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Ce deuxième tome de la pentalogie "L'Ombre du chardon" reprend des éléments du premier, en déplaçant le cadrage sur des personnages placés précédemment au second plan et en se concentrant sur un autre thème : la maternité.
Désir, acceptation, joie, implication, dévouement, tendresse : voilà quelques-unes des notes que l'autrice nous donne à entendre autour de cette notion centrale. Je les présente dans le désordre et de manière non exhaustive pour ne pas dénaturer l'autre élément clé des textes d'Aki Shimazaki : le secret. Car, une fois encore, avec son style réaliste, très doux et humain, qui n'exclue pourtant pas la cruauté de certaines situations, elle parvient à conclure ce volume sur une nouvelle surprise.
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Ce court roman est un très beau récit sur l'amour maternel. Avec pudeur et délicatesse, Aki Shimazaki nous dévoile des personnages dont le passé est un fardeau. Ces derniers ne nous laissent voir que ce qu'ils souhaitent. Cela donne une grande part de mystère à ce roman et nous rend les personnages d'autant plus attachants. Malgré les parts d'ombre et les mensonges, il existe une certaine sincérité entre les personnages et le lecteur. J'aurais aimé que l'histoire dure un peu plus, en apprendre davantage sur les personnages mais le roman est très équilibré et laisse de la place à l'imagination ce que j'aime aussi dans la littérature.

Bien qu'écrit en français, les romans d'Aki Shimazaki relèvent vraiment de la littérature japonaise tout en allant au coeur des choses dans un style épuré et direct. Les romans d'un même cycle peuvent se lire indépendamment les uns des autres. Un fil rouge les lie : une même thématique et des personnages communs, mais il ne s'agit pas d'une série. C'est une belle découverte et ce roman m'a donné envie de découvrir le premier du cycle : Azami, ainsi que ses autres romans.
Lien : https://lecturesdemistinguet..
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Quelle belle découverte que Aki Shimakazi. Elle brosse un portrait plein de finesse et de tendresse de cette mère prête à tout pour son fils et ce dans un style aussi léger que les coques de physalis (hôzuki) ou s'élevant vers le ciel comme une prière (deuxième signification du titre de l'ouvrage).
J'ai passé un moment délicieux et j'en redemande.
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Une belle découverte cette Shimazaki. Une auteur connu, adepte des cycles de romans. Ce roman est touchant. L'écriture de Shimazaki est comme envoutante. Elle nous emmène au Japon, et dans la vie de ces personnages. On a l'impression d'être immergé... Une écriture sans fioriture, qui agit en nous. Et puis surtout ce portrait de femme : Mitsuko. Une femme qui jeune savait déjà qu'elle genre de vie elle ne voulait pas. Elle ne voulait ni de mariage ni d'enfant ni de cohabitation avec un homme. Elle n'a pas hésité à avorter et à quitter les hommes qui la voulait comme femme. C'est son choix, sa liberté. Pourtant elle va recueillir un nourrisson abandonné, métisse sourd et muet. Une relation très belle les unis, complétée par la grand-mère... La rencontre avec une dame et sa petite fille est bien mené, même si la tournure finale fut trop prévisible et peu probable. le tout est rattrapé par une ambiance et une sorte de douceur qui vous emporte.

Yassir (Poissy)
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Hôzuki (le physalis) est le second volume de sa série débutée avec "Azami" (2014). Avant de résumer l'histoire, je tiens à préciser que chaque volume de ses séries ("Le poids des secrets", "Au coeur du Yamato", et celle-ci) peut se lire indépendamment.

Si Mitsuko, 38 ans, n'était qu'une "silhouette" dans "Azami", elle devient ici la narratrice. Elle vit avec sa mère et son fils Tarô, 7 ans, sourd-muet. Pour gagner sa vit, elle tient une librairie d'occasions et, un soir par semaine, se mue en entraîneuse dans un bar haut de gamme - ce qui lui permet non seulement de gagner suffisamment pour vivre, mais aussi de discuter avec les intellectuels qui fréquentent l'établissement. Tout semble donc aller pour le mieux. Mais leur équilibre est mis en péril le jour où Mme Sato, une femme distinguée, et sa fille Hanako, 5 ans, entre dans la boutique. Car les deux enfants sont immédiatement attirés l'un vers l'autre et semblent instantanément se comprendre - ce qui ne va pas de soit vu le handicap de Tarô. Bien qu'elle ne souhaite pas devenir amie avec cette épouse d'un diplomate (qu'elle doit bientôt rejoindre en Allemagne), Mitsuko accepte de les revoir, pour l'amour de Tarô.

