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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman poétique et envoûtant sur la reconstruction et la résilience.

Une mère et son fils, tout deux ébranlés par le monde qui les entoure, partent à la découverte d'un territoire sauvage et libre, l'île de Ven. La voix de Mary et de Celian s'alternent au fil des chapitres. Tous deux sont à la recherche de réponses, de vérités et de savoir.

Un texte emportant le lecteur dans un dépaysement total, où les sens sont décuplés ; Les paysages, les sensations, les émotions sont si bien décrites que l'on a l'impression d'être du voyage.

L'auteure a une écriture délicate, sensible et féérique.

A travers les yeux de Celian, le lecteur est plongé dans un univers étonnant, celui d'un astronome Tycho Brahé et dans ceux de Mary, il est question d'amour.

C'est une très belle lecture. Ne passez pas à coté de cet ouvrage. Un livre que l'on offre autour de soi. Vivement sa sortie en format poche.

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Si vous avez entendu parler de l'Enfant céleste ce fut sans doute en bien. Je n'imagine pas qu'on puisse écrire une critique négative sur ce livre au charme léger et délicat.

On devine combien Maud Simonnet a mené des recherches pour nourrir l'intrigue, habilement nouée avec les recherches que Tycho Brahe entrepris sur l'île de Ven où il imagina un observatoire prodigieux depuis lequel il redessina entièrement la carte du Ciel.

Et combien il fallut de travail à l'auteure pour que tous ses effort ne se sentent pas. Il en résulte un récit empreint de délicatesse et de légèreté qui coule de source.

A la dérive, l'île, un dernier rivage, ces trois parties aux intitulés marins racontent l'histoire de plusieurs voyages, autant réels qu'intérieurs, qui mèneront la mère, Mary, et l'enfant, Célian, à envisager des horizons plus sereins.

(…) J'ignorais cet endroit, d'à peine la moitié de la superficie d'Ouessant, si loin de Paris et de nos soucis. Maud Simonnet la décrit si finement que, si nous n'étions pas interdits de lointains voyages, je bouclerais illico une valise pour l'arpenter moi aussi et me laver de ces jours en creux qui accompagnent les chagrins (p. 113) que Mary n'est pas unique à devoir traverser.

(…) L'auteure explique ce qui marque la surdouance (p. 35) en particulier une hypersensibilité. Elle nous donne plus loin un indice qu'elle qualifie de caractéristique déroutante pour repérer un surdoué (p. 119) : une pensée arborescente qui ne cesse de faire des liens entre les choses les plus improbables. J'ajouterai que ce qui est vrai d'un enfant l'est tout autant d'un adulte parce que la surdouance est une spécificité qui ne disparait pas. Elle reste dérangeante à tous les âges.

Les allers-retours entre le ciel et la terre sont constants. La dimension écologique est récurrente, parfois à travers quelques mots, mais qui sont essentiels. Par exemple en pointant (p. 84) combien la sauvegarde des semences est un combat . Et je recommande fortement de regarder le documentaire Les Liberterres qui en fait la démonstration.

(…) L'analyse argumentée (p. 79) autour de ce que Maud Simonnot appelle des convergences troublantes avec Shakespeare est absolument passionnante, surtout pour quelqu'un qui a travaillé dans l'univers du théâtre.

On peut songer à diverses figures spectrales, comme celle du résident dit invisible (p. 75). de nombreux personnages célèbres traversent cet ouvrage et il faut remercier l'auteure de nous en donner les principales références p. 165. Elle y avoue un travestissement, celui du titre du poème de Tennyson, sans doute par humilité puisqu'il porte son propre prénom, Maud.

Ce premier roman (après avoir signé une biographie remarquée) nous parle de résilience avec élégance. Mary voudrait "oublier" Pierre en se débarrassant de l'imprégnation qui subsiste dans sa mémoire. Elle s'appuie sur ce qu'elle a lu de Proust (p. 137), un spécialiste en la matière pourrait-on dire. Elle a aussi recours à une forme de dénigrement en lâchant (p. 81) l'étrangeté de cet homme qui se tenait au bord de l'amour comme un échassier au bord de l'eau. Comme s'il existait un risque à être ou ne pas être emporté par des sentiments.

