Sous forme de conte cruel, dans une atmosphère teintée de fantastique qui nimbe d'un voile de légèreté les histoires douloureuses de trois femmes victimes de la perversité, la violence et la lâcheté des hommes, ce livre parle de la condition féminine.
A travers l'histoire de cette lignée de femmes condamnées à subir le même destin, l'auteur dissèque les relations des femmes avec les hommes, des mères avec leur fille ou encore avec leur petite-fille.
D'une plume légère et poétique, non dénuée d'humour,
Véronique Ovaldé s'attaque à des sujets aussi noirs que la prostitution, le viol, l'inceste, la maladie, sans pour autant tomber dans le pathos.
C'est sur une île tropicale imaginaire saturée d'odeurs et de couleurs, et dans une ambiance étonnament sensuelle et envoûtante, qu'elle met en scène des personnages hauts en couleurs comme la belle, fière et libre Rose Bustamente, pierre angulaire de cet étrange matriarcat.
L'héroïne du roman, la candide Véra, nourrie par l'amour et les enseignements de sa grand-mère, trouvera quant à elle le courage de quitter cette contrée délétère pour que l'enfant qu'elle porte échappe à la malédiction qui semble frapper sa famille.
Elle y découvrira la vraie vie et y rencontrera l'amour en la personne d'un jeune journaliste, le seul homme digne de respect de ce roman.