'URSS, les raisons qui ont poussé une jeune ukrainienne à rejoindre un groupe d'activistes. Son horizon d'attente est donc composé d'une reconstitution historique fidèle. Il retrouve les dessins un peu simplifiés, mais l'artiste ne renâcle pas à réaliser des images plus exigeantes en termes descriptifs quand la scène le requiert. C'est d'ailleurs le cas avec la page d'ouverture : un dessin en pleine page montrant le bâtiment de l'université clairement représenté, avec les bâtiments autour dont les détails s'estompent au fur et à mesure que leur distance à l'université augmente. Dans la page suivante, le lecteur retrouve la sensation de l'amphithéâtre avec les gradins correspondant. Ainsi, il peut se projeter dans différents lieux : le petit appartement grisâtre de Katya & Inna, le riche appartement de Roman avec même une grande terrasse, le club de strip-tease avec son ambiance un peu glauque du fait du faible éclairage, le salon étonnamment spacieux de l'université où la professeure s'entretient avec Inna, le grand bureau qu'Inna partage avec Ludmila Pavlova à la mairie, l'appartement plus grand où elle emménage grâce à son salaire, la pièce sinistre où se déroule l'avortement clandestin. Ces lieux sont représentés avec assez détails pour être convaincants même si le lecteur aurait apprécié des dessins avec un niveau descriptif comportant plus de détails. Par exemple, les murs de l'appartement de Katya & Inna sont surtout habillés par une mise en couleurs à l'aquarelle maronnasse, sans qu'il soit possible de juger de l'état d'insalubrité. Ou encore le bureau à la mairie ne comporte aucune information visuelle sur les accessoires et les outils de bureau.

Comme dans le premier tome, l'artiste sait insuffler de la vie dans chacun des personnages, les rendre plausibles et animés par des émotions. Il n'y a pas d'exagération romantique pour faire d'Inna une héroïne incarnant le courage, ou de Katya une victime formidable, ou de la professeure Valentina Davilovna une méchante mesquine et méprisable. de même, le dessinateur ne porte pas de jugement de valeur sur les clients du club pour homme. Cela n'empêche pas de voir que les unes et les autres éprouvent des émotions, de ressentir leur état d'esprit, tout ce qui génère de l'empathie. le lecteur peut voir la soif d'apprendre sur le visage d'Inna, et la force de ses convictions. Il s'arrête en regardant une stripteaseuse défendre avec véhémence son droit à faire usage de son corps comme elle l'entend, face à Inna qui veut la convaincre qu'il s'agit d'une exploitation inique. Ce moment (page 26) se déroule avec un naturel confondant, et ce n'est qu'après que le lecteur comprend ce qui vient de se jouer, mesure toute l'ambiguïté de la scène : Inna ne peut pas décider pour les autres, mais la danseuse n'a peut-être pas conscience de la nature systémique de l'exploitation qu'elle subit, qu'elle n'a pas vraiment choisie. Cette sensibilité graphique permet de de restituer toute la force des scènes délicates comme la présence obscène du propriétaire dans l'appartement de Katya et Inna, ou la scène horrifique d'avortement clandestin où pourtant rien n'est montré de manière explicite.

Mais quand même… le lecteur repense à cette petite phrase de l'introduction : cette histoire est également enrichie de personnages, de lieux et de scènes de fiction. Voilà un curieux choix : alors que le lecteur pensait lire une pure biographie, il y a une part d'autofiction. le lecteur vérifie sur la quatrième de couverture : il y est bien mentionné que ce récit écrit à la première personne raconte l'enfance et l'adolescence de la génération post-soviétique en Ukraine, inspirées par l'expérience personnelle d'Inna Shevchenko. Cette mention figurait déjà au dos du premier tome. Cela n'enlève bien sûr rien à l'engagement de cette femme, ni à la validité du récit. Même s'il a été quelque peu aménagé à des fins de dramatisation ou de clarté, il fait état d'une société malade. le lecteur est ulcéré en découvrant le sort que ladite société réserve à ses étudiantes, aux conditions de vie qui les attendent en particulier les logements, aux profiteurs à l'affût, que ce soit le propriétaire lubrique, l'élu concerné par sa carrière, ou la fonctionnaire prévaricatrice.