Un magnifique roman sur la force des liens maternels. Sobriété et justesse sont une fois de plus au rendez-vous. S'il est très facile de me faire pleurer, je ne suis, bizarrement, pas du tout quelqu'un qui à les larmes aux yeux en regardant un film ou en lisant un livre. Pourtant, comme à chaque fois, cette auteur me touche profondément par son écriture, son talent, et j'ai toujours la gorge serrée en tournant la dernière page.

Alors que chez n'importe quel autre auteur, je détesterais le fait de nommer certains personnages par une simple initiale, avec les auteurs japonais, ça passe tout seul, je le remarque à peine. Tout comme j'admire leur habileté à mêler tradition et vie plus dissolue, sans choquer, cela paraît normal.

A savourer sans modération !
Lien : http://nezdanslivres.blogspo..
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Après Azami dans lequel nous suivions Mitsuo et ses retrouvailles à l'âge adulte avec Mitsuko, une camarade d'école, c'est à cette dernière qu'Aki Shimazaki donne la parole dans Hôzuki.
Mitsuko est libraire, elle vit seule avec son fils Tarô, sourd et muet de naissance. le vendredi, elle arrondit ses fins de mois en étant entraineuse dans un bar à hôtesses plutôt chic.
Un jour, une cliente venue avec sa fille, un peu plus jeune que Tarô, cherche à se lier d'amitié avec elle. Mitsuko, solitaire dans l'âme, ne le souhaite pas mais la femme insiste.
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J'ai encore une fois beaucoup apprécié ce court roman.
Il n'y a pas de fausse pudeur, Mitsuko raconte son histoire sans fard, ne se cherche pas d'excuses. Ce personnage sans concession m'avait déjà beaucoup plu, là où je n'avais fait qu'entrevoir sa personnalité dans Azami.
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Le roman est à la fois doux et délicat, comme toujours chez Aki Shimazaki.
Et j'ai de plus été particulièrement intéressée par les explications autour des kanjis (idéogrammes chinois) et de l'hiragana (écriture syllabique japonaise).
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Et quand je pense qu'il me reste encore trois tomes à découvrir, je suis assez ravie.
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Aki Shimazaki traite un nouveau sujet sensible avec la douceur qui semble être sa touche personnelle. Elle aborde des sujets graves avec délicatesse, sans heurter, ce qui nous permet de bien comprendre le point de vue des différents protagonistes.
Une auteure de qualité, à suivre !
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Dans un premier temps, lorsqu'on ne connaît pas encore l'auteur, on a vraiment l'impression de suivre un exercice d'atelier d'écriture. Au bout de quelques pages, on a presque envie de refermer le livre....et puis, la magie agit, l'intrigue se met en place, assez bien ficelée. L' écriture est très simple sans être simpliste, qui ressemble parfois un peu à la démarche minimaliste d'une Brina Svit et s'inspire beaucoupd'Agota Kristof.... sans doute le prix de l'exil et le choix d'écrire dans la langue du pays d'accueil.