Curieusement et alors qu'elle avait placé en lui un fol espoir d'éternité, Mary ira mieux quand elle réussira (p. 101) cet exercice périlleux : J'essaie de refouler cette pensée que le bonheur présent est un moment volé. A la fin, elle sera sans doute parvenue à traverser à l'envers tous les sentiments. Elle pourra revenir sur les lieux de son défunt amour, y déposer des fleurs (p.160) et se sentir enfin prête à rejoindre ce rivage où l'on guérit du mal d'aimer.

(…) Quand Mary reprend l'escalade, ce sport lui fait l'effet d'une remontée d'un abysse. le livre s'achève sur cette citation célèbre de Shakespeare, figurant dans La Tempête : Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves (p. 162). Il m'aura manqué de la musique pour qu'il soit parfait. Qu'importe, j'ai entendu le bruit des vagues.

Lire la totalité à l'adresse :
https://abrideabattue.blogspot.com/2021/03/lenfant-celeste-de-maud-simonnot.html
Lien : https://abrideabattue.blogsp..
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Mary élève seule son fis Celian, garçon rêveur et « surdoué « qui a du mal à s'adapter à l'école mais passionné par la nature et le cosmos. Suite à une rupture douloureuse, elle décide de quitter Paris avec Celian pour rejoindre une île sauvage de la mer Baltique où vécu Tycho Brahe, astronome célèbre qui y fit construire un palais pour observer les étoiles et produire une nouvelle carte du Ciel.

Le choix d'une lecture est souvent aléatoire et une superbe couverture peut nous attirer d'emblée, ce fut le cas pour ce discret roman d'une centaine de pages.
On s'attache immédiatement aux deux personnages principaux, Mary, dans sa détresse amoureuse et sa fragilité et Celian pour sa fraîcheur, sa candeur et sa pureté.On les suit dans leur cheminement vers plus de lumière, de joie, de liberté.
C'est avec une écriture fine, légère et poétique que l'auteur nous décrit les divers paysages de cette île , à la fois tourmentés par la puissance de la mer et apaisants au milieu des forêts et landes. Les personnages , plongés dans cette nature sauvage et réparatrice se recentrent peu à peu.Mary retrouve la sérénité oubliée des promenades en forêt de son enfance.
J'apprécie les livres qui nous ouvrent des fenêtres vers l'Autre et l'Ailleurs : on fait connaissance avec Tycho Brahe, prince danois, peu connu en France, personnage curieux de la Renaissance qui bouscula les connaissances sur les étoiles et astres lointains et qui fut disgracié , voire empoisonné. Sa vie est si riche et complexe qu'elle aurait inspiré Shakespeare pour son Hamlet. Une belle découverte !
Le récit, fait de courts chapitres, se déroule à deux voix, celles de Mary et Celian ; il permet une lecture calme, contemplative . le récit de Celian amène beaucoup de poésie à travers ses observations de la nature.
L'auteur analyse avec tendresse et justesse le chagrin d'amour de Mary, elle nous le représente comme un cycle nécessaire que celle-ci doit suivre pour atténuer sa douleur. Les divers personnages rencontrés sur l'ile vont chacun à leur manière être un appui pour avancer dans sa quête du bonheur.
Elle parsème son récit de citations lumineuses de Rainer Maria Rilke, de Borges et Shakespeare.Tout un plaisir.
C'est un roman d'une douce et tendre mélodie.
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Beauté, beauté, beauté ! Voilà ce que je pourrais dire sur ce roman, mais je vais quand même développer un peu…

A huit ans, Célian est un enfant peu ordinaire, extraordinaire même. Il observe, fasciné, la nature, les animaux et les étoiles. L'école est une épreuve pour lui, incompris par les autres enfants comme par sa maîtresse. Mary, sa mère, aimante et protectrice, décide de partir avec lui sur l'ïle de Ven en Suède. Là vécu l'astronome Tycho Brahe au 16ème siècle, dans son palais Uraniborg qui attirait tous les scientifiques d'Europe.