Même si tout n'est pas authentique, le scénario présente la même retenue que la narration visuelle. Il n'y a pas de grands méchants, il n'y a pas de criminels immondes ou caricaturaux. Ce qui fait froid dans e dos, c'est la banalité de ce qui est décrit. Les forts profitent un peu des faibles en toute impunité, parce que c'est le système qui veut ça. le propriétaire de l'appartement ne contraint pas les locatrices à des faveurs sexuelles en lieu et place du loyer : il le propose comme un arrangement raisonnable. Il est écoeurant et en même temps il est visible qu'il trouve ça normal. Chacun essaye d'améliorer sa situation comme il peut. Dans le même temps, c'est la même société qui voit la naissance d'un mouvement comme les Femen. Une professeure d'université effectue un cours sur les suffragettes de l'organisation créée en 1903 au Royaume Uni. Une copine offre un livre de la féministe révolutionnaire de Lessia Oukraïnka (1871-1913) à Inna. La dernière séquence montre l'existence d'une bande organisée de Hell's Angels. Indépendamment de ce qu'il aurait souhaité comme degré de véracité d'une biographie, le regard du lecteur a changé sur Inna Shevchenko, grâce à une description convaincante du système social dans lequel peut naître un mouvement comme celui des Femen.

Avec la participation d'Inna Shevchenko, Thomas Azuélos et Simon Rochepeau donne à voir le parcours de la jeune femme qui a décidé de rejoindre le groupe d'activistes des Femen, alors qu'elle fréquente l'université à 23 ans. Même s'il est venu avec des a priori bien tranchés sur ce que doit être une biographie, il est convaincu par l'évocation de la société ukrainienne à cette époque, à la fois grâce à la narration visuelle simple et juste, à la fois par les différentes étapes de la prise de conscience d'Inna, et le seul moyen qu'elle peut envisager pour protester et hurler son indignation.
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Suite du parcours de Inna Schevchenko qui est finalement arrivée à l'université de Kiev. Elle se démarque à nouveau par son intelligence mais aussi par son envie de rendre l'Ukraine plus juste pour tous et surtout pour les femmes.
Inna est repérée et arrive facilement dans les arcanes du pouvoir mais la désillusion est grande lorsqu'elle réalise qu'elle est devenue un rouage du régime qui la dégoute.
Quand le tome se termine, nous sommes là où le monde découvre Inna et les Femen.
J'ai trouvé cette BD intéressante et édifiante même si on reste un peu sur sa faim par rapport à certaines lignes narratives, comme si l'auteure avait eu l'idée de placer des éléments pour les exploiter plus tard et les avait ensuite oubliés.
Une bonne lecture servie par un dessin qui manque souvent de finesse mais qui fait le job.
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Il ya un an on découvrait le tome 1 du ditpique Prénom Inna, portrait saisissant de la jeunesse d'Ukraine après la chute du bloc soviétique à travers la parole d'une fgure majeure des Femen, Inna Shevchenko dont l'album raconte la naissance d'un engagement .

Le second volet de son récit, vient de paraitre toujours à la lisière du documentaire et de la biographie et prolonge comment son combat contre l'obuscrantisme et pour la libération a pu voir le jour.

Après l'enfance, au tour de l'adolescence et des années étudiantes. Au début du tome 2, on voit Inna entrer à l'université de Kiev à 18 ans pour entreprirendre des études de journalisme.

Inna va dès lors très vite prendre conscience des ravages de la prostitution pour les étudiantes les moins aisées et approcher de près les dérives de la société qui enferment les femmes dans un cadre tres patriarcal

Tout cela va lui donner de s'engager pour plus d'égalité et de justice et comment va lui venir cette idée d'utiliser son corps comme une arme .

Le scénariste Simon Rochepeau qui a pu aller en Ukraine sur les traces du passé d'Inna reconstitue ces années de lutte avec réalisme et acuité, porté par des illustrations toute en subtilité de Thomas Azuelos.

