C'est l'été ! le soleil brille, les abeilles bourdonnent, les oiseaux chantent et les écoliers courent en tous sens en piaillant comme des moineaux hystériques. Voici venu le temps des longues courses à vélo, des interminables baignades dans les rivières, des parties de baseball avec les copains, des jeux, des rires et de l'insouciance. Ou pas... Car pour Dale, Duane, Mike et leurs amis, c'est un été bien différent qui s'annonce, un été qui commence très tôt quand un de leurs jeunes camarades disparait brutalement, la veille de la fin des cours. le petit Tubby est un enfant à problèmes, indiscipliné et un peu idiot, et les autorités ne s'inquiètent que modérément de sa fugue, mais Dale et ses copains sont loin de partager cette tranquillité. Tubby a été tué, ils en sont certains, et où pourrait être dissimulé son cadavre, si ce n'est dans les entrailles de Old School Central, l'immense école gothique où ils ont tous passé leurs enfances et dont le gouvernement vient d'ordonner l'abandon. Les enfants mènent donc l'enquête, sans se douter dans quelle gadoue noire et purulente ils viennent de mettre les pieds. Car des événements étranges et effrayants surviennent rapidement autour de Old School Central : des bruissement troublants agitent les arbres la nuit, des outils agricoles se mettent tout seuls en marche dans l'obscurité, des grattements montent du sol des caves et, sur les routes du comté, le camion d'équarrissage roule dans un infect nuage de puanteur transportant des cadavres rien moins qu'animaux. Et l'été dure, dure, dure, dure tant que l'on pourrait craindre qu'il ne prenne jamais fin…
Personnellement, je ne suis pas une adepte des romans de
terreur, non qu'ils m'angoissent particulièrement, mais justement parce qu'ils ne me font guère d'effet (à part peut-être une vague sensation de dégout pendant les passages les plus répugnants). Ceci dit et ayant beaucoup apprécié tout ce que j'ai pu lire de
Dan Simmons, j'ai tout de même décidé de donner sa chance à «
Nuit d'été », le roman étant connu comme un de ses récits horrifiques les plus réussis. Une fois ma lecture terminée, je dois bien avouer que, ben… les romans de
terreur ne me branchent toujours pas et celui-ci pas plus que les autres. L'histoire est pourtant relativement accrocheuse et les comportements des jeunes protagonistes sont assez réalistes, avec leurs frayeurs et leurs raisonnements puérils, pour susciter la sympathie – on n'a aucune envie qu'il leur arrive du mal à ces pauvres bouts de chou ! Mais, malgré ces bons points, «
Nuit d'été » reste un roman très oubliable, souffrant de retournements de situation téléphonés et d'un scénario assez banal, voire un peu niais par moment. Franchement, le coup des monstres qui partent en poussière quand on les arrose d'eau bénite ou qu'on leur jette des hosties à la tête, ça craint un peu du boudin pour un roman écrit dans les années 90… En ce qui concerne la thématique des angoisses enfantines, celle-ci aurait pu être digne d'intérêt, si
Stephen King ne l'avait déjà traitée dans « Ça » et avec bien plus d'efficacité et de subtilité.
Peut mieux faire donc – et d'ailleurs, Simmons l'a fait ! (Il parait également qu'il a fait pire, mais n'étant pas masochiste, je me garderai bien de m'aventurer dans ces eaux-là)