La voiture de pompiers disparue

Cinquième des dix romans de la série "Roman d'un crime"
J'aime toujours autant.
L'idée c'est de se mettre dans les conditions des années 70 : pas de portable, pas d'ordi et pas internet évidemment... C'est pas si compliqué

Gunvald Larsson est chargé de surveiller un immeuble quand celui-ci explose. Explosion, incendie, des morts à déplorer malgré l'intervention héroïque du policier. Les pompiers sont arrivés trop tard pour sauver les personnes qui pouvaient l'être. L'enquête du commissaire Beck et de ses hommes peut commencer mais comme souvent elle s'enlise et ce n'est que l'attention apportée à des petits détails qui pourra permettre de la résoudre.
C'est avec grand plaisir que l'on retrouve les personnages récurrents du Roman d'un crime, cette série de romans policiers suédois écrits dans les années 1960-70 par le couple Sjöwal-Wahlöö. Beck évolue dans son couple vers la séparation, Kollberg aime sa femme comme au premier jour, Larsson est un butor mais il arrive toujours à ses fins. Il y a aussi les Dupont-Dupond de la série, hilarants dans leur nullité… Avec toujours en toile de fond, un tableau peu reluisant de la société suédoise. Une belle réussite que ce cinquième tome !
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J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman qui fait partie de cette série culte de "Martin Beck". L'ambiance de la ville de Stockholm des années 60 est bien rendue, les problèmes sociaux aussi, tels que la drogue et les trafics. Outre l'histoire complexe et fort intéressante, j'ai beaucoup aimé les portraits fouillés des policiers, avec leurs faiblesses, leurs côtés parfois peu sympathiques, des gens comme tout le monde. Un agréable moment de lecture.

Sjöwall et Wahlöö ont été les pionniers du polar social dans les années 60 avec leur sériemettant en scène les membres de la Brigade criminelle de Suède dirigée par Martin Beck. Leurs romans ont une résonance sociale très forte.

Le contraste avec aujourd'hui, où la Suède est perçue comme un modèle de développement durable, d'écologie et de concorde sociale, est extrêmement fort : dans les années 60, Stockholm éest présentée comme une ville industrielle, sale, où la jeunesse se drogue et commet des délits, où le chômage galope, tandis que le tissu social se délite... un monde pas si éloigné finalement de celui qu'on veut nous montrer aujourd'hui...