Poésie, douceur et délicatesse. le sentiment d'une parenthèse hors du temps, d'une émotion légère et sereine. Un roman aussi joli que son titre.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Après une rupture amoureuse, Mary emmène son fils Célian sur l'Île de Ven, une île de la mer Baltique où, à la Renaissance, l'astronome Tycho Brahe a redessiné la carte du ciel. Cette île sera la renaissance pour la mère et son fils.

Un très beau roman, avec une écriture poétique et apaisante où l'on suit deux êtres qui cherchent à se reconstruire.

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Mary a un fils, Célian.
Mary aime son fils.
Mais voilà, Célian ne rentre pas dans les cases.
Et quand tu ne rentres pas dans la bonne case, la vie peut être compliquée.

Isolée et fatiguée, la jeune mère décide de pousser les murs de la case, dans laquelle elle non plus ne rentre pas, et pars passer l'été sur une île avec son fils.

Un été pour se retrouver.


Quelle douceur cette lecture.
Une histoire pleine de poésie où, si vous êtes comme moi et que vous ne rentrez pas dans les cases, on se reconnaît.

Le lien de cette mère avec son fils est extrêmement touchant mais ce n'est pas seulement leur histoire.
C'est aussi l'histoire de cette femme, poussée à bout et isolée, qui cherche à se retrouver.

Une bulle de douceur.

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Pause rêveuse et poétique

Une nuit d'insomnie, je suis partie en compagnie de Mary et Célian en Scanie sur une île dont je n'avais jamais entendu parler auparavant, l'île de Ven, située entre Suède et Danemark tout au sud, appelée la perle d'Öresund.

Mary ne se remet pas d'une rupture amoureuse et s'inquiète pour son fils de 10 ans, enfant lunaire et sensible qui s'ennuie à l'école, incompris de sa maîtresse qui ne voit en lui qu'un paresseux.

"Dès sa naissance on le sait.
On se dit que cet enfant-là est différent.
On le tient entre deux mains, ce nourrisson.[...] Les reflets d'or de ses cheveux. Et ce regard un peu voilé qui ne le quittera plus. Lunaire. Oui c'est ça, un enfant céleste. "

Elle part d'abord pour le Morvan de son enfance, où Célian est heureux de retrouver sa grand-mère aux "senteurs d'armoise et de verveine ". Et elle décide de partir pour cette île, où au XVIe siècle, un astronome nommé Tycho Brahe construisit un observatoire, astronome pour lequel Célian se passionne.

La relation entre Mary et son fils, si belle, si respectueuse de la différence de l'enfant, l'immense amour qu'elle a pour lui et la façon qu'elle a de l'exprimer... sont tout simplement magnifiques. Tous deux sont des contemplatifs et à travers la plume poétique et sensuelle de l'autrice, cette escapade se transforme en une parenthèse enchantée. Pour Célian ayant là toute liberté d'être qui il est, loin de tout jugement et pour Mary qui en contemplant les étoiles va se réapproprier la joie et la sérénité et retrouver son âme d'enfant.

J'ai marché sur les pas de Mary et Célian, c'était beau, doux et apaisant. Quel plaisir de lecture ! Et je me suis endormie après avoir tourné la dernière page avec des embruns, des forêts, des oiseaux plein la tête.

Les personnages secondaires sont tout aussi attachants, Solveig qui tient la pension qui les accueille, le professeur anglais spécialiste de Shakespeare, Björn, le cousin de Solveig qui va réconcilier Mary avec son corps et c'est vraiment à regret qu'on quitte l'île et ce roman aux personnages lumineux
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C'est une écriture douce et poétique que l'auteur nous livre une nouvelle fois.
J'ai adoré prendre ma valise imaginaire et partir sur l'île. Je me suis rapidement attachée aux deux protagonistes et j'avoue avoir eu du mal à les quitter, lorsque les dernières pages nous ont définitivement séparés.
L'histoire m'a laissé un goût de trop peu.
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