Une biographie qui échappe au piège du didactisme en restant au plus proche de l'humanité et de la révolte de son héroïne.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Inna est journaliste puis est engagée par la mairie. Est-elle un pion du système ? Peut-elle se rebeller ?
Ce monde est complexe, la pauvreté des étudiants catastrophique, beaucoup de filles doivent se prostituer pour accéder aux études. Inna cherche à combattre cette prostitution alors même que sa meilleure amie est dedans. Tout le monde trempe de près ou de loin, rien n'est blanc, rien n'est peut-être noir non plus. Peu de réjouissance là-dedans, mais une Inna qui cherche à réveiller les consciences de ces faits établis et connus.
Alors bien sûr on voudrait en avoir plus, en connaitre plus sur toutes ces actions, ce monde etc …
Une Ukraine qui est loin d'une version idyllique, mais où l'on sent la réalité de la vie, la dureté d'une liberté et démocratie acquises et fébriles.
A l'heure du chaos dans ce pays .. Beaucoup de questions restent en suspens et bien malin qui peut imaginer avec précision ce qu'il adviendra de tout cela. Un monde meilleur ? Vivement que cela commence. Mais faudrait démarrer par la fin de ces atrocités pour commencer. Vite !
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La force de la conviction de bien faire, au risque de tout perdre. Elle veut dénoncer les mensonges, la propagande mais surtout la prostitution des étudiantes
Suite d'une enfance ukrainienne, Inna est maintenant une jeune adulte prête à tout pour gagner son combat. C'est intéressant de voir à quel point chacun, à tous les niveaux de la hiérarchie, est gêné par la vérité et trouve le moyen de l'empêcher d'avancer.
La fin est un peu abrupte, je n'ai pas regardé mais j'espère qu'il y aura une suite.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Aujourd'hui nous allons aborder différentes revendications portées par les mouvements féministes. Et pour commencer, le cas des suffragettes, celles qui ont porté le premier grand combat du féminisme moderne. L'accès au droit de vote pour les femmes. Nous sommes au Royaume Uni au XIXe siècle. Privées de droits civiques et politiques, du droit à la propriété, de l'accès à certaines professions, les femmes restaient cantonnées à la sphère privée. Mais je veux que vous le compreniez : hommes et femmes considéraient cette subordination comme de nature sociale, comme un fait naturel. Un fait biologique se transmettant de génération en génération. De mère en fille. Et qui peut se résumer à : les femmes, inférieures physiquement et intellectuellement aux hommes, sont, par nécessité, sous leur protection et leur domination. Leur horizon social ? Devenir mère procréatrice, une parure, ou un objet sexuel. Face à un conditionnement aussi puissant, les suffragettes tirent une conclusion originale : la protestation pacifique ne suffit pas, il faut provoquer heurter les esprits et réveiller les consciences. Celles des hommes bien sûr, mais avant tout celle des femmes !
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La prostitution se perpétue parce que le système n'a pas changé, Iouchtchenko ou Ianoukoviych, les mêmes oligarques sont toujours au pouvoir. Ce sont eux qui possèdent les bordels. Les slogans seuls ne suffisent pas. Ton attitude doit montrer que tu es venue pour protester, pour crier. Tu dois être prête à bouffer le monde entier. Ça doit se voir. Tu es belle. Tu es canon. C'est clair pour tout le monde. Mais attention, tu dois gueuler à la face du monde. Tu es un animal. Tu es une bête !
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Vous n'êtes pas toujours en mesure d'empêcher les discriminations et les injustices. Vous n'êtes pas toujours assez forts pour convaincre ceux qui sont au pouvoir. Mais vous êtes toujours capables de refuser d'être complice. Vous êtes toujours capables de vous lever pour protester et demander des changements. – Inna Shevchenko
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Le sexe n'est pas une marchandise. L'Ukraine n'est pas un bordel. Les ukrainiennes ne sont pas des marchandises. Tu peux pas m'acheter !
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Alors tu fermeras ta jolie gueule et tu avaleras ce que le client te dira d'avaler.
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