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Malgré une histoire un peu tirée par les cheveux (au nom de quoi Maigret échange la valise au début du roman ?) , Simenon sait captiver son lecteur en l'immergeant rapidement dans une scène décrite grâce à des objets emblématiques (une pipe, une commode, le hall d'une gare de province, un café ...) Immédiatement, le lecteur français ou belge voit la scène. Son imagination ravive les images des petites villes de province, de la bouilloire posée sur le poëlle, des autos des années 30 ....
L'écriture de Simenon: des descriptions simples, des énumérations, et surtout des non-dits (des échanges de regards, des sous-entendus, des mouvements subtiles). Tellement de non-dits que l'on doit attendre la fin du roman pour comprendre les tenants et les aboutissants. Il en résulte une histoire où la psychologie des personnages est le moteur du roman.
Un bon petit roman à lire le temps d'un voyage aller-retour en train ...
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Bien qu'ayant lu et relu tous les Maigret, je ne pensais pas me replonger dans le pendu de Saint-Pholien qui ne m'avait pas laissé un souvenir durable. La lecture des entretiens de François Guérif avec Philippe Blanchet (Rivages/Noir 2013) m'a amené à reconsidérer ma position. le quatrième roman des aventures de Maigret figurant dans les livres de la vie de Guérif, il n'y avait donc hésitation à avoir.
Maigret suit un homme, un peu par hasard ou par curiosité et le voici donc lancé dans une enquête plus officieuse qu'officielle, à l'intuition pourrait-on dire, entre Bruxelles, Neushantz, Brême, Reims et Liège. Ou comment une soirée d'étudiants qui a mal tourné, bien des années avant l'action, peut avoir des conséquences dramatiques. Au point que certains des protagonistes n'hésiteront pas à prendre tous les risques, allant même jusqu'à tenter d'assassiner le commissaire
Le pendu de Saint Pholien est une histoire pitoyable, sur les errements de la jeunesse, le remords et la honte. Quand tout cela devient trop lourd à porter et que le chantage s'en mêle, le désespoir se pointe. Mais c'est aussi une histoire sur la compassion car condamner ceux qui sont déjà punis par les souvenirs ne ferait que condamner leurs propres enfants : « Et tandis qu'ils étaient trois à le regarder, sans savoir s'ils devaient se réjouir ou se désespérer, sans oser parler, il enfonça les deux mains dans ses poches. Il y a cinq gosses dans l'histoire ». Car comme l'écrit Michel Carly, si le métier d'homme est difficile, celui de juger l'est plus encore.
C'est également un roman intéressant en ce qu'il décrit un Maigret « fort des halles » (celui des romans des années 30) peu à son avantage : « Il était grand et large, large surtout, épais, solide, et ses vêtements sans recherche soulignaient ce qu'il ya avait de plébéien dans sa structure. Un visage lourd où les yeux étaient capables de garder une immobilité bovine. ». Mais la lourdeur n'empêche pas cette compassion dont je parlais précédemment. Déjà raccommodeur de destinées, Maigret est bien ce représentant de la « police de proximité humaine « si bien défini par Michel Carly.
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Un roman très court et très sombre, histoire d'une innocence perdue et d'une culpabilité collective.
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On retrouve un Maigret tourmenté par le regret qui décide d'entamer une investigation sur l'homme qui vient de se suicider sous ses yeux. L'histoire commence par les investigations. Ses recherches conduiront Maigret dans différentes villes, dont Liège. Une occasion pour Simenon de nous décrire, avec l'habilité qu'on lui connaît, l'ambiance de quelques rues et magasins de sa ville natale.

Petit à petit, l'étau se resserre autour de quelques personnages, faisant surgir une veille histoire tragique de dix ans quasiment bientôt prescrite. Evoquée par le destin de ces jadis jeunes exaltés, dont deux meurent victimes de leurs illusions, et les autres cherchent à oublier leurs erreurs de jeunesse dans une vie bourgeoise...

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je me suis fixée de relire les Maigret. 1 par mois... le pendu se st pholien n'est pas mon préféré mais l'intrigue est prenante et on suit Jules dans ses interrogations et ses voyages. on se demande où il veut en venir et si quelque part il ne veut pas s'affranchir de ce qu'il croit être sa culpabilité.
A lire
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Au nom d'une intuition.

En mission à Bruxelles, Maigret est intrigué par un homme suspect. Achetant une valise, le commissaire fait de même et décide de le suivre… jusqu'à Brême.

Là-bas, échange de valise.
Découvrant le subterfuge, l'homme se suicide…

Une enquête où après quelques tergiversations, le point de chute s'avérera Liège, ville où le commissaire sera pris pour cible.
Comme souvent il lui faudra se plonger dans le passé de la victime, avec à la clé un dénouement intriguant, des passages assez sombres et au final un roman très plaisant.

Et assez particulier, en comparaison de ses autres oeuvres, Simenon s'inspirant de ses propres souvenirs de jeunesse à Saint-Pholien. A noter l'apparition d'un troisième proche du commissaire, l'inspecteur Janvier.
(plus d'avis sur PP)
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Atmosphère très tendue pour l'une des premières aventures de Maigret qui s'inspire d'un fait réel.
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Il y a un nombre important d'années, j'ai vu à Liège une exposition consacrée à Gorges Simenon. Cela devait être vers 1992, date d'édition chez Julliard de la biographie de Simenon écrite par Pierre Assouline, bible Simenon à ne rater sous aucun prétexte. Avec l'exposition, l'office du tourisme de la ville de Lège organisait des parcours pédestres sur les traces de Simenon, comprenant le quartier d'outre- Meuse et l'église Saint-Pholien. J'ai le souvenir du guide qui parlait de « La Caque », située près de l'église. St-Pholien, lieu d'un grand dépouillement, quelques matelas, des cousins, lieu éclairé à la lampe à pétrole où se rassemblait chaque nuit de jeunes artistes pour partager la passion du vin, des filles et des discussions philosophiques. Georges Simenon en faisait partie.

Près de trente ans plus tard, je trouve le livre : « le pendu de Saint-Pholien dans une foire aux livres d'occasions et l'achète.

Je constate que les lecteurs ne font généralement pas de critique pour les livres auxquels ils attribuent deux ou une étoile. Je ferai exception.

Je crois que pour apprécier ce genre de livre, il faut le lire, au mieux d'un trait. le hasard m'a retenu par beaucoup de choses importantes à faire, j'ai saucissonné, haché ma lecture, le temps d'oublier qui était qui, dans les personnages, … .
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Je n avais jamais lu de Simenon, grand auteur de la littérature policière belge. Et je suis déçue. Cela dit, je ne peux juger l auteur via un seul roman. Je pose une critique de ce roman précisément. Je me suis ennuyée tout le long, difficile de le terminer. Il n y a que des faits, Simenon va directement à l essentiel. Pas de descriptions, de péripéties à me tenir en haleine. du coup, je n ai pas réussi à m attacher aux personnages ni à trouver du plaisir dans ma lecture. l'intrigue en soi n est pas exceptionnelle, j ai déjà vu mieux.
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Encore un bijou de littérature, grande découverte... Je sens que je vais lire beaucoup de Simenon cet été. Toujours aussi bien écrit, un style fluide, une connaissance des sentiments humains, beaucoup de psychologie...Une ambiance encore et toujours... Et puis des phrases percutantes qu'on a envie de recopier, dont on veut se souvenir.
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