La maison de Bretagne

Marie Sizun nous entraine dans La maison de Bretagne sise sur le bord de l'océan à l'Île tudy dans le sud Finistère.
c'est une maison de famille qui a reçu grands parents, parents et enfants. Des générations en partie disparus. Il reste aujourd'hui Claire et sa soeur Armelle. Armelle dont les nouvelles se font rare.
Claire , propriétaire de cette maison décide de la vendre.
Un dimanche d'octobre, en provenance de Paris elle sur L'Ile afin d'entamer les procédures de vente.
Une mauvaise surprise l'attend.
Nous allons suivre Claire pendant une semaine avant son retour à Paris.
Cette semaine prévu pour mettre en vente la maison va se révéler être une introspection sur sa vie, ses parents et sa soeur. L'absence d'un père , les relations houleuse avec sa mère et sa soeur Armelle.
J'ai eu beaucoup de mal à croire à cette histoire traitée en une semaine.
Comment en une semaine passé d'un passé enfoui à : ma vie, ma lumière comme le disent les derniers mots du roman.
La psychologie des personnages est survolée et certaines situations sont un peu grotesques . Comment croire à certaines proximités relationnelles et émotionnelles en si peu de temps qui font dire à Claire qu'elle a une nouvelle famille.
Le tout aurait eu un autre poids avec un temps long.
Vu tout le passé enfoui revenant à la surface , Claire a du avoir une sacrée migraine à la fin de la semaine !
Lien : http://auxventsdesmots.fr

Bof...

Le registre fantastique du début, la mémoire révélée suite aux événements présents, le côté sombre et policier de l'arrivée de l'héroïne permettent une bonne accroche.

Cependant très vite le récit patine et s'embourbe. Tous les clichés les plus éculés y passent: Claire va à la crêperie, Claire va se promener sur la plage, Claire est contente d'être à l'abri de la tempête...

Je n'ai pas aimé son personnage qui se contredit, est inconsistant au possible. Claire, plus névrosée que méchante, consent à devenir enfin mature comme par magie en une semaine....

Les portraits de famille sont idiots aussi. La mère dépressive qui se remet à s'éclater dans les bars et restos en pleine forme tout à coup, la soeur ultra droguée et cas psychiatrique qui fait ensuite fortune à Londres...

La fin est d'une mièvrerie affligeante: les gentils locaux entourent la parisienne paumée dans cette Bretagne patrimoniale.

J'aime bien les romans lancinants et d'introspection mais là tout n'est que gros poncifs sans queue ni tête incarnés par des personnages sans veritable logique.

PS: Depuis quand on laisse sa voiture quinze jours comme cela au parking de la gare de Quimper? N'importe quoi.

Grosse déception. J'avais adoré "La femme de l'allemand". Ne connaissant pas l'auteur, j'ai voulu en lire un peu plus.
Franchement, les personnages sont sans aucune profondeur. Claire, femme complètement désabusée, détestant sa mère décédée et sa soeur dont elle ignore tout de sa vie, devient au bout d'une semaine transformée. Comme si une petite fée était passée avec sa baguette magique et lui avait expliqué la complexité de la vie.
Elle repart, les larmes aux yeux, décidée à garder cette maison.
Je classe ce roman dans la catégorie que je déteste : "feel good".
Décevant !