Je ne connaissais pas l'auteur, aussi j'ai commencé par Hôzuki, sans savoir qu'il s'agissait d'une "pentologie" (mot que je crée ici en pensant a la musique pentatonique japonaise - kumoï - ), car les cycles de ses ouvrages (j'hésite ente nouvelle et micro-roman) sont en cinq temps.
Je vais donc m'atteler aux autres oeuvres de ce cycle pour avoir une vue plus dégagée sur l'oeuvre
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Dans le Japon contemporain, Mitsuko élève seule son fils Taro, un garçon de sept ans sourd et muet. Aidée par sa mère, elle tient une librairie d'occasion la semaine, et complète ses revenus dans un bar de nuit le week-end, en tant qu'entraîneuse, activité héritée de son lointain passé. Elle a connu des hommes, voyagé, côtoyé des gens d'affaires et de lettres mais mène désormais une vie solitaire de mère aimante et indépendante.
Lorsqu'une de ses clientes, une femme distinguée mère d'une petite fille, lui propose de se fréquenter pour que leurs enfants puissent jouer ensemble, Mitsuko est d'emblée irritée par cette intrusion dans son quotidien et se montre distante, froide, éludant les questions, elle qui ne recherche ni amie ni confidente. Pourtant au fil des jours la dame se fait insistante et semble de plus en plus troublée par leur rencontre.

Hôsuki est le nom de la librairie tenue par Mitsuko dans le roman, et est employé en japonais pour signifier le mot prière, mais aussi pour désigner la physalis. Ce double sens illustre bien le dualisme que peuvent revêtir certaines existences, et ces secrets qui innervent parfois toute une vie et ressurgissent au gré des circonstances, remuant alors la vase des souvenirs.

Ce roman très court et rapide à lire est comme une fenêtre ouverte sur un fragment de vie, qui offre un aperçu, emprunt de douceur et de délicatesse sur un parcours individuel de femme, passé du tumulte à la sérénité. Avec des mots simples, des phrases courtes et une écriture d'une grande sobriété, épurée comme un jardin japonais, Aki Shimazaki, auteur francophone installée au Québec, va à l'essentiel pour exprimer l'amour d'une mère, le poids du passé, l'omniprésence des souvenirs dans nos vies, teintés ou non de regrets.

L'auteur dresse un portrait de femme déterminée qui assume ses choix sans souci des conventions, et décrit, en puisant par fréquents aller-retours au coeur des souvenirs, la lente construction personnelle d'une femme et d'une mère. le roman retrace l'évolution psychologique de cette femme dans son rapport à la maternité et au désir d'enfant, l'émergence de la fibre et le déploiement de l'amour maternels. Après un passé sulfureux et instable, Mitsuko a trouvé un équilibre dans la famille, dont elle rejetait pourtant farouchement le modèle, et s'agrippe à sa volonté de le maintenir coûte que coûte, quitte à adopter une réaction de repli et à recourir au mensonge pour préserver l'intimité du couple mère-fils. Souvenirs, secrets et mensonges sont alors tour à tour convoqués pour faire face à la situation qui vient bousculer son quotidien tranquille, l'irruption de l'étrangère, la rencontre avec l'autre femme, dont elle pourrait bien partager une partie de l'histoire…

Un petit roman comme une tranche de vie, fugace, poétique, qui rend aussi hommage à la langue, et à l'écriture japonaises, au sens et à la polysémie des mots.
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Libraire, Mitsuko tient une petite boutique de livres de seconde main : elle partage sa vie avec son fils Tarô, sourd muet, sa mère et son chat Socrate. Par le hasard d'une commande d'ouvrages de philosophie, Mitsuko rencontre la petite Hanako et sa maman. Les deux enfants s'apprécient et se revoient en dehors du travail, ce qui est contraire à sa réserve habituelle de Mitsuko.

S'interrogeant sur cette rencontre, Mitsuko se rappelle son passé et les circonstances particulières qui ont entouré la naissance de Tarô.

En nous immergeant dans la vie de Mitsuko, Aki Shimazaki nous dévoile tout un univers caché car outre la librairie, Mitsuko tait bien des secrets. Dans ce texte sensible et attachant, elle se dévoile peu à peu pour le lecteur. Tout est dit en légèreté et en finesse, à l'image de la fleur d'Hôzuki qui orne la couverture du roman.

Il s'agit en fait du deuxième tome d'un cycle dont chaque livre peut se lire indépendamment. Un personnage différent y relate une partie de l'histoire. Ce titre suit donc Azuki et précède Suizen. J'ai lu ce titre sans savoir, attirée par le résumé, je pourrai donc poursuivre, avec les autres titres, cette série délicieuse et addictive